Suite de Saint Jean (Chap. XII, vv. 9-24) Par Saint Jean Chrysostôme. (Extraits.)
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Suite de Saint Jean (Chap. XII, vv. 9-24) Par Saint Jean Chrysostôme. (Extraits.)
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Gras et
majuscules ajoutés.
à suivre…
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UNE GRANDE MULTITUDE DE J.UIFS AYANT SU QU'IL ÉTAIT LÀ, Y VINRENT, NON SEULEMENT
POUR JÉSUS, MAIS AUSSI POUR VOIR LAZARE, QU'IL AVAIT RESSUSCITÉ D'ENTRE LES MORTS.
(Chap. XII, vv.9-24)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Les pharisiens ont la pensée de faire mourir Lazare. — Jésus, entrant à Jérusalem monté sur un ânon, réalise une prophétie et préfigure la conversion des gentils. — Ignorance des disciples avant la mort de Jésus-Christ.
2. Des gentils venus pour assister à la fête demandent à voir Jésus. — Cette démarche cache un mystère.
3. (Extraits) .
1. Comme les richesses ont coutume de perdre les hommes sans qu'ils y pensent, les dignités de même compromettent leur salut; celles-là les rendent avares, celles-ci insolents. Chez les J.uifs du moins, vous voyez le peuple obéissant et soumis à la foi, et les sénateurs rebelles et corrompus. Que le peuple crût en Jésus-Christ, c'est de quoi les évangélistes rendent témoignage à tout moment: "Plusieurs du peuple", disent-ils, "crurent en lui". Les incrédules étaient des sénateurs. Aussi ce n'est pas le peuple, mais ce sont eux qui disent: "Y a-t-il quelqu'un des sénateurs qui ait cru en lui ?" (Jean VII, 48-49): Et que disent-ils encore ? Pour cette populace qui ne connaît point Dieu, ce sont des gens maudits. Ceux qui croient, ils les appellent gens maudits, mais eux, qui veulent faire mourir Jésus-Christ, ils se disent prudents et sages.
Ici encore, plusieurs du peuple qui avaient vu le miracle de la résurrection de Lazare, crurent en Jésus-Christ. Quant aux sénateurs, non seulement ils ne se contentaient pas des maux qu'ils commettaient tous les jours, mais ils cherchaient aussi à faire mourir Lazare. Qu'à cause des Romains que vous craignez, ô J.uifs, vous cherchiez à faire mourir Jésus-Christ qui ne gardait pas le sabbat, qui se faisait égal à Dieu, cela se conçoit encore: mais dans Lazare, que trouvez-vous à reprendre, pour vouloir le faire mourir ? Quoi ! Est-ce un crime à lui imputer que d'avoir reçu un bienfait ? Ne voyez-vous pas que ces âmes sanguinaires ne respirent que le carnage ? Jésus avait fait beaucoup de prodiges et de miracles, il avait guéri le paralytique, il avait rendu la vue à l'aveugle-né; mais aucun de ces miracles ne les avait tant mis hors d'eux-mêmes, et transportés d'une si grande fureur que cette résurrection. En effet, elle était par sa nature beaucoup plus admirable, et Jésus l'avait opérée après plusieurs autres; disons-le encore: IL ÉTAIT BIEN ÉTONNANT DE VOIR PARLER ET MARCHER UN HOMME MORT DEPUIS QUATRE JOURS.
Saint Jean Chrysostome — ŒUVRES COMPLÈTES — TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANÇAIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN
Licencié ès-lettres, professeur de rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Ce, Éditeurs 1865, TOME HUITIÈME Pages 93 à 556.
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POUR JÉSUS, MAIS AUSSI POUR VOIR LAZARE, QU'IL AVAIT RESSUSCITÉ D'ENTRE LES MORTS.
(Chap. XII, vv.9-24)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Les pharisiens ont la pensée de faire mourir Lazare. — Jésus, entrant à Jérusalem monté sur un ânon, réalise une prophétie et préfigure la conversion des gentils. — Ignorance des disciples avant la mort de Jésus-Christ.
2. Des gentils venus pour assister à la fête demandent à voir Jésus. — Cette démarche cache un mystère.
3. (Extraits).
