Suite de Saint Matthieu (Chap. XIV, vv.13-23) par Saint Jean Chrysostôme (extraits)
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Suite de Saint Matthieu (Chap. XIV, vv.13-23) par Saint Jean Chrysostôme (extraits)
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"JÉSUS DONC AYANT APPRIS CE QU’HÉRODE CROYAIT DE LUI, PARTIT DE CE LIEU
DANS UNE BARQUE, ET SE RETIRA EN PARTICULIER DANS UN LIEU DÉSERT:
ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.-6. Extraits.
1. Remarquez combien de fois Jésus-Christ se retire. Lorsqu’on met saint Jean en prison, lorsqu’on le fait mourir, lorsque les Juifs disaient qu’il faisait plus de disciples que saint Jean, nous voyons qu’il se retire dans toutes ces rencontres. Il voulait la plupart du temps agir en homme, parce que le temps d’agir en Dieu, et de découvrir ce qu’il était, n’était pas encore venu. C’est pour ce sujet qu’il commandait à ses disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ, parce qu’il attendait après sa résurrection à le faire connaître à toute la terre. Aussi il n’a pas témoigné une grande sévérité contre les Juifs, qui jusque-là avaient été incrédules, et on voit qu’il les traite avec beaucoup de douceur et d’indulgence.
Lorsqu’il se retire ici, il ne va point dans une autre ville, mais "dans le désert," et il monte sur une barque, afin que personne ne le suive. Il est remarquable que les disciples de saint Jean s’unissent avec Jésus-Christ plus que jamais depuis la mort de leur maître, puisque ce sont eux-mêmes qui lui viennent donner cet avis. Apparemment comme ils avaient renoncé à tout, et qu’après la mort de leur maître ils ne savaient où se retirer, ils s’étaient réfugiés vers le Fils de Dieu. Ainsi la sagesse avec laquelle Jésus-Christ leur répondit, lorsqu’ils le vinrent trouver de la part de saint Jean, fit l’effet qu’elle devait sur leur esprit , dans cette affliction que leur causa la mort de leur maître.
Mais, direz-vous, pourquoi Jésus-Christ ne se retire-t-il pas même avant qu’on ne lui apporte cette nouvelle, puisqu’il savait l’événement avant qu’on le lui eût annoncé ? C’est parce qu’il voulait agir en homme pour mieux établir la foi de son incarnation. Il voulait montrer qu’il était homme, non seulement par sa présence visible, mais encore par ses actions; parce qu’il prévoyait que la malice du démon allait tout mettre en usage pour ruiner cette vérité dans le monde.
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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Dernière édition par ROBERT. le Mer 05 Juin 2013, 9:34 am, édité 1 fois (Raison : TITRE)
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"JÉSUS DONC AYANT APPRIS CE QU’HÉRODE CROYAIT DE LUI, PARTIT DE CE LIEU
DANS UNE BARQUE, ET SE RETIRA EN PARTICULIER DANS UN LIEU DÉSERT:
ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.-6. Extraits.
1. (suite) C’est donc pour cette raison que Jésus-Christ se retire. Mais le peuple ne peut encore s’empêcher de le suivre. Rien ne le peut retenir et la mort de saint Jean ne l’effraye point. Tant l’amour est puissant dans ce qu’il désire, pour repousser la crainte de tous les maux, et pour se mettre au-dessus de tous les obstacles ! Aussi cette multitude fidèle reçoit-elle bientôt la récompense de son zèle.
"Comme Jésus-Christ sortait, il vit une grande multitude de personnes, et ses entrailles en furent émues de compassion, et il guérit leurs malades (Matthieu XIV, 14)." Quelque affection que ce peuple témoigne pour suivre le Sauveur, ce que le Sauveur fait pour lui va néanmoins beaucoup au-delà. C’est pourquoi l’Evangile marque que la première cause de ces guérisons, fut sa compassion et sa grande charité: "Ses entrailles furent émues de compassion, et il guérit leurs malades." Jésus-Christ ne demande point ici à cette foule de gens s’ils ont la foi; cette foi éclatait suffisamment dans leur conduite, puisqu’ils abandonnaient leurs villes pour le suivre dans les déserts, qu’ils le cherchaient avec tant de soin, et qu’ils ne pouvaient se séparer de lui malgré la faim qui les pressait.
