L'ART SACRÉ - S.S. le Pape Pie XII - 1956

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Message  Roger Boivin Mer 20 Fév 2013, 5:58 pm


CIRCULAIRE CONCERNANT L'ART SACRÉ

Personne n'ignore les aberrations qui, en matière d'art sacré, ont trouvé une hospitalité complaisante dans les Expositions privées et publiques et qui, rendant monstrueuse ou ridicule la représentation de choses et de personnes saintes, ont eu malheureusement accès, en quelques cas, jusque dans les églises, profanant la maison de Dieu.

La diffusion donnée à ces déformations montre toute l'opportunité de l'instruction sur l'art sacré, publiée par cette Suprême Sacrée Congrégation à la date du 30 juin 1952. 5

8 A. A. S., 44, 1952, p. 270 et suiv., et p. 413 et suiv. Documents Pontificaux 1952, p. 82 et suiv., p. 132 et suiv.

4 De La Semaine Religieuse du diocèse de ' Lyon, 27. 4. 1956.

5 Cf. Documents Pontificaux 1952, pp. 281-285.



S'il est bien consolant de constater la docilité avec laquelle les personnes de bonne volonté ont répondu à ces directives — comme aux autres interventions du Saint-Siège — dans une matière aussi grave, on doit cependant déplorer qu'elles n'aient pas été accueillies avec un aussi actif respect, soit par certains artistes, soit par d'autres personnes ou organismes à qui il appartient d'autoriser l'exécution des œuvres d'art destinées aux lieux de culte.

En conséquence, cette Suprême Congrégation juge opportun d'inviter Votre Excellence Révérendissime à attirer l'attention des Excellentissimes Ordinaires sur l'urgente nécessité d'éclairer le clergé, en particulier dans les Séminaires, et le peuple chrétien de ce pays, sur les graves raisons qui ont poussé le Saint-Siège à donner des avertissements et directives si importants pour la sauvegarde de la foi et de la piété chrétienne ; avertissements et directives qui, du reste, ne ferment pas du tout la voie aux manifestations sérieuses d'un véritable art sacré moderne.

En particulier, les organismes diocésains ou nationaux (Commissions d'art sacré), compétents pour la fidèle exécution desdites normes dans les divers diocèses, voudront bien veiller à ce que la charge des travaux d'art sacré ne soit pas confiée à des artistes qui, par manque de foi ou de bonne volonté dans l'obéissance aux directives de l'Eglise, ne donnent pas de garanties suffisantes en ce domaine.

D'une façon spéciale, Votre Excellence ne manquera pas de prendre les dispositions nécessaires pour que les Excellentissimes Ordinaires contrôlent, autant que possible, l'organisation des différentes Expositions d'art sacré et s'abstiennent d'y participer en aucune façon s'ils ne les trouvent pas conformes à l'esprit de l'instruction rappelée ci-dessus 6.

12 juillet


Mise à l'index de livres de Simone de Beauvoir :

1. Le deuxième sexe, deux volumes, Gallimard, Paris, 1949.

2. Les mandarins, ibidem, 1954.

A. A. S., XXXXVIII, p. 508.

6 Cette circulaire a été adressée à Son Exc. Mgr le Nonce apostolique qui l'a fait parvenir à tous les évêques de France.

http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/cpq.htm
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L'ART SACRÉ - S.S. le Pape Pie XII - 1956 Empty INSTRUCTION DU SAINT-OFFICE SUR L'ART SACRÉ - S.S.le pape Pie XII - 1952

Message  Roger Boivin Mer 20 Fév 2013, 5:59 pm


INSTRUCTION DU SAINT-OFFICE SUR L'ART SACRÉ
(30 juin 1952)
1


Un certain nombre d'excès s'étant produits dans la construction et la décoration d'églises, S. Em. le Cardinal Pizzardo a envoyé l'instruction suivante aux Evêques.

