SUITE DE SAINT JEAN (VI, vv. 41-53) PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME. (extraits)
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SUITE DE SAINT JEAN (VI, vv. 41-53) PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME. (extraits)
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LES J.UIFS SE MIRENT DONC À MURMURER CONTRE LUI DE CE QU’IL AVAIT DIT: JE SUIS LE PAIN VIVANT, QUI
SUIS DESCENDU DU CIEL, ET ILS DISAIENT: N'EST-CE PAS LÀ JÉSUS FILS DE JOSEPH, DONT NOUS CONNAISSONS
LE PÈRE ET LA MÈRE ? COMMENT DONC DIT-IL QU'IL EST DESCENDU DU CIEL ?
(Chap. VI, vv. 41-53.)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Dieu attire à lui les hommes sans détruire leur liberté; réfutation des Manichéens sur ce sujet.
2. Différence entre la manne et le véritable pain de vie.
3. (Extraits)
1. Saint Paul, écrivant aux Philippiens, dit de quelques-uns d'entre eux, "qu'ils font leur Dieu de leur ventre, et qu'ils mettent leur gloire dans leur propre honte" (Philippiens III, 19): Que la même chose pouvait se dire aussi des J.uifs, ce qui précède le fait voir, et aussi ce que disaient ceux qui venaient trouver Jésus-Christ. Car quand il leur donnait à manger et qu'il les rassasiait, ils l'appelaient prophète et le voulaient faire roi; mais lorsqu'il leur fait connaître la nourriture spirituelle et la vie éternelle, lorsqu’il les détourne des choses terrestres, lorsqu'il leur parle de la résurrection et qu'il élève leur esprit, lorsqu'enfin ils devaient le plus l'admirer; c'est alors qu'ils se mettent à murmurer, et qu'ils se retirent. Cependant s'il était le prophète, comme auparavant ils l'avaient reconnu en disant: "Voici celui de qui Moïse a parlé: Le Seigneur votre Dieu vous suscitera un prophète comme moi, d'entre vos frères, c'est lui que vous écouterez" (Deutéronome XVIII, 15); ils devaient donc l'écouter quand il disait: "Je suis descendu du ciel". Mais ils ne l'écoutaient point, et au contraire ils se mettaient à murmurer, gardant néanmoins encore quelque respect pour lui, à cause du miracle qu'il venait de faire pour eux: c'est aussi pour cette raison qu'ils ne le contredisaient pas ouvertement, quoique par leurs murmures ils fissent assez éclater leur dépit et leur colère, de ce qu'il ne leur donnait pas la nourriture qu'ils désiraient.
Et en murmurant ils lui faisaient ce reproche: "N'est-ce pas là le fils de Joseph ?" ce qui montre qu'ils n'avaient nulle connaissance de son admirable génération; c'est pour cela qu'ils l'appelaient encore fils de Joseph. Et toutefois le divin Sauveur ne les reprend point, il ne leur dit pas: Je ne suis point le fils de Joseph: non qu'il fût le fils de Joseph, mais parce qu'ils n'étaient pas encore capables d'entendre parler de son admirable génération. Que s'ils ne pouvaient point encore comprendre sa naissance charnelle, bien moins auraient-ils compris sa génération ineffable et céleste. S'il ne leur découvrit pas le secret de sa naissance terrestre, à plus forte raison n'aurait-il pas entrepris de leur révéler un mystère aussi sublime. Cependant c'était pour eux un sujet de scandale que de le croire de naissance vulgaire: néanmoins, il ne leur découvre pas la vérité, de peur qu'en étant une pierre d'achoppement, il ne fît qu'en mettre une autre à la place.
Saint Jean Chrysostome — ŒUVRES COMPLÈTES — TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANÇAIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN
Licencié ès-lettres, professeur de rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Ce, Éditeurs 1865, TOME HUITIÈME Pages 93 à 556.