Quoiqu’il eût résolu de les nourrir, il ne le fait pas de lui-même ni de son propre mouvement. Il attend qu’on le prie et qu’on lui parle. Il garde ici la coutume qu’il observait partout, de ne pas aller le premier au-devant des miracles, mais d’attendre que les occasions se présentent.
Mais d’où vient que personne parmi tout ce peuple ne s’adressa lui-même à Jésus-Christ, pour lui représenter son état ? C’est parce qu’ils avaient tous pour lui un profond respect, et que la joie qu’ils avaient de le suivre et de l’écouter, leur ôtait le sentiment de la nécessité où ils se trouvaient. Ses disciples même ne viennent point le prier de nourrir ce peuple, parce qu’ils étaient encore trop imparfaits.
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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DANS UNE BARQUE, ET SE RETIRA EN PARTICULIER DANS UN LIEU DÉSERT:
ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.-6. Extraits.
1. (suite) "Mais le soir étant venu, ses disciples l’allèrent trouver, et lui dirent: Ce lieu-ci est désert et l’heure est déjà passée: renvoyez le peuple afin qu’ils s’en aillent dans les villages acheter de quoi manger (Matthieu XIV, 15)." Car si même après avoir vu ce grand miracle, ils en perdent aussitôt la mémoire, et si après avoir remporté tant de corbeilles pleines des morceaux qui restaient, ils ne laissèrent pas encore de croire qu’il leur voulait parler de pain, lorsqu’il leur parlait "du levain" de la doctrine des pharisiens; combien étaient-ils moins capables de s’attendre à un miracle dont rien de ce qu’ils avaient déjà vu ne pouvait leur donner l’idée ? Quoiqu’en ce moment même ils eussent vu toute sorte de maladies guéries devant leurs yeux, ils étaient néanmoins si faibles qu’il ne leur vint aucune pensée de la multiplication des pains. Et considérez ici, mes frères, la sagesse avec laquelle Jésus-Christ les attire à la foi. Il ne leur dit point tout d’un coup qu’il les nourrirait lui-même. Ils ne l’eussent pas cru s’il leur eût parlé de la sorte.
"Jésus leur répondit: Il n’est pas nécessaire qu’ils s’en aillent; donnez-leur vous-mêmes à manger (Matthieu XIV, 16)." Il ne dit point: Je leur donnerai moi-même à manger; mais "donnez leur-en vous-mêmes." Car ils ne le regardaient encore que comme un homme. Cependant ces paroles ne les font point encore rentrer en eux-mêmes: et continuant de lui parler toujours comme à un simple homme, ils lui disent: "Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons (Matthieu XIV, 17)." C’est pourquoi saint Marc écrit: "Qu’ils ne comprirent pas ce que Jésus-Christ leur avait dit, parce que leur coeur était appesanti." (Marc VI, 52) Mais Jésus voyant que leurs pensées restaient attachées à la terre, commence à se montrer et il dit: "Apportez-les-moi ici (Matthieu XIV, 1 8)." Si ce lieu est désert, il ne l’est point pour celui qui nourrit toute la terre, et si l’heure est déjà passée, celui qui vous parle n’est sujet ni aux heures ni au temps. Saint Jean marque que ces pains étaient "des pains d’orge," ce qu’il ne fait pas sans mystère, mais pour nous apprendre à fouler aux pieds toutes les délices du monde, et tout le luxe des tables. C’était aussi la nourriture ordinaire des prophètes.