Le but et la fin de l'art sacré, comme l'indique son nom même, sont de contribuer de la meilleure manière à l'honneur de la maison de Dieu et d'alimenter la foi et la piété de ceux qui se rassemblent dans le temple pour participer aux offices divins et implorer les faveurs célestes.

Aussi l'art sacré a-t-il toujours été l'objet des soins et de la vigilance assidue de l'Eglise, afin qu'il suive les normes par elle fixées, telles qu'elles découlent de la doctrine révélée et d'une règle sûre, et de façon qu'il puisse à bon droit prendre le titre de « sacré ».

Aussi peut-on bien lui appliquer les paroles du Bienheureux Pie X qui, après avoir énoncé de sages règles pour la musique sacrée concluait en ces termes : « Rien ne doit survenir dans le temple qui puisse troubler ou même seulement affaiblir la piété et la dévotion des fidèles, rien qui puisse provoquer légitimement le dégoût ou le scandale, rien surtout qui soit indigne de la Maison de prières et de la Majesté de Dieu2. »

Aussi, dès les premiers siècles de l'Eglise le IIe Concile de Nicée en condamnant l'hérésie des iconoclastes, confirma le culte des saintes images et décida des peines sévères contre ceux qui oseraient opposer « leurs propres fantaisies aux constitutions ecclésiastiques ».

Dans la suite, le Concile de Trente dans sa XXV° session, fixa des règles convenables pour l'iconographie chrétienne, et concluait par ces paroles précises une importante exhortation aux évêques : « Les évêques, se souvenant qu'à la maison de Dieu ne convient que la sainteté, doivent veiller avec la plus grande diligence à ce que rien n'y paraisse de désordonné, de confus, rien de profane ou de déshonorant. » Et Urbain VIII en donnant des règles pratiques pour l'observation des directives du Concile de Trente s'exprime en ces termes : « Ce que l'on présente aux fidèles ne doit rien comporter de désordonné ou de singulier, mais doit contribuer à raffermir la dévotion et la piété. »

Enfin, le Code de Droit Canonique rassemble et coordonne presque toute la législation de l'Eglise sur l'Art Sacré dans les canons 485, 1161, 1162, 1164, 1178, 1261, 1268, 1269, paragraphe 1, 1279, 1280, 1385, 1399.

Mais on doit particulièrement rappeler ici la disposition des canons 1261 et 1399 X2° : dans le premier, l'attention des Ordinaires est appelée sur la grave obligation de veiller à ce que ne soient pas introduites dans le culte divin des choses qui soient en contradiction avec la vraie foi ou avec la tradition ecclésiastique ; dans le second, sont déclarées interdites les images contraires au sentiment et aux prescriptions de l'Eglise.

Encore récemment, le Siège Apostolique a condamné les déviations et les confusions dans l'art sacré. Et l'on doit repousser l'objection de ceux qui soutiennent que l'art sacré doit s'adapter aux conditions et aux nécessités des temps nouveaux : car l'art sacré, né avec la société chrétienne, a des fins propres qu'il doit toujours poursuivre et une fonction propre qu'il doit remplir en permanence.

C'est pourquoi Pie XI, lors de l'inauguration de la nouvelle Pinacothèque Vaticane, après avoir rappelé un prétendu « art nouveau », ajoutait ces importantes paroles : « Nous l'avons déjà dit à des artistes et à des prêtres ; notre espoir, notre voeu le plus ardent peut être seulement que soit obéie la loi canonique, clairement formulée dans le Code de Droit Canonique et qui est la suivante : qu'un tel art ne soit pas admis dans nos églises et qu'il ne soit pas appelé à les construire, à les transformer, à les décorer... »

Et dans ces derniers temps, le Souverain Pontife Pie XII dans l'encyclique sur la Sainte Liturgie publiée le 20 novembre 1947 expose avec précision et clarté le but de l'art sacré : « Il est absolument nécessaire de donner aussi libre cours à l'art moderne, s'il sert avec la révérence nécessaire les édifices sacrés et les rites sacrés ; de façon qu'il puisse lui aussi unir sa voix à l'admirable cantique de gloire que les génies ont chanté à travers les siècles passés en 1'« honneur de la foi catholique ».

