SERMONS POUR LE JOUR DE NOËL. (par Saint Bernard)
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SERMONS POUR LE JOUR DE NOËL. (par Saint Bernard)
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PREMIER SERMON POUR LE JOUR DE NOËL.
Les fontaines du Sauveur.
Par Saint Bernard.
1. C'est un grand jour, mes frères, que le jour de la naissance de Notre-Seigneur, mais il est plus court que les autres et me force de vous parler moins longuement. Ne vous étonnez pas que j'abrège mes paroles quand Dieu le Père a lui-même diminué son Verbe. Voulez-vous savoir combien était grand celui qu'il a fait petit ? Écoutez comment ce Verbe parle de lui-même a rempli le ciel et la terre (Jérémie XXIII, 24)." Or, aujourd'hui il s'est fait chair, et on l'a déposé dans une étroite étable. "Vous êtes Dieu, lui dit le Prophète, vous l'êtes dès le commencement des siècles, et vous le serez jusqu'à la fin (Psaume LXXXIX, 29)," et voilà qu'il est devenu un enfant d'un jour.. Dans quel but, mes frères, pourquoi s'est-il anéanti, s'est-il humilié, s'est-il rapetissé de la sorte, lui le Seigneur de toute majesté, sinon pour que vous fissiez de même ? Il commence dès maintenant à prêcher d'exemple ce qu'il doit plus tard enseigner de bouche, et à dire: "Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur (Matthieu XI, 29)."
En sorte que celui qui a dit que "Jésus a commencé par agir avant d'enseigner (Actes X, 1)," se trouve n'avoir rien dit que de vrai. Je vous en prie donc de toutes mes forces, mes frères, ne permettez pas qu'un si précieux modèle se soit en vain placé sous vos yeux, façonnez-vous sur lui, et renouvelez-vous au fond même de votre âme (Éphésiens IV, 23). Livrez-vous à l'étude de l'humilité, qui est le fondement et la gardienne de toutes les vertus; marchez sur ses pas, elle seule peut sauver vos âmes. D'ailleurs, est-il rien de plus indigne, rien de plus détestable et qui mérite de plus grands châtiments que d'entreprendre de s'élever sur la terre, quand on voit le Dieu même du ciel devenu tout petit Enfant ? Il est d'une intolérable impudence, pour un misérable ver de terre, de s'enfler et de se grandir quand la majesté de Dieu même se réduit à néant.
ŒUVRES COMPLÈTES DE SAINT BERNARD TRADUCTION NOUVELLE PAR M. L'ABBÉ CHARPENTIER, Tome II
PARIS, LIBRAIRIE LOUIS DE VIVÈS, ÉDITEUR, 9, Rue Delambre, 9, 1866
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Dernière édition par ROBERT. le Mer 26 Déc 2012, 11:45 am, édité 1 fois (Raison : TITRE.)
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Les fontaines du Sauveur.
Par Saint Bernard.
2. Voilà donc pourquoi, il s'est anéanti en prenant la forme de l'esclave, lui qui était par sa forme égal à Dieu le Père; mais s'il s'est anéanti, c'est comme puissance et comme majesté, non point en tant que bon et miséricordieux. En effet, que dit l'Apôtre ? "La bonté et l'humanité de Dieu, notre Sauveur, a paru dans le monde (Tite III, 4)." La puissance avait paru dans la création du monde, sa sagesse dans la manière dont il est gouverné, mais c'est surtout aujourd'hui dans son humanité que sa bonté et sa miséricorde se montrent à nous. Les Juifs avaient vu sa puissance éclater dans les prodiges et dans les miracles, aussi lisons-nous dans la loi ces paroles: "C'est moi qui suis le Seigneur, oui, c'est moi." Les philosophes ont pu aussi par leurs propres yeux constater bien souvent quelle est sa majesté, car l'Apôtre a dit: "Ils ont connu ce qui peut se découvrir de Dieu (Romains I, 19)." Mais d'un côté les Juifs tremblaient à la pensée de sa puissance, et les philosophes étaient écrasés, dans leurs études sur Dieu, par le poids de sa gloire. La puissance commande la soumission; la majesté, l'admiration; ni l'une ni l'autre ne commandait l'imitation.
Montrez-nous donc, Seigneur, votre bonté que l'homme créé à votre image puisse imiter, car nous ne pouvons point imiter et ne devons pas vous envier votre majesté, votre puissance et votre sagesse. Jusques à quand votre miséricorde demeurera-t-elle à l'étroit au milieu des anges, et n'avez-vous que votre justice à montrer au genre humain tout entier ? "Seigneur, votre miséricorde est grande dans les cieux, et votre vérité l'est de la terre jusqu'aux nues (Psaume XXXV, 6)," et condamne également la terre tout entière et toutes les puissances de l'air. Que votre miséricorde étende son empire, qu'elle porte plus loin les pieux et les colonnes de la vérité, qu'elle agrandisse son bien et qu'elle atteigne d'un bout du monde à l'autre, avec force et dispose tout avec douceur. Seigneur, votre sein est resserré par le jugement, dénouez votre ceinture, et venez à nous ruisselant de miséricorde et débordant de charité.
ŒUVRES COMPLÈTES DE SAINT BERNARD TRADUCTION NOUVELLE PAR M. L'ABBÉ CHARPENTIER, Tome II
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Les fontaines du Sauveur.
Par Saint Bernard.
3. Que crains-tu, ô homme, pourquoi trembles-tu à la pensée de la présence du Seigneur qui vient ? S'il vient, ce n'est pas pour te juger, mais pour te sauver. Jadis un de ses esclaves infidèles te persuada de lui dérober furtivement sa couronne et de ceindre ton front de son diadème. Pris sur le fait, tu avais tout à craindre, tu devais chercher à te soustraire à sa vue, d'autant plus que peut-être déjà le glaive flamboyait dans sa main.