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
2. "Et ayant commandé au peuple de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et levant les yeux au ciel il les bénit (Matthieu XIV, 19). " Pourquoi lève-t-il ainsi les yeux au ciel pour bénir ces pains ? Il fallait que l’on crût également de Jésus-Christ qu’il était égal à Dieu, et qu’il était envoyé par son Père. Les marques qui prouvaient l’une et l’autre de ces vérités semblaient se combattre et s’entre-détruire. Car pour témoigner qu’il était égal à son Père, il devait tout faire de lui même, et par sa propre puissance; au lieu qu’il ne pouvait persuader les hommes que c’était son Père qui l’avait envoyé, qu’en témoignant envers lui une humilité profonde, qu’en lui rapportant toute la gloire de ses actions, et en l’invoquant lorsqu’il devait faire ses plus grands miracles. C’est pourquoi il ne s’est pas attaché exclusivement à l’une ou à l’autre de ces deux conduites; mais il s’est servi de toutes les deux, et il les a tempérées l’une par l’autre. Tantôt il agit avec autorité; tantôt il prie avant que d’agir. Et pour empêcher qu’il ne parût se contredire lui-même, lorsqu’il veut faire des miracles moins importants, il lève les yeux au ciel ; mais lorsqu’il fait quelque merveille plus extraordinaire, il agit souverainement et par une puissance absolue, pour nous apprendre qu’il ne tirait point d’ailleurs sa puissance dans les miracles ordinaires, et qu’il ne se servait de prière alors, que pour rendre honneur à Dieu son Père.
Ainsi lorsqu’il remit les péchés, qu’il ouvrit le paradis, et y fit entrer un voleur, qu’il abolit si hautement la loi ancienne, qu’il ressuscita tant de morts, qu’il mit un frein aux tempêtes de la mer, qu’il révéla le secret des cœurs, qu’il guérit un aveugle-né, et qu’il fit d’autres actions semblables qui ne peuvent être que les ouvrages d’un Dieu, on ne voit point qu’il fit aucune prière: mais lorsqu’il se prépare à la multiplication des pains, miracle bien moins considérable que ceux que je viens de marquer, alors il lève ses yeux au ciel, pour nous apprendre cette vérité importante que je viens de dire, et nous faire voir en même temps que nous ne devons jamais nous mettre à table sans observer cette louable coutume des chrétiens, de bénir Celui qui par sa bonté nous donne de quoi nous nourrir.
Mais on me demandera peut-être pourquoi il ne tirait pas plutôt du néant les pains dont il nourrit tout ce peuple. Je réponds que c’était pour fermer la bouche à l’impie Marcion, et aux hérétiques manichéens, qui séparent Dieu de ses créatures, et qui nient qu’il en soit l’auteur. Il voulait nous convaincre par ses actions que tout ce qui se voit sur la terre était son ouvrage et son héritage: que c’était lui qui rendait la terre féconde, et lui faisait produire ses fruits: qu’il avait dit dès le commencement: "Que la terre germe toute sorte d’herbes, et que les eaux produisent toutes sortes de poissons."
Le miracle qui s’opère ici n’est pas moindre que celui-là. Car si les premiers poissons n’étaient pas tirés d’autres déjà existants, ils étaient néanmoins tirés des eaux. Et ce n’est pas une chose moins admirable, de multiplier cinq pains et peu de poissons, en tant d’autres pains et en tant d’autres poissons, que d’avoir autrefois fait sortir tant de fruits du sein de la terre, et d’avoir tiré tant de poissons du sein des eaux. Jésus-Christ ne pouvait montrer plus efficacement qu’il était le Créateur de la terre et de la mer, et qu’il avait un souverain empire sur eux.
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
2. (suite) Après s’être contenté jusqu’ici de répandre seulement ses grâces et ses faveurs sur quelques malades, il opère maintenant un miracle d’une efficacité universelle; jusqu’ici la multitude n’avait été que témoin des guérisons de quelques individus; voici maintenant une faveur à laquelle cette multitude tout entière prend part. Il remet sous les yeux des Juifs le miracle qui avait paru si prodigieux à leurs pères, lorsqu’ils disaient: "Pourra-t-il nous donner du pain, et nous préparer une nourriture dans le désert ?" C’est ce qu’il exécute ici véritablement, il les avait insensiblement attirés dans ce désert, afin que ce miracle parût plus surprenant et moins suspect, et que personne ne pût dire qu’on avait eu secrètement cette nourriture de quelque ville voisine. C’est dans ce dessein que l’Evangile marque non seulement le lieu où il était alors; mais encore l’heure où ce miracle se fit.
