L’AVEUGLE-NÉ, par Saint Jean (Chap. IX, 1-41, jusqu’au chap. X, 13) PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.

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Message  ROBERT. Mar 29 Mai 2012 - 0:19

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ILS DIRENT DONC DE NOUVEAU À L'AVEUGLE:

ET TOI, QUE DIS-TU DE CET HOMME QUI T'A OUVERT LES YEUX ?

IL RÉPONDIT: C'EST UN PROPHÈTE.

— MAIS LES J.UIFS NE CRURENT POINT QUE CET HOMME EÛT ÉTÉ AVEUGLE.

(Chap. IX, vv.17-18, jusqu’au v.34.)



Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.

1. Comment, à propos de l'aveugle-né, les J.uifs, en combattant la vérité, la font briller davantage.

2. Interrogé par les Pharisiens, l'aveugle-né leur répond avec courage et rend gloire à Dieu.

3. Désappointement des Pharisiens, ils injurient l'aveugle.

4 et 5. Ce qui est écrit dans les Ecritures nous doit servir d'exemple et de modèle. — L'aveugle-né guéri est un grand modèle des vertus chrétiennes. — Fermeté que doivent avoir les fidèles à soutenir la religion et la vérité. — Courage avec quoi ils doivent défendre et soutenir leurs frères. — C'est dans la lecture et la méditation des livres saints que nous trouverons des armes pour combattre nos adversaires. — Avec quelle attention il faut écouter la parole de Dieu. — Contre les spectacles: on y court plus volontiers et avec plus d'empressement qu'à l'Eglise, où l'on apprend les vérités du salut. — On est savant dans ce qui regarde le théâtre, et ce qui est nécessaire à savoir on l'ignore. — On ignore sa religion, on ne connaît point les livres de l'Ecriture sainte et le nom de leurs auteurs, mais on sait faire de grands discours sur ce qui concerne les spectacles: maux, pertes qu'ils causent. — Dieu nous a donné le temps pour le servir: l'employer à des inutilités, c'est faire une grande perte. — Ce que c'est que la perte du temps: c'est de quoi on doit être le plus avare.






3. (suite) Mais que signifient ces paroles: "Tu n'es que péché dès ta naissance ?" Qu'ils lui reprochent son ancienne disgrâce, comme s'ils lui disaient: "Tu es tout en péchés dès tes premières années"; et ils lui font ce reproche comme si c'était pour cela qu'il fût né aveugle: jugement contraire à la raison et tout à fait injuste. Sur quoi, Jésus-Christ voulant le consoler, dit: "JE SUIS VENU DANS CE MONDE POUR EXERCER UN JUGEMENT, AFIN QUE CEUX QUI NE VOIENT POINT, VOIENT, ET QUE CEUX QUI VOIENT, DEVIENNENT AVEUGLES (JEAN IX, 39)".




"Tu es tout en péchés dès ta naissance". Et qu'avait-il répondu ? Avait-il avancé une opinion qui lui fût propre et particulière ? Ou plutôt n'est-ce pas le sentiment commun qu'il avait produit, en disant: "Nous savons que Dieu n'exauce point les pécheurs". N'a-t-il pas simplement exposé ce que vous avez dit vous-mêmes? "Et ils le chassèrent dehors". L'avez-vous bien entendu, ce prédicateur de la vérité, et n'avez-vous pas reconnu que sa pauvreté n'a point ébranlé sa philosophie ? Remarquez-vous tout ce qu'il a souffert d'injures et d'outrages dès le commencement ? Remarquez-vous aussi de quelle manière et avec quelle force il a rendu témoignage à la vérité par ses paroles et par ses actions ?





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ET TOI, QUE DIS-TU DE CET HOMME QUI T'A OUVERT LES YEUX ?

IL RÉPONDIT: C'EST UN PROPHÈTE.

— MAIS LES J.UIFS NE CRURENT POINT QUE CET HOMME EÛT ÉTÉ AVEUGLE.

(Chap. IX, vv.17-18, jusqu’au v.34.)




Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.

1. Comment, à propos de l'aveugle-né, les J.uifs, en combattant la vérité, la font briller davantage.

2. Interrogé par les Pharisiens, l'aveugle-né leur répond avec courage et rend gloire à Dieu.

3. Désappointement des Pharisiens, ils injurient l'aveugle.

4 et 5. Ce qui est écrit dans les Ecritures nous doit servir d'exemple et de modèle. — L'aveugle-né guéri est un grand modèle des vertus chrétiennes. — Fermeté que doivent avoir les fidèles à soutenir la religion et la vérité. — Courage avec quoi ils doivent défendre et soutenir leurs frères. — C'est dans la lecture et la méditation des livres saints que nous trouverons des armes pour combattre nos adversaires. — Avec quelle attention il faut écouter la parole de Dieu. — Contre les spectacles: on y court plus volontiers et avec plus d'empressement qu'à l'Eglise, où l'on apprend les vérités du salut. — On est savant dans ce qui regarde le théâtre, et ce qui est nécessaire à savoir on l'ignore. — On ignore sa religion, on ne connaît point les livres de l'Ecriture sainte et le nom de leurs auteurs, mais on sait faire de grands discours sur ce qui concerne les spectacles: maux, pertes qu'ils causent. — Dieu nous a donné le temps pour le servir: l'employer à des inutilités, c'est faire une grande perte. — Ce que c'est que la perte du temps: c'est de quoi on doit être le plus avare.






4. Au reste, mes frères, ces choses sont écrites, afin que nous les imitions. Si ce pauvre, si cet aveugle, qui n'avait pas même vu Jésus-Christ, a montré tant de courage et de fermeté aussitôt après sa guérison, et même avant d'avoir ouï la doctrine et les instructions du Sauveur, s'il a résisté à tout un peuple qui ne respirait que le carnage, qui était possédé du démon, à un peuple furieux, et qui ne cherchait qu'à trouver dans ses paroles de quoi condamner Jésus-Christ; s'il ne leur a point cédé et ne s'est point caché, mais au contraire, s'il les a hardiment réfutés et s'il a mieux aimé être chassé hors de la synagogue que de trahir la vérité, à combien plus forte raison, nous qui avons vécu déjà tant d'années dans la foi, nous à qui la foi a fait voir des milliers de miracles et de prodiges, qui avons reçu de plus grands biens que lui, qui avons contemplé des yeux intérieurs de l'âme de profonds mystères, et qui sommes appelés à de si grands honneurs, à combien plus forte raison, dis-je, devons-nous faire paraître toute notre fermeté et tout notre courage contre ceux qui accusent et qui attaquent les chrétiens, et les combattre sans merci.