Nous ne pouvons donc faire moins, en devoir de conscience, que déplorer et réprouver ces formes et ces images d'introduction récente qui semblent être des déformations et des dépravations de l'art véritable et qui répugnent évidemment à l'honneur et à la piété, offensant ainsi le sentiment religieux.

Tout cela étant attentivement considéré, la Sacrée Congrégation qui s'est toujours préoccupée de la façon dont l'art sacré pourra contribuer à conserver la foi et la piété dans le peuple chrétien, a considéré comme nécessaire de rappeler à tous les Ordinaires les règles à suivre pour que l'art sacré s'inspire des principes et assume les formes qui conviennent à la beauté et à la sainteté de la maison de Dieu.

Pour l'architecture :

L'architecture sacrée, même si elle prend des formes nouvelles, doit toujours remplir sa fonction qui est la construction de la Maison de Dieu, maison de prière qui n'est en aucun cas assimilable à un édifice profane. Qu'elle vise seulement à la commodité des fidèles en leur facilitant la tâche de suivre avec l'esprit et avec les yeux, le développement des cérémonies sacrées ; qu'elle vise à l'élégance des lignes mais sans oublier la simplicité pour se complaire à de vides artifices, et surtout qu'elle évite tout ce qui peut manifester de la négligence dans le travail de l'artiste.

Le canon 1162, par. I, dit qu'aucune église ne peut être édifiée sans le consentement écrit de l'Ordinaire du lieu ; ce consentement le Vicaire Général ne peut le donner sans une autorisation spéciale.

On lit dans le canon 1164, par. I : « Les Ordinaires auront soin en recherchant le jugement des experts, s'il est nécessaire,

que les églises soient édifiées ou reconstruites selon les formes admises par la tradition chrétienne et les lois de l'art sacré. »

La Sacrée Congrégation rappelle aussi la stricte obligation d'observer exactement la disposition du canon 1268, par. 2 et 1269, par. I : « La Très Sainte Eucharistie doit être conservée dans le lieu le plus eminent et le plus distingué de l'Eglise, c'est-à-dire normalement à l'autel majeur à moins qu'un autre endroit ne paraisse plus honorable et plus propre à la vénération et au culte. La Sainte Eucharistie doit être conservée dans un tabernacle inamovible placé au centre de l'autel. »

Pour l'art figuratif :

1) Selon les règles du canon 1279 : « Il n'est permis à personne de faire placer ou de placer sans l'autorisation de l'Ordinaire dans une église, une image de forme inusitée ;

2) L'Ordinaire n'approuvera pas pour l'exposition à la vénération publique des fidèles, des images non conformes à l'usage de l'Eglise ;

3) Il ne permettra pas que soient exposées dans les églises des images qui seraient l'expression d'une fausse doctrine ou qui pourraient offenser la pudeur ou l'honneur, ou qui pourraient induire en erreur les esprits simples.

4) Dans le cas où les Commissions diocésaines manqueraient d'experts, dans le cas où se produiraient des doutes ou des divergences d'opinions, les Ordinaires demanderont l'avis des Commissions métropolitaines ou de la Commission Centrale de Rome.

5) Selon les dispositions des canons 485 et 1178, les Ordinaires feront retirer des édifices sacrés tout ce qui est en contradiction avec la sainteté du lieu ; et ils interdiront que soient exposées à la vénération des fidèles une multiplicité désordonnée de statues et d'images de faible valeur, et le plus souvent stéréotypées.

6) Les Evêques et les Supérieurs religieux n'accorderont pas l'autorisation d'imprimer des livres ou des périodiques reproduisant des images non conformes au sentiment et aux décrets de l'Eglise.

