Oeuvres du sculpteur inconnu Domenico Mastroianni - 1876-1962
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Oeuvres du sculpteur inconnu Domenico Mastroianni - 1876-1962
La vie de Jésus.
Cette série de photos de la vie de Jésus, datée d’environ 1900 est l’occasion de découvrir un sculpteur injustement méconnu de nos jours.
Il a énormément travaillé dans ce qu’il est convenu d’appeler la sculpture éphémère.
En effet, ses œuvres ne sont plus visibles que sur les séries de photos qui en ont été réalisés, ainsi que sur les séries de cartes postales publiées par Armand Noyer, éditeur Parisien de renom. D. Mastroianni détruisait ses sculptures après photographies et réutilisait la terre à modeler pour les suivantes.
La méthode de Domenico Mastroianni peut paraître simple de premier abord. En réalité l’artiste se trouve face à plusieurs difficultés. La matière étant de la simple terre glaise, la couleur de celle-ci n’est pas simple à photographier. Les scènes misent en œuvres ne seront vues que de face, point délicat par rapport à une sculpture traditionnelle en trois dimensions.
D. Mastroianni scuplta également des séries consacrées à l'épopée napoléonienne, à l'Ancien Testament etc. On estime à 600 le nombre de ses oeuvres ... toutes disparues.
Domenico Mastroianni est né à Arpino, Italie en 1876, il est décèdé en 1962
Donc, comme vous pouvez le voir, les photos de ses œuvres sont très petites ; alors le seul moyen de les voir un peu plus grandes, c'est de cliquer sur chacune d'elles, dont voici le lien :
http://www.collection-appareils.fr/collection_photos/html/proposer_photo.php?serie=La+vie+de+J%E9sus&nom_photographe=&localisation=&submit=Rechercher
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Oeuvres du sculpteur inconnu Domenico Mastroianni - 1876-1962
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Magnifique collection Roger. Merci.
Justesse, précision et souci du détail.
Je soupçonne le Saint-Esprit de vous aider à trouver ces merveilles...
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Magnifique collection Roger. Merci.
Justesse, précision et souci du détail.
Je soupçonne le Saint-Esprit de vous aider à trouver ces merveilles...
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Domenico Mastroianni - IMAGES DE LA VIE DE SAINTE MADELEINE SOPHIE
Domenico Mastroianni naît à Arpino (Italie), rue dell’Arco, n° 35, le 1er janvier 1876, de Pietro Mastroianni et de Angela Redivivo.
En 1903, il épouse à Rome Adèle Durante ; ils partent cette même année pour la France, où naissent leurs deux enfants : Alberto, à Montrouge (1904) et Adriana à Paris (1906).
Domenico n’avait reçu qu’une instruction sommaire, loin de la moindre approche de l’art, si ce n’est celle du travail du bois dans l’atelier de son père.
Ses premiers contacts avec l’argile, et donc avec le modelage, se firent dans l’atelier de céramique et dans celui de poterie d’Arpino encore actifs à la fin des années 1800
Il aboutit dans une famille connue de la haute bourgeoisie industrielle de la ville : les Quadrini, collectionneurs et critiques d’art. Don Carlo Quadrini l’emmène avec lui à Rome où il vécut tout près du palais de son protecteur situé Via du Babbuino.
Travaillant toujours en autodidacte, Domenico étonne les amateurs de sculpture par son incroyable capacité à modeler n’importe quel matériau : du marbre au bois, à l’argile à la plasticine, à la cire et au plâtre.
Très jeune, il se lança à l’aventure et vécut en véritable bohème, demeurant à Paris pendant douze ans, ville dont il affirmait qu’elle lui avait donné sa vraie formation.
Toujours dans cette ville, il rencontre les artistes les plus représentatifs de la fin du siècle : les impressionnistes Degas, Renoir, Pissarro et Manet ; il se laisse fasciner par la découverte de l’Art Nouveau.
En Italie, cependant, il est considéré comme frôlant la limite du bon goût. Il est souvent marginalisé en raison de ses modestes origines culturelles.
Sa fantasie et son génie naturel, sa grande habileté qui trouve surtout son origine dans son génie artistique, le conduisent à créer une forme de production sculpturale très originale dans l’illustration de la vie des personnages historiques, littéraires et religieux les plus célèbres.