1. (suite) En vérité, en un jour solennel commettre des meurtres, répandre le sang humain, n'était-ce, pas là une belle manière de célébrer la fête et d'en remplir les obligations ? De plus, ils accusaient Jésus-Christ d'avoir violé le sabbat, et sous ce prétexte ils excitaient le peuple contre lui; mais ici, qu'ont-ils à dire ? Ils ne peuvent objecter aucun crime à Lazare, mais Jésus l'a ressuscité; cela leur suffit pour méditer sa mort. Du moins, dans cette résurrection, ils ne pouvaient pas alléguer que Jésus avait été contraire à son Père, la prière qu'il avait faite les en empêchait. Ils n'ont donc plus ici ce sujet d'accusation qu'ils faisaient tant et si souvent valoir; mais le miracle éclate et fait grand bruit, c'est là une assez forte raison pour qu'ils se portent au meurtre: et ils auraient fait de même à l'égard de l'aveugle, s'ils n'avaient eu à reprendre la violation du sabbat. D’ailleurs, c'était un homme de rien, ils se contentèrent de le chasser du temple: mais Lazare était d'une famille distinguée, comme cela se voit par cette quantité de j.uifs qui étaient allés consoler ses sœurs, et le miracle de sa résurrection avait été fait aux yeux de tout le monde et d'une manière étonnante. Voilà pourquoi ils accouraient tous en foule. Ce qui les piquait et les irritait, c'est que la fête étant proche, tous quittassent la ville pour courir à Béthanie. Ils cherchèrent donc à le faire mourir, et ils ne croyaient faire aucun mal, tant ils étaient sanguinaires.
Voilà pourquoi la loi commence par ces paroles: "Vous ne tuerez point (Exode XX, 13), et néanmoins c'est de quoi le prophète les accuse. "Leurs mains", dit-il, "sont pleines de sang". (Isaïe I, 15) Comment donc Jésus, qui ne se montrait plus en public parmi les J.uifs (Jean XI, 54) et s'était retiré dans le désert, entre-t-il encore dans la ville avec assurance ? Ayant apaisé leur colère par sa fuite, maintenant qu'ils sont tranquilles, il va les trouver. De plus, le peuple qui marchait devant et après lui, pouvait leur inspirer de la crainte: car rien ne l'avait tant touché et plus attiré auprès de Jésus, que la merveilleuse résurrection de Lazare.
Enfin un autre évangéliste rapporte "qu'ils étendirent leurs vêtements sous ses pieds (Luc XIX, 36), et que toute la ville fut émue." (Matthieu XXI, 10), de le voir entrer dans Jérusalem avec tant d'éclat et de pompe. Au reste, le Sauveur agissait de la sorte pour prédire une chose et en accomplir une autre et la même action fut le commencement d'une prédiction et la réalisation d'une autre. Ces paroles: "Réjouissez-vous, voici votre roi qui vient à vous plein de douceur (Isaïe LXII, 11 ; Zacharie IX, 9), sont l'accomplissement d'une prophétie; mais le fait d'être monté sur un ânon (Matthieu XXI, 5), figurait et prédisait une chose qui devait arriver: savoir, que Jésus-Christ se soumettrait les gentils qui étaient une nation immonde.
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Licencié ès-lettres, professeur de rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Ce, Éditeurs 1865, TOME HUITIÈME Pages 93 à 556.
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(Chap. XII, vv.9-24)
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ANALYSE.
1. Les pharisiens ont la pensée de faire mourir Lazare. — Jésus, entrant à Jérusalem monté sur un ânon, réalise une prophétie et préfigure la conversion des gentils. — Ignorance des disciples avant la mort de Jésus-Christ.
2. Des gentils venus pour assister à la fête demandent à voir Jésus. — Cette démarche cache un mystère.
3. (Extraits).
