LES GANTS DE L’ÉVÊQUE.

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Le Pontifical a retenu un symbolisme (…) à la prière qu’il fait dire à l’évêque quand il se passe les gants avant de célébrer la messe pontificale (elle ne se célèbre plus aujourd’hui à cause des INTRUS…) : "Recouvrez mes mains, Seigneur, de la pureté de l’homme nouveau qui est descendu du ciel, afin que comme Jacob, les mains recouvertes de peau de chevreau…, obtint la bénédiction de son père, moi aussi, en vous offrant de mes mains la victime du salut, je puisse obtenir la bénédiction de votre grâce.  Par Jésus-Christ, votre Fils, notre Seigneur, qui revêtu d’une chair semblable à notre chair de péché, s’offrit lui-même pour nous."

{Explication d’une parole de Saint Augustin: " l’image de Celui qui étant sans péché, a pris sur lui ceux d’autrui."

( 2^e nocturne de matines, dans l’exposé du 2e Dimanche de Carême, Missel Dom Gaspard Lefebvre, p. 351, Paris 1951.} .

 
 Voici la très belle lecture qui va avec les Gants de l’Évêque: celle de Rebecca et son fils Jacob. (Genèse XXVII, 6-40.)

Genèse XXVII, 5-40 a écrit:

Lorsque Rebecca eut entendu cela, et qu’Ésaü fut allé dans les champs pour remplir les ordres de son père,

Elle dit à son fils Jacob: j’ai ouï ton père parlant à Ésaü ton frère, et lui disant:

Apporte-moi de ta chasse et fais un mets, afin que je mange, et que je te bénisse devant le Seigneur avant que je meure.

Maintenant donc mon fils, acquiesce à mon conseil.

Et courant au troupeau, apporte-moi deux des meilleurs chevreaux, afin que j’en fasse à ton père un de ces mets qu’il mange avec plaisir;

Et que, quand tu l’auras présenté, et qu’il l’aura mangé, il te bénisse avant qu’il meure.

Celui-ci lui répondit: Vous savez qu’Ésaü mon frère est un homme velu, et moi, je ne le suis pas:

Si mon père me touche et me reconnaît, je crains qu’il ne pense que j’ai voulu me jouer de lui, et que je n’attire sur moi une malédiction au lieu d’une bénédiction.

Alors sa mère: sur moi soit, lui dit-elle, cette malédiction, ô mon fils: seulement écoute ma voix; va, et apporte ce que j’ai dit.

Il alla, l’apporta et le donna à sa mère.  Celle prépara un mets, comme elle savait que son père les voulait.

Puis elle le revêtit des plus précieux vêtements d’Ésaü qu’elle avait auprès d’elle dans la maison;

Et elle lui mit la peau des chevreaux autour des mains, et lui en couvrit la partie nue du cou.

Elle lui donna ensuite le mets, et lui remit les pains qu’elle avait fait cuire.

Les ayant apporté, il dit à Isaac: Mon père.  Et celui-ci répondit: J’entends.  Qui es-tu mon fils ?

Et Jacob reprit: Je suis votre premier-né Ésaü: j’ai fait comme vous m’avez commandé; levez-vous, asseyez-vous et mangez de ma chasse, afin que votre âme me bénisse.

Et de nouveau Isaac à fils: Comment, dit-il, as-tu pu en trouver si tôt, mon fils ? Il répondit: La volonté de Dieu a été que ce que je cherchais, est venu soudain au-devant de moi.

Isaac dit encore: Approche d’ici, que je te touche, mon fils, et que je reconnaisse si tu es mon fils Ésaü ou non.

Celui-ci s’approcha de son père.  Or, l’ayant touché, Isaac dit: la voix est certainement celle de Jacob; mais les mains sont  les mains d’Ésaü.

Et il ne le reconnut point, parce que ses mains reproduisaient celles de son aîné. C’est pourquoi le bénissant,

Il dit: Toi, tu es mon fils Ésaü ? Il répondit: Je le suis.

Alors Isaac: Apporte-moi, dit-il, le mets de ta chasse, ô mon fils, afin que mon âme te bénisse.  Lorsqu’il eut mangé le mets présenté, Jacob lui présenta aussi du vin; l’ayant bu,

Il dit: approche-toi de moi, et donne-moi un baiser, mon fils.

Il s’approcha et le baisa.  Et dès qu’Isaac sentit la bonne de ses vêtements, le bénissant, il dit: Voici que l’odeur qui s’exhale de mon fils est comme l’odeur d’un champ plein qu’a béni le Seigneur.

Que Dieu te donne, de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, une abondance de blé et de vin.

Et que les peuples te servent, et que les tribus se prosternent devant toi: sois le seigneur de tes frères, et que les fils de ta mère se courbent devant toi: que celui qui te maudiras, soit lui-même maudit; et que celui qui te bénira, soit rempli de bénédictions.