Mais aujourd'hui, dans le lieu de ton exil, là même où tu manges un pain arrosé de tes sueurs, un cri a retenti dans toute la contrée, le dominateur arrive. Où fuir le souffle de ses lèvres, où te cacher de sa présence ? Non, non, ne t'enfuis point, n'aie pas peur. Il ne vient pas les armes à la main, il ne veut point te punir, mais te sauver. Bien plus, pour que tu ne puisses dire encore: "J'ai entendu votre voix et je me suis caché (Genèse III, 10)," il vient aujourd'hui sous les traits d'un tout petit enfant qui, bien loin de parler, ne fait entendre que des vagissements plus touchants que terribles, du moins pour toi, sinon pour tout autre. Il s'est fait tout petit enfant, une Vierge mère enveloppe ses membres délicats de langes, peux-tu trembler encore ? Reconnais du moins à ces signes qu'il est venu, non pour te perdre, mais pour te sauver, non pour te garrotter, mais pour t'arracher à tes chaînes. Déjà même il lutte contre tes ennemis, déjà, cet enfant, qui n'est rien moins que la vertu et la sagesse de Dieu, foule de son pied le cou des grands et des superbes.
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4. Tu comptes deux ennemis, la mort et le péché; c'est-à-dire la mort du corps et celle de l'âme. II vient pour les terrasser tous les deux et pour te délivrer de leurs mains, n'aie donc point peur. Et d'abord, il a commencé par vaincre le péché dans sa propre personne, en prenant la nature humaine sans en prendre la souillure. Le péché subit une éclatante défaite et se vit en effet complètement terrassé le jour où la nature humaine, qu'il se glorifiait d'avoir asservie et infectée tout entière de sa présence, se trouva, dans le Christ, complètement soustraite à son empire. Dès ce moment-là le Christ s'est mis à la poursuite de tes ennemis, et s'est rendu maître d'eux, et il ne s'est donné de cesse qu'il les ait anéantis. Ainsi il s'est attaqué au péché dans toute sa conduite, le harcelant par ses paroles et par ses exemples; il l'a chargé de chaînes dans sa passion, comme le fort armé de l'Evangile, et jeté au vent tout ce qui est à lui.
Puis, continuant ses triomphes, il vainc la mort en lui-même d'abord, le jour où il ressuscite le premier de ceux qui dorment dans le sépulcre, le premier né d'entre les morts; ensuite il se prépare à la terrasser également en nous tous, le jour où il rappellera nos corps mortels à la vie, et portera le dernier coup à la mort elle-même. Voilà pourquoi il se revêtit de gloire en ressuscitant, non plus de langes comme il en avait pris à sa naissance. Voilà pourquoi celui qui commença par laisser flotter les pans de sa miséricorde et ne jugea personne, les releva à sa résurrection, et semble les avoir serrés contre lui en se ceignant les reins de la ceinture de la justice; c'est que maintenant il se prépare au jugement qui doit avoir lieu le jour de notre résurrection. Il a donc commencé à venir sous les traits d'un tout petit enfant pour prodiguer la miséricorde, il voulait qu'elle devançât le jugement dernier, afin d'en tempérer la sévère justice.
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5. Mais s'il vient à nous sous la forme d'un petit enfant, il ne s'en suit point qu'il ne nous apporte et ne nous donne rien que de petit. Si vous me demandez ce qu'il nous apporte, je vous répondrai qu'avant tout, il vous apporte la miséricorde par laquelle, selon l'Apôtre, "Il nous a sauvés (Tite III, 5)." Car il ne fit pas de bien seulement à ceux qu'il trouva sur la terre quand il y arriva, mais, semblable à une fontaine qu'on ne peut jamais épuiser, Jésus-Christ, Notre-Seigneur, est pour nous une source où nous sommes lavés, comme il est écrit: "Il nous a aimés et nous a lavés de nos péchés dans son sang (Apocalypse I, 5)." Mais l'eau ne sert pas seulement à laver nos souillures, elle étanche aussi notre soif; voilà pourquoi le sage après avoir dit: "Heureux l'homme qui demeure appliqué à la sagesse et qui s'exerce à pratiquer la vertu (Ecclésiastique XIV, 22), ajoute-t-il: "Elle lui fera boire l'eau du salut (Ecclésiastique XV, 2)," car la sagesse de la chair est une mort et celle du monde est ennemie de Dieu; il n'y a que la sagesse de Dieu qui soit salutaire et qui, selon saint Jacques, "d'abord est chaste, et en second lieu amie de la paix ( Jacques III, 17)."
Au contraire, la sagesse de la chair est amie du plaisir et n'a rien de modeste; celle du monde aime le tumulte et n'a rien de pacifique. Quant à la sagesse qui vient de Dieu, elle est chaste avant tout, ne recherche point son avantage, mais les intérêts de Jésus-Christ, et ne porte point les hommes à faire leur volonté, mais à considérer quelle est celle de Dieu; ensuite elle est pacifique, c'est-à-dire que, bien loin d'abonder dans son propre sens, elle préfère se ranger à la manière de voir et aux conseils d'autrui.
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6. En troisième lieu, l'eau sert à l'arrosage, or ce dont les nouvelles plantations ont le plus besoin, c'est précisément d'être arrosées, car faute d'eau, ou elles languissent, ou même elles périssent tout à fait de sécheresse. Que ceux donc qui ont semé la semence des bonnes œuvres puisent de l'eau de la dévotion, s'ils veulent que leur jardin de la bonne vie, arrosé des eaux de la grâce, se fasse remarquer par sa verdure continuelle, au lieu d'être brûlé par la sécheresse. C'est pour eux que le Prophète fait cette prière: "Que votre holocauste soit gras (Psaume XIX, 4)." De même, c'est à la louange d'Aaron que nous voyons écrit dans les saintes Lettres, que le feu dévorait tous les jours son sacrifice.