1. (suite) Mais sur quoi les autres évangélistes rapportent-ils que Jésus avait envoyé ses disciples et leur avait dit: "Déliez l'ânesse et l'ânon"(Matthieu XXI, 2 ; Marc XI, 5); lorsque saint Jean ne dit rien de semblable, qu'il dit seulement: "qu'ayant trouvé un ânon, il monta dessus (Jean XII, 14) ?" Il est à croire que l'un et l'autre arriva, et que les disciples amenant l'ânesse après l'avoir déliée, Jésus trouva un ânon sur lequel il monta. Ils prirent des branches de palmiers et d'oliviers, et ils étendirent leurs vêtements pour faire voir qu'ils avaient une plus grande et plus haute opinion de lui que d'un prophète. Et ils criaient: "Hosanna !" Salut et gloire ! "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur (Jean XII, 13) !" Faites-vous bien attention que ce qui chagrinait surtout les chefs et les sénateurs, c'était de voir tout le peuple persuadé que Jésus n'était point contraire à Dieu ? Et d'autre part, ce qui divisait le plus le peuple, c'était d'entendre dire à Jésus qu'il venait au nom de son Père.
Que signifient ces paroles: "Réjouissez-vous beaucoup, fille de Sion (Jean XII, 15) ?" C'est que pour l'ordinaire tous leurs rois étaient méchants et ambitieux, et les livraient à leurs ennemis, ruinaient le peuple et le mettaient sous le joug de la servitude. "Ayez confiance", dit le prophète, celui-ci n'est pas de même, il est doux et débonnaire: vous le voyez bien, puisqu'il monte simplement sur une ânesse. Jésus n'entre point dans Jérusalem accompagné d'une armée, mais simplement monté sur une ânesse. "Ses disciples ne savaient pas (1) que ces choses avaient été écrites de lui (Jean XII, 16)". Remarquez-vous que les disciples ont ignoré bien des choses, parce que Jésus-Christ ne les leur avait pas encore découvertes ? Lorsqu'il dit: "Détruisez ce temple, et je le rétablirai en trois jours" (Jean II,19), les disciples ne comprirent point alors ce que cela voulait dire. Et un autre évangéliste rapporte que ce discours leur était caché (Luc XVIII, 34), et qu'ils ne comprenaient point que Jésus devait ressusciter d'entre les morts. Mais il était juste que ces choses leur fussent cachées; c'est pourquoi saint Matthieu dit, qu'entendant parler de la passion du Sauveur et de tout ce qui lui devait arriver, ils en étaient tristes et extrêmement affligés (Matthieu XVII, 32); ce qui venait de l'ignorance où ils étaient de sa résurrection. Au reste, c'était avec raison que leur Maître ne leur révélait pas encore ces sublimes vérités, parce qu'elles étaient au-dessus de leur portée et de leur intelligence. Mais l'histoire de cette ânesse, pourquoi leur était-elle cachée ? Parce qu'elle renfermait aussi un grand mystère.
1. "Ne savaient pas", ce sont les paroles de mon texte; pour dire selon le texte du Nouveau Testament, il faudrait: "Ils ne firent point d'abord attention: ils ne conçurent pas d'abord".
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ANALYSE.
1. Les pharisiens ont la pensée de faire mourir Lazare. — Jésus, entrant à Jérusalem monté sur un ânon, réalise une prophétie et préfigure la conversion des gentils. — Ignorance des disciples avant la mort de Jésus-Christ.
2. Des gentils venus pour assister à la fête demandent à voir Jésus. — Cette démarche cache un mystère.
3. (Extraits).
2. Pour vous, mon cher auditeur, admirez cette philosophie, cet esprit de force et de sagesse, que fait paraître ici l'évangéliste, en ne rougissant point d'avouer l'ignorance des disciples. Véritablement ils savaient que toutes ces choses étaient écrites; mais qu'elles étaient écrites de Jésus, ils l'ignoraient. Il n’y a nul doute que s'ils avaient su qu'étant roi, il devait souffrir tant d'outrages, être trahi et livré à ses ennemis, ils en auraient été choqués et scandalisés: mais alors même ils n'auraient pas aisément compris de quel royaume Jésus était roi. Un évangéliste confesse que les disciples avaient cru que Jésus parlait du royaume de ce monde. (Matthieu XX, 21)
"Or, le peuple rendait témoignage que Jésus avait ressuscité Lazare (Jean XII, 17)". Un si grand nombre de J.uifs ne seraient pas aussi promptement accourus au-devant de lui, s'il n'avait cru au miracle. "De sorte que les pharisiens leur (1) dirent: voyez-vous que vous ne gagnez rien ? Voilà tout le monde qui court à lui (Jean XII, 19)". Il me semble que ce sont ceux qui avaient l'esprit sain et de bons sentiments, et qui n'osaient pas se déclarer publiquement, qui dirent ces paroles, et que, par ce qui se passait, ils réfutaient ceux qui étaient contraires à Jésus, leur faisant voir que c'était en vain et inutilement qu'ils tentaient et s'efforçaient de le décrier.