Nous apprenons encore ici quelle était la fermeté des apôtres, dans les grandes extrémités où ils se trouvaient, et combien ils étaient éloignés du luxe et de toutes les délices. Au nombre de douze, ils n’avaient que cinq pains et deux poissons. Tant ils négligeaient ce qui ne regardait que le corps pour ne s’attacher qu’aux choses spirituelles ! Ils n’avaient pas même la moindre attache à ce peu qu’ils avaient, et ils le donnent de bon cœur aussitôt qu’on le leur demande.
Ceci nous apprend, mes frères, que quand nous n’aurions que fort peu de bien, nous ne devrions pas laisser de le donner à ceux qui en ont besoin. Car lorsque Jésus-Christ leur commande d’apporter ces cinq pains, ils ne lui répondent point: Seigneur, quand nous les aurons donnés, d’où aurons-nous de quoi nous nourrir, surtout lorsque nous sommes si pauvres ? Ils ne murmurent point de la sorte, et donnent promptement tout ce qu’ils ont.
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DANS UNE BARQUE, ET SE RETIRA EN PARTICULIER DANS UN LIEU DÉSERT:
ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
2. (suite) Mais de plus il me semble que Jésus-Christ aime mieux multiplier ce peu de pains qu’ils avaient que d’en produire d’autres du néant, pour porter davantage ses apôtres à la foi. Car ils étaient encore très faibles. C’est encore pour cette raison qu’il lève les yeux au ciel avant de faire ce miracle d’un genre nouveau pour eux et dont ils n’avaient encore vu aucun exemple.
"Puis rompant les pains, il les donna à ses disciples, et les disciples au peuple (Matthieu XIV, 19)."Ayant pris et rompu ces pains il les distribua au peuple par les mains de ses apôtres, non seulement pour les honorer, par ce ministère, mais encore pour les convaincre de la vérité du miracle, et pour les empêcher, ou d’en douter lorsqu’il se faisait, ou de l’oublier ensuite, parce que leurs propres mains leur en devaient rendre témoignage.
C’est pour ce sujet aussi qu’il attend que le peuple se sente pressé de la faim, et que ses apôtres s’approchent de lui et l’interrogent. Il veut que ce soit eux qui commandent au peuple de s’asseoir sur l’herbe, et qu’ils distribuent les pains de leurs propres mains, afin qu’il y eût plus de marques sensibles de ce qu’il allait faire, et plus de témoins de ce miracle. Car si après tant de preuves qu’ils en avaient, ils n’ont pas laissé de l’oublier, qu’auraient-ils fait; s’il ne se fût conduit avec tant de précaution et de prudence ?
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(Chap. XIV, vv.13-23)
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ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
3. Il commande à tout le monde de s’asseoir sur l’herbe, pour inspirer à ce peuple un mépris de toutes les choses de la terre. Car il voulait aussi bien instruire l’âme que nourrir le corps. C’est pourquoi le lieu même où il fait ce miracle, le nombre certain des pains et des poissons, et cette distribution égale qui se fait à tous, sans préférer les uns aux autres, toutes ces choses, dis-je, sont pleines d’instruction: elles nous apprennent comment nous devons conserver l’humilité, la tempérance et la charité; que nous devons avoir une bienveillance égale et uniforme envers tous, et que tout doit être commun entre les serviteurs d’un même Dieu.
"Ils en mangèrent tous et furent rassasiés, et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui étaient restés (Matthieu XIV, 20)." Jésus-Christ ayant béni et rompu ces pains les donna à ses disciples, et les apôtres au peuple, et ces pains se multipliaient entre les mains des apôtres. Il ne borna pas la multiplication au besoin du peuple, il la fit surabonder, puisqu’il resta non seulement des pains entiers, mais encore des morceaux, afin que ceux qui n’étaient pas présents alors connussent par ces restes la vérité de ce qui s’était passé. Il attend que le peuple ait faim, afin qu’on ne prenne point cette action pour une illusion et un songe. Il veut encore qu’il en reste douze corbeilles afin que Judas même porte la sienne.
Le Sauveur aurait pu, s’il l’eût voulu, éteindre invisiblement la faim; mais ses apôtres n’eussent rien vu de ce miracle caché, outre que cela s’était déjà fait dans la personne d’Elie et n’eût pas été si surprenant; au lieu que les Juifs furent tellement épouvantés de ce miracle, qu’ils voulurent sur-le-champ faire Jésus-Christ leur roi, ce qu’ils n’avaient encore fait pour aucun autre de ses prodiges.
