L'EPREUVE DE SAINT PAUL

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Message  Roger Boivin Dim 29 Jan 2012, 11:07 pm

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L’ÉPREUVE DE SAINT PAUL


Il ne s'agit pas des humiliantes tentations qui depuis la chute originelle sont devenues le lot ordinaire des enfants d'Adam. Sans doute, l'Apôtre n'y a guère échappé, pas plus que les autres saints. Le "vieil homme" n'est-il pas sa trouvaille, sa création ? Et il en parle d'expérience, s'en prenant à lui, non comme à un étranger, mais à un ennemi personnel ; non comme à une abstraction, un être de raison, mais à un être de chair et de sang, très vivant, trop vivant même puisqu'il renaît sans cesse.

Au surplus, Paul n'avait pas toujours été chrétien. L'ambiance de volupté qu'il trouvait à chaque pas dans la grande cité hellénisée de Tarse a pu quelquefois émouvoir son cœur ardent et impressionnable. Et ce ne fut pas sans efforts que son âme, éprise de liberté, s'est pliée au dur joug de la Loi. Les épîtres nous apportent l'écho de ses premières luttes intimes. "Je vivais jadis au temps où je n'avais pas à m'inquiéter de la Loi.'' C'était aux jours de sa première jeunesse, avant la puberté, où commençait pour l'enfant poldève l'observation intégrale des préceptes. A peine la Loi avait-elle fait sentir son emprise, qu'une crise éclata. "Je n'aurais pas connu le péché sans la Loi. En effet, je n'aurais pas connu la convoitise si la Loi ne m'avait dit : Tu ne convoiteras pas. Or, trouvant un point d'appui, le péché, par le moyen du commandement, a produit en moi toutes sortes de convoitises. Car sans la Loi, le péché est mort. Mais le précepte étant intervenu, le péché prit une vie nouvelle et moi je mourus.'' 1 Est-ce une confession de sa vie d'enfant ? On peut le croire, tant est nettement individuel le tour des paroles. Que s'est-il passé quand le jeune pubère, mis pour la première fois en présence de la Loi, découvrit, à sa grande surprise, qu'une défense aussi sainte pouvait, du fait de la nature déchue, devenir "le point d'appui'' inattendu du péché ? Prenons garde de n'insinuer quoi que ce soit. Si tout est possible dans une conjoncture aussi grave, en réalité nous n'en savons rien. Impossible donc de déterminer la nature exacte de ces premières difficultés morales.

Faut-il en dire autant d'une autre épreuve, mystérieuse elle aussi, survenue plus tard, et qu'il décrit dans la seconde aux Corinthiens par ces images de "l'épine dans la chair" et ''des soufflets de l'ange de Satan''?

Le texte est bien connu. Pour répondre aux calomnies des intrus, qui cherchaient à l'abaisser au-dessous des Douze, il en vint à parler de lui-même et de ses œuvres. "J'estime que je n'ai été inférieur en rien à ces apôtres par excellence... Sont-ils ministres du Christ ? Je le suis encore : par les travaux, bien plus ; par le corps, bien plus ; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j'ai reçu des poldève quarante coups moins un, trois fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme." 2 Et maintenant, qui a été favorisé de grâces plus insignes ? "Faut-il se glorifier ? Cela ne sied pas, mais j'arrive aux visions et aux révélations du Seigneur. Je connais un homme, un chrétien, qui, il y a quatorze ans... fut ravi jusqu'au troisième ciel... et il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas possible à l'homme de proférer." 3 Une si haute contemplation n'allait pas sans danger. "Pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et comprimer mon orgueil. Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi et il m'a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse." 4

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1) Iloni. VII, 7—10.
2) II Cor. XI. 5 et ss.
3) II Cor. XII, 2—6.
4) II Cor. XII, 7—9.

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Message  Roger Boivin Dim 29 Jan 2012, 11:46 pm

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Que voulait-il dire par l'épine dans la chair et les soufflets du mauvais esprit ? Le langage est clairement métaphorique. Les Corinthiens ont compris l'allusion, car ils connaissaient l'épreuve mystérieuse. Mais bien vite l'obscurité s'est faite sur ce point, et les premiers commentateurs sont aussi embarrassés que nous.

