Lettre de l'abbé Meramo
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Lettre de l'abbé Meramo
La lettre sera mise in extenso
LETTRE A MONSEIGNEUR FELLAY
en réponse à la notification de mon expulsion de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.
Je viens de recevoir la notification de mon expulsion, remise en mains propres, le 7 avril dernier. Comme on pouvait s’y attendre, et si l’on s’en tient aux conséquences logiques des choses, elle fait suite aux deux admonestations canoniques qui m’avaient déjà été remises. Cette notification d’expulsion est bien entendu injuste et invalide, tant sur le plan juridique que sur le plan théologique. En effet les deux monitions étaient en soi inconsistantes, elles ont été immédiatement rejetées, comme en témoignent les deux lettres par lesquelles j’y ai donné réponse.
De toute manière j’en appelle à la Rome Éternelle et introduis un recours contre le décret de mon expulsion, m’appuyant pour cela sur le droit canonique (can. 647 § 2 n° 4). Ce recours a un effet suspensif. Ainsi l’expulsion reste en suspens, privée d’effets juridiques et ce tant que le recours lui-même reste en suspens, donc indéfiniment puisque la Rome Éternelle est, de nos jours, envahie par d’indignes prélats qui ne remplissent pas leur devoir ex officio, c'est-à-dire leur devoir de confirmation des fidèles dans la foi. Bien au contraire ils font tout pour corrompre et prostituer la foi, le culte et la morale, en violant la vérité dont ils détestent le pouvoir, comme les antichrists qu’ils sont. Et pour comble de tout, ils agissent comme s’ils étaient Dieu, c'est-à-dire au nom même de Dieu, et de la sainte obéissance à l’autorité et à la hiérarchie de l’Église. A t-on jamais vu plus grandes abomination et désolation en un lieu saint ! Car en plus ils se font adorer comme s’ils étaient Dieu, en invoquant la puissance divine, alors qu’ils la pervertissent et l’invertissent. Voilà pourquoi Monseigneur Lefebvre déclarait le 30 juin 1988 « Rome est occupée par des antichrists » . Et même si cela paraît ironique, l’affaire reste en suspens, peut-on dire, jusqu’à la Parousie de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Cependant, quant à moi, il ne me reste plus qu’à supporter et à souffrir avec patience et intégrité l’injure qui m’est faite, tout en demeurant ferme dans le combat frontal, comme prêtre catholique, apostolique et romain. Tout en demeurant ferme contre le modernisme de la ‘Rome antichrist’, ainsi que, une fois encore dans cette même déclaration, Monseigneur Lefebvre désigne la Rome moderniste et libérale. La Rome qui poursuit jusqu’à la mort la sacro-sainte et infaillible Tradition Catholique. Celle devant laquelle, aujourd’hui, suivi de l’ensemble de la sphère dirigeante de la Fraternité et des trois autres évêques, impunément et lâchement vous rendez les armes et, sous apparence de bien, nous jetez dans les bras du ‘ magnanime et paternel’ Benoît XVI qui a réussi à vous séduire par son habile et subtile manipulation et à vous faire tomber dans le piège.
Maintenant, si vous me le permettez, je passe à la réfutation de vos accusations aussi fulminantes qu’absurdes ; au moins celles qui sont les plus remarquables et graves, étant donné le contexte théologico-doctrinal du problème. On m’accuse de graves et fausses accusations contre le Supérieur Général, de dommage grave causé par une prise de position contraire, d’obstination, de rébellion contre l’autorité, de scandale, etc.