A peine Isaac avait achevé ces mots, et à peine Jacob était sorti dehors, qu’Ésaü arriva.

Et présenta à son père le mets qu’il avait apprêté de sa chasse, disant: Levez-vous, mon père, et mangez de la chasse de votre fils, afin que votre âme me bénisse.

Et Isaac lui demanda: Qui es-tu donc ? Il répondit: Je sui votre fils premier-né Ésaü.

Et Isaac fut frappé d’une grande stupeur; et surpris au-delà de ce que l’on peut croire, il dit: Qui est donc celui qui m’a déjà apporté ce qu’il avait pris à la chasse, et que j’ai mangé, avant que tu ne vinsses ?  Je l’ai béni, et il sera béni.

Ésaü, les paroles de son père entendues, poussa un grand cri de fureur, et consterné,  il dit: Bénissez-moi aussi, mon père.

Il répondit: Ton propre frère est venu frauduleusement, et il t’a enlevé ta bénédiction.

Mais Ésaü repartit: C’est justement qu’il a été appelé du nom de Jacob; car il m’a  supplanté déjà  une autre fois: il m’a enlevé auparavant mon droit d’aînesse, et maintenant, il m’a surpris encore ma bénédiction.  Et de nouveau: N’avez-vous pas, dit-il à son père, réservé aussi pour moi une bénédiction ?

Isaac répondit: Je l’ai établi ton seigneur, j’ai soumis tous ses frères à sa domination, et je l’ai enrichi de blé et de vin; mais pour toi, mon fils, que puis-je faire ?

Alors Ésaü: Est-ce, lui dit-il, une seule bénédiction que vous avez, mon père ? Je vous conjure de me bénir aussi.  Et comme il pleurait en jetant de grands cris.

Isaac ému lui dit: C’est dans la graisse de la terre et dans la rosée du ciel d’en haut,

Que sera ta bénédiction. Tu vivras sur ton glaive, mais tu serviras ton frère; et le temps viendra où secoueras et délieras son joug de ton cou.

(Glaire)
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ROBERT. a écrit:.
En ce 2^ième Dimanche de Carême.
 
LES GANTS DE L’ÉVÊQUE.
 

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Le Pontifical a retenu un symbolisme (…) à la prière qu’il fait dire à l’évêque quand il se passe les gants avant de célébrer la messe pontificale (elle ne se célèbre plus aujourd’hui à cause des INTRUS…) : "Recouvrez mes mains, Seigneur, de la pureté de l’homme nouveau qui est descendu du ciel, afin que comme Jacob, les mains recouvertes de peau de chevreau…, obtint la bénédiction de son père, moi aussi, en vous offrant de mes mains la victime du salut, je puisse obtenir la bénédiction de votre grâce.  Par Jésus-Christ, votre Fils, notre Seigneur, qui revêtu d’une chair semblable à notre chair de péché, s’offrit lui-même pour nous."

{Explication d’une parole de Saint Augustin: " l’image de Celui qui étant sans péché, a pris sur lui ceux d’autrui."

( 2^e nocturne de matines, dans l’exposé du 2e Dimanche de Carême, Missel Dom Gaspard Lefebvre, p. 351, Paris 1951.} .

 
 Voici la très belle lecture qui va avec les Gants de l’Évêque: celle de Rebecca et son fils Jacob. (Genèse XXVII, 6-40.)

 
(le texte suit un peu plus tard…)
 
 
 
Si un Évêque aujourd’hui devait revêtir les gants, ce seraient des gants de…

boxe doctrinale face à tous les Intrus, tout acabit…

ROBERT. a écrit:.
Voici la très belle lecture qui va avec les Gants de l’Évêque: celle de Rebecca et son fils Jacob. (Genèse XXVII, 5-40.)

Genèse XXVII, 5-40 a écrit:

Lorsque Rebecca eut entendu cela, et qu’Ésaü fut allé dans les champs pour remplir les ordres de son père,

Elle dit à son fils Jacob: j’ai ouï ton père parlant à Ésaü ton frère, et lui disant:

Apporte-moi de ta chasse et fais un mets, afin que je mange, et que je te bénisse devant le Seigneur avant que je meure.

Maintenant donc mon fils, acquiesce à mon conseil.

Et courant au troupeau, apporte-moi deux des meilleurs chevreaux, afin que j’en fasse à ton père un de ces mets qu’il mange avec plaisir;

Et que, quand tu l’auras présenté, et qu’il l’aura mangé, il te bénisse avant qu’il meure.