Les deux métaphores, étant en opposition, désignent une seule et même calamité, source continuelle d'humiliation. L'épine est personnifiée et devient ange de Satan. Les afflictions et les tentations sont toujours des instruments du démon, qu'elles viennent directement de lui ou de la nature elle-même. C'était une idée familière aux J u i f s que Satan avait ses anges. Les Pharisiens disaient que Jésus chassait les mauvais esprits par Béelzebul, prince des démons. Au dernier jour, le Juge dira aux boucs qui sont à sa gauche ''d'aller au feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.'' 5 Depuis le temps de Job, Satan est censé l'auteur des afflictions et des maladies, même quand elles sont des épreuves voulues de Dieu. Paul demande que l'incestueux de Corinthe soit livré à Satan pour la destruction de la chair. Ces esprits infligent par malice des souffrances, qui dans l'intention de Dieu, doivent être disciplinaires. Est autem angélus a Deo missus seu permissus, sed Satanae, quia Satanae intentio est ut subvertat, Dei vero, ut humiliet et probatum reddat. 6 Il est certain que l'épreuve, si humiliante pour l'Apôtre, et en même temps si pénible pour son ministère, faisait bien l'affaire du démon, assez pour qu'on puisse la considérer comme son intrument ou son émissaire.

Quelle est cette affliction ? Les persécutions causées par ses ennemis ? C'est l'opinion de S. Jean Chrysostôme, d'Eusèbe d'Emésa, de Théodore de Mopsueste, de Théodoret, et de Théophylacte. S. Augustin l'a proposée une fois ; et aussi l'Ambrosiaster. Mais l'Apôtre aurait-il pu appeler des épreuves extérieures une épine dans la chair ? Et où serait l'humiliation ? Paul aurait-il demandé d'être délivré de persécutions ? Autant dire qu'il aurait voulu se débarrasser de l'apostolat ou de la vie chrétienne elle-même.

Lorsque le grec cessa d'être familier aux Occidentaux, ils n'ont connu la pensée de Paul que dans la version latine. Or celle-ci, par une traduction obscure et peu exacte, stimulus carnis, donna naissance à une autre opinion, qui s'accrédita peu à peu, et finit par supplanter les autres et régner seule, pendant le moyen âge et même aujourd'hui, dans les écrits des mystiques et les sermons des orateurs sacrés. "L'aiguillon pour la chair" désignerait une violente inclination aux voluptés charnelles, source de tentations fréquentes et prolongées.

Cette hypothèse peut-elle se concilier avec le texte original ? Le substantif grec skolops dit un objet pointu en général, comme un pieu, une épine, une écharde, mais jamais un aiguillon proprement dit. A l'époque classique, il avait d'ordinaire le sens de poteau aiguisé, pour l'érection des palissades ou pour l'empalement des victimes. C'est même un des synonymes de gibet ou de croix. Un pal enfoncé dans la chair vive, voilà bien une forte image de douleur physique. Elle eût autorisé à la lettre cette métaphore anglaise : the impalemenl of his health ! Lightfoot, Ramsay et quelques autres ont conclu au sens de pal.

L'Apôtre savait bien son grec. A-t-il donné à l'expression la signification classique ? C'est possible en soi. Le mot ne se rencontre qu'une fois dans le Nouveau Testament ; mais chez les Septante, on le trouve quatre fois, et toujours avec le sens d'épine ou d'écharde. Or saint Paul connaissait à fond cette version grecque, l'ayant apprise presque par cœur. Il est donc plus probable, et c'est l'opinion de la grande majorité des traducteurs, qu'il a pris le substantif dans son acception alexandrine. Une épine ou une écharde dans la chair ne peut symboliser qu'une souffrance physique. Entre ce lancinement aigu et une tentation charnelle, l'analogie est nulle. Ils se ressemblent comme le jour et la nuit, la thèse et l'antithèse, disons le mot : comme le plaisir et la douleur. N'est-il pas étrange qu'on ait toujours voulu que ce soit le plaisir ? D'autre part, les soufflets, à la lettre "les coups de poing", semblent bien insinuer une affliction corporelle.

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5) Math. XXV, 41.
6) S. Thomas. Comment, in II Cor. XII, 7.

