RÉPONSE DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME À RATZINGER.

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Message  ROBERT. Mer 08 Aoû 2012, 11:20 am

2º - Joseph Ratzinger ne croit pas à l'enfer tel que l'Église nous l'enseigne :

Joseph Ratzinger - Un seul Seigneur, une seule foi. Tours, 1971, pp. 31-33 a écrit:
Saint Ignace de Loyola a décrit, dans les Exercices, le cheminement de sa conversion, du service du monde au service de Jésus-Christ. Il exhorte celui qui veut suivre ce chemin avec lui dans les Exercices, à méditer, au premier jour de la deuxième semaine, le mystère fondamental de l'incarnation de Dieu. Conformément à sa méthode, il lui propose de se représenter tout d'abord la situation qui forme l'arrière-plan de cet événement. Voici le texte :
    « Premier préambule. Me rappeler l'histoire de ce que j'ai à contempler. Ici, ce sont les trois Personnes divines regardant toute la surface ou la sphère de l'univers, remplie d'hommes. Et les voyant tous qui descendaient en enfer, elles décident dans leur éternité que la seconde Personne se ferait homme pour sauver le genre humain. Les temps étant arrivés à leur plénitude, elles envoient l'ange Gabriel à Notre-Dame. »
Ignace voit devant lui un monde irrémédiablement voué à la damnation de l'enfer. A la pensée que tous les hommes qui ont vécu avant le Christ, et tous ceux qui, après lui, sont demeurés étrangers à la foi de l'Église, subissent un tel sort, il est envahi par cette immense ardeur qui le poussa à se consacrer dès lors à l'annonce de l'Évangile. Cette idée stimulante, troublante même, a dû le marquer car il y revient deux fois encore dans cette même méditation. Deux fois encore il invite le retraitant à contempler le monde avec les yeux de Dieu pour voir que tous les hommes avant l'Incarnation descendent en enfer. L'émotion profonde qu'une telle pensée suscite, l'impulsion qu'elle donne à se mettre au service de l'humanité sont aussi à l'origine de l'entreprise du grand missionnaire jésuite François-Xavier. Il a mis en pratique les Exercices dans l'esprit du fondateur. Profondément marqué par de telles convictions, il est parti au loin pour annoncer la parole de Dieu et pour sauver le plus d'hommes possible du terrible sort de l'éternelle damnation.

Si nous reprenions aujourd'hui la méditation de saint Ignace, nous reconnaîtrions très vite que nous ne pouvons absolument plus prendre à notre compte une telle idée. Tout ce que nous croyons de Dieu et tout ce que nous savons de l'homme nous empêche d'admettre qu'il n'y ait de salut que dans l'Église et que tous les hommes d'avant la venue du Christ aient été jetés en enfer. Nous ne pouvons ni ne voulons penser que notre voisin, homme bon et honnête, supérieur à nous à beaucoup d'égards, soit damné pour toujours, uniquement parce qu'il n'est pas catholique. Nous ne sommes pas disposés à croire que les hommes d'Asie, d'Afrique ou de tout autre pays soient voués au feu de l'enfer parce que leur passeport ne comporte pas la mention : « catholique ».


Joseph Ratzinger - Foi chrétienne hier et aujourd'hui. Tours, 1969. p. 213 a écrit:
D'après la perspective qui vient d'être développée, cet article affirme que le Christ a franchi la porte de notre ultime solitude, qu'il est entré, à travers sa Passion, dans l'abîme de notre déréliction. Là où aucune parole ne saurait plus nous atteindre, il y a Lui. Ainsi l'enfer est surmonté, ou plus exactement, la mort qui auparavant était l'enfer, ne l'est plus. Les deux ne sont plus identiques, parce qu'au milieu de la mort il y a de la vie, parce que l'amour habite au milieu de la mort. Seul le repliement délibéré sur soi-même est désormais enfer ou, comme le dit la Bible : seconde mort (cf. Ap 20, 14). Tandis que mourir, ce n'est plus la route de la solitude glaciale; les portes du shéol sont ouvertes. Je crois qu'à partir de là l'on peut comprendre les images, au premier abord si mythologiques, employées par les Pères, et où il est question de retirer les morts du gouffre, d'ouvrir les portes; de même, le texte apparemment si mythique de l'évangile de Matthieu devient ici compréhensible, lorsqu'il dit qu'à la mort de Jésus les tombes s'ouvrirent et les corps des saints ressuscitèrent (Mt 27, 52). La porte de la mort est ouverte depuis que dans la mort habite la vie, c'est-à-dire l'amour.


source

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Réponse de Saint Jean Chrysostome à Ratzinger:

Saint Jean Chrysostôme, dans les 2e nocturne du Xe Dimanche après la Pentecôte, tiré d’un vieux Missel, a écrit:
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Dieu, dit Saint Jean Chrysostôme, punit l’orgueil; il a submergé le monde, brûlé Sodome, engloutit l’armée des Égyptiens, car c’est lui qui a porté aux coupables tous ces coups et d’autres encore. Mais, direz-vous, Dieu est indulgent ! Sans doute. Mais toutes ces choses, alors, ne sont que des mots ? Et ce riche qui méprisait Lazare n’est point puni ? Et les vierges folles ne sont point rejetées par l’Époux ? Alors celui qui se trouve au banquet avec des vêtements souillés, n’aura pas les mains et les pieds liés et ne périra point ? Celui qui exigea de son compagnon les cent deniers ne sera point livré aux bourreaux ? Ou bien Dieu s’en tiendrait-il à faire des menaces ? (….)
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