Je voudrais bien savoir, cher et révérendissime Monseigneur, quelles sont les fausses accusations portées contre vous ? Graves, oui elles le sont, mais fausses, non. S’il y a fausseté elle n’est pas précisément ni exactement de mon fait, mais, pardonnez-moi, du vôtre puisque vous utilisez un double langage. Depuis longtemps, et non pas parce que vous êtes bilingue, mais bien à cause de ce grand dilemme qu’a été le fait de nous conduire jusqu’à un accord sans que la trahison ne soit remarquée, dissimulée qu’elle était sous une fausse apparence de bien.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Lettre de l'abbé Meramo
Comment serait-il possible d’accepter, ce que vous-même avez déclaré, il y a huit ans lors d’un entretien accordé au journal valaisan La Liberté, le 11 mai 2001 - et publié dans le n° 8 de DICI, le 18 mai de cette même année - « …nous acceptons 95% du Concile Vatican II » sans être libéral et moderniste ?
Alors que les libéraux et modernistes les plus déclarés reconnaissent que, selon les termes du Cardinal Suenens, «Le Concile c’est 1789 dans l’Église » c'est-à-dire la Révolution Française de 1789 au cœur même de l’Église. Ou encore, comme l’a affirmé celui qui était alors le Cardinal Ratzinger et maintenant Benoît XVI : « Le problème pour le Concile a été d’assimiler les valeurs de deux siècles de culture libérale ». (Mgr Lefebvre dans l’introduction à « Ils l’ont découronné »)
Il va de soi, il est évident, que quiconque garde ou accepte 95% du Concile Vatican II, accepte de facto 95% de la Révolution Française à l’intérieur de l’Église, puisqu’il assimile deux siècles de culture libérale dans l’Église. 95% c’est un pourcentage extrêmement élevé d’un point de vue statistique ou mathématique !
Alors la grande question est celle-ci : Que voulez-vous nous dire ? Que prétendez-vous nous faire croire ? En parlant de dialogue ou de discussion doctrinale avec Rome, de quoi allez-vous discuter ? Des 5% restant ? Rien que ceci fournit une preuve irréfutable de la parodie, de la tromperie, du mensonge et de la fausseté objectivement parlant. Et tout cela accompli par étapes, avec de grands airs de sérieux, tandis que dans la réalité tout est en cours de pourrissement sans cesse plus rapide.
Et comme si cela ne suffisait pas – Que reste-t-il de la Fraternité ? De la résistance face au modernisme lorsqu’on garde, on prend, on maintient ou on accepte 95% du néfaste et atypique Concile Vatican II, adogmatique et par là même absurde, tout comme le fait de concevoir un cercle carré, un triangle bilatéral, ou un mariage catholique non indissoluble ? Car comme le montre bien le théologien dominicain Marin Sola – successeur à la chaire de l’éminent théologien thomiste de Fribourg, le Père Norberto del Prado – « Il est révélé que ‘tout Concile œcuménique est infaillible’, ou ce qui revient au même, il est révélé que ‘tout Concile est infaillible s’il est œcuménique’ » (‘L’Évolution Homogène du Dogme Catholique’ de Marin Sola – Edt. BAC – Madrid 1963, p 435).
Ce livre, lors de sa parution en 1923, fut l’objet de louanges de la part du Cardinal Merry del Val, qui avait été Secrétaire d’État de Saint Pie X. Ce livre voulait combattre l’hérésie moderniste qui prétendait défendre une évolution transformiste et hétérodoxe du dogme catholique. Exactement semblable à celle que conçoit Benoît XVI aujourd’hui, et qui lorsqu’il était encore Cardinal déclarait « mettre en doute le fait qu’il existe un magistère permanent et définitif dans l’Église » et que « il n’y a plus de vérité permanente dans l’Église, de vérités de Foi, de dogmes, par conséquent ; les dogmes dans l’Église c’est fini, c’est radical. Évidemment ceci est hérétique, c’est clair, c’est horrible, mais c’est ainsi » Selon ce qu’affirma Monseigneur Lefebvre lors d’une de ses dernières conférences spirituelles à Écône les 8 et 9 février 1991, puisqu’il mourut le 25 mars 1991.