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SUIS DESCENDU DU CIEL, ET ILS DISAIENT: N'EST-CE PAS LÀ JÉSUS FILS DE JOSEPH, DONT NOUS CONNAISSONS
LE PÈRE ET LA MÈRE ? COMMENT DONC DIT-IL QU'IL EST DESCENDU DU CIEL ?
(Chap. VI, vv. 41-53.)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Dieu attire à lui les hommes sans détruire leur liberté; réfutation des Manichéens sur ce sujet.
2. Différence entre la manne et le véritable pain de vie.
3. (Extraits)
1. (suite) A ces murmures, que répond donc Jésus-Christ ? "Personne ne peint venir à moi, si mon Père qui m'a envoyé ne l'attire (Jean VI, 44)".
Les manichéens s'emparent de ces paroles mal entendues pour s'élever contre la liberté de l'homme, et dire que nous ne pouvons rien faire de nous-mêmes, et toutefois ces paroles prouvent invinciblement que notre volonté est libre et qu'il dépend de nous de vouloir. Eh quoi ! Si l'on peut venir à lui, dit le manichéen, quel besoin a-t-on d'être attiré ? Mais que le Père nous attire, cela ne détruit pas notre libre arbitre, cela fait seulement connaître que nous avons besoin d'aide et de secours: le Sauveur ne dit point que, pour venir, on a besoin d'un grand secours. Il montre ensuite de quelle manière le Père attire. Car, de peur que les J.uifs ne se figurent ici encore une action sensible, il ajoute: "Ce n'est pas qu'aucun homme ait vu le Père, si ce n'est celui qui est né de Dieu, c'est celui-là qui a vu le Père (Jean VI, 46)". Comment attire-t-il ? dit le manichéen. Déjà depuis longtemps un prophète l'a expliqué par ces paroles: "Ils seront tous enseignés de Dieu (Jean VI, 45)".
Remarquez ici, mes frères, quelle est la dignité et l'excellence de la foi: Ceux que le Père attire, ne sont point instruits par les hommes, ni par le ministère d'un homme, mais par Dieu même. C'est pourquoi, afin de persuader ce qu'il dit, il les renvoie aux prophètes. Et s'il est dit que tous seront enseignés de Dieu, objecte encore le manichéen, pourquoi en est-il qui ne croient pas ? parce que ce que dit là le prophète, il le dit seulement de la plupart: à le bien prendre, il ne parle pas absolument de tous, mais de tous ceux qui voudront "croire". En effet, le Maître se présente à tous, prêt à les enseigner tous, à leur donner sa doctrine qu'il répand sur tous.
"Et je le ressusciterai au dernier jour". Dans ces paroles la dignité du Fils éclate merveilleusement. Le Père attire, et le Fils ressuscite. L'Ecriture ne divise point les œuvres du Père et du Fils: et comment le pourrait-elle? Mais elle montre une égalité de puissance, de même qu'en cet endroit: "Et mon Père qui m'a envoyé rend témoignage de moi". Après, de peur que quelques-uns ne cherchassent avec trop de curiosité à sonder ces paroles, il les a renvoyés aux Ecritures; ici de même il les renvoie aux prophètes, il les leur cite fréquemment, pour leur faire voir qu'il n'est pas contraire au Père.
Mais, direz-vous, auparavant par qui les hommes ont-ils été enseignés ? est-ce qu'ils n'ont pas été enseignés de Dieu ? qu'est-il en ceci de si extraordinaire et de si admirable ? C'est qu'alors des hommes servaient de ministres pour instruire les hommes des choses divines, et que maintenant c'est Jésus-Christ et le Saint-Esprit qui les instruisent. Jésus-Christ conclut ensuite par ces paroles: "Ce n'est pas qu'aucun homme ait vu le Père; si ce n'est celui qui est né de Dieu": où il ne parle pas de ceux qui sont nés de Dieu en tant que cause, mais de celui qui est engendré de sa substance. S'il disait: Nous sommes tous nés de Dieu, on dirait: En quoi donc le Fils l’emporte-t-il sur les autres, en quoi diffère-t-il d'eux ?