Or, toutes ces expressions ne signifient pas autre chose, sinon que toutes nos bonnes œuvres doivent être assaisonnées d'une dévotion pleine de ferveur, et de la douceur de la grâce spirituelle. Pourrons-nous trouver la quatrième fontaine qui nous rendra ce paradis charmant que quatre sources arrosaient ? Car, si nous avons perdu tout espoir de recouvrer le paradis de la terre, comment pourrions-nous conserver l'espérance de posséder celui du ciel ? "En effet, si vous ne me croyez pas, est-il dit, lorsque je vous parle des choses de la terre, comment me croirez-vous quand je vous parlerai de celles du ciel. (Jean III, 12)?" Or, puisque la vue des choses présentes vous fait espérer plus fermement les choses futures, nous avons un paradis bien meilleur et bien plus agréable que celui de nos premiers parents; car notre paradis à nous, c'est notre Seigneur Jésus-Christ.
Nous avons déjà trouvé trois fontaines en lui; cherchons quelle est la quatrième. Nous avons la fontaine de la miséricorde, dont les eaux de pardon lavent nos souillures; nous avons celle de la sagesse, dont les eaux de discrétion servent à étancher notre soif; nous avons enfin celle de la grâce, dont les eaux de dévotion arrosent les plantes de nos bonnes oeuvres: cherchons maintenant de l'eau bouillante, les eaux du zèle, pour faire cuire nos aliments. Ce sont, en effet, les eaux bouillantes de la charité qui font cuire et assaisonnent nos affections. Voilà pourquoi le Prophète disait: "Mon cœur s'est échauffé au-dedans de moi, et tandis que j'étais en méditation, il était embrasé par le feu (Psaume XXXVIII, 4)." Et encore: "Le zèle de votre demeure me consume (Psaume LX, 10)."
En effet, quiconque est amené par la douceur de la dévotion à l'amour de la justice, est conduit par la ferveur de la charité à la haine de l'iniquité. Ne pensez-vous point que c'est de ces fontaines que parlait le Prophète quand il disait: "Vous puiserez de l'eau avec joie aux fontaines du Sauveur (Isaïe XII, 3)?" Si vous voulez vous convaincre qu'en cet endroit ses promesses ont rapport à la vie présente, non point à la vie future, veuillez remarquer la suite de son discours: "Et pleins de joie, dit-il, vous vous écrierez alors, chantez les louanges du Seigneur, et invoquez son nom (Isaïe XII, 4.)" En effet, l'invocation n'a rapport qu'au temps présent, selon ce qui est écrit "Invoquez-moi au jour de la tribulation (Psaume XLIX, 15)."
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7. De ces quatre fontaines (a), il y en a trois qui semblent convenir proprement aux trois ordres de l'Eglise. En effet, le premier état est commun à tous les fidèles; attendu que tous nous faisons encore bien des fautes et que tous, par conséquent, nous avons bien besoin des eaux de la fontaine de miséricorde pour nous purifier de la souillure de nos péchés. « "Tous, dit en effet l’Apôtre, nous sommes pécheurs et avons besoin de la gloire de Dieu (Romains III, 23)." Oui, tous, tant que nous sommes, prélats, célibataires et hommes mariés, "Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous séduisons nous-mêmes (I Jean I, 8)." Mais si personne n'est exempt de souillure, tout le monde a donc besoin de miséricorde; aussi Noé, Daniel et Job, doivent-ils courir à cette fontaine avec la même ardeur ? Au reste, Job peut rechercher la fontaine de la sagesse, car il se trouve au milieu des filets de l'ennemi, et il serait bien surprenant qu'il pût échapper à toute espèce de péchés. Quant à Daniel, c'est à la fontaine de la grâce qu'il doit courir, car il a besoin de la grâce de la dévotion pour engraisser les œuvres de pénitence et les fatigues de l'abstinence.
Quant à nous, ce qui nous importe le plus, c'est de faire toutes nos actions en esprit de joie: "Car Dieu aime celui qui donne avec joie (II Corinthiens IX, 7)." Or, la terre où nous vivons est loin d'être fertile en cette sorte de moisson qu'on appelle une bonne vie; aussi se dessèche-t-elle bien vite, si on ne l'arrose souvent. Voilà pourquoi, dans l'Oraison dominicale, nous demandons cette grâce, sous le nom de notre pain quotidien. Et nous avons bien raison de le faire, si nous voulons échapper à cette terrible imprécation du Prophète: "Qu'ils deviennent semblables à l'herbe qui pousse sur les toits et qui se sèche avant qu'on l'arrache (Psaume CXXVIII, 6)." Mais la fontaine du zèle convient plus particulièrement à Noé, parce que c'est aux prélats surtout qu'il appartient d'avoir du zèle.
a Consulter le quatre-vingt-seizième des Sermons divers, où saint Bernard donne une autre explication de ces quatre fontaines.
(note: le sermon XCVI suit…)
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Les fontaines du Sauveur.
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8. Or, Jésus-Christ montre en lui ces quatre fontaines à tous ceux qui comptent encore au nombre des vivants. Quant à la cinquième, après laquelle le Prophète soupirait en ces termes: » Mon âme est dévorée du désir du Seigneur, comme par les ardeurs de la soif (Psaume XLI, 2)," c'est la fontaine de la vie que le Christ nous promet après la mort. Peut-être sont-ce ces quatre fontaines que représentent les quatre plaies que le Sauveur reçut pendant qu'il était encore vivant sur la croix; la cinquième serait figurée par le coup de lance qui lui perça le cœur après qu'il eût expiré. Il vivait encore quand on lui perça les pieds et les mains, pour nous ouvrir, pendant notre vie, quatre fontaines qui coulassent de lui: il reçut la cinquième plaie après avoir rendu le dernier soupir, afin de nous ouvrir en lui, après sa mort, une cinquième fontaine.