Mais bien sûr, maintenant, selon vous, il est ‘magnanime’, ‘courageux’, ‘paternel’, il vous inspire confiance, il est conservateur et est même critiqué par l’ultra-progressisme comme étant favorable à la Tradition. En résumé presque un traditionaliste devant lequel vous vous rendez à Rome ‘presque en courant’, et que vous admirez avec un sourire ingénu, comme on peut le constater sur des photos prises lors de l’une de vos entrevues, et sur lesquelles apparaît aussi le Cardinal Castrillon Hoyos. Je les joins comme preuves supplémentaires de votre étrange et compromettante manière d’agir.
Monseigneur Lefebvre dénonce l’existence d’un pacte de non agression entre l’Église et la maçonnerie ; et vous êtes disposé à pactiser avec lui. « Un pacte de non agression a été concerté entre l’Église et la maçonnerie ». On l’a caché sous le vocable de ‘aggiornamento’d’‘ouverture au monde’, d’‘oecuménisme’.« Désormais l’Église accepte de ne plus être l’unique vraie religion, l’unique chemin de salut éternel » (dans ‘Un évêque parle’, p. 97).
C’est pour cette raison que le Cardinal Ratzinger d’alors, devenu Benoît XVI, en arrive à reconnaître les autres religions qui sont fausses, comme voies extraordinaires de salut, ainsi qu’on peut le voir dans ce texte d’apparence conservateur mais profondément et sournoisement hérétique « … on en est arrivé à mettre un accent excessif sur les valeurs des religions non chrétiennes, qu’un certain théologien arrive à présenter non comme voies extraordinaires de salut, mais même comme voies ordinaires». (Dossier sur la foi – Ed.BAC Popular, Madrid 1985,
p. 220 dernière page).
Et comme si cela ne suffisait pas, Monseigneur Lefebvre remarque que « Ce Concile représente, autant aux yeux des autorités romaines qu’aux nôtres, une nouvelle Église, qu’eux de leur côté appellent ‘Église conciliaire’ » (ibid. p. 97)
Monseigneur Lefebvre affirme qu’il s’agit d’un Concile schismatique et vous en gardez 95%, c'est-à-dire que vous êtes schismatique à 95%, magnifique niveau ! Citons le texte : « Nous croyons pouvoir affirmer qu’en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c'est-à-dire en analysant les textes et les détails de ce Concile, il est, tournant le dos à la Tradition et rompant avec l’Église du passé, un Concile schismatique. On juge l’arbre à ses fruits » (ibid. p. 97). Nous nous trouvons donc devant le cas paradoxal et absurde où vous acceptez 95% de la Nouvelle Église postconciliaire, schismatique et apostate, ce qui fait que nous aurions en vous un schismatique et apostat à 95% – beau pourcentage – qui se déclare le fidèle et digne successeur de Monseigneur Lefebvre. Si cela ce n’est pas fausseté et trahison, qu’on me dise ce que c’est ?
Monseigneur Lefebvre considère que « tous ceux qui coopèrent à l’application de cette transformation, acceptent et adhèrent à cette nouvelle ‘Église conciliaire’…entrent dans le schisme » (ibid. p. 98). Et vous prétendez aujourd’hui obtenir un accord avec cette nouvelle église conciliaire schismatique.
Et comme si cela ne suffisait pas, vous prétendez à une reconnaissance officielle ou une régularisation de la Fraternité avec la Rome moderniste et son œcuménisme apostat, comme le notait Monseigneur Lefebvre « Ceux qui estiment devoir minimiser ces richesses et même les refuser ne peuvent que condamner ces deux évêques et par là confirmer leur schisme et leur séparation d’avec Notre Seigneur et son royaume, à cause de leur laïcisme et de leur œcuménisme apostat » (Itinéraire spirituel, p.9).