Saint Jean Chrysostome — ŒUVRES COMPLÈTES — TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANÇAIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN
Licencié ès-lettres, professeur de rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Ce, Éditeurs 1865, TOME HUITIÈME Pages 93 à 556.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: SUITE DE SAINT JEAN (VI, vv. 41-53) PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME. (extraits)
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LE PÈRE ET LA MÈRE ? COMMENT DONC DIT-IL QU'IL EST DESCENDU DU CIEL ?
(Chap. VI, vv. 41-53.)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Dieu attire à lui les hommes sans détruire leur liberté; réfutation des Manichéens sur ce sujet.
2. Différence entre la manne et le véritable pain de vie.
3. (extraits)
1. (suite) Et pourquoi, dira-t-on encore, ne l'a-t-il pas plus clairement expliqué ? C’est à cause de la faiblesse et de la grossièreté des J.uifs. Si, lorsqu'il a dit: "Je suis descendu du ciel", ils s'en sont si fort scandalisés, ne se seraient-ils pas encore beaucoup plus scandalisés et irrités, s'il avait dit: Je suis engendré de la propre substance du Père ? Il se dit le pain de Dieu, parce que c'est lui qui nous donne cette vie et la vie future. Voilà pourquoi il ajoute: "Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement (Jean VI, 52)". Mais ici Jésus-Christ appelle pain la doctrine du salut et la foi en lui, ou bien son corps; car l'une et l'autre chose fortifie et vivifie l'âme. Cependant il a dit ailleurs: "Celui qui écoutera ma parole, ne mourra jamais" (Jean VIII, 52), et ils s'en sont scandalisés. Maintenant ils ne se scandalisent point, peut-être, parce qu'ils le considéraient et le respectaient encore à cause des pains qu'il leur avait donnés à manger.
Saint Jean Chrysostome — ŒUVRES COMPLÈTES — TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANÇAIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN
Licencié ès-lettres, professeur de rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Ce, Éditeurs 1865, TOME HUITIÈME Pages 93 à 556.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: SUITE DE SAINT JEAN (VI, vv. 41-53) PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME. (extraits)
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LE PÈRE ET LA MÈRE ? COMMENT DONC DIT-IL QU'IL EST DESCENDU DU CIEL ?
(Chap. VI, vv. 41-53.)
Par Saint Jean Chrysostôme.
ANALYSE.
1. Dieu attire à lui les hommes sans détruire leur liberté; réfutation des Manichéens sur ce sujet.
2. Différence entre la manne et le véritable pain de vie.
3.(Extraits)
2. Remarquez, mes frères, la différence que met le divin Sauveur entre ce pain et la manne, différence qu'il tire de l'effet que produisent l'un et l'autre. Premièrement, il montre que la manne n'a rien produit de nouveau, en disant: "Vos pères ont mangé la manne dans le désert; et ils sont morts (Jean VI, 49)". En second lieu, il s'attache principalement à les convaincre qu'ils ont reçu de beaucoup plus grands biens que leurs pères, faisant allusion par là à Moïse même et aux hommes admirables de ce temps. C'est pourquoi, ayant dit que ceux qui avaient mangé la manne étaient morts, il a incontinent ajouté: "Celui qui mange de ce pain, vivra éternellement". Or, ce n'est pas sans raison qu'il a mis ce mot: "Dans le désert". C'est pour leur faire entendre que la manne n'a pas duré longtemps et qu'elle n'est pas venue jusque dans la terre promise, mais ce pain n'est pas de même nature. "Et le pain que je donnerai, c'est ma chair que je dois livrer pour la vie du monde (Jean VI, 52)".
