JUGEZ AVEC UN JUGEMENT DROIT. (COMMENTAIRE DE SAINT AUGUSTIN.)

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Message  ROBERT. Lun 25 Juin 2012, 2:22 pm


Introduction:

Comment Notre-Seigneur Jésus-Christ peut-il dire: "Moi Je ne juge personne" source

et dire par la suite: "Jugez avec un jugement droit" ?




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JUGEZ AVEC UN JUGEMENT DROIT. (COMMENTAIRE DE SAINT AUGUSTIN.) Saint_13
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VOIR AUSSI: https://messe.forumactif.org/t4379-moi-je-ne-juge-personne-commentaire-de-saint-augustin#84881

TRENTIÈME TRAITÉ.

"NE JUGEZ PAS SELON L’APPARENCE,

MAIS JUGEZ AVEC UN JUGEMENT DROIT".

(Jean VII, 24)

IMPARTIALITÉ.


Par Saint Augustin




A la vue du miracle opéré par Jésus-Christ le jour du sabbat, les J.uifs s’étaient scandalisés. Moïse, leur dit Jésus, vous a commandé la circoncision pour le huitième jour, et vous la pratiquez sans scrupule le Jour du sabbat, et vous me défendez de guérir un homme La circoncision était ta figure de la guérison spirituelle, et vous trouvez mauvais que je délivre une âme du péché ! Vous buvez et mangez pour l’entretien de votre santé, et il me serait interdit de rendre la santé à un malade ! Jugez donc impartialement des hommes et des choses.



6. "Ne jugez point avec acception de personnes, mais jugez avec un jugement droit". Qu’est-ce à dire? Le jour du sabbat, vous pratiquez la circoncision en vertu de la loi de Moïse, et vous ne vous irritez nullement contre ce saint législateur, et vous vous irritez contre moi parce que, ce jour-là, j’ai rendu la santé à un homme; vous jugez selon les personnes, mais faites donc attention à la vérité. Je ne me préfère pas à Moïse, dit le Seigneur, qui était le Maître de Moïse lui-même. Nous sommes deux hommes différents; regardez-nous comme tels; jugez entre nous, mais jugez équitablement et avec droiture ne condamnez pas Moïse pour m’honorer; comprenez-le bien et honorez-moi. C’était le langage que le Sauveur avait tenu aux J.uifs dans une autre circonstance: "Si vous croyiez à Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est de moi qu’il a écrit (2)". Mais dans l’occasion présente, il ne voulut point leur parler de la sorte, parce qu’il aurait semblé paraître devant eux avec Moïse comme accusé. En vertu de la loi de Moïse, vous pratiquez la circoncision, même quand le huitième jour coïncide avec le sabbat, et vous ne prétendez pas que ce jour-là je sois libre de me montrer bienfaisant et de rendre la santé aux infirmes ? Parce que le Seigneur est tout à la fois l’auteur de la circoncision et du sabbat, il est, par là même aussi, l’auteur de la santé. Il vous a défendu les œuvres serviles au jour du sabbat; mais parce que vous comprenez bien en quoi elles consistent, vous donnez la circoncision sans crainte d’offenser votre Dieu; car "celui qui commet le péché est l’esclave du péché (1)".



Mais est-ce bien une œuvre servile que guérir un homme le jour du sabbat ? Vous mangez et vous buvez (j’emprunte cette manière de m’exprimer à l’instruction même et au discours adressés aux J.uifs par le Sauveur); vous mangez et vous buvez le jour du sabbat, pourquoi ? Évidemment par le motif que cette action est nécessaire à votre santé. Par là, vous en donnez la preuve convaincante; il n’est pas prescrit d’omettre ce qui a trait à notre santé: "Ne jugez" donc "pas avec acception de personnes, mais jugez avec un jugement droit". Regardez-moi comme un homme, regardez aussi comme tel votre Législateur, et si vous jugez selon la vérité, vous ne condamnerez ni Moïse ni moi, et par la connaissance que vous aurez acquise de la vérité, vous reconnaîtrez que je suis la vérité (2).



2. Jean V, 46.
1. Jean, VIII, 34.
2. Jean XIV, 6.




In Œuvres complètes de Saint Augustin traduites pour la première fois en français
sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Bar-Le-Duc 1864, aux tomes X et XI.

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Gras ajoutés.
à suivre…


Dernière édition par ROBERT. le Lun 25 Juin 2012, 3:11 pm, édité 1 fois (Raison : AJOUT D'UN LIEN + mise en forme,)
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Message  ROBERT. Lun 25 Juin 2012, 3:06 pm

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TRENTIÈME TRAITÉ.

"NE JUGEZ PAS SELON L’APPARENCE,

MAIS JUGEZ AVEC UN JUGEMENT DROIT".

(Jean VII, 24)

IMPARTIALITÉ.



Par Saint Augustin,




A la vue du miracle opéré par Jésus-Christ le jour du sabbat, les J.uifs s’étaient scandalisés. Moïse, leur dit Jésus, vous a commandé la circoncision pour le huitième jour, et vous la pratiquez sans scrupule le Jour du sabbat, et vous me défendez de guérir un homme La circoncision était ta figure de la guérison spirituelle, et vous trouvez mauvais que je délivre une âme du péché ! Vous buvez et mangez pour l’entretien de votre santé, et il me serait interdit de rendre la santé à un malade ! Jugez donc impartialement des hommes et des choses.