Nous pourrons, mon cher auditeur, nous pourrons repousser nos adversaires, si nous prenons des fortes et des armes dans les saintes Ecritures, si nous relevons notre confiance en donnant toute notre attention à cette lecture et ne l'écoutant point légèrement et en passant. Si quelqu'un vient assidûment à nos discours et est attentif à ce que nous y enseignons, quand même il ne lirait pas l'Ecriture dans sa maison, néanmoins, dans le seul espace d'un an, il pourra apprendre beaucoup de choses; car nous ne lisons pas aujourd'hui un livre de l’Ecriture et demain un autre, mais nous lisons toujours le même. Cependant, plusieurs sont dans de si malheureuses dispositions, qu'après une si longue lecture, ils ne savent pas même encore le nom des saints livres. Et ce qui est affreux, c'est que ces personnes puissent sans effroi venir écouter la parole de Dieu avec tant de négligence.


Mais si un joueur de luth, si un baladin, ou quelqu'autre histrion convoque la ville à ses représentations, tous accourent vite, tous lui savent gré de les avoir avertis et passent la moitié du jour à cette sorte de spectacle; ici Dieu nous parle par les prophètes et par les apôtres, et nous bâillons, nous nous ennuyons. L'été et dans le fort des chaleurs, nous allons sur la place; l'hiver, la pluie et la boue nous retiennent dans nos maisons. Mais à l'hippodrome, où l'on ne peut se mettre à couvert de la pluie, beaucoup, lors même qu'il pleut à seaux et que le vent pousse la pluie au visage, beaucoup, dis-je, poussent la folie jusqu'à s'y tenir patiemment sur leurs pieds; pour cela ils bravent le froid, la pluie, la boue, la longueur du chemin; rien n'est capable de les retenir chez eux, ni de les empêcher de courir aux spectacles. Mais ici, où il y a un bon toit, où la chaleur est admirablement tempérée, ils refusent d'y venir; ici, où il s'agit de la grande affaire du salut. Dites-le, je vous prie, cette conduite est-elle supportable ? Voilà pourquoi, dans ce qui concerne les spectacles, nous sommes si savants et de si grands maîtres; mais dans les choses nécessaires, nous sommes plus ignorants qu'un enfant. Que si quelqu'un vous appelle cocher ou danseur, vous prenez cela pour une injure, et vous faites cependant tout ce qu'il faut pour vous attirer ce reproche; qu'un homme de cette sorte vous appelle au spectacle, vous ne reculez pas et vous vous adonnez presque à toutes les parties de cet art, dont vous fuyez le nom. Mais la profession et le nom qui vous conviennent, je veux dire la profession et le nom de chrétien, vous ne savez même pas ce que c'est. Est-il une plus grande folie ? Je voudrais vous répéter souvent ces vérités, mais je crains de me rendre importun, et cela en pure perte. En effet, je vois non seulement les jeunes gens, mais encore des vieillards, se livrer à ces folies: spectacle qui me fait rougir, que de voir un homme vénérable par sa vieillesse, aller au théâtre déshonorer ses cheveux blancs et y mener son fils avec lui. Quoi de plus ridicule ? Quoi de plus infâme ? Le père enseigne à son fils à braver la bienséance.






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(Chap. IX, vv.17-18, jusqu’au v.34.)




Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.

1. Comment, à propos de l'aveugle-né, les J.uifs, en combattant la vérité, la font briller davantage.

2. Interrogé par les Pharisiens, l'aveugle-né leur répond avec courage et rend gloire à Dieu.

3. Désappointement des Pharisiens, ils injurient l'aveugle.

4 et 5. Ce qui est écrit dans les Ecritures nous doit servir d'exemple et de modèle. — L'aveugle-né guéri est un grand modèle des vertus chrétiennes. — Fermeté que doivent avoir les fidèles à soutenir la religion et la vérité. — Courage avec quoi ils doivent défendre et soutenir leurs frères. — C'est dans la lecture et la méditation des livres saints que nous trouverons des armes pour combattre nos adversaires. — Avec quelle attention il faut écouter la parole de Dieu. — Contre les spectacles: on y court plus volontiers et avec plus d'empressement qu'à l'Eglise, où l'on apprend les vérités du salut. — On est savant dans ce qui regarde le théâtre, et ce qui est nécessaire à savoir on l'ignore. — On ignore sa religion, on ne connaît point les livres de l'Ecriture sainte et le nom de leurs auteurs, mais on sait faire de grands discours sur ce qui concerne les spectacles: maux, pertes qu'ils causent. — Dieu nous a donné le temps pour le servir: l'employer à des inutilités, c'est faire une grande perte. — Ce que c'est que la perte du temps: c'est de quoi on doit être le plus avare.




5. Mon discours vous pique ? C'est ce que je veux: je veux que mes paroles vous affligent, afin que vous renonciez à ces infâmes pratiques. Mais il est des gens, autrement insensibles et froids, que mes paroles ne sont point capables de faire rougir: mais qu'il soit question de spectacles, ces mêmes gens sont tout de feu, et ils ne finissent point de parler. Demandez-leur qui est Amos, qui est Abdias, combien il y a de prophètes, combien d'apôtres ? Ils ne peuvent même pas ouvrir la bouche; mais si vous les écoutez sur les chevaux, sur les cochers, ils parlent avec plus de gravité qu'un sophiste et un rhéteur; et après tout cela ils osent demander: Eh bien ! Quel mal, quel tort cela fait-il ? C'est justement cette ignorance qui me fait gémir.