"Or ceux qui mangèrent de ces pains étaient au nombre d’environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les petits enfants (Matthieu XIV, 21)." Mais qui pourrait ici, mes frères, relever par ces paroles la grandeur de ce miracle ? Qui pourrait expliquer comment ces pains se multipliaient, comment ils sortaient des mains de Jésus-Christ comme d’une source féconde qui coulait ensuite dans tout ce désert et qui suffisait pour nourrir tant de personnes ? Car l’Evangile marque expressément qu’il y avait jusqu’à "cinq mille hommes sans les femmes et les enfants." C’est encore quelque chose qui fait l’éloge de ce peuple, que les femmes témoignent autant d’ardeur que les hommes pour suivre Jésus-Christ.
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(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
3. (suite) Mais que dirons-nous aussi de "ces restes"? C’est un second miracle qui n’est pas moindre que le premier? Pourquoi le nombre des corbeilles qui en reste est-il si juste, qu’il égale celui des apôtres ? Pourquoi n’y en a-t-il pas pus ou moins de douze ? Lorsqu’il fait ramasser ces restes, il ne les donne point au peuple, mais il donne ordre à ses disciples de les emporter, parce que le peuple était plus faible et plus imparfait que ses disciples.
"Aussitôt Jésus obligea ses disciples de monter sur une barque, et de passer à l’autre bord avant lui en attendant qu’il renvoyât le peuple (Matthieu XIV, 22)." Si ce miracle leur semblait une illusion lorsque Jésus-Christ était présent avec eux, et s’ils doutaient de la vérité de ce qu’ils voyaient, ils devaient se désabuser au moins lorsqu’il était absent. C’est pourquoi, pour leur permettre de soumettre à un examen attentif ce qui venait de se passer, il leur fait prendre ces restes, preuves palpables du prodige, et les fait partir sans lui.
On voit qu’ailleurs, lorsqu’il est près de faire ses plus grands miracles, il fait retirer le peuple, et souvent même ses disciples, pour nous apprendre à ne chercher jamais la gloire des hommes, et à ne les point attirer à notre suite. Ce mot de l’Evangile, "il obligea," marque le grand amour que les disciples avaient pour Jésus-Christ, et combien ils aimaient sa présence. Il les renvoie donc sans lui, sous prétexte de demeurer pour congédier le peuple; mais en effet, pour se retirer seul sur la montagne. Il agissait de la sorte pour nous donner une instruction très importante en nous apprenant à ne converser pas continuellement avec le monde, et à ne pas nous en éloigner non plus toujours, mais à faire l’un et l’autre utilement, modifiant notre conduite suivant le besoin du moment.
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3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
3. (suite) Apprenons donc, mes frères, à suivre le Fils de Dieu, et à nous attacher à lui, mais non à cause de ses faveurs sensibles, pour ne pas tomber dans ce reproche honteux qu’il fit aux Juifs: "En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu ces miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés." (Jean VI, 26) C’est pour cette raison qu’il a évité de faire souvent ce miracle, et qu’il s’est contenté de le faire seulement deux fois, pour nous apprendre à n’être point les esclaves de l’intempérance, mais à nous élever au-dessus de ces choses basses et terrestres pour nous appliquer entièrement aux spirituelles.
Que ce soit là notre occupation, mes frères. Cherchons continuellement ce pain céleste et divin; et lorsque nous l’aurons reçu, bannissons tout autre soin, et tout autre désir de nos âmes. Si ce peuple quitte et oublie sa maison, sa ville, ses proches, et toutes ses affaires; s’il va dans le fond des déserts, sans que la faim et la nécessité l’en puisse chasser, combien plus le devons-nous faire, lorsque nous approchons de la sainte table ? Combien devons-nous avoir plus de zèle et plus d’ardeur pour les choses spirituelles, et ne donner à l’avenir que les moindres de nos pensées aux affaires d’ici-bas ? Car nous voyons ici le reproche que Jésus- Christ fait aux Juifs, non parce qu’ils le cherchaient à cause des pains qu’il avait multipliés; mais parce qu’ils ne le recherchaient qu’à cause de cela, et qu’ils en faisaient leur fin principale.