Mais, pendant que nous approfondissons le mystère de la naissance du Sauveur, nous voilà conduits à parler de celui de la passion. Après tout, il n'y a rien d'étonnant que nous cherchions dans la passion ce qu'il nous a apporté dans sa naissance, car c'est alors que les cordons de la bourse qui renfermait le pria de notre rédemption, ayant été coupés, les trésors qu'elle renfermait se répandirent sur la terre.
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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME SERMON.
Les quatre fontaines du Sauveur et l'eau qu'on doit y puiser.
Par Saint Bernard.
1. "Vous puiserez de l'eau avec joie aux fontaines du Sauveur (Isaïe XII, 3)." A la place du paradis que nous avons perdu, il nous a été donné le Sauveur Jésus-Christ. De même que d'une seule source, dans le paradis, sortaient quatre grands fleuves qui arrosaient le paradis terrestre, ainsi du fond de son cœur, coulent quatre fontaines où on puise quatre sortes d'eau qui arrosent l'Église dans le monde entier. Ces quatre fontaines ce sont la vérité, la sagesse, la vertu et la charité. On vient donc puiser de l'eau à ces quatre fontaines, mais on en puise une sorte différente à chacune d'elles. En effet, à la fontaine de la vérité on puise l'eau des jugements; à celle de la sagesse, l'eau des conseils; à celle de la vertu, l'eau de la force et à celle de la charité, l'eau des désirs. L'eau des jugements nous fait connaître ce qui est permis, et ce qui ne l'est pas. L'eau du conseil nous fait discerner ce qui est utile de ce qui ne l'est point.
Mais comme les tentations ne manquent point aux élus qui marchent droit dans ces sentiers, car ils sont éprouvés de deux manières, par la terreur qui cherche à les abattre, et par les séductions qui ne cessent de les entraîner, ils ont besoin de se savoir armés de la force de la vertu de Dieu, contre les terreurs, et de la charité d'en haut contre la séduction des désirs, car les bons désirs éteignent les mauvais, comme dit un saint personnage. Nous pouvons encore raisonner ainsi. A quoi bon savoir ce qui est utile, ce que nous enseignent les jugements et les conseils, si nous ne pouvons point le faire ? Voilà pourquoi après les eaux des jugements, et des conseils on doit puiser l'eau de la force. De même, en raisonnant comme nous venons de le faire, à quoi bon pouvoir, si la charité n'est point la fin de tout ? Aussi, faut-il, après le jugement, après les conseils, après la force, puiser de l'eau à la fontaine des désirs, afin que la vie éternelle soit la fin de tout ce que nous goûtons, disons, faisons ou souffrons.
ŒUVRES COMPLÈTES DE SAINT BERNARD TRADUCTION NOUVELLE PAR M. L'ABBÉ CHARPENTIER,
Tome III, Tome IV: SERMONS DIVERS XLV-CXXV ou Petits Sermons.
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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME SERMON.
Les quatre fontaines du Sauveur et l'eau qu'on doit y puiser.
Par Saint Bernard.
2. Pour rendre plus clair encore ce que je viens de dire sur les fontaines et sur l'eau qui s'en écoule, il me semble à propos de recourir au témoignage des Écritures, et de relever par des fils d'argent les ressemblances d'or que je vous ai montrées. Et d'abord, il ne me semble douteux pour personne que ces quatre fontaines coulent du sein même de Jésus; mais comment y puise-t-on les eaux dont j'ai parlé, voilà ce qu'il faut montrer. Que David vienne donc à mon aide, et qu'il nous apprenne que les jugements coulent de la fontaine de la. vérité. N'est-ce pas le sentiment qu'il exprimait quand il disait: "Que mon jugement sorte de votre visage (Psaume XVI, 2)." En effet, ce saint homme n'aurait certainement pas appelé sien un jugement qui ne sortirait point du visage de Dieu, c'est-à-dire de la vérité, car il savait bien que les élus de Dieu se règlent sur les jugements de la vérité, comme sur une règle de fer, et comme il se sentait sous leur direction, il disait dans ses chants les plus joyeux: "Les jugements de Dieu sont vrais, et se justifient eux-mêmes; ils sont plus désirables que l'or et les pierres précieuses, et plus doux que le miel même en ses rayons (Psaume XVIII, 10)."
Si par hasard on a peur de s'en écarter, il faut prêter l'oreille à la voix du Père qui fait entendre ses menaces par la bouche du même Prophète: "S'ils ne marchent point dans mes préceptes, et s'ils ne gardent point mes commandements, je visiterai avec la verge leurs iniquités, et je punirai leurs péchés par des plaies (Psaume LXXXVIII, 32)." Ce sont ces mystères du jugement de Dieu, que rapportait le Porte-clefs du royaume des cieux, quand il disait: "Il est temps que Dieu commence son jugement par sa propre maison. Et, s'il commence par nous, quelle sera la fin de ceux qui rejettent l'Évangile de Dieu (I Pierre IV, 47) ?"
Or, ces paroles s'adressent aux élus. Il y a un autre jugement qui se rapporte aux réprouvés, et qui, de même que le premier, coule aussi de la Vérité même. Ainsi, elle dit par la bouche de Paul : "que Dieu condamne selon la vérité ceux qui font ces actions (Romains II, 2)." Enfin la Vérité même, parlant en même temps de ces deux jugements dit: "Je suis venue en ce monde pour exercer un jugement, c'est-à-dire pour que ceux qui ne voient point, voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles (Jean IX, 39)." Et il montre la différence qui leur est propre quand il dit: "ceux-ci iront au supplice éternel, tandis que ceux-là, les justes, iront à la vie éternelle (Matthieu XXV, 6)."