Oui, œcuménisme apostat. C’est, en langage moderne, ce que les Écritures appellent Grande Apostasie, c'est-à-dire l’apostasie universelle ou œcuménique. Et c’est de cette apostasie œcuménique ou œcuménisme apostat dont vous voulez que nous nous approchions. Vous voulez donc faire de nous des adultères, des schismatiques, puisque comme l’a dit Monseigneur Lefebvre « Cette apostasie transforme ses membres en adultères et schismatiques opposés à toute tradition, en rupture avec le passé de l’Église, et par conséquent avec l’Église d’aujourd’hui dans la mesure où elle reste fidèle à l’Église de Notre Seigneur. Tout ce qui reste fidèle à la véritable Église fait l’objet de persécutions sauvages et continuelles » (ibid. p. 70-71).
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Lettre de l'abbé Meramo
Dans la lettre aux Évêques du 10 mars 2009, Benoît XVI, après avoir fait allusion à la ‘levée des excommunications’, comme dans un geste de bienveillante et paternelle miséricorde envers les quatre évêques de la Fraternité, afin de les inviter au retour (de l’enfant prodigue) affirme et rappelle de manière claire et explicite que « ils n’exercent légitimement aucun ministère dans l’Église » puisqu’ils n’ont ni mission ni position canonique et demeurent suspens a divinis jusqu’à ce que leur situation soit régularisée. Ceci étant possible par leur acceptation, après les discussions doctrinales, du Concile Vatican II. Il exprime cela en ces termes - montrant du doigt la pleine lune de la Pâque - « …il est donc clair que les problèmes qui doivent être traités maintenant sont de nature essentiellement doctrinale et concernent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes. (…) On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 ; ceci doit être bien clair pour la Fraternité». On voit bien là quel est l’objectif de la Rome moderniste et apostate. Et vous, avec les trois autres évêques de la Fraternité, nous dites que vous allez à Rome pour y prêcher la vérité, pour les convertir, etc… Voilà qui est se tromper et nous tromper tous avec sottise et ingénuité, tout comme le sot qui reste là à regarder le doigt de la main qui lui montre la lune.
Mais le comble c’est que vous-même reconnaissez, dans des termes presque semblables à ceux de Benoît XVI et en réponse que « Loin de vouloir arrêter la Tradition à 1962, nous désirons considérer le Concile Vatican II et l’enseignement post-conciliaire » (Lettre du 12 mars 2009) de sorte que vous répondez rapidement, deux jours après, au message de Benoît XVI, alors que celui-ci vous montre clairement la lune.
Cela seul suffit à montrer et démontrer, pardonnez-moi Monseigneur, votre double langage moderniste et libéral, claire manifestation de votre fausseté et de votre trahison.
En conséquence Monseigneur, il est absurde et injuste que, parce que je résiste publiquement et ouvertement en refusant de vous suivre dans votre sinistre politique de réintégration dans le cadre officiel de la Nouvelle Église conciliaire et son œcuménisme schismatique et apostat, vous osiez m’expulser. Et ce dans l’exercice abusif de votre autorité faite de compromission et de lâcheté face aux pires et principaux ennemis de l’Église.
Vous m’accusez faussement et de manière injurieuse de rébellion, d’insoumission, de désobéissance, d’obstination, de scandale, de soulèvement, de manque au devoir d’amendement, de porter préjudice et d’être nuisible au bien commun de la Fraternité. Toutes accusations que je peux très facilement vous retourner et jeter en pleine figure. Mais de cette tâche le Divin Juge se chargera lorsqu’il viendra juger les vivants et les morts. Je remets entre ses mains et mon sort et ma cause ; et là bas nous nous reverrons. D’ici là je prie pour vous, que Dieu vous pardonne car vous ne savez pas ce que vous faites, ni avec la Fraternité ni avec moi.
Vous me défenestrez comme on jette un vil délinquant à la rue, sans ressources, à 55 ans – tout comme cela s’est passé avec nombre de prêtres réticents devant les innovations à l’époque du Concile. Et ceci après que je me sois tout donné dans un don total et généreux au service de la Fraternité à laquelle j’ai appartenu durant 29 ans. J’ai tout laissé, renoncé à tout pour servir notre Sainte Mère l’Église dans la Fraternité. J’ai résisté et combattu contre le modernisme hérétique et apostat, celui auquel aujourd’hui vous nous conduisez lentement, doucement, mais sûrement.