Dieu vous a donné le temps de cette vie pour le servir, et vous l'employez à des choses vaines et inutiles, et encore vous demandez quelle perte vous faites ? Employez-vous inutilement la moindre somme d’argent, vous dites que vous avez fait une perte; passez-vous des journées entières aux spectacles, qui sont les pompes de Satan, vous ne croyez rien faire de déraisonnable, et vous comptez cela pour rien ? Vous qui devriez employer toute votre vie à la prière et à l'oraison, vous la passez tout entière dans les clameurs, dans le tumulte, à entendre des paroles déshonnêtes, à voir des combats, à des plaisirs qui ne vous conviennent point, à des illusions, à des occupations inutiles et pernicieuses; et ensuite vous dites à tout le monde: Quelle est la perte que j'ai faite ? Et vous ne comprenez pas qu'il n'est rien dont on doive être plus avare que du temps. Votre argent, si vous l'avez dépensé, vous pourrez en regagner. Mais le temps que vous avez perdu, difficilement vous le recouvrerez. Car le temps qui nous est donné en cette vie est bien court: si nous n'en faisons pas un bon usage, que dirons-nous à notre Juge lorsqu'il viendra?



Répondez-moi, je vous prie: Si vous ordonniez à un de vos enfants d'apprendre un certain art, et qu'il perdît son temps ou à la maison ou ailleurs, le maître ne vous avertirait-il pas ? ne vous dirait-il pas: Vous avez fait avec moi un marché par écrit, et vous avez fixé un temps; mais si votre fils ne veut pas travailler avec moi et m’écouter, s'il veut au contraire aller perdre le temps de côté et d'autre, comment pourrai-je vous le présenter comme mon disciple ? Nous aussi, nous sommes dans l'obligation de vous dire la même chose; Dieu nous dira: Je vous ai assigné un temps pour apprendre l'art de la piété, pourquoi avez-vous vainement et inutilement consumé ce temps ? Pourquoi n'avez-vous pas été assidûment écouter votre maître ? Pourquoi n'avez-vous pas été attentifs à ses instructions ? Que la piété soit un art, n'en doutez point, un prophète vous le déclare: "Venez, mes enfants", vous dit-il, "écoutez-moi: je vous enseignerai la crainte du Seigneur". (Psaume XXXIII, 11) Et encore: ""Heureux est l'homme que vous avez a vous-même instruit, Seigneur, et à qui vous avez enseigné votre loi !"(Psaume XCIII, 12) Lors donc que vous aurez inutilement employé le temps, quelle, excuse aurez-vous ? Et pourquoi, direz-vous : Dieu a-t-il fixé un temps si court ? O folie! Ô coeur ingrat ! Quoi ! Dieu a abrégé le temps de votre travail et de vos sueurs, il vous a préparé un repos éternel et immortel, et vous lui en faites un reproche, et vous en êtes fâché !




Mais je ne sais comment nous nous arrêtons si longtemps sur cette matière. Finissons donc ce long discours: car c'est encore une de nos misères qu'un long discours nous ennuie et nous dégoûte, et que la longueur du spectacle, qui commence à midi et ne finit qu'aux flambeaux, ne fatigue personne. Enfin, pour n'être pas toujours à vous faire des reproches, nous vous prions et vous conjurons, mes chers frères, de nous accorder une grâce et à vous et à moi; c'est de laisser là toutes ces choses, pour vous appliquer uniquement aux vérités que nous vous enseignons. Si vous le faites, si vous nous l’accordez, cette grâce que nous vous demandons avec tant d'instance, ce sera pour moi une source de joie, de plaisir, de gloire. Mais ce sera vous qui, sans parler du gré que vous me saurez, recueillerez toute la récompense si, ayant été attachés au théâtre jusqu'à la fureur, vous vous délivrez de cette maladie, grâce à la crainte de Dieu et à nos instructions; si, ayant brisé vos liens, vous courez à Dieu de toutes vos forces. Et non seulement vous en recevrez là-haut la récompense; mais ici encore vous en sentirez une véritable joie. Car la vertu a cet avantage, qu'outre ces couronnes immortelles, elle nous procure aussi en ce monde une vie douce et agréable. Obéissons donc à la parole de Dieu, afin d'obtenir ces biens et ceux de la vie future, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec lequel gloire soit au Père et au Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.





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ET ILS LE CHASSÈRENT DEHORS. JÉSUS

APPRIT QU'ILS L'AVAIENT AINSI CHASSÉ, ET L'AYANT

RENCONTRÉ, IL LUI DIT: CROYEZ-VOUS AU FILS DE DIEU?

— IL LUI RÉPONDIT: QUI EST-IL, SEIGNEUR, AFIN QUE JE CROIE EN LUI ?

(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)




Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.






1. Dieu honore principalement ceux qui, pour la vérité et la confession du nom de Jésus-Christ, souffrent quelque mal ou quelque outrage. Car, comme c'est véritablement conserver ses richesses que de les perdre pour Dieu, et aimer sa vie que de la haïr en ce monde (Jean XII, 25); c'est de même s'amasser un trésor de gloire que d'être ici accablé d'injures. Tel fut le sort de l'aveugle: les J.uifs le chassèrent du temple, et le Seigneur du temple le reçut. Il fut chassé d'une assemblée empestée, et il trouva la source du salut: il fut déshonoré par ceux qui déshonorèrent Jésus-Christ, et le Seigneur des anges l'honora: telles sont les récompenses de ceux qui défendent la vérité. Ainsi nous-mêmes, après avoir prodigué ici-bas nos richesses, nous acquérons les biens célestes; si nous avons donné notre fortune aux pauvres qui sont accablés de misères, nous irons nous reposer dans le ciel; si nous sommes accablés d'outrages pour le saint nom de Dieu, nous serons honorés ici et là-haut. Jésus rencontra l'aveugle aussitôt qu'on l'eût chassé du temple. L'évangéliste veut dire que Jésus vint exprès pour aller à sa rencontre. Et considérez la récompense qu'il lui donne: il lui octroie le plus grand de tous les biens, car il se fait connaître à lui, qui ne le connaissait point auparavant, et il l'associe à ses disciples.



