Les Sept Douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie.

Mère des douleurs

Sur le sommet d'une montagne,
dans les yeux d'une femme
qui regardait éperdument son fils souffrant.
j'ai vu l'amour s'effondrant

Mon regard incrédule l'a contemplé,
et à sa douleur amère mon cœur a communié.
Mes lèvres tremblantes sur son front se sont posées,
et son affliction j'ai goûté.

Marie, Reine des joyeux chœurs des anges,
qu’elle est immensurable cette déchirure,
qui brise ton âme.

De tes yeux si beaux coule un flot de larmes,
et tes mains empourprées du divin sang
caressent doucement le bois sacré où meurt ton enfant.

Le soir descend sur son corps livide,
sa vie s'écoule si violemment
et ton cœur en cet instant
implore du Ciel un apaisement.

Tristement, ta prière ne reçoit pas d'exaucement,
et de ton âme s'échappe un plaintif acquiescement

Battue par la colère du Père,
tu te courbes jusqu'à la poussière,
et goûtes le fiel amer
de ce vendredi de misère

Les battements irréguliers de son cœur oppressent le tien,
et sa respiration haletante trouve en ton être un douloureux écho.

Ton regard se fixe sur lui,
tu vois sa vie qui fuit,
et la tienne s’engloutit
dans les affres d'une douleur extrême

Tristement tu le serres dans tes bras
Tu ne sens plus son cœur battre près du tien
Sa respiration s’est figée
Et ton âme est désolée

Une fine pluie masque tes larmes amères
Ta vie a fuit en ce Vendredi de colère
Et ton cœur se serre quand on l’enlève de tes mains