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Tome III, Tome IV: SERMONS DIVERS XLV-CXXV ou Petits Sermons.
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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME SERMON.
Les quatre fontaines du Sauveur et l'eau qu'on doit y puiser.
Par Saint Bernard.
3. Après avoir vu comment les jugements se puisent à la fontaine de la vérité, voyons comment les conseils coulent de la fontaine de la sagesse. Qui doute que l'apôtre Paul ait été sage, quand saint Pierre, son collègue en apostolat, rend témoignage de la sagesse qu'il a reçue (II Pierre III, 15), et que toutes les paroles de cet apôtre ne respirent que la sagesse. Qu'il ouvre donc la bouche pour nous donner des conseils, et que par là il nous apprenne ce qui convient à des voyageurs comme nous, à des hommes qui ont hâte d'arriver à la céleste patrie. "Quant aux vierges, dit-il, je n'ai pas reçu de commandements du Seigneur, mais voici le conseil que je leur donne, pour être un ministre fidèle.
Je crois donc qu'il est avantageux à l'homme, à cause des nécessités pressantes de cette vie, de demeurer tel (I Corinthiens VII, 25-26)", c'est-à-dire de ne se point marier. S'il avait reçu un commandement au sujet de la virginité, il n'y aurait de permis que ce qui serait prescrit; mais comme il est également permis de se marier ou de ne le point faire, que pouvait-il faire de mieux que de dire: "il est avantageux de rester tel ?" Surtout quand les besoins pressants de la vie ont souvent coutume de fondre sur nous, que la rapidité du temps nous conduit rapidement à la mort; et que la figure de ce monde passe vite. Ailleurs, en parlant d'une veuve, il dit: "Mais cependant elle sera plus heureuse, si elle demeure veuve, comme je le lui conseille (I Corinthiens VII, 40)." Et, de peur qu'on ne croie que c'est de son propre cœur, non point de la fontaine du Sauveur qu'il tire ce conseil, il ajoute: "et je crois que j'ai aussi en cela l'esprit de Dieu."
Mais pourquoi m'arrêter à rapporter quelques exemples quand tout sexe, toute condition trouve des conseils de salut dans ses paroles, pour peu qu'il les y cherche avec soin ? Mais si on veut s'assurer dans un mouvement de curiosité, si, véritablement, comme on le dit, les conseils émanent de la sagesse, qu'on lise les livres qui sont attribués à la Sagesse où tout le contexte des discours semble fait pour donner des conseils. Mais si, dans une pensée de prudence et d'utilité, on veut y puiser la vie, nous entendrons la voix de la Sagesse même qui nous y invite en ces termes salutaires: "Si vous voulez la vie, arriver à la vie, observez les commandements (Matthieu XIX, 17)."
De qui, demandez-vous ? Elle vous répond: "Craignez Dieu et observez ses commandements (Ecclésiaste XII, 13)" Entendez-la vous crier dans un sentiment tout maternel: "Donnez-moi votre cœur (Proverbes XXIII, 26)." O combien je voudrais, moi aussi, suspendre mon cœur aux paroles de celui dont le cœur bienfaisant fait retentir de si doux conseils de vie ! Puissé-je tremper la plume de ma langue dans sa fontaine, pour devenir capable de vous parler d'une manière utile de ce qui me reste à vous dire des deux autres fontaines, c'est-à-dire de la vertu et de la charité.
ŒUVRES COMPLÈTES DE SAINT BERNARD TRADUCTION NOUVELLE PAR M. L'ABBÉ CHARPENTIER,
Tome III, Tome IV: SERMONS DIVERS XLV-CXXV ou Petits Sermons.
PARIS, LIBRAIRIE LOUIS DE VIVÈS, ÉDITEUR, 9, Rue Delambre, 9, 1866
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Re: SERMONS POUR LE JOUR DE NOËL. (par Saint Bernard)
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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME SERMON.
Les quatre fontaines du Sauveur et l'eau qu'on doit y puiser.
Par Saint Bernard.
4. Comme ces quatre fontaines mêlent si bien leurs goûts que quiconque boit de l'une est invité à boire de l'autre par une ineffable douceur de délectation, il est temps que je passe de la sagesse à la vertu, et que je montre comment on y puise l'eau de la force autant que la vertu même me donnera la force de le faire. Or, de même que plus haut je disais que la vérité a deux jugements, dont l'un nous dit ce qui est permis et l'autre ce qui ne l'est pas, et que la sagesse aussi en a deux; un qui nous apprend ce qui est expédient, et l'autre ce qui ne l'est point, ainsi devons-nous reconnaître ici qu'on peut puiser deux sortes d'eau de force à la fontaine de la vertu, une qui purifie les élus de leurs fautes, et l'autre qui les rafraîchisse dans leurs tourments. Donnons un exemple de l'une et de l'autre. L'évangéliste saint Luc rapporte (Luc VIII, 43) qu'une femme qui souffrait d'un flux de sang, après avoir dépensé toute sa fortune en médecins, sans pouvoir obtenir sa guérison, s'approcha du Seigneur par derrière, toucha la frange de son vêtement, et aussitôt son flux de sang s'arrêta. Jésus, de son côté, dit: "Qui m'a touché ?" Et comme ses disciples lui disaient: "Quand la foule vous presse de tous côtés et vous accable, vous dites: Qui m'a touché ?" Il leur répartit: "Quelqu'un m'a touché, car je sens, moi, qu'une vertu est sortie de moi." Voilà les eaux de force que puisa cette femme à la fontaine de la vertu; elles la purifièrent de son flux de sang dont aucun médecin n'avait pu la guérir.