1. "Leur", aux sénateurs. Le texte grec et celui de mon auteur l'insinue ainsi. Notre Vulgate dit: "Les pharisiens dirent entre eux: Vous voyez que nous ne gagnons rien" .
Au reste, ils appellent ici monde cette multitude de peuple qui suivait Jésus. C'est la coutume de l'Ecriture d'appeler monde et les créatures, et ceux qui vivent dans l'iniquité; elle l'entend dans le premier sens lorsqu'elle dit: "Qui fait marcher le monde dans un si grand ordre", (Isaïe XL, 26). Et dans le second, quand elle dit: "Le monde ne vous hait point, mais pour moi il me hait". (Jean VI, 7) Il faut savoir exactement ces choses, de peur que les hérétiques, abusant de la signification des noms, ne s'en servent pour soutenir leurs erreurs.
"Or il y eut quelques gentils de ceux qui étaient venus pour adorer au jour de la fête (Jean XII, 20)". Ces païens étaient venus à la fête pour se faire prosélytes, et étonnés de la grande réputation de Jésus, disaient: "Nous voudrions bien voir Jésus (Jean XII, 21)". Philippe, alors, s'approche d'André, qui marchait devant, et lui apprend ce que demandaient ces gentils; mais il le fait avec beaucoup de circonspection et ne veut rien prendre sur lui, parce qu'il avait entendu dire à son Maître: "N'allez point vers les gentils". (Matthieu XX, 5) Et c'est pour cela que, la chose une fois communiquée à André, André et Philippe en informèrent ensemble Jésus.
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1. Les pharisiens ont la pensée de faire mourir Lazare. — Jésus, entrant à Jérusalem monté sur un ânon, réalise une prophétie et préfigure la conversion des gentils. — Ignorance des disciples avant la mort de Jésus-Christ.
2. Des gentils venus pour assister à la fête demandent à voir Jésus. — Cette démarche cache un mystère.
3. (Extraits).
2. (suite) Mais que leur répondit-il ? "L'heure est venue que le Fils de l'homme doit être glorifié (Jean XII, 23). Si le grain de froment ne meurt après qu'on l'a jeté en terre, il demeure seul (Jean XII, 24)". Que signifie cela: "L'heure est venue ?" Jésus avait dit à ses disciples: "N'allez point vers les gentils", et il leur avait fait cette défense pour ôter aux J.uifs tout sujet d'obstination. Mais, comme ils demeuraient et dans leur obstination et dans leur incrédulité, et qu'au contraire les gentils voulaient venir et s'approcher de lui, le temps, dit Jésus, est enfin venu qu'il faut que je me livre à la mort, puisque toutes choses sont accomplies. Si nous nous arrêtions à attendre toujours ces opiniâtres, et si nous refusions de recevoir ceux-ci, qui demandent de venir à nous, nous ferions une action indigne de notre bonté et de notre providence.