La particularité de ce travail consiste dans un modelage sur des planchettes de bois de 50x70, réalisant avec une rapidité et une habileté surprenantes des scènes typiques de la vie propres au sujet traité : scènes de l’Ancien Testament, de la vie de Napoléon, ou scènes de la vie de Jésus, de St Jean Bosco, de Ste Catherine de Sienne et scènes aussi de la vie de Sainte Madeleine Sophie Barat.
Les bas-reliefs ainsi réalisés étaient ensuite photographiés puis aussitôt détruits, l’argile étant à nouveau retravaillée pour servir aux prochaines créations.
En raison de ce type de technique, les critiques ont défini Domenico Mastroianni comme un « sculptographe » !
Il vendait ses images reproduites sous la forme de cartes à très grand tirage présentées dans de jolis coffrets.
A cette époque, la photographie trouvait sa juste place pour s’affirmer comme un langage nouveau et moderne, grâce aux combats engagés par Daguerre et le très populaire Nadar.
Domenico Mastroianni prouve combien il a parfaitement compris les pouvoirs incroyables de ce nouveau moyen d’expression et il en fait un bon usage, non seulement du point de vue technique, mais aussi sur le plan artistique, comme le démontre l’usage de la lumière qu’il perfectionna merveilleusement pour faire ressortir la profondeur des personnages de ses bas-reliefs.
Il produisit ainsi des milliers de photosculptures ou, comme on les appelait en France, de sculptogravures. Grâce à elles, nous possédons une documentation complète de son incroyable productivité quant à l’art plastique.
En 1913 il revient à Arpino où il ouvre son propre atelier dans le château Ladislao.
Là s’ouvre pour l’artiste une période de grandes difficultés en raison de la situation économique italienne et de l’éclatement de la première guerre mondiale.
Il faudra attendre l’Après-Guerre pour voir réalisées les oeuvres que nous admirons aujourd’hui : le Monument aux morts d’ Arpino, dont on a conservé un croquis, la merveilleuse Victoire de Carnello et le Monument aux morts de Casalvieri, oeuvre qui a été fondue pour procurer du bronze à la Patrie!
Le retour à Rome était inévitable pour un artiste qui, évidemment, ne trouvait aucun débouché en province. Il y revient avec toute sa famille vers les années 1920, et il ouvre un atelier très fréquenté au 51 de la Via Margutta, Rue des Artistes.
L’atelier passera aussi à son fils Alberto. Aujourd’hui encore, sur la porte d’entrée, on conserve l’enseigne : Alberto Mastroianni.
Domenico travaillera encore pour le Quirinale, et recevra du Roi Vittorio Emanuele III la nomination de Chevalier de la Couronne.
A Rome, il continue de travailler avec ardeur à ses photosculptures et il réalise un grand nombre d’œuvres pour des églises et des palais de l’aristocratie. En Italie, la plus grande partie de ses œuvres est publiée par l’éditeur A. Traldi, Milano.
Ses cartes se présentent en petit format jusqu’en 1931 ; après cette date, elles se rapprochent du format standard.
Domenico Mastroianni procède à un grand nombre d’expositions dans toute l’Italie : à Gênes chez la « Valletta Venchi » en 1951, à la Marguttina à Rome la même année, à Palermo en 1952 et à Viterbo, dans le Palais Santoro.
Sa dernière production s’attache à la réalisation de magnifiques chevaux, à celle de personnages tirés des “Promessi Sposi” du Manzoni, et sporadiquement à la peinture.
Domenico devient le maître de Umberto Mastroianni, son petit-fils, qui deviendra sculpteur d’une renommée internationale.
Domenico Mastroianni mourut en 1962. Il conserva toujours son caractère simple, travaillant jusqu’à son dernier jour, lié à sa terre et à ses gens à qui il a dédié toutes ses œuvres et toutes ses fatigues.
Domenico Mastroianni - IMAGES DE LA VIE DE SAINTE MADELEINE SOPHIE
http://www.archivitalia.it/Mastroianni%20Fra.htm
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Oeuvres du sculpteur inconnu Domenico Mastroianni - 1876-1962
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Je lis la suite de M. Mastroianni et regarde ses fresques de
Sainte Madeleine Sophie-Barat dans la journée demain. Merci beaucoup Roger.
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Je lis la suite de M. Mastroianni et regarde ses fresques de
Sainte Madeleine Sophie-Barat dans la journée demain. Merci beaucoup Roger.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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