Si vous me faites remarquer que ce témoignage n'a aucun rapport avec le sujet qui nous occupe en ce moment, attendu qu'il ne semble pas que cette femme ait été purifiée de ses fautes, mais seulement d'une maladie corporelle, il faut savoir que c'est la coutume de la vertu de Dieu de guérir le cœur avant le corps. Aussi voyons-nous dans un autre endroit que lorsqu'on lui présenta un paralytique à guérir, ce beau et charitable médecin, voulant commencer par guérir le plus important, je veux dire l'âme avant le corps, lui dit: "Ayez confiance, mon fils, vos péchés vous sont remis (Matthieu IX, 2)." Et ensuite, sa conscience étant guérie, il guérit le corps en disant: "Levez-vous, emportez votre lit et retournez dans votre maison (Matthieu IX, 2)." De même il commença par purifier le coeur de cette femme en y mettant le don de la foi, selon ce qui est écrit: "Fortifiant leur cœur et leur foi (Actes XV, 9)," qui lui fit mériter la santé extérieure du corps. C'est ce que le Seigneur même nous fait entendre, quand il dit: "Ma fille, votre foi vous a sauvée; allez en paix (Luc VIII, 43)."
Mais on puise encore à la fontaine de la vertu l'eau de la force dans les tourments, comme le font voir les trois enfants dans la fournaise que la flamme rafraîchit au milieu d'un feu ardent comme celui d'un incendie; c'est ce que prouve encore parfaitement l'admirable martyr Vincent, qui, au milieu des plus cruels tourments, non seulement les supporta avec constance, mais encore excitait, en ces termes, la fureur de son bourreau: "Lève-toi, et déchaîne contre moi toute la fureur de ta méchanceté, tu verras que, par la vertu de Dieu, je suis plus fort pour souffrir que tu ne saurais l'être pour multiplier mes souffrances." On pourrait en dire bien davantage sur cette fontaine de vertu, mais je préfère me borner à ce peu de mots, parce que j'aime mieux boire à la fontaine de vertu, que d'écrire sur elle.
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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME SERMON.
Les quatre fontaines du Sauveur et l'eau qu'on doit y puiser.
Par Saint Bernard.
5. Le Rédempteur lui-même nous convie à cette fontaine en ces termes: "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne et qu'il boive, et des eaux vives couleront de son ventre (Jean VII, 37)." L'Évangéliste, poursuivant son récit, nous fait connaître la fontaine où il nous invite à venir. "Il parlait, dit-il, de l'Esprit qu'ils devaient recevoir en croyant en lui (Jean VII, 39)." De quel esprit parlait-il, si ce n'est de l'esprit de charité que le monde ne peut recevoir, et que ne reçoivent que ceux qui croient en lui ?
Allons donc puiser à cette fontaine l'eau des désirs, et divisons-les en deux ruisseaux, afin que de même qu'il y a deux préceptes de la charité, il y ait aussi deux désirs par lesquels ces préceptes soient remplis. En effet, il y a le désir par lequel Dieu est aimé pour lui-même, et celui par lequel le prochain l'est pour l'amour de Dieu. Or, dans le premier précepte il n'y a point de mesure à garder; c'est de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces que Dieu est aimé; mais il y en a une dans le second, puisqu'il est dit: "Vous aimerez votre prochain comme vous-même (Matthieu XXII, 39)." C'est du premier amour que brûlait le Prophète quand il disait: "De même qu'un cerf soupire après les sources d'eau vive, ainsi mon âme soupire après vous, ô mon Dieu (Psaume XLI, 2)." Et encore: "Mon âme se consume et défaille de désir dans les portiques du Seigneur (Psaume LXXXIII, 3)." C'était le second amour que l'Apôtre témoignait aux Romains quand il leur écrivait en ces termes: "J'ai un grand désir de vous voir, pour vous faire part de quelque grâce spirituelle (Romains I, 11)," et que le Seigneur montrait à ses disciples quand il leur dit dans l'Évangile: "J'ai désiré d'un ardent désir de manger cette Pâque avec vous avant que je souffre (Luc XXII, 15)."
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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME SERMON.
Les quatre fontaines du Sauveur et l'eau qu'on doit y puiser.
Par Saint Bernard.
6. Or, il faut remarquer que le cœur de l'homme est excité et porté à l'amour de Dieu particulièrement par trois affections, ce qui explique comment il lui est ordonné d'aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces. La première de ces affections est douce, la seconde prudente, et la troisième forte. Pierre ressentait la première quand il détournait le Seigneur de mourir; il est évident qu'il éprouvait le doux amour du cœur quand il redoutait la passion pour lui. Aussi lorsqu'il entendit ces paroles: "Arrière Satan, vous ne goûtez pas les choses de Dieu, mais celles de l'homme (Marc VIII, 33)," il se vit éclairé par ce langage, et, comprenant tout ce que la mort du Christ avait de bon, il se mit à aimer de toute son âme et d'un amour prudent, celui que d'abord il n'avait aimé que de tout son cœur et d'un amour plein de douceur; mais il ne l'aimait pas encore de toutes ses forces, autrement il ne l'aurait certainement pas renié par la crainte de la mort.
Mais après la résurrection et l'ascension, ayant reçu le Saint-Esprit d'en haut, il aima enfin de toutes ses forces celui pour qui il ne craignit point dans la suite de subir l'horrible supplice de la croix. Quant à l'amour du prochain, nous le pratiquons aussi de trois manières, soit en édifiant la charité, là où elle n'existe pas, soit en l'empêchant de périr, soit enfin en ne la laissant pas s'amoindrir là où elle est. Or, quiconque exerce cette charité envers le prochain avec un cœur pur, mérite très certainement d'obtenir plus tard celle qui n'est autre que Dieu même.
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CINQUIÈME SERMON POUR LE JOUR DE NOËL.
Sur ces paroles de l'Apôtre: "Béni soit Dieu le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,
ui nous console dans tous nos maux (II Corinthiens I, 3-4)."
Par Saint Bernard.