Pour vous, mes chers frères, je vous prie de remarquer de quelle manière l'évangéliste fait connaître l'empressement de Jésus-Christ et la diligence dont il use; Jésus ayant dit à l'aveugle: "Croyez-vous au Fils de Dieu ?" L'aveugle répond: "Seigneur, qui est-il ?" car il ne le connaissait point encore quoiqu'il eût été guéri, parce qu'il était aveugle avant qu'il reçût le bienfait de sa guérison; et qu'après avoir recouvré la vue, il avait été traîné de côté et d'autre par ces furieux. Jésus donc, comme l'Agonothète (1) , reçoit cet athlète qui sort du combat victorieux et triomphant. Et que lui dit-il ? "Croyez-vous au Fils de Dieu ?" Que veut dire cela ? Après avoir si longtemps disputé contre les J.uifs, après tant de paroles qu'il a dites pour la défense de la vérité, Jésus lui demande s'il croit; ce n'est pas qu'il l'ignore, mais c'est parce qu'il veut se faire connaître et montrer combien il estime la foi de cet homme. Un si grand peuple, dit-il, m'a chargé d'injures, je n'en fais point de cas; la seule chose que je désire, c'est que vous croyiez en moi, car un seul homme qui fait la volonté de Dieu, vaut mieux qu'une grande multitude de prévaricateurs.




"Croyez-vous au Fils de Dieu ?" Jésus l'interroge comme étant lui-même le Fils de Dieu, lui qui est présent à ses yeux, et il commence par lui inspirer le désir de le connaître. Car il ne lui a point dit: Croyez sur-le-champ; mais il l'a interrogé sur sa créance. Que répond-il donc ? "Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ?" Réponse d'un homme qui souhaite et désire ardemment: il ne connaît pas celui pour qui il a tant parlé, et en cela même il vous fait connaître la grandeur de son amour pour la vérité: la faveur ni l'intérêt ne l'avaient point fait parler, puisqu'il n'avait pas encore vu son bienfaiteur.



1. L'Agonothète, titre d'un magistrat qu'on choisissait chez les Grecs pour présider aux jeux sacrés : il en faisait la dépense, il déclarait aussi vainqueurs ceux qui l'avaient mérité, et leur distribuait les prix proposés dans ses jeux.



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ET ILS LE CHASSÈRENT DEHORS. JÉSUS

APPRIT QU'ILS L'AVAIENT AINSI CHASSÉ, ET L'AYANT

RENCONTRÉ, IL LUI DIT: CROYEZ-VOUS AU FILS DE DIEU ?

— IL LUI RÉPONDIT: QUI EST-IL, SEIGNEUR, AFIN QUE JE CROIE EN LUI ?

(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)




Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.





1. (suite)"Jésus lui dit : Vous l'avez vu, et c'est celui-là même qui parle à vous (Jean IX, 37)". Il ne dit point: c'est moi; usant encore de ménagement, il lui répond: "Vous l'avez vu". Ces paroles étaient obscures, c'est pourquoi il en ajoute de plus claires, et il dit: "C'EST CELUI-LA MÊME QUI PARLE À VOUS". L'aveugle répondit: "Je crois, Seigneur: et, se prosternant aussitôt, il l'adora (Jean IX, 38)". Le Sauveur ne lui dit pas non plus: C'est moi qui vous ai guéri, c'est moi qui vous ai dit: allez vous laver dans la piscine de Siloé; mais passant ces choses sous silence, il lui dit : "Croyez-vous au Fils de Dieu ?"



Sur quoi l'aveugle se prosterna incontinent et l'adora avec une grande démonstration d'amour et d'affection ce que firent un petit nombre seulement de ceux qu'il avait guéris, comme les lépreux et quelques autres peut-être. Jésus lui découvrit ensuite sa divine puissance; car, afin qu'on ne crût pas que c'étaient là de simples paroles, il y joignit le témoignage des œuvres. Et comme l'aveugle était encore prosterné à ses pieds pour l'adorer, il ajouta : "JE SUIS VENU DANS CE MONDE POUR EXERCER UN JUGEMENT, AFIN QUE CEUX QUI NE VOIENT POINT VOIENT, ET QUE CEUX QUI VOIENT DEVIENNENT AVEUGLES (JEAN IX, 39)". Saint Paul dit la même chose : "Que conclurons-nous donc ? Que les gentils qui ne cherchaient point la justice, ont embrassé la justice, et une justice qui vient de la foi en Jésus-Christ (1); qu'au contraire, les Israélites qui recherchaient la justice de la loi, ne sont point parvenus à cette justice". (Romains IX, 30)



1. C.-à-d. Ils ont été justifiés par la foi en Jésus-Christ, et non par les œuvres de la Loi.



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L’AVEUGLE-NÉ, par Saint Jean (Chap. IX, 1-41, jusqu’au chap. X, 13)  PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME. - Page 2 Empty Re: L’AVEUGLE-NÉ, par Saint Jean (Chap. IX, 1-41, jusqu’au chap. X, 13) PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.

Message  ROBERT. Jeu 31 Mai 2012 - 17:41

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L’AVEUGLE-NÉ, par Saint Jean (Chap. IX, 1-41, jusqu’au chap. X, 13)  PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME. - Page 2 Saint_13

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ET ILS LE CHASSÈRENT DEHORS. JÉSUS

APPRIT QU'ILS L'AVAIENT AINSI CHASSÉ, ET L'AYANT

RENCONTRÉ, IL LUI DIT: CROYEZ-VOUS AU FILS DE DIEU ?

— IL LUI RÉPONDIT: QUI EST-IL, SEIGNEUR, AFIN QUE JE CROIE EN LUI ?

(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)



Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.





1. (suite) Quand Jésus-Christ a dit: "Je suis venu dans ce monde pour exercer un jugement", il a affermi l'aveugle dans la foi, et il y a invité ceux qui le suivaient, à savoir: les pharisiens. Et ce mot: "un jugement", signifie un plus grand supplice; par là il montre que ceux qui le condamnaient étaient eux-mêmes condamnés; et que ceux qui l'appelaient un pécheur étaient eux-mêmes réprouvés comme tels. De plus, le Sauveur déclare ici qu'il y a deux sortes de vues à recouvrer, et deux aveuglements: l'un sensible, l'autre spirituel. Alors quelques-uns de ceux qui le suivaient lui dirent: "Sommes-nous donc aveugles (Jean IX, 40)?"



Et comme, dans une autre occasion, ils avaient dit: "Nous n'avons jamais été esclaves de personne" (Jean VIII, 33); et: "Nous ne sommes pas des enfants bâtards" (Jean VIII,41): maintenant de même ils n'ont d'yeux et d'oreilles que pour les choses sensibles, et telle est la cécité à laquelle ils rougiraient d'être en proie. Après quoi Jésus-Christ, pour leur faire connaître qu'il vaudrait mieux pour eux d'être aveugles que de voir, leur dit: "Si vous étiez et aveugles, vous n'auriez point de péché (Jean IX, 41)". Les J.uifs regardant donc comme une ignominie le malheur d'être aveugles, Jésus-Christ rétorque leur discours contre eux, et leur dit: c'est là ce qui vous rendrait moins coupables, et vous ne seriez pas si sévèrement punis.