Celui qui a reçu de Dieu de grands dons, et qui les méprise pour s’attacher avec passion à d’autres qui sont infiniment moindres, et que celui-là même qui les lui donne l’oblige de négliger, perd par son ingratitude ces grandes grâces qu’il avait reçues. Que s’il recherche au contraire les choses grandes et spirituelles, Dieu lui donnera les autres "comme par surcroît". Car les biens de la terre, quelque grands qu’ils paraissent, sont si petits, si on les compare avec les véritables biens, qui sont ceux de l’âme, qu’ils ne tiennent lieu que comme d’un accessoire à l’égard des autres.
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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Gras ajoutés.
à suivre…
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Re: Suite de Saint Matthieu (Chap. XIV, vv.13-23) par Saint Jean Chrysostôme (extraits)
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à suivre…
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"JÉSUS DONC AYANT APPRIS CE QU’HÉRODE CROYAIT DE LUI, PARTIT DE CE LIEU
DANS UNE BARQUE, ET SE RETIRA EN PARTICULIER DANS UN LIEU DÉSERT:
ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
3. (suite) Ne rabaissons donc point nos affections à des objets qui le méritent si peu. Regardons ces biens avec tant d’indifférence, qu’il nous soit égal ou de les posséder ou de les perdre. C’était la disposition où se trouvait le bienheureux Job. Il ne s’était pas attaché à ses richesses lorsqu’il les avait, et il ne s’affligea point lorsqu’elles lui furent ôtées.
Vous savez que dans la langue grecque, nous donnons à l’argent le nom "d’usage" cela veut dire que nous ne le devons pas cacher en terre, mais nous en servir selon nos besoins. Comme donc chaque artisan sait le métier qui le fait vivre, que les riches de même apprennent le leur. Le métier des riches ce n’est point de bâtir une maison, ou de construire un vaisseau, ou de travailler le bois et l’or; mais de bien user des richesses que Dieu leur a données, et de les employer pour nourrir les pauvres. C’est là leur occupation et leur art, qui est sans comparaison le plus élevé de tous les arts. Le lieu où l’on apprend cet art divin est le ciel. Les instruments n’en sont ni le fer ni le cuivre, mais la bonne volonté. Le maître qui l’enseigne est Jésus-Christ même, et Dieu son Père: "Soyez miséricordieux," dit-il, "comme votre Père qui est dans le ciel."
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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Re: Suite de Saint Matthieu (Chap. XIV, vv.13-23) par Saint Jean Chrysostôme (extraits)
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"JÉSUS DONC AYANT APPRIS CE QU’HÉRODE CROYAIT DE LUI, PARTIT DE CE LIEU
DANS UNE BARQUE, ET SE RETIRA EN PARTICULIER DANS UN LIEU DÉSERT:
ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
4. EXTRAITS:
…dans les arts même les plus nécessaires [comme des cordonniers, et de ceux qui travaillent aux draps et aux étoffes], il se mêle beaucoup de choses qu’on en devrait retrancher.
…je sais que la cause de tous les maux, c’est qu’on néglige ces péchés parce qu’on les croit petits.
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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Re: Suite de Saint Matthieu (Chap. XIV, vv.13-23) par Saint Jean Chrysostôme (extraits)
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"JÉSUS DONC AYANT APPRIS CE QU’HÉRODE CROYAIT DE LUI, PARTIT DE CE LIEU
DANS UNE BARQUE, ET SE RETIRA EN PARTICULIER DANS UN LIEU DÉSERT:
ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
5. EXTRAITS:
…Nos pères avaient en horreur ces ajustements puérils. Ils s’habillaient avec bienséance, et non avec cette mollesse indigne des hommes. Pour moi, je prévois qu’avec le temps, les jeunes gens d’aujourd’hui porteront sans rougir des souliers et des habits comme les femmes en portent. Ce qu’il y a encore d’insupportable, c’est que les pères qui voient ces excès dans leurs enfants, les souffrent sans en témoigner de ressentiment, et les regardent comme des choses indifférentes.