1. Béni soit celui qui, à cause de son excessif amour pour nous, nous a envoyé son Fils bien-aimé en qui il s'est complu et pour qu'il nous réconciliât, et nous fit rentrer en paix avec lui, et qu'il fût au milieu de nous le gage et le médiateur de notre réconciliation. Or, que pourrions-nous craindre, mes frères, avec un médiateur si charitable et que pouvons-nous appréhender avec un otage si sûr. Peut-être me demanderez-vous quel peut être un médiateur qui vient au monde dans une étable et se trouve couché dans une crèche, qui est enfin enveloppé de langes, pleure et est étendu sur sa couche comme les autres enfants. Je vous répondrai qu'il n'en est pas moins, au milieu de tout cela, un très grand médiateur qui cherche, non pas comme par acquis de conscience, mais avec succès tout ce qui peut assurer la paix.
Sans doute ce n'est qu'un tout petit enfant, mais cet enfant est le Verbe dont l'enfance même la plus tendre n'est pas muette. "Consolez-vous, consolez-vous, dit le Seigneur votre Dieu (Isaïe XL, 1)." Voilà ce que dit l'Emmanuel, c'est-à-dire le Dieu avec nous. C'est le cri de cette étable, le mot de cette crèche, le sens de ses larmes, l'exclamation de ces langes. Oui, c'est là le cri de l'étable qui prend soin de se tenir, prête pour l'homme qui était tombé entre les mains des voleurs. (Luc X, 32); c'est le mot de la crèche qui pourvoit au fourrage que réclame l'homme devenu semblable aux bêtes de somme (Psaume XLVIII, 13); c'est le sens de ces larmes et l'exclamation de ces langes qui veulent laver et éponger ses blessures saignantes; car il est bien certain que le Christ n'eut besoin d'aucune de ces choses pour lui, s'il les a subies, ce n'est donc point pour lui, mais pour les élus. "Ils respecteront mon Fils (Matthieu XXI, 37)," disait le Père des miséricordes. Oui, Seigneur Dieu, ils le respecteront certainement; mais ce ne sont point les Juifs à qui vous l'avez envoyé, il n'y a que les élus pour qui vous l'avez envoyé qui le respecteront.
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CINQUIÈME SERMON POUR LE JOUR DE NOËL.
Sur ces paroles de l'Apôtre: "Béni soit Dieu le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,
qui nous console dans tous nos maux (II Corinthiens I, 3-4)."
Par Saint Bernard.
2. Nous l'adorons en effet, non seulement dans son étable, mais encore sur son gibet et dans le sépulcre. Nous le recevons avec dévotion tout petit enfant à cause de nous, nous l'adorons sanglant et pâle pour nous, nous lui rendons nos respects dans le sépulcre où il est pour nous. Nous l'adorons pieusement avec les Mages et avec le saint vieillard Siméon, nous pressons avec amour le Sauveur enfant dans nos bras, et nous le recevons dans votre temple, ô mon Dieu, comme votre miséricorde même, car il est lui-même celui que l'Ecriture appelle "La miséricorde éternelle du Seigneur (Psaume CII, 7)." D'ailleurs, qu'y a-t-il qui soit coéternel au Père, sinon le Fils et le Saint-Esprit ? Or, ce n'est point miséricordieux qu'il faut les appeler l'un et l'autre, ils sont la miséricorde même. Cela n'empêche point que le Père aussi soit miséricorde, car les trois personnes ne font qu'une seule miséricorde, qu'une seule essence, qu'une seule sagesse, qu'une seule divinité, qu'une seule majesté. Cependant quand on voit que Dieu est appelé "le Père des miséricordes," on ne peut douter qu'il ne s'agisse alors du Fils même de Dieu. Or, c'est avec beaucoup de raison qu'il est appelé le Père des miséricordes, puisque ce qui lui appartient proprement, c'est d'avoir miséricorde et de pardonner.
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Re: SERMONS POUR LE JOUR DE NOËL. (par Saint Bernard)
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CINQUIÈME SERMON POUR LE JOUR DE NOËL.
Sur ces paroles de l'Apôtre: "Béni soit Dieu le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,
qui nous console dans tous nos maux (II Corinthiens I, 3-4)."
Par Saint Bernard.
3. Peut-être me demandera-t-on comment la miséricorde peut être le propre de celui dont les jugements sont un abîme sans fond (Psaume XXXV, 6) ? D'ailleurs, quand elle parle de lui, l'Ecriture ne dit pas "toutes ses voies ne sont que miséricorde, mais toutes ses voies sont en même temps miséricorde et vérité. (Psaume XXIV, 10)." Celui à qui nous attribuons dans nos cantiques la miséricorde et la justice, n'est pas moins juste que miséricordieux (Psaume C, 1). Nous répétons encore dans nos chants, qu'il a miséricorde de qui il veut et qu'il endurcit qui il lui plaît (Romains IX, 18); mais la miséricorde lui est propre, car c'est en lui qu'il trouve la matière et comme le germe de la miséricorde.
Pour ce qui est au contraire de ses jugements et des condamnations qu'il prononce, c'est nous en quelque sorte qui le forçons à les prononcer, en sorte qu'il semble que c'est la miséricorde, bien plutôt que la vengeance, qui coule naturellement de son cœur. Entendez-le dire, en effet: "Est-ce que je veux la mort de l'impie, et ne veux-je pas plutôt qu'il se convertisse et qu'il vive (Ézéchiel XVIII, 23) ?" C'est donc avec raison que, au lieu de lui donner le nom de Père des jugements et des vengeances, on l'appelle Père des miséricordes, non seulement parce que, semblable à un Père, il fait preuve de sentiments de miséricorde plutôt que d'indignation et qu'il a pitié de ceux qui le craignent, comme un père de ses enfants, mais bien plus encore, parce qu'il trouve en lui-même la cause et le principe de sa miséricorde pour nous, tandis que c'est nous qui lui fournissons matière, motif à exercer ses jugements et ses vengeances.