Vous m’excluez aujourd’hui de la Nouvelle Fraternité recyclée aux pieds de la Nouvelle Église conciliaire. Nouvelle Église et Nouvelle Fraternité auxquelles je n’ai jamais appartenu et ne veux appartenir jamais. Je continuerai à appartenir à la vraie Église et à la vraie Fraternité.
Vous m’expulsez, ou plus exactement vous m’excommuniez de votre Nouvelle Fraternité. Peu m’importe ! Pas plus qu’importa à Monseigneur Lefebvre le fait d’être excommunié par la Nouvelle Église. Car ceci, loin d’être un stigmate ou un affront fut une vraie décoration ineffaçable et une preuve de son orthodoxie. Et non pas comme vous, les quatre évêques, qui honteusement suppliez qu’on vous délivre d’un tel outrage aux yeux du monde, et ne voulez pas continuer à supporter la Croix, la considérant ignominieuse, comme si le Christ était descendu de la Croix – cet instrument d’extrême opprobre et de souffrance. Mais il ne l’a pas fait. Il a préféré mourir crucifié, humilié, couvert de crachats, fouetté et dépouillé de ses vêtements, abandonné de tous, pour fonder sa divine Église en délivrant le témoignage de son Sang versé sur la Croix.
Et ce testament signé de son divin sang, son corps tout immolé c’est la Sainte Messe. Cette Messe que vous, aujourd’hui, d’une certaine manière, en acceptant la Nouvelle Messe fausse et bâtarde, vous ne reconnaissez plus comme unique et exclusive. C’est ainsi que Monseigneur Lefebvre qualifiait la Nouvelle Messe tout comme les nouveaux sacrements et les nouveaux prêtres. Vous la reconnaissez comme le rite principal – ordinaire – et légitime, alors que la Messe Tridentine est ravalée au rang de rite occasionnel – extraordinaire – dans la Nouvelle Église.
Cette Nouvelle Église qui est déjà -ou sera- le siège de l’Antéchrist-Pseudoprophète car, comme le dit Notre Dame de la Salette « Rome perdra la Foi et sera le siège de l’Antéchrist ».
Que celui qui a des yeux pour voir, voie et que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !
Quelle ironie ! Mais les choses sont ainsi. Vous me décapitez aujourd’hui sans peut-être même vous souvenir que, grâce à moi, vous avez accepté la charge de Supérieur Général à la suite de mon intervention, lors du Chapitre Général de 1994, empêchant ainsi la réélection de l’abbé Schmidberger. Lui qui, depuis deux ans déjà, avait commencé à tout mettre en œuvre pour être réélu et était sur le point d’y parvenir. Or c’est vous qui, de la façon la plus surprenante, avez été élu, contrairement à ses plans. Car c’est grâce à mon intervention que vous avez accepté, lorsque j’ai élevé la voix pour vous dire d’accepter cette charge comme une croix, à l’exemple de Saint Pie X. C’était à regret et même avec des larmes qu’il avait accepté sa miraculeuse élection au cours du Conclave. Ce ne fut qu’après vous être retiré quelques instants seul à seul avec l’abbé Schmidberger dans la pièce contiguë – la salle des enregistrements –. Je me suis opposé à cet entretien privé en me dressant au milieu de l’assemblée impavide et muette des assistants, y compris les trois évêques, pour m’adresser à l’abbé Aulagnier, alors supérieur du district de France. Je lui ai demandé d’intervenir et d’interdire ces conciliabules secrets. Mais ce fut en vain. A votre retour dans la grande salle vous avez accepté votre élection, comme faisant suite à ce bref entretien avec l’abbé Schmidberger.
Le comble de l’ironie c’est que, apprenant ces choses et voyant comme vous me traitez – ou plutôt me maltraitez – un petit malin, jouant le rôle de l’avocat du diable, pourra dire « Voilà comment le diable paie ses meilleurs serviteurs ».