Mais, voulez-vous que je vous dise ce qui me frappe le plus ? C’est qu’on fait ces folles dépenses lorsque tant de pauvres meurent de faim. Vous voyez Jésus-Christ au milieu de vous, qui n’a pas même de pain, qui est nu, qui est chargé de fers; de quelles foudres n’êtes-vous point dignes de le négliger ainsi, lorsqu’il manque de ce qui lui est le plus nécessaire, pour employer l’argent dont il devrait être nourri, à embellir vos chaussures de quelque manière nouvelle et extravagante ?
Jésus-Christ a défendu autrefois à ses disciples de porter des souliers, et nous autres, bien loin de nous priver de cette commodité comme eux, nous ne pouvons pas même souffrir de n’en user qu’autant que la nécessité et la modestie le demandent. Doit-on rire ou pleurer du dérèglement de ces personnes, dérèglement qui fait voir en même temps la mollesse de leur cœur, la cruauté de leur esprit, la vanité et la légèreté de leur âme ? Un homme qui s’applique à ces niaiseries est-il capable de penser à rien d’utile et de sérieux ? Peut-il avoir soin de son âme, ou se souvenir même qu’il a une âme ?
…Dieu a étendu le ciel au-dessus de la terre. Il y a placé le soleil et l’a fait si beau et si lumineux, afin d’attirer vos yeux en haut, et vous voulez au contraire les tenir toujours baissés vers la terre comme les pourceaux, vous dérobant au dessein que Dieu a sur vous, pour favoriser celui du démon ?
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…Je n’en accuse point la matière, parce que c’est l’ouvrage de Dieu, mais l’embellissement et le luxe, parce que c’est l’ouvrage du démon.
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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Re: Suite de Saint Matthieu (Chap. XIV, vv.13-23) par Saint Jean Chrysostôme (extraits)
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DANS UNE BARQUE, ET SE RETIRA EN PARTICULIER DANS UN LIEU DÉSERT:
ET LE PEUPLE L’AYANT SU LE SUIVIT À PIED DE DIVERSES VILLES."
(Chap. XIV, vv.13-23)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE
1. Préludes du miracle de la multiplication des pains.
2. Qu’il faut prier avant le repas. — Contre Marcion et les Manichéens et
les autres hérétiques qui ne voulaient pas que Jésus-Christ fût le Dieu créateur.
3. Des dispositions à apporter à la Sainte Table.
4.5. et 6. Extraits.
6. EXTRAITS:
…Si les pères élevaient bien leurs enfants, s’ils leur faisaient bien comprendre en quoi consiste le véritable honneur, s’ils leur apprenaient à s’élever au-dessus de ces bassesses et à ne croire pas que leur réputation dépende de leur habit, ils les rendraient capables des plus grandes choses, après les avoir accoutumés à mépriser les petites.
…Je ne prétends pas avoir parlé seulement pour les jeunes hommes dans tout ce que j’ai dit jusqu’à cette heure. Les femmes et les jeunes filles n’y doivent pas prendre moins de part que les jeunes hommes. Ces avis les regardent d’autant plus que la modestie a toujours été le plus grand ornement de leur sexe. Prenez donc aussi pour vous, mes chères sœurs, tout ce que j’ai dit aux autres, afin que je ne sois point obligé de redire les mêmes choses. Il est temps aussi bien de finir et de conclure cette instruction par la prière.
…Mais je prie Dieu que ceux qui, dès la jeunesse, auront la sagesse des vieillards, vivent longtemps, qu’ils aient des enfants aussi sages qu’eux, qui réjouissent ceux qui leur auront donné la vie sur la terre et Dieu même qui les a créés.
…Car une jeunesse négligée est semblable à un champ qu’on ne cultive jamais, et qui n’est fertile qu’en ronces et en épines.
..faisons voir que les jeunes gens parmi nous sont plus sages que ne sont les vieillards parmi les païens. C’est un grand miracle de voir la sagesse et la gravité éclater dans la jeunesse.
…Pensons à ces vérités, mes frères, et imitons ce bienheureux Joseph qui, dès sa jeunesse, a éclaté en toutes sortes de vertus, afin que nous ayons part à sa couronne, que je vous souhaite par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui, avec le Père et le Saint-Esprit, est la gloire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTOME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91
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