Ainsi le Sauveur écarte toujours les sentiments humains et charnels, et il élève l'âme en lui inspirant des pensées grandes et admirables. Vous dites donc maintenant que vous voyez. Comme Jésus-Christ leur avait dit ailleurs: Vous dites qu'il est votre Dieu; de même il leur dit ici: "Mais maintenant vous dites que vous voyez"; car dans la vérité vous ne voyez point. Ici Jésus-Christ montre aux J.uifs que ce qu'ils regardaient comme un très grand sujet de gloire et de louanges, serait la cause du rigoureux supplice auquel ils seraient condamnés. Il console de sa cécité l'aveugle de naissance. Ensuite il parle de leur aveuglement; car, de peur qu'ils ne disent: si nous ne vous suivons pas, si nous ne vous croyons point, ce n'est pas que nous soyons aveugles, mais c'est parce que nous vous avons en horreur comme un séducteur; il ne les entretient que de ce sujet.





Saint Jean Chrysostome — ŒUVRES COMPLÈTES — TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANÇAIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN
Licencié ès-lettres, professeur de rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Ce, Éditeurs 1865, TOME HUITIÈME Pages 93 à 556.

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Message  ROBERT. Jeu 31 Mai 2012 - 17:44

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APPRIT QU'ILS L'AVAIENT AINSI CHASSÉ, ET L'AYANT

RENCONTRÉ, IL LUI DIT: CROYEZ-VOUS AU FILS DE DIEU?

— IL LUI RÉPONDIT: QUI EST-IL, SEIGNEUR, AFIN QUE JE CROIE EN LUI ?

(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)





Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.






2. Et ce n'est pas sans raison que l'évangéliste a marqué que quelques pharisiens, qui étaient avec Jésus, comprirent ces paroles et lui dirent: "Sommes-nous donc aussi aveugles ?" C'est pour vous faire ressouvenir que ce sont les mêmes qui s'étaient auparavant retirés de sa suite, et qui avaient jeté des pierres sur lui. Car quelques-uns le suivaient par manière d'acquit; aussi ils le quittaient et se tournaient facilement contre lui. Par où Jésus-Christ prouve-t-il donc qu'il n'est pas un imposteur et un charlatan, mais le pasteur ? C'est en opposant les unes aux autres les marques et du pasteur et du charlatan, qu'il leur donne le moyen d'examiner et de connaître la vérité. Et premièrement, il montre ce que c'est qu'un fourbe et un larron, le qualifiant ainsi par les Ecritures mêmes.


"En vérité, en vérité, je vous le dis: celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie des brebis , mais qui y monte par un autre endroit, est un voleur et un larron". (Jean X, 1) Observez, mes frères, les marques du [le] larron: premièrement, il n'entre pas de jour, ni publiquement; en second lieu, il n'entre pas par l'autorité des Ecritures, car, entrer par les Ecritures , c'est entrer par la porte. Au reste, le Sauveur désigne ici les faux prophètes, les faux pasteurs qui l'avaient précédé, et ceux qui devaient le suivre: l'Antechrist, les faux christs, Judas, Théodas (Actes V, 36), et tous les autres de cette espèce; et c'est avec justice qu'il appelle les Ecritures la porte. Ce sont elles qui nous mènent à Dieu et nous le font connaître: ce sont elles qui font les brebis: ce sont elles qui les gardent et qui ferment l'entrée aux loups. En effet, les Ecritures, comme une porte sûre, empêchent les hérétiques d'entrer, nous garantissent la possession de tout ce que nous tenons à conserver, et nous préservent de toute erreur.





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— IL LUI RÉPONDIT: QUI EST-IL, SEIGNEUR, AFIN QUE JE CROIE EN LUI ?

(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)




Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.





2. (suite) Et si nous n'ouvrons pas nous-mêmes cette porte, nos ennemis ne pourront pas facilement nous prendre. Par là nous discernerons et nous connaîtrons ceux qui sont véritablement pasteurs, et ceux qui ne le sont pas. Mais que signifie ce mot: "Dans la bergerie ?" il fait allusion aux brebis et à leur garde. Car, celui qui n'entre pas par la sainte Ecriture, mais qui monte par un autre endroit, c'est-à-dire, celui qui se fraye un chemin différent de celui que les Ecritures ont tracé et nous ont ouvert, celui-là, dis-je, est un voleur.



Ne le remarquez-vous pas, mes frères, que Jésus-Christ, en invoquant le témoignage des Ecritures, montre de cette façon son union avec le Père ? C'est pourquoi il disait aux J.uifs: "Lisez avec soin les Ecritures" (Jean V, 39); c'est pourquoi il a pris Moïse à témoin, et aussi tous les prophètes: "Tous ceux", dit-il, qui écoutent les prophètes, viendront à moi". Et: "Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi". (Jean V, 46) Mais ici il dit ces choses métaphoriquement. Et lorsqu'il a dit: "Qui monte par un autre endroit", il a désigné les scribes, qui transgressaient la loi, enseignant les opinions des hommes comme la vraie doctrine et les préceptes du Seigneur. Jésus-Christ leur en fait un reproche, en disant: "Nul de vous n'accomplit la loi". (Jean VII, 19) Le divin Sauveur a fort bien dit: "Qui monte", et non pas qui entre: ce qui marque l'action d'un voleur qui fait ses efforts pour franchir une cloison et ne cesse pas de s'exposer au péril. Voyez-vous ce portrait du voleur ?



A présent, observez ce qui désigne le pasteur. "Celui qui entre par la porte , est le pasteur des brebis (Jean X, 2)". C'est à celui-là que le portier ouvre, et les brebis entendent sa voix: il appelle les brebis par leur nom (Jean X,3). Et lorsqu'il a fait sortir ses propres brebis, il va devant elles (Jean X, 4)". Jésus-Christ a fait le portrait et du pasteur et du larron; voyons de quelle sorte il leur applique les paroles qui suivent: "C'est à celui-là", dit-il, "que le portier ouvre". Il continue la métaphore pour donner plus de force et d'énergie à ses paroles. Que si vous voulez examiner en particulier chaque terme de la parabole, rien ne nous empêche d'entendre ici Moïse sous ce nom de portier, car c'est à lui que Dieu a confié ses oracles; c'est sa voix que les brebis entendent, "et c'est lui qui appelle ses propres brebis par leur nom".