Tout le drame apocalyptique que vit l’Église est contenu prophétiquement dans la liturgie du Carême et de manière très spéciale et solennelle dans la Semaine Sainte et le Triduum Pascal qui nous montre l’Église désolée, l’autel ‘démantelé’, privé de ses nappes, et le tabernacle vide. Claire image des événements survenus non pas seulement il y a 2000 ans avec la Passion du Christ sur la Croix, mais aussi de ce qu’il arrivera à l’Église, corps mystique du Christ à la fin des temps apocalyptiques, avant sa glorieuse Parousie. Nous devons tous l’attendre et la demander sans cesse dans la prière ; nous ne nous rendons peut-être pas compte que nous le faisons en récitant le Notre Père ‘que votre règne arrive’ – adveniat regnum tuum – Ou encore comme le dit Saint Jean l’Évangéliste dans le Livre de l’Apocalypse ‘Venez Seigneur Jésus. Maranatha’.
Que Dieu vous pardonne, Monseigneur, à vous et à votre Chapitre, qui tels le conseil du Sanhédrin me condamnez et excluez. Ceci me rappelle ce que firent à Notre Seigneur ceux qui avaient été le peuple élu, mais ensuite corrompu, alors que résonnent à mes oreilles les paroles de la liturgie « les impies ont dit : opprimons l’homme juste car il est contraire à nos œuvres » (5ème antienne des Laudes du mardi saint).
Mais me viennent aussi à l’esprit les réconfortantes paroles du Prophète :« Le Seigneur Dieu est mon protecteur, c'est pourquoi je n’ai pas été confondu ; c’est pourquoi j'ai rendu mon visage semblable à une pierre très dure, et je sais que je ne serai pas confondu ». (Isaïe 50, 7)
Puisqu’il ne me restait aucune autre alternative si ce n’est celle de me taire et de me comporter lâchement devant ce que je vois, ou celle de parler clair et avec fermeté au prix de l’exclusion, j’ai rempli mon devoir sacerdotal sans trahir Dieu ni ma conscience. Il ne me reste plus qu’à
déambuler la tête entre les mains comme ce fut le cas de Saint Denis après qu’on l’ait décapité, avant de tomber et de mourir.
Je prends congé de vous au cours de ce pathétique et significatif Triduum Pascal de la Semaine Sainte, plein de prophétique allusion à ce qu’il devrait arriver à l’Église dans les derniers temps apocalyptiques. Mais il est le nécessaire prélude à la future et glorieuse Résurrection de Pâques.
Basilio Méramo Prêtre Jeudi Saint , 9 avril 2009
source résistance-catholique
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Lettre de l'abbé Meramo
Tout est dit dans cette lettre !
Où célèbre-t-il la messe maintenant ?
Où célèbre-t-il la messe maintenant ?
Via Crucis- Nombre de messages : 2900
Date d'inscription : 22/02/2009
Re: Lettre de l'abbé Meramo
Via Crucis a écrit:Tout est dit dans cette lettre !
Où célèbre-t-il la messe maintenant ?
...mais ça reste toujours un prêtre sans aucun pouvoir...car ordonné dans une fausse église...
Où qu'il soit, les sacrements, nous ne pourrons toujours pas les recevoir de sa main....
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Lettre de l'abbé Meramo
.
En lisant cette lettre, je revoyais la lettre de "démission" de M. l'Abbé Samson, (années '80 ? ) qui, voyant l'imposture de la Frate, est carrément retourné dans la secte de p6, aujourd'hui celle de ratzifer... J'espère pour lui (Abbé Meramo) et Samson, qu'ils ont fait, ou ferons ce que tout catholique doit faire et crier haut et fort: LA VACANCE DU SIÈGE APOSTOLIQUE...!!!