Comme donc Jésus, après sa passion, devait envoyer ses disciples vers les Gentils, les voyant déjà s'approcher eux-mêmes et venir à lui, il dit: Le temps est venu pour moi d'aller à la croix et de me livrer à la mort. Il n'avait pas permis auparavant à ses disciples d'aller vers les gentils, parce qu'il voulait que sa croix leur servît de témoignage. Avant que les J.uifs l'eussent repoussé, avant qu'ils l'eussent attaché à la croix, il n'a point dit: "Allez et instruisez tous les peuples", mais: "N'allez point vers les gentils". (Matthieu XXVIII 19) Et: "Je n'ai été envoyé qu'aux brebis de la maison d'Israël qui se sont perdues » (Matthieu XV, 24); et: "Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants et de le donner aux chiens". (Matthieu XV, 26) Les J.uifs haïssant donc Jésus, et le haïssant jusqu'à se porter à le faire mourir, il eût été inutile de les attendre plus longtemps, eux qui le repoussaient avec tant d'opiniâtreté lorsqu'il se présentait à eux. En effet, ils le rejetèrent hautement, en disant: "NOUS N’AVONS POINT D'AUTRE ROI QUE CÉSAR". (JEAN XIX, 15) Alors enfin le Sauveur les abandonna, parce qu'ils l'avaient abandonné les premiers. Voilà pourquoi il dit: "COMBIEN DE FOIS AI-JE VOULU RASSEMBLER TES ENFANTS, ET TU NE L'AS PAS VOULU? " (MATTHIEU XXIII, 37)
Que signifient ces paroles: "Si le grain de froment ne meurt après qu'on l'a jeté en terre ?" Le Sauveur parle de sa croix, de sa mort. Afin que ses disciples ne se troublassent point, voyant et pensant qu'on avait fait mourir leur Maître, lors même que les gentils venaient à lui, il leur dit: C'est ma mort même qui les attire et les fait plus promptement venir à moi. C'est ma mort qui va répandre ma prédication et mon Évangile. Ensuite, comme il ne les persuadait pas aussi bien par les paroles que par les exemples, il recourt à une image de ce qui se passe dans la nature: Le froment, dit-il, s'il meurt, porte plus de fruit; or, si cela arrive pour les semences, à plus forte raison la même chose arrivera-t-elle pour moi. Mais les disciples ne comprirent pas ces paroles. C'est pourquoi l'évangéliste répète souvent que les disciples n'avaient point compris ce que Jésus avait dit, afin d'excuser leur fuite au temps de la passion. Saint Paul, parlant de la résurrection des corps, produit le même exemple de la mort et de la résurrection des semences.
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3. (Extraits).
3. EXTRAITS:
…Quelle excuse auront donc ceux qui ne croient point à la résurrection, puisque nous pouvons tous les jours la voir et la contempler dans les semences, dans les plantes et même dans la propagation de notre espèce ?
…"Il faut que ce corps corruptible soit revêtu de l'incorruptibilité". (I Corinthiens XV, 53) L'apôtre ne le dit pas de l'âme, car l'âme ne se corrompt point et ne meurt point, et la résurrection n'est que pour ce qui est mort: or le corps seul meurt et se corrompt.
…pourquoi ne convient-il pas que ce corps corruptible, qui a essuyé tant de peines et de travaux, pendant sa vie, qui enfin a souffert la mort, participe un jour aux couronnes et aux récompenses de l'âme ?
…Pourquoi Jésus a-t-il ressuscité Lazare, s'il était mieux de ressusciter sans corps ?
…Ne vous laissez donc pas séduire par les hérétiques, mes chers enfants; il y a une résurrection, il y a un jugement. Ce sont là des vérités que refusent d'avouer ceux qui ne veulent point rendre compte de leurs œuvres.
…Que si la résurrection consiste dans la purification de l'âme, dans la délivrance du péché, Jésus-Christ n'ayant point commis de péché, pourquoi est-il ressuscité ? Et si lui-même a péché, comment avons-nous été délivrés de la malédiction ? (Galates III, 13) Comment dit-il: "Le prince de ce monde va venir, et il n'a rien en moi" (Jean XIV, 30) qui lui appartienne (1)?
… il faut s'appliquer à la lecture de l'Ecriture sainte, au lieu de se jeter dans des disputes de paroles dont on ne retire aucun fruit.
… fuyons, rejetons toutes ces fables et ces puérilités (I Timothée IV, 7 ; VI, 20; II Timothée II, 23)
…exerçons-nous aux oeuvres de charité envers nos frères, à l'hospitalité, et attachons-nous de toutes nos forces à faire l'aumône, afin que nous puissions acquérir les biens que Dieu nous a promis, parla grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient la gloire, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
1. Parce que le diable n'a droit que sur les pécheurs.
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