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Message  ROBERT. Ven 1 Juin 2012 - 19:18

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(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)




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1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.





2. (suite) En effet, comme les scribes et les pharisiens appelaient souvent Jésus un séducteur, et confirmaient le peuple dans cette opinion par leur incrédulité, disant: "Y a-t-il quelqu'un a des sénateurs qui ait cru en lui ?" (Jean VII, 48), il leur fait voir, et leur dit qu'il n'est pas un séducteur parce qu'ils le croient tel, mais que c'est eux-mêmes qu'il faut appeler séducteurs et méchants, parce qu'ils ne l'écoutent pas et ne croient point en lui ; et aussi que, pour cette raison, ils sont justement chassés de la bergerie. S'il est du pasteur d'entrer par la vraie porte, et si c'est par là que Jésus est entré, tous ceux qui le suivent pourront être des brebis; ceux au contraire qui se sont séparés, n'ont pas pour cela fait tort au pasteur, mais ils s'en sont fait à eux-mêmes en se séparant de la société des brebis. Que si ensuite il se dit lui-même la porte, ne vous troublez pas: il se dit lui-même et le pasteur et la brebis, selon les différentes fonctions qu'il s'attribue. Ainsi quand il nous offre à son Père, il se dit la porte; quand il prend soin de nous, il se dit le pasteur. Et il se dit le pasteur, afin que vous ne croyiez pas que nous offrir à son Père, ce soit là toute son œuvre.



"Et les brebis entendent sa voix, et il appelle ses propres brebis, et il va devant elles". Cependant, dans l'usage commun, c'est tout le contraire, les pasteurs suivent les brebis. Mais Jésus-Christ, pour montrer qu'il mènera tous les hommes à la vérité, agit contre la coutume des pasteurs; de même que, quand il a fait sortir ses brebis, il ne les a pas éloignées des loups (Matthieu X, 16), mais il les a envoyées au milieu d'eux. Le soin pastoral chez le divin pasteur est bien différent de ce qu'il est chez nous; il est autrement admirable.





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— IL LUI RÉPONDIT: QUI EST-IL, SEIGNEUR, AFIN QUE JE CROIE EN LUI ?

(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)




Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.






3. Au reste, il me semble que c'est l'aveugle qui est ici désigné, puisque Jésus l'a appelé lorsqu'il était au milieu des J.uifs, et que celui-ci a entendu sa voix et l'a reconnu. "Et elles ne suivent point un étranger, parce qu'elles ne connaissent point la voix des étrangers (Jean X, 5)". En cet endroit Jésus-Christ parle de ceux qui ont suivi Théodas ou Judas (Actes V, 36), dont il est écrit que tous ceux qui ont cru en eux, se sont dissipés, ou encore des faux christs qui devaient séduire bien des gens dans la suite. Et de peur que les pharisiens ne disent qu'il était un de ces faux christs, il fait voir qu'il est bien différent d'eux.



La première différence qu'il apporte consiste en ce que sa doctrine provenait des Ecritures, et que c'est par là qu'il conduisait ses brebis: or, les autres ne faisaient pas de même. La seconde, c'est l'obéissance de ses brebis. Ses brebis n'ont pas seulement cru en lui, lorsqu'il vivait, mais aussi après sa mort; au lieu que les autres brebis se sont incontinent séparées de leurs pasteurs. Nous pouvons en ajouter une encore, qui n'est pas des moins considérables: c'est que ces faux christs, ces faux prophètes agissant en tyrans, faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour exciter le peuple à la révolte: mais Jésus-Christ était si éloigné de cette conduite, qu'il s'enfuit lorsque le peuple voulut le faire roi (Jean VI, 15); et que quand on vint lui demander s'il était permis de payer le tribut à César, il répondit qu'il fallait le payer (Matthieu XXII, 17), et le paya lui-même. (Matthieu XVII, 2)


De plus, il est venu pour le salut de ses brebis, afin qu'elles aient la vie et qu'elles l'aient abondamment (Jean X, 10); mais les autres leur ont même ôté cette vie présente. Ceux-là ont trahi les brebis qui s'étaient confiées à eux, et ont pris la fuite; mais Jésus-Christ est demeuré si ferme, et les a si courageusement défendues, qu'il a donné sa vie pour elles. Ceux-là ont souffert malgré eux et à contre-cœur; mais Jésus-Christ n'a rien souffert que librement et volontairement.




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(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)




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3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.





3. (suite) "Jésus leur dit cette parabole: mais ils ne comprirent point ce qu'il disait (Jean X, 6)". Pourquoi donc leur parlait-il d'une manière obscure ? C'était pour les rendre plus attentifs. Mais aussitôt après il ôte toute obscurité par ces paroles: "Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il entrera, il sortira, et il trouvera des pâturages"; c'est-à-dire il vivra en sûreté et en liberté. Jésus-Christ appelle ici pâturages la nourriture des brebis, et la puissance et l'autorité qu'il leur donne c'est-à-dire la brebis demeure dans le bercail, et personne ne pourra l'en faire sortir. Et c'est là aussi ce qui est arrivé aux apôtres, qui entraient et sortaient librement comme maîtres de tout le monde, et personne n'a pu les chasser. "Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des larrons, mais les brebis ne les ont point écoutés (Jean X, 8)".



JÉSUS-CHRIST NE PARLE POINT LÀ DES PROPHÈTES, COMME LE PRÉTENDENT LES HÉRÉTIQUES: car les brebis les ont écoutés, et c'est par eux qu'ont cru en Jésus-Christ, tous ceux qui ont cru en lui; mais il parle de Théodas, de judas et des autres séditieux. De plus, ces paroles : les brebis ne les ont point écoutés, il les dit à la louange des brebis. Or, jamais il ne loue ceux qui n'ont point écouté les prophètes; au contraire, il les blâme et les reprend fortement: d'où il est évident que c'est de ces séditieux que le Sauveur dit que les brebis ne les ont point écoutés.