Celui-ci lui répondit: Vous savez qu’Ésaü mon frère est un homme velu, et moi, je ne le suis pas:

Si mon père me touche et me reconnaît, je crains qu’il ne pense que j’ai voulu me jouer de lui, et que je n’attire sur moi une malédiction au lieu d’une bénédiction.

Alors sa mère: sur moi soit, lui dit-elle, cette malédiction, ô mon fils: seulement écoute ma voix; va, et apporte ce que j’ai dit.

Il alla, l’apporta et le donna à sa mère.  Celle prépara un mets, comme elle savait que son père les voulait.

Puis elle le revêtit des plus précieux vêtements d’Ésaü qu’elle avait auprès d’elle dans la maison;

Et elle lui mit la peau des chevreaux autour des mains, et lui en couvrit la partie nue du cou.

Elle lui donna ensuite le mets, et lui remit les pains qu’elle avait fait cuire.

Les ayant apporté, il dit à Isaac: Mon père.  Et celui-ci répondit: J’entends.  Qui es-tu mon fils ?

Et Jacob reprit: Je suis votre premier-né Ésaü: j’ai fait comme vous m’avez commandé; levez-vous, asseyez-vous et mangez de ma chasse, afin que votre âme me bénisse.

Et de nouveau Isaac à fils: Comment, dit-il, as-tu pu en trouver si tôt, mon fils ? Il répondit: La volonté de Dieu a été que ce que je cherchais, est venu soudain au-devant de moi.

Isaac dit encore: Approche d’ici, que je te touche, mon fils, et que je reconnaisse si tu es mon fils Ésaü ou non.

Celui-ci s’approcha de son père.  Or, l’ayant touché, Isaac dit: la voix est certainement celle de Jacob; mais les mains sont  les mains d’Ésaü.

Et il ne le reconnut point, parce que ses mains reproduisaient celles de son aîné. C’est pourquoi le bénissant,

Il dit: Toi, tu es mon fils Ésaü ? Il répondit: Je le suis.

Alors Isaac: Apporte-moi, dit-il, le mets de ta chasse, ô mon fils, afin que mon âme te bénisse.  Lorsqu’il eut mangé le mets présenté, Jacob lui présenta aussi du vin; l’ayant bu,

Il dit: approche-toi de moi, et donne-moi un baiser, mon fils.

Il s’approcha et le baisa.  Et dès qu’Isaac sentit la bonne de ses vêtements, le bénissant, il dit: Voici que l’odeur qui s’exhale de mon fils est comme l’odeur d’un champ plein qu’a béni le Seigneur.

Que Dieu te donne, de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, une abondance de blé et de vin.

Et que les peuples te servent, et que les tribus se prosternent devant toi: sois le seigneur de tes frères, et que les fils de ta mère se courbent devant toi: que celui qui te maudiras, soit lui-même maudit; et que celui qui te bénira, soit rempli de bénédictions.

A peine Isaac avait achevé ces mots, et à peine Jacob était sorti dehors, qu’Ésaü arriva.

Et présenta à son père le mets qu’il avait apprêté de sa chasse, disant: Levez-vous, mon père, et mangez de la chasse de votre fils, afin que votre âme me bénisse.

Et Isaac lui demanda: Qui es-tu donc ? Il répondit: Je sui votre fils premier-né Ésaü.

Et Isaac fut frappé d’une grande stupeur; et surpris au-delà de ce que l’on peut croire, il dit: Qui est donc celui qui m’a déjà apporté ce qu’il avait pris à la chasse, et que j’ai mangé, avant que tu ne vinsses ?  Je l’ai béni, et il sera béni.

Ésaü, les paroles de son père entendues, poussa un grand cri de fureur, et consterné,  il dit: Bénissez-moi aussi, mon père.

Il répondit: Ton propre frère est venu frauduleusement, et il t’a enlevé ta bénédiction.

Mais Ésaü repartit: C’est justement qu’il a été appelé du nom de Jacob; car il m’a  supplanté déjà  une autre fois: il m’a enlevé auparavant mon droit d’aînesse, et maintenant, il m’a surpris encore ma bénédiction.  Et de nouveau: N’avez-vous pas, dit-il à son père, réservé aussi pour moi une bénédiction ?

Isaac répondit: Je l’ai établi ton seigneur, j’ai soumis tous ses frères à sa domination, et je l’ai enrichi de blé et de vin; mais pour toi, mon fils, que puis-je faire ?

Alors Ésaü: Est-ce, lui dit-il, une seule bénédiction que vous avez, mon père ? Je vous conjure de me bénir aussi.  Et comme il pleurait en jetant de grands cris.

Isaac ému lui dit: C’est dans la graisse de la terre et dans la rosée du ciel d’en haut,

Que sera ta bénédiction. Tu vivras sur ton glaive, mais tu serviras ton frère; et le temps viendra où secoueras et délieras son joug de ton cou.

(Glaire)
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