Pour que les Ordinaires puissent obtenir de leur Commission d'Art Sacré les avis qu'on est en droit d'attendre de véritables experts, ils choisiront les membres la composant parmi des personnes qui, à une indiscutable compétence en matière d'art, unissent une foi authentique, une véritable piété et une pleine volonté d'adhérer aux directives du Saint-Siège.

Et que ce soit pour l'architecture ou pour les arts figuratifs, qu'on donne la préférence aux artistes qui possèdent à la fois la compétence professionnelle et une foi sincère, une véritable piété.

On doit enfin veiller à ce que des professeurs respectueux des traditions de l'art chrétien et dociles aux directives du Saint-Siège, instruisent dans l'art sacré les candidats au sacerdoce, dans les écoles de philosophie et de théologie, selon l'âge et les capacités de chacun, mais en leur donnant le juste sens de l'art sacré.


http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/clf.htm

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L'ART SACRÉ - S.S. le Pape Pie XII - 1956 Empty ALLOCUTION AUX ARTISTES ITALIENS - S.S. le pape Pie XII - 1952

Message  Roger Boivin Mer 20 Fév 2013, 8:10 pm



ALLOCUTION AUX ARTISTES ITALIENS
(8 avril 1952)



Au début de ce mois d'avril s'ouvrait à Rome la VIe Exposition quadriennale de l'Art italien. Les artistes participants furent reçus par le Souverain Pontife qui dit, s'adressant aux 200 personnes présentes :

Avec une vive satisfaction Nous accueillons, chers fils et filles qui cultivez les arts plastiques, votre dévot hommage et celui de vos familles, vous qui êtes venus à Rome à l'occasion de la Sixième Quadriennale Romaine et Nous vous exprimons Notre plaisir pour le don que vous voulez Nous laisser en souvenir.


L’Église a toujours aimé les œuvres d'art :

A quel point Nous est agréable votre visite, la tradition même du Pontificat romain vous l'enseigne, qui, héritier de la culture universelle, n'a jamais cessé d'estimer l'art, de s'entourer de ses œuvres, d'en faire, dans de justes limites, le collaborateur de sa mission divine en conservant et élevant le destin qui est de conduire l'esprit à Dieu.

Et, vous de votre côté, déjà en franchissant le seuil de cette maison du Père commun, vous vous êtes sentis dans votre monde, en reconnaissant vos idéaux dans les chefs-d’œuvre réunis ici au cours des siècles. Il ne manque donc rien pour rendre réciproquement agréable cette rencontre entre le Successeur, bien qu'indigne, de ces Papes qui brillèrent comme de généreux mécènes des arts, et vous, les continuateurs de la tradition artistique italienne.


Il y a d'ailleurs une affinité intrinsèque entre l'art et la religion :

Il n'est pas nécessaire que Nous vous expliquions — vous le sentez en vous-mêmes souvent comme un noble tourment — un des caractères essentiels de l'art, consistant en une certaine « affinité » intrinsèque de l'art avec la religion, qui fait des artistes en quelque sorte les interprètes des perfections infinies de Dieu, et particulièrement de sa beauté et de son harmonie. La fonction de tout art est en effet de briser le cercle étroit et angoissant du fini dans lequel l'homme est enfermé tant qu'il vit ici-bas, et d'ouvrir comme une fenêtre à son esprit aspirant à l'infini.


C'est donc une erreur que de vouloir séparer la religion et l'art :

Il résulte de cela que tout effort — vain en réalité — visant à nier ou à supprimer tout rapport entre la religion et l'art, aboutirait à une diminution même de l'art, car n'importe quelle beauté artistique que l'on veuille saisir dans le monde, dans la nature, dans l'homme pour l'exprimer par des sons, par des couleurs, par un jeu de masses, ne peut se séparer de Dieu, du moment que tout ce qui existe est lié à Lui par des rapports essentiels. Comme dans la vie, il n'y a donc point dans l'art — qu'il soit entendu comme expression du sujet ou comme interprétation de l'objet — l'exclusivement « humain », l'exclusivement « naturel » ou « immanent ». L'art s'élève à l'idéal et à la vérité artistique avec une probabilité d'heureux succès d'autant plus grande, qu'il reflète avec une plus grande clarté l'infini, le divin. Aussi, plus l'artiste vit la religion, et mieux est-il préparé à parler la langue de l'art, à en entendre les harmonies, à en communiquer les frémissements.