"Le voleur ne vient que pour voler, pour égorger et pour perdre (Jean X, 10)". Comme il arriva dans la sédition de Théodas, où tous furent égorgés et massacrés. "Mais pour moi, à je suis venu, afin que les brebis « aient la vie, et qu'elles l'aient plus abondamment" . Qu'est-ce, je vous prie, qu'une vie plus abondante ? C'est le royaume des cieux. Mais il ne le dit pas encore, et il se sert du nom de vie, comme désignant une chose qui leur est connue. "Je suis le bon pasteur (Jean X, 11)". Ici enfin Jésus-Christ parle de sa passion, il fait voir qu'il souffrira pour le salut du monde, et qu'il n'ira point à la mort malgré lui.



Après cela le divin Sauveur apporte encore un moyen de reconnaître le pasteur et le mercenaire. "Car le bon pasteur", dit-il, "donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, et celui qui n'est point pasteur et à qui les brebis n'appartiennent pas, voyant venir le loup, abandonne les brebis et s'enfuit : et le loup vient et les ravit (Jean X, 12)". Par ces paroles Jésus-Christ montre qu'il est égal à son Père en puissance et en autorité; car il est lui-même le pasteur, à qui les brebis appartiennent. Ne remarquez-vous pas, mon cher auditeur, que dans les paraboles Jésus-Christ parle d'une manière plus élevée, parce que le discours y est plus enveloppé et plus obscur, et n'y donne pas manifestement prise aux critiques des auditeurs ? "Le mercenaire voit venir le loup et il abandonne les brebis; et le loup vient et les ravit".



C'est là ce qu'ont fait les faux christs; mais le vrai Christ a fait tout le contraire; lorsqu'on l'a pris, il a dit: "Laissez aller ceux-ci", afin que cette parole fût accomplie: "Nul d'eux ne s'est perdu". (Jean XVII, 12) On peut aussi en cet endroit entendre le loup spirituel, à qui Jésus n'a point permis de ravir les brebis. Celui-là n'est pas seulement un loup, mais encore un lion: Car le démon, notre ennemi, tourne autour de nous comme un lion rugissant". (I Pierre V, 8) Il est le serpent et le dragon: "Foulez aux pieds les serpents et les scorpions". (Luc X, 19)




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Licencié ès-lettres, professeur de rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Ce, Éditeurs 1865, TOME HUITIÈME Pages 93 à 556.

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L’AVEUGLE-NÉ, par Saint Jean (Chap. IX, 1-41, jusqu’au chap. X, 13)  PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME. - Page 2 Empty Re: L’AVEUGLE-NÉ, par Saint Jean (Chap. IX, 1-41, jusqu’au chap. X, 13) PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.

Message  ROBERT. Sam 2 Juin 2012 - 20:19

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ET ILS LE CHASSÈRENT DEHORS.

JÉSUS APPRIT QU'ILS L'AVAIENT AINSI CHASSÉ, ET L'AYANT

RENCONTRÉ, IL LUI DIT: CROYEZ-VOUS AU FILS DE DIEU?

— IL LUI RÉPONDIT: QUI EST-IL, SEIGNEUR, AFIN QUE JE CROIE EN LUI ?

(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)



Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.





4. C'est pourquoi je vous conjure, mes chers frères, de demeurer sous la conduite du pasteur. Nous y demeurerons, si nous écoutons sa voix, si nous lui obéissons, si nous ne suivons point un étranger. Et quelle est la voix qu'il fait entendre ? "Bienheureux les pauvres d'esprit: bienheureux ceux qui ont le cœur pur: bienheureux ceux qui sont miséricordieux". (Marc V, 3 ; 7-[i]8[/i ]) Si nous observons ces choses nous demeurerons sous la garde du pasteur, et le loup ne pourra point trouver d'entrée dans nous: mais quand même il se jetterait sur nous, ce serait à sa confusion et à sa perte. Car nous avons un pasteur qui nous aime si fort, qu'il a donné sa vie pour nous,. Puis donc que notre pasteur est tout-puissant et nous aime, qu'y a-t-il qui puisse nous empêcher de faire notre salut ?



Rien, si nous ne faisons pas nous-mêmes défection. Et en quoi consisterait cette défection ? Ecoutez-le, il vous l'apprend: "Vous ne pouvez servir deux maîtres, Dieu et les richesses". (Matthieu VI, 24) Si donc nous servons Dieu, nous échapperons à la tyrannie des richesses. Rien de plus tyrannique, en effet, que l'amour des richesses: il ne nous laisse aucun plaisir, mais il nous plonge dans les inquiétudes, dans l'envié; il nous fait tomber dans des pièges, il suscite les haines, les calomnies, et mille choses qui sont autant d'obstacles pour la vertu; il nous jette dans l'oisiveté, dans la mollesse, dans l'avarice, dans l'ivrognerie, dans tous ces vices qui changent les hommes libres en esclaves, et les rendent plus misérables que les esclaves: oui, dis-je, ils les rendent esclaves, non des hommes, mais de la plus terrible de toutes les maladies de l'âme. Celui qui est atteint de cette maladie n'hésite plus à faire mille choses qui déplaisent à Dieu et aux hommes, et il ne craint rien tant que quelqu'un ne le délivre de son esclavage. O dure servitude ! Ô domination diabolique !



En effet, est-il un état plus affreux et plus misérable ? Nous sommes accablés d'une infinité de maux et nous en avons de la joie; nous sommes dans les fers et nous aimons nos chaînes. Logés dans une obscure prison, nous refusons la lumière qu'on nous présente; loin de là, nous cherchons à accumuler nos maux et nous nous réjouissons de notre maladie. C'est pourquoi, nous ne pouvons point recouvrer la liberté et nous sommes de pire condition que ceux qui sont condamnés aux mines, puisque, accablés de travaux et de misères, nous n'en recueillons aucun fruit, et ce qu'il y a encore de plus terrible, c'est que si quelqu'un veut nous tirer de cette cruelle servitude, nous ne le souffrons pas et même nous nous fâchons et nous nous mettons en colère. Nullement différents des fous, ou plutôt encore bien plus misérables qu'eux, nous ne voulons point guérir de notre folie.





