ORIGINE DES ILLUMINÉS ..( ou illuminatis (?))

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Deux années plus tard (1776), Adam Weisshaupt, professeur de droit canonique à l'Université d'Ingolstadt, jetait dans cette ville, à la faveur de son enseignement, les fondements d'une société plus puissante et plus vivace que la maçonnerie, qu'elle devait supplanter et absorber en partie dans son sein : nous voulons parler des Illuminés.

II

Aujourd'hui encore, beaucoup de personnes en France ne connaissent d'autres Illuminés que ces faux mystiques, disciples de Swedenborg et de Saint-Martin, tous plus ou moins adonnés à la théurgie et aux sciences occultes. Les Illuminés de Bavière n'ont de commun avec ceux-là que le nom ; gens très positifs et nullement mystiques, purs rationalistes, très souvent matérialistes et athées, et dont le but est exclusivement politique et social. La fantasmagorie en usage dans les loges ne leur inspira jamais qu'un profond dédain, et ce n'est pas eux qu'on aurait surpris à imiter les momeries des Rose-Croix. Leur fondateur, Weisshaupt (Spartacus), une sorte de Cromwell, un hypocrite raffiné, incapable de scrupule aussi bien que de remords, était doué d'un génie souverainement organisateur. Son premier coopérateur, Zwach (Caton), l'adepte incomparable, passait pour un esprit extrêmement délié et on le vit réussir à merveille dans la carrière diplomatique. Devenu conseiller intime du prince de Salm-Kyrbourg, il fut son agent près la chambre impériale de Wetzlar et il assistait en 1797 au congrès de Rastadt. Le baron de Knigge (Philon), bel esprit, habile et fécond écrivain, homme de bonne compagnie, mît au service dé la secte une ardeur et une activité incroyables : on le considérait comme l'apôtre du Nord. Par lui, l'Illuminisme, concentré d'abord dans la Bavière et les états circonvoisins, pénétra dans les pays protestants du nord de l'Allemagne, où, mollement combattu, il fit de rapides progrès. Les choses en étaient là, et Knigge avait déjà brillamment débuté, lorsque, sous les auspices de son Altesse le prince Ferdinand de Brunswick, Grand-Maître de la maçonnerie allemande, le congrès général des députés maçonniques fut convoqué à Wilhelmsbad pour l'année 1782.

Magnifique occasion pour étendre l'empire de l'Illuminisme, puisque les deux ordres avaient même but, mêmes tendances, à cela près que les disciples de Wéisshaupt, plus exempts de préjugés, étaient décidés à opérer, n'importe par quels moyens, une immense révolution (qui devait faire table rase de tout l'ordre social et supprimer d'un coup religion, gouvernement, propriété. Tous les maçons n'étaient pas de force à envisager de sang-froid une pareille perspective et à imprimer une direction si radicale à leurs travaux. Néanmoins, dans les hauts grades, beaucoup ne demandaient pas mieux, et les autres pouvaient être au moins de fervents novices. Le génie entreprenant de Knigge conçut aussitôt le hardi projet de mettre la main sur la maçonnerie et de conclure avec ses chefs, réunis à Wilhelmsbad, un traité tendant à une sorte d'annexion en masse, au profit de l'illuminisme. Il échoua, en partie du moins, et ses propositions furent publiquement rejetées. Mais il travailla dans l'ombre et non sans résultat. Secondé par Bode (Amélius), une nouvelle recrue destinée à un grand avenir, il procéda à des enrôlements partiels dans l'élite et l'état-major de là maçonnerie. Somme toute, l'illuminisme gagna beaucoup de terrain à Wilhelmsbad ; repoussé par les Rose-Croix et par la stricte observance, il s'introduisit dans les loges éclectiques et, quand il s'y fut solidement établi, il s'apprêta à dominer l'ordre entier par une ruse de guerre dont on verra plus loin le brillant succès.

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ÉTUDES RELIGIEUSES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES -- par LES PÈRES DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS --1866 -- Volume 9 -- p. 345 en bas :

https://archive.org/stream/etudesreligieus09jesugoog#page/n352/mode/2up

L'illuminisme est un courant de pensée philosophique et religieux du XVIIIe qui se fonde sur l'idée d'illumination, c'est-à-dire d'une inspiration intérieure directe de la divinité.
Objectif : L’illuminisme propose une lecture des textes chrétiens à la "lumière" du néo-platonisme et des sciences occultes, mettant l’accent sur l’intériorité de la quête mystique, et rejetant les formalités scolastiques. wiki

Essai sur la secte des Illuminés, par Jean-Pierre-Louis de Luchet (1789) :

https://archive.org/stream/essaisurlasecte00luchgoog#page/n9/mode/2up

Benjamin a écrit:

Essai sur la secte des Illuminés, par Jean-Pierre-Louis de Luchet (1789) :

https://archive.org/stream/essaisurlasecte00luchgoog#page/n9/mode/2up

J'ai trouvé cet ouvrage il y a longtemps sur un site sérieux traitant de la maçonnerie, mais je ne l'ai pas encore lu  

Il ne devrait pas y avoir de problème quant au contenu, mais, s'il y en avait un, n'hésitez pas à me le signaler, j'enlèverai le lien.

Benjamin a écrit:
Oui, c'est du vieux Français  

Quand vous dites: vieux Français, vous ne parlez pas de vous j'espère ?  

ROBERT. a écrit:

Benjamin a écrit:
Oui, c'est du vieux Français  

Quand vous dites: vieux Français, vous ne parlez pas de vous j'espère ?  

Jean-Pierre-Louis de Luchet 1740 - 1792 :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Luchet

En 1789, de Luchet, publie son Essai sur la Secte des Illuminés où il dénonce les dirigeants des Illuminés de Bavière comme contrôlant l'espace maçonnique européen en général et français en particulier.

FRANC a écrit:

La Cité antichrétienne au XIXème siècle, La franc-maçonnerie, Tome 1 et 2, par D. P. Benoit, Paris, 1886

http://dlib.rsl.ru/viewer/01004448491#?page=1