En lisant cette lettre, je revoyais la lettre de "démission" de M. l'Abbé Samson, (années '80 ? ) qui, voyant l'imposture de la Frate, est carrément retourné dans la secte de p6, aujourd'hui celle de ratzifer... J'espère pour lui (Abbé Meramo) et Samson, qu'ils ont fait, ou ferons ce que tout catholique doit faire et crier haut et fort: LA VACANCE DU SIÈGE APOSTOLIQUE...!!!
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Lettre de l'abbé Meramo
Catherine a écrit:Via Crucis a écrit:Tout est dit dans cette lettre !
Où célèbre-t-il la messe maintenant ?
...mais ça reste toujours un prêtre sans aucun pouvoir...car ordonné dans une fausse église...
Où qu'il soit, les sacrements, nous ne pourrons toujours pas les recevoir de sa main....
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Lettre de l'abbé Meramo
Tout au long de cette lettre l'abbé Méramo se réfère à ML et à son combat!
Mais ML a toujours soutenu que cette secte était l'Église, que ces hommes étaient légitimes, que ces "pontifes'" étaient siens , d'où l'una cum
L'abbé Méramo continue la longue tradition Écônienne, un pape anti-christ, mais pape quand même, des sacrements et bâtards, mais sacrements quand même.
Notons que ML malgré ces termes virulents de "sacrements bâtards" en public, ne se gênait pas pour envoyer les fidèles à "une messe bâtarde" de mes yeux vue et entendue. Catastrophe qui perdure encore aujourd'hui.
Les propos de ML ont toujours , étant donné sa position de reconnaissance du "pontife conciliaire" , selon le code de droit été injurieux.
Peut-on injurier le "pape' en le disant antichrist?
L'abbé Méramo ne fait que perpétuer ces injures.
Mais ML a toujours soutenu que cette secte était l'Église, que ces hommes étaient légitimes, que ces "pontifes'" étaient siens , d'où l'una cum
L'abbé Méramo continue la longue tradition Écônienne, un pape anti-christ, mais pape quand même, des sacrements et bâtards, mais sacrements quand même.
Notons que ML malgré ces termes virulents de "sacrements bâtards" en public, ne se gênait pas pour envoyer les fidèles à "une messe bâtarde" de mes yeux vue et entendue. Catastrophe qui perdure encore aujourd'hui.
Les propos de ML ont toujours , étant donné sa position de reconnaissance du "pontife conciliaire" , selon le code de droit été injurieux.
Peut-on injurier le "pape' en le disant antichrist?
Canon n° 2344 du Code de 1917
Délit contre les autorités ecclésiastiques et la liberté de l'Eglise
Celui qui, directement ou indirectement, aura couvert d'injures le Saint-Père, un cardinal, etc. en public, dans les journaux, discours ou libelles, ou qui aura excité des préventions ou des haines contre les actes, décrets, décisions, sentences des mêmes personnes, doit être frappé de peines ou pénitences convenables, proportionnellement à la gravité de la faute et à la réparation du scandale (Naz Liv V , Tit XIII. page 740 no 1211)
L'abbé Méramo ne fait que perpétuer ces injures.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Lettre de l'abbé Meramo
.
Tous ces hommes, ML, l'abbé Meramo et autres à tout prix... plus qu'ils en disent et plus que les canons ( le dernier, -et qui n'est
sûrement pas le dernier- , le 2344..) de la Sainte Église s'abattent sur eux et ils ne semblent aucunement être inportunés par toute
cette "artillerie" miséricordieuse et charitable de Notre-Seigneur... Ont-ils bien appris et retenu ce que c'est que la validité ET
la licéité ?, que l'une ne va pas sans l'autre ?
Tous ces hommes, ML, l'abbé Meramo et autres à tout prix... plus qu'ils en disent et plus que les canons ( le dernier, -et qui n'est
sûrement pas le dernier- , le 2344..) de la Sainte Église s'abattent sur eux et ils ne semblent aucunement être inportunés par toute
cette "artillerie" miséricordieuse et charitable de Notre-Seigneur... Ont-ils bien appris et retenu ce que c'est que la validité ET
la licéité ?, que l'une ne va pas sans l'autre ?
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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