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Message  ROBERT. Dim 3 Juin 2012 - 15:44

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JÉSUS APPRIT QU'ILS L'AVAIENT AINSI CHASSÉ, ET L'AYANT

RENCONTRÉ, IL LUI DIT: CROYEZ-VOUS AU FILS DE DIEU ?

— IL LUI RÉPONDIT: QUI EST-IL, SEIGNEUR, AFIN QUE JE CROIE EN LUI ?

(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)



Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.





4. (suite) Mais, ô homme, est-ce pour cela que vous êtes venu au monde ? Est-ce pour travailler aux mines et amasser de l'or que Dieu vous a fait homme ? Non, certes, ce n'est point à cette fin que le Seigneur vous a formé à son image, mais c'est afin que vous vous rendiez agréable à sa divine Majesté, afin que vous acquériez les biens futurs, afin qu'un jour vous soyiez associé aux concerts des anges. Pourquoi vous dégradez-vous d'une si haute dignité et vous laissez-vous tomber dans un avilissement si honteux et si infâme ? Celui qui est né du même enfantement que vous, je parle de l'enfantement spirituel, se consume de faim, et vous, vous regorgez de toutes sortes de biens. Votre frère marche tout nu dans les rues, et vous, vous entassez habits sur habits comme une pâture préparée pour les vers; ne serait-il pas beaucoup mieux d'en couvrir le corps des pauvres ?



De cette sorte, ces habits ne seraient point perdus, vous seriez délivrés de bien des soins, et les pauvres vous procureraient la vie éternelle. Si vous ne voulez pas que vos habits soient dévorés des vers, donnez-les aux pauvres, ils sauront fort bien les secouer et les garantir des vers. Le corps de Jésus-Christ est de plus grand prix et plus sûr que toutes vos armoires. Non seulement il conserve les habits, mais encore il les rend plus magnifiques. Pour peu que votre coffre soit emporté avec tous les vêtements que vous y gardiez, c'est pour vous une perte très considérable. Mais le dépôt dont je parle, la mort même ne peut l'endommager, ni le ravir. Vous n'avez ici nullement besoin ni de portes, ni de serrures, ni de valets qui veillent, ni d'aucune autre précaution. Ce qui est caché dans le ciel est pleinement à couvert de toutes sortes de dangers; nulle injustice ne peut approcher de ce lieu. Nous ne cessons point de vous dire ces choses, vous les écoutez et vous n'en profitez pas. En voici la raison: nous avons l'âme basse, rampante et attachée uniquement aux choses terrestres.





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Message  ROBERT. Dim 3 Juin 2012 - 15:47

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(Chap. IX, vv. 35-36, jusqu’au v.13 du Chap. X.)




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1. Jésus-Christ vient au-devant de l'aveugle-né comme pour le complimenter de sa confession courageuse, il lui accorde une nouvelle grâce.

2. A quelles différentes marques on reconnaît le voleur et le pasteur.

3. Jésus est le vrai Pasteur et le vrai Christ.

4. Nous devons demeurer sous la conduite de Jésus-Christ, notre vrai Pasteur; entendre sa voix. — Ce qu'il faut faire pour être sous la garde du Pasteur. — Amour de notre Pasteur: il a donné sa vie pour nous. — Il est tout-puissant, il nous aime, nous nous perdons par notre faute. — Comment on se perd. — Nul ne peut servir Dieu et les richesses. — Leur tyrannie, leur empire est plus cruel qu'aucun autre; c'est le plus dur et le plus horrible de tous les esclavages: description des maux qu'il produit: l'homme qui s'attache aux richesses se dégrade et s'avilit. — Le pauvre est de même condition que nous, il participe à la même naissance spirituelle. — Recommandation de l'aumône.






4. (suite) Mais, à Dieu ne plaise que je vous condamne tous également, comme si vous étiez tous malades sans espoir de guérison ! Quand même ceux qui s'enivrent de leurs richesses se boucheraient les oreilles pour ne me point entendre, ceux du moins qui passent leur vie dans la pauvreté pourront m'écouter. Et en quoi, dira-t-on, ce que vous prêchez intéresse-t-il les pauvres, qui n'ont, ni or, ni argent, ni coffres pleins d'habits ? Mais ils ont du pain et de l'eau froide; ils ont deux oboles, des pieds pour aller visiter les malades; ils ont une langue et la parole pour consoler celui qui est dans l'affliction; ils ont une maison et un toit pour recevoir l'étranger. Des pauvres, nous n'exigeons pas tant et tant de talents d'or: c'est aux riches que nous demandons cela. Que si le Seigneur vient à la porte du pauvre, du mendiant, il n'aura point de honte de recevoir même une petite obole (Marc XII, 43); au contraire, il dira qu'il a plus reçu de lui que de ceux qui lui ont beaucoup donné.




Combien de gens aujourd'hui voudraient avoir été au monde dans le temps que Jésus-Christ, revêtu de notre chair, allait de côté et d'autre sur la terre, pour avoir part à ses entretiens et manger à sa table. Maintenant, oui maintenant, ce désir, il ne tient qu'à nous de le satisfaire: nous pouvons l'inviter à notre table, nous pouvons manger avec lui et, avec plus d'avantage et de profit, car plusieurs de ceux qui ont mangé avec lui se sont perdus comme Judas et ceux de sa sorte. Mais quiconque maintenant l'invitera à entrer dans sa maison pour le loger et le faire manger à sa table, sera comblé de bénédictions. "Venez", dit-il, "venez, vous qui avez été bénis par mon Père, possédez le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. (Matthieu XXV, 34.) Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire; j'ai eu besoin de logement et vous m'avez logé; j'ai été malade et vous m'avez visité (Matthieu XXV, 35); j'étais en prison et vous m'êtes venu voir (Matthieu XXV, 36)".



Afin donc qu'un jour nous nous entendions dire ces paroles, revêtons celui qui est nu, logeons l'étranger, nourrissons celui qui a faim, donnons à boire à celui qui a soif, visitons celui qui est malade, celui qui est en prison. Voilà, mes frères, le plus sûr moyen de paraître avec confiance devant Jésus-Christ, d'obtenir la rémission de ses péchés, d'acquérir ces biens qui surpassent toutes nos paroles et toute notre intelligence; veuille le ciel nous les départir à tous, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui la gloire et l'empire appartiennent, dans tous les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.




FIN



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