Il est probable que quelqu'un demandera ici avec étonnement quelle était l'opportunité d'un langage qui, loin d'être utile ou édifiant, ne pouvait que nuire à ceux qui étaient déjà édifiés. "Dès lors ", dit l'évangéliste, "plusieurs de ses disciples se retirèrent de sa suite (Jean VI, 67) et dirent: "Ces paroles sont bien dures, et qui peut les écouter ? (Jean VI, 61)" En effet, Jésus-Christ aurait pu ne découvrir et ne communiquer ces mystères qu'à ses disciples seuls, comme dit saint Matthieu: "Etant en particulier, il expliquait tout à ses disciples". (Matthieu XIII, 36) [b]Que répondrons-nous à cela ? Nous répondrons qu'aujourd'hui encore de telles paroles sont très utiles et très nécessaires.
Comme les J.uifs pressaient instamment Jésus-Christ de leur donner des viandes à manger, mais des viandes corporelles et sensibles; et que, rappelant la nourriture qui avait été donnée à leurs pères, ils vantaient la manne comme quelque chose de grand, il voulut leur faire connaître que ces choses n'étaient que des ombres et des figures, et que la nourriture qu'il leur promettait était seule la vérité: voilà pourquoi Jésus leur parle de cet aliment spirituel.
Mais, repartirez-vous, il fallait dire: Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et moi je vous ai donné du pain. Mais la différence était grande: les J.uifs regardaient le pain comme inférieur à la manne, parce que celle-ci était tombée du ciel, et que le miracle des pains avait été fait sur la terre. Comme donc ils demandaient une nourriture qui leur fût envoyée du ciel, c'est pour cela même que le divin Sauveur leur disait souvent: "Je suis descendu du ciel". Que si quelqu'un demande pourquoi il leur a parlé des mystères, nous répondrons que c'était là, un temps propre à les en entretenir. L'obscurité des paroles excite et réveille toujours l'auditeur et le rend plus attentif.
Ils ne devaient donc pas se choquer, ni s'en scandaliser; mais plutôt il fallait interroger, chercher à s'éclaircir et à s'instruire; loin de là, ils se retirent. Ils l'appelaient prophète: s'ils le croyaient tel, il fallait donc ajouter foi à ce qu'il disait. C'est pourquoi, qu'ils se soient choqués et scandalisés, cela vient uniquement de leur folie et non de l'obscurité des paroles. Considérez ici, je vous prie, mes frères, de quelle manière le Sauveur gagne le cœur de ses disciples et se les attache; car ce sont eux qui lui disent: "VOUS AVEZ LES PAROLES DE LA VIE ÉTERNELLE: À QUI IRIONS-NOUS, SEIGNEUR (JEAN VI, 69) ?"
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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1. Dieu attire à lui les hommes sans détruire leur liberté; réfutation des Manichéens sur ce sujet.
2. Différence entre la manne et le véritable pain de vie.
3.(Extraits)
2. (suite) Au reste, Jésus-Christ dit ici que c'est lui-même qui donnera; il ne dit pas que c'est son Père: "Le pain que je donnerai" , dit-il, "c'est ma chair que je dois livrer pour la vie du monde". Mais le peuple ne parle pas de même; il dit au contraire: "Ces paroles sont bien dures". Et voilà pourquoi ils se retirent. Cependant cette doctrine n'était point nouvelle, elle n'était point différente de celle qu'on leur avait enseignée. Déjà auparavant Jean-Baptiste leur avait insinué la même vérité, lorsqu'il appela Jésus agneau. Mais, direz-vous, ils n'avaient point compris ce que cela voulait dire.
Je le sais: les disciples eux-mêmes ne l'avaient pas entendu. S'ils n'avaient pas encore une trop claire connaissance de la résurrection, puisqu'ils ignoraient ce qu'avait voulu dire Jésus par ces paroles: "Détruisez ce temple et je le rétablirai en trois jours" (Jean XI, 19), ils comprenaient bien moins les paroles de Jean-Baptiste, qui étaient plus obscures. En effet, ils avaient appris que les prophètes étaient ressuscités, quoique l'Ecriture ne le dise pas clairement: mais que quelqu'un eût mangé de la chair "d'un homme", c'est ce qu'aucun d'eux n'avait dit: toutefois, ils étaient dociles et soumis à Jésus-Christ. Ils le suivaient, et ils confessaient qu'il avait les paroles de la vie éternelle.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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LE PÈRE ET LA MÈRE ? COMMENT DONC DIT-IL QU'IL EST DESCENDU DU CIEL ?