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Re: SERMONS POUR LE JOUR DE NOËL. (par Saint Bernard)
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Sur ces paroles de l'Apôtre: "Béni soit Dieu le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,
qui nous console dans tous nos maux (II Corinthiens I, 3-4)."
Par Saint Bernard.
4. Mais si les choses étant ainsi, on peut l'appeler le Père de la miséricorde, pourquoi le nomme-t-on le Père des miséricordes ? Le Prophète a dit: "Le Seigneur a parlé une fois, et j'ai entendu ces deux choses: que la souveraine puissance appartient essentiellement à Dieu et que vous êtes, Seigneur, rempli de miséricorde (Psaume LXI, 12-13)." D'ailleurs l'Apôtre nous montre une double miséricorde dans le Verbe, dans le Fils seul, en nous disant que Dieu est le Père non d'une seule miséricorde, mais des miséricordes, le Dieu non d'une seule, mais de toute sorte de consolations (II Corinthiens I, 4), qui nous console non seulement dans telle et telle tribulation mais dans toutes nos tribulations. Un écrivain sacré a dit que les miséricordes du Seigneur sont en grand nombre (Lamentations III, 32), sans doute parce que les tribulations dont il délivrera les justes sont nombreuses. Il n'y a qu'un Fils de Dieu, il n'y a qu'un Verbe, mais notre misère est multiple, et réclame, non pas seulement une grande miséricorde, mais une multitude de miséricordes.
Peut-être à cause des deux substances dont se compose la nature humaine, qui sont l'une et l'autre bien misérables, pourrait-on dire avec raison que la misère de l'homme est double, bien que chacune de ces substances compte plusieurs misères, puisque les tribulations de la chair et du cœur sont nombreuses, mais celui qui sauve tout l'homme, le soustrait à cette double nature de misères. Mais comme cet unique Fils de Dieu est déjà venu sur la terre à cause de nos âmes, pour ôter les péchés du monde, et doit revenir une seconde fois pour nos corps, afin de les ressusciter et de les rendre semblables à son corps glorieux, peut-être ne semblera-t-il pas hors de raison de reconnaître une double miséricorde quand nous parlons du Père des miséricordes. En effet, lorsqu'il prit un corps et une âme semblables aux nôtres, le Prophète ne s'est pas contenté de dire une seule fois: "consolez-vous," mais comme nous l'avons rappelé plus haut, il a dit "Consolez-vous, consolez-vous, dit le Seigneur votre Dieu (Isaïe XL, 1)," sans doute pour nous faire comprendre que celui qui a bien voulu s'unir nos deux substances venait pour les sauver l'une et l'autre.
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Re: SERMONS POUR LE JOUR DE NOËL. (par Saint Bernard)
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Sur ces paroles de l'Apôtre: "Béni soit Dieu le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,
qui nous console dans tous nos maux (II Corinthiens I, 3-4)."
Par Saint Bernard.
5. Mais, selon vous, quels sont ceux qu'il doit sauver ? Évidemment il ne sauvera que son peuple, car le Prophète a dit: "Il sauvera, non pas tout le monde indistinctement, mais son peuple de ses péchés," et plus tard, ce ne sont point tous les corps, mais seulement celui des humbles qu'il rendra semblables à son corps glorieux. Si donc il console son peuple ce ne peut être bien certainement qu'un peuple humble, celui qu'il doit sauver; car, pour les regards des superbes il doit les confondre. Voulez-vous savoir quel est son peuple ? Un homme selon son cœur nous le fait connaître en ces termes: "C'est à vous Seigneur que le soin du pauvre est laissé (Psaume X, 14)." Et Jésus lui-même nous le fait comprendre dans son Evangile en disant: "Malheur à vous riches, parce que vous avez reçu votre consolation (Luc II, 24)." Dieu veuille, mes frères bien aimés, que nous préférions toujours être du nombre de ceux que le Seigneur Dieu console, non point de ceux à qui il dit: Malheur à vous ! Après tout pourquoi consolerait-il ceux qui ont déjà une consolation ?
La muette enfance du Christ n'est point faite pour consoler ceux qui parlent beaucoup, ses larmes ne sauraient être la consolation de ceux qui rient sans cesse, ses langes ne consolent guère ceux qui se prélassent dans leurs beaux vêtements, et ceux qui aiment à occuper les premières places dans les synagogues ne trouvent rien qui les console dans l'étable et dans la crèche du Sauveur. Mais peut-être toutes ces choses seront-elles autant de consolations pour ceux qui attendent dans le silence que le Seigneur les console, pour ceux qui pleurent et qui ne sont couverts que de pauvres langes aussi. D'ailleurs ils peuvent remarquer que les anges n'en consolent point d'autres, c'est en effet à des bergers, qui veillaient et gardaient leurs troupeaux pendant la nuit, qu'ils annoncent la joie de la lumière nouvelle et la naissance du Sauveur.
C'est pour les pauvres, pour ceux qui travaillent, non pour vous, ô riches, pour vous, qui avez déjà votre consolation avec le "malheur à vous," tombé des lèvres d'un Dieu; que la splendeur d'un jour éclatant brille au milieu des veilles de la nuit, que la nuit même s'est éclairée comme le jour, disons mieux, que la nuit s'est changée en un jour lumineux au moment ou l'Ange disait: "Aujourd'hui même un sauveur vous est né (Luc II, 11);" aujourd'hui, disait-il, non pas cette nuit. C'est qu'en effet la nuit était passée, le jour était venu, ce jour, dis-je, qui est lumière ale lumière, le salut de Dieu, Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui est Dieu béni par dessus tout, dans tous les siècles des siècles, ainsi soit-il.FIN.
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