7. Il est très difficile d’éviter ici-bas le grave inconvénient que le Sauveur nous signale en cet endroit, l’inconvénient de juger avec acception de personnes, au lieu de juger avec impartialité et droiture. C’était sans doute aux J.uifs que Jésus adressait cet avertissement; mais nous devons aussi en profiter, c’était son intention: car s’il voulait les convaincre, il prétendait également nous instruire; de ses paroles résultaient pour eux une preuve sans réplique, et pour nous une leçon facile à comprendre. N’allons pas nous imaginer qu’elles ne nous concernent en rien, par cette raison qu’elles ne nous ont pas été directement adressées. Elles ont été écrites, on nous les a lues, pendant qu’on les récitait nous les avons entendues. Il nous semblait qu’elles s’adressaient seulement aux J.uifs mais ne nous retirons pas à l’arrière-plan ne les considérons pas comme s’appliquant aux seuls ennemis du Sauveur; ne faisons nous-mêmes rien que la vérité puisse blâmer en nous.



Les J.uifs jugeaient avec acception de personnes; aussi n’appartiennent-ils pas au Nouveau Testament; aussi ne possèdent-ils point le royaume des cieux en Jésus-Christ, et ne sont-ils pas non plus en union de société avec les saints Anges. Ils demandaient à Dieu les avantages de la terre, car la terre promise, la victoire remportée sur leurs ennemis, la fécondité dans le mariage, le grand nombre des enfants, l’abondance des récoltes, voilà ce que le Seigneur s’était engagé à leur donner; pour leur réserver une pareille récompense, il n’en était pas moins la vérité et la bonté même, car il ne la leur réservait que parce qu’ils étaient des hommes charnels; voilà tout ce qui constitua pour eux l’Ancien Testament. Qu’est-ce que l’Ancien Testament ? C’est comme l’héritage destiné au vieil homme. Nous avons été renouvelés, nous sommes devenus l’homme nouveau, parce Jésus-Christ, l’homme nouveau, est venu naître d’une Vierge; se peut-il une chose aussi nouvelle ? Parce que la Loi ne pouvait rien renouveler en lui, parce qu’en lui ne se trouvait aucun péché, une naissance d’un nouveau genre fut la sienne. En lui donc une naissance nouvelle, en nous un homme nouveau.



Qu’est-ce qu’un homme nouveau ? Un homme renouvelé de la vieillesse. En quoi ? En ce qu’il désire les choses du ciel, en ce qu’il souhaite posséder les choses éternelles, en ce qu’il soupire après la patrie d’en haut, où l’on n’a plus à redouter les attaques de l’ennemi, où l’on ne perd plus ses amis, ou l’on ne craint plus de rencontrer des adversaires, où l’on vit avec toutes les perfections, sans aucun défaut; où personne ne reçoit le bienfait de la vie, parce que personne n’y succombe aux coups de la mort, où nul homme ne réussit parce qu’aucun n’y supporte de pertes; où, enfin, ni la faim ni la soif ne se font sentir, parce qu’on s’y abreuve d’immortalité et que la vérité y tient lieu de nourriture.



Tel est l’objet des promesses qui nous ont été faites, nous appartenons au Nouveau Testament, nous partageons le nouvel héritage, nous sommes devenus les cohéritiers du Sauveur lui-même; nous avons donc des espérances bien autres que celles des J.uifs; ne jugeons donc pas avec partialité, mais jugeons avec droiture.




In Œuvres complètes de Saint Augustin traduites pour la première fois en français
sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Bar-Le-Duc 1864, aux tomes X et XI.

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Gras et lien ajoutés.
à suivre…
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Message  ROBERT. Lun 25 Juin 2012, 3:26 pm

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TRENTIÈME TRAITÉ.

"NE JUGEZ PAS SELON L’APPARENCE,

MAIS JUGEZ AVEC UN JUGEMENT DROIT".

(Jean VII, 24)

IMPARTIALITÉ.



Par Saint Augustin,




A la vue du miracle opéré par Jésus-Christ le jour du sabbat, les J.uifs s’étaient scandalisés. Moïse, leur dit Jésus, vous a commandé la circoncision pour le huitième jour, et vous la pratiquez sans scrupule le Jour du sabbat, et vous me défendez de guérir un homme La circoncision était ta figure de la guérison spirituelle, et vous trouvez mauvais que je délivre une âme du péché ! Vous buvez et mangez pour l’entretien de votre santé, et il me serait interdit de rendre la santé à un malade ! Jugez donc impartialement des hommes et des choses.




8. Quel est celui qui juge impartialement ? Celui qui aime autant les uns que les autres. Une charité égale pour tous écarte toute acception de personnes. Si nous [n’] honorons [pas] les hommes d’une manière différente, selon la position qu’ils occupent dans le monde, il est à craindre que nous fassions acception de quelqu’un. Quand nous avons à nous prononcer entre deux personnes liées peut-être par la parenté, ce qui arrive à l’égard d’un père et de son fils, soit que le père se plaigne de la mauvaise conduite de son enfant, soit que le fils accuse la dureté de son père, nous conservons, nous ne détruisons pas les droits qu’a le père au respect de son fils; nous n’accordons point à celui-ci la même considération qu’à celui-là; mais si le fils a raison contre son père, nous lui donnons gain de cause. Le respect dû à la vérité exige que nous soutenions les droits du fils comme nous soutiendrions ceux du père; nous rendrons donc à celui-ci l’honneur qu’il mérite, mais nous ne permettrons pas que la justice perde ses droits. Voilà le profit que nous devons tirer des paroles du Sauveur; sa grâce nous aidera à le faire.


FIN


In Œuvres complètes de Saint Augustin traduites pour la première fois en français
sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Bar-Le-Duc 1864, aux tomes X et XI.

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à suivre…


Je me pose une question: les mots en gras dans le texte seraient-ils une
erreur typographique en ce sens que si on les met tels quels,
Saint Jean Chrysostôme dirait le contraire de ce qu'il veut dire ?
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