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1. Dieu attire à lui les hommes sans détruire leur liberté; réfutation des Manichéens sur ce sujet.
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3.(Extraits)
2. (suite) Car c'est le devoir d'un disciple de ne pas examiner avec trop de curiosité les paroles de son maître, mais d'écouter, d'obéir et d'attendre une occasion pour demander ensuite l'explication de ce qu'il n'a point compris. Pourquoi donc en est-il autrement arrivé, dira-t-on, et pourquoi les J.uifs rebroussèrent-ils chemin ? Ce fut là un pur effet de leur folie. Lorsque cette douteuse et dangereuse question: "Comment", entre dans l'esprit, l'incrédulité y entre alors avec elle. Ainsi, Nicodème se trouble et s'embarrasse; ainsi il dit: "Comment un homme peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère ?" (Jean III, 4) Ainsi se troublent ceux-ci, et ils disent: "Comment celui-ci nous peut-il donner sa chair à manger ? (Jean VI, 53)"
Si vous demandez comment cela se peut faire, pourquoi ne dites vous pas de même des pains: Comment Jésus a-t-il multiplié cinq pains en tant d'autres ? C’est qu'alors ils ne se mettaient en peine que de se rassasier, et qu'ils ne faisaient point d'attention au miracle. Mais ici, direz-vous, l'expérience les a instruits. Donc aussi, vu l'expérience qu'ils avaient déjà faite, ils auraient dû croire plus facilement. Le Sauveur a fait précéder le grand miracle des pains, afin qu'ayant reconnu sa puissance et l'efficacité de sa parole, ils n'y fussent plus incrédules dans la suite. Que si les J.uifs, en ce temps-là, n'ont point profité de sa doctrine, ni de sa parole, nous, aujourd’hui, nous en retirons réellement tout le fruit et tout l'avantage. C'est pourquoi il faut apprendre quel est le miracle qui s'opère dans nos mystères, pourquoi ils nous ont été donnés, quel profit, quel avantage il nous en doit revenir. "Nous ne sommes tous qu'un seul corps", dit l’Écriture, "et les membres de sa chair et de ses os".
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Par Saint Jean Chrysostôme.
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2. Différence entre la manne et le véritable pain, de vie.
3.(Extraits)
EXTRAITS:
(…)Ce sang forme en nous une brillante et royale image: il produit une incroyable beauté, il ne laisse pas la noblesse de l'âme se flétrir, lorsqu'il l'arrose souvent et la nourrit.(…) Les aliments ne se tournent pas d'abord en sang, mais auparavant ils se convertissent en quelqu'autre chose.
(…)Mais ce sang se répand dans l'âme aussitôt qu'on l'a bu, il l'arrose et la nourrit. Ce sang, quand on le reçoit dignement, met en fuite les démons, il appelle et fait venir à nous les anges, et même le Seigneur des anges. Car aussitôt que les démons voient le sang du Seigneur, ils fuient, mais les anges accourent. Ce sang, par son effusion, a lavé et purifié tout le monde.(…)
(…)Ce sang est la sanctification et le salut de l'âme. C'est lui qui la lave, la purifie, l'orne, l'enflamme c'est lui qui rend notre intelligence plus brillante que le feu, notre âme plus resplendissante que l'or. C'est ce sang qui, ayant été répandu, a ouvert le ciel. (…)
Ce fleuve (…)ne brûle pas; seulement il lave, il purifie. (…)
(…) Considérons la grandeur et la magnificence des dons de Dieu, rendons-lui des actions de grâces, glorifions-le, non seulement par la foi, mais encore par les œuvres, afin que nous obtenions les biens futurs, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui la gloire appartient, et au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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