L'art religieux constitue en particulier une forme idéale d'enseignement :

Naturellement, Nous sommes bien loin de penser que pour être interprète de Dieu, dans le sens que Nous venons d'exposer, on doive traiter explicitement des sujets religieux ; d'autre part, on ne peut contester le fait que l'art n'a jamais atteint complètement comme dans ceux-ci ses plus hauts sommets.

De cette manière, les plus grands maîtres de l'art chrétien devinrent les interprètes non seulement de la beauté mais également de la bonté de Dieu Révélateur et Rédempteur. Merveilleux échange de services entre le christianisme et l'art ! Ils tirèrent de la foi les plus sublimes inspirations ; à la foi ils attirèrent les âmes, lorsque durant de longs siècles, ils communiquèrent et diffusèrent les vérités contenues dans les Livres sacrés, vérités inaccessibles, tout au moins directement au simple peuple. A juste titre, on appela « Bible du peuple » les chefs-d’œuvre artistiques, tels que, pour citer des exemples, connus, les vitraux de Chartres, la porte de Ghiberti (dite du Paradis en une heureuse appellation), les mosaïques de Rome et de Ravenne, la façade du Dôme d'Orvieto. Ces chefs-d’œuvre, ainsi que d'autres, non seulement traduisent en caractères de lecture facile et dans une langue universelle les vérités chrétiennes, mais ils communiquent la signification et l'émotion intimes de celles-ci avec une efficacité, un lyrisme, une ardeur, que ne possède peut-être plus la plus fervente prédication. Or les âmes civilisées, élevées, préparées par l'art, sont mieux disposées à accueillir la réalité religieuse et la grâce de Jésus-Christ. C'est donc là un des motifs pour lesquels les Souverains Pontifes et, en général, l’Église, ont honoré et honorent l'art et en offrent les œuvres comme hommage des créatures humaines à la Majesté de Dieu dans ses églises, qui ont toujours été à la fois des demeures de l'art et de la religion.


Les artistes d'aujourd'hui doivent donc féconder leur art par la contemplation de vérités chrétiennes :

Couronnez, chers fils, vos idéaux d'art par les idéaux religieux que ceux-ci renforcent et complètent. L'artiste est par lui-même un privilégié parmi les autres hommes ; mais l'artiste chrétien est, en un certain sens, un élu parce que c'est le propre des Elus de contempler, d'apprécier et d'exprimer les perfections de Dieu. Cherchez Dieu ici-bas dans la nature et dans l'homme, mais avant tout en vous-mêmes ; ne tentez pas en vain de rendre l'humain sans le divin, ni la nature sans le Créateur ; harmonisez au contraire le fini avec l'infini, le temporel avec l'éternel, l'homme avec Dieu, et vous rendrez ainsi la vérité de l'art, le véritable art. Même sans vous le proposer expressément comme but, apprenez à éduquer les esprits — si facilement enclins au matérialisme — à la délicatesse et au goût du spirituel ; rapprochez-les entre eux, vous à qui il est donné de parler un langage que peuvent comprendre tous les peuples. Que ce soit là la mission à laquelle tende la vocation artistique, dont vous êtes redevables envers Dieu ; mission si noble et si digne, qu'elle suffit à elle seule à donner à votre vie quotidienne, souvent âpre et ardue, la plénitude et le courage confiant. Et afin que Nos vœux s'accomplissent et que Dieu soit glorifié dans votre art, Nous invoquons sur vous et sur vos familles l'abondance des faveurs célestes dont puisse être le gage la Bénédiction apostolique que Nous vous donnons de grand cœur.

http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/ck3.htm

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