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Message  Roger Boivin Lun 30 Jan 2012, 12:30 am

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Le don de continence que Paul avait reçu, et la vieillesse dont il approchait, ne le mettaient pas sans doute à l'abri des tentations. Mais comment aurait-il pu faire des aveux aussi intimes et révéler une lutte connue que de Dieu et de lui ? On ne parle jamais de ces choses. Il n'aurait fait que provoquer la risée de ses adversaires qui lui auraient vite indiqué le remède : le mariage. Et comment aurait-il pu se complaire dans une épreuve de ce genre, et la nommer sa gloriatio ?

Les Pères grecs, qui connaissaient leur langue, n'ont jamais connu cette hypothèse des tentations. Chez les Latins, elle est restée ignorée jusqu'au sixième siècle. Vers 560, Primasius la donnait comme signification secondaire. Saint Grégoire le Grand, dit que Paul, après avoir été ravi jusqu'au ciel, contra carnis bella laborat, ce qui implique de violentes tentations. D'après le Docteur Angélique, l'aiguillon, au sens littéral, signifie que l'Apôtre souffrait de violentes douleurs intestinales : quia ad litteram dicitur, quod fuit vehementer afflictus dolore iliaco. Mais immédiatement après, il rapporte l'opinion des troubles charnels. Hugues de S. Cher propose une hypothèse saugrenue : C'est Thècle qui aurait été le danger ! Lyra, Bellarmin et Estius sont aussi pour les révoltes de la concupiscence ; Cornélius a Lapide dit que c'est le sentiment commun des fidèles.

Mais aujourd'hui, il n'est plus possible de soutenir cette opinion, au moins pour le sens littéral. On y perdrait son latin ! Je ne dis pas son grec, car on n'en avait pas beaucoup quand on traduisait "skolops" par aiguillon au sens moral. Cette acception, inexacte, inconciliable avec le texte et le contexte, ignorée des Pères grecs et des premiers Pères latins, abandonnée par l'unanimité des critiques actuels, tant catholiques que protestants, ne garde plus aucune plausibilité.
* * *

Reste donc l'hypothèse de douleurs ressenties dans la chair. De quelle maladie s'agit-il ? On ne le saura jamais, faute de symptômes précis pour établir un diagnostic sûr.

L'Apôtre se plaignait souvent de ses souffrances corporelles. Sans doute il devait être de constitution robuste. Les nombreux voyages, le plus souvent à pied, dans les pires conditions, son travail incessant, le jour pour gagner son pain, la nuit pour prêcher l'Evangile, le prouvent assez. Cependant il parle de ses infirmités, de ses humiliantes faiblesses. Pendant sa première visite chez les Galates, il fut frappé d'un mal répugnant qui fut pour ses auditeurs une rude épreuve. "La tentation en laquelle vous mettait ma chair ne vous a inspiré ni mépris ni horreur." 7 Le mal est-il revenu à Corinthe ? On l'ignore. Mais il est certain que là encore Paul est souffrant. "Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de tremblement." 8 Pourquoi ces angoisses, sinon parce qu'il était malade? Il leur dit encore dans sa seconde épître : "nous portons sur notre corps la mort de Jésus... nous gémissons dans cette tente... je ne me glorifierai pas de moi-même, mais de mes infirmités." 9 Les attaques revenaient souvent comme l'indique le présent dans le verbe souffleter.

Les anciens ont parlé d'un violent mal de tête ou d'oreilles, qui le mettait à l'agonie. C'est l'opinion de Tertulien. Jérôme y fait allusion : tradunt eum gravissimun capitis dolorem saepe perpessum. 10 Il apporte aussi d'autres hypothèses : sa mine chétive ou les persécutions extérieures. Mais il est évident que pour lui l'épine est une douleur physique : si quis te afflixerit dolor. Primasius et S. Grégoire de Nazianze ont cru aussi à la céphalalgie. L'hypothèse peut-elle valoir, d'après le texte des Galates, où le mal doit être répugnant et inspirer de l'horreur ? Elle n'est pas impossible d'après celui de l'épine. Une affliction aussi douloureuse et de retour fréquent, pouvait facilement entraver son ministère et devenir une grande épreuve dans une vie aussi active et aussi remplie.

Une autre hypothèse, très séduisante : il aurait été frappé d'une ophtalmie aiguë. A sa conversion, n'avait-il pas perdu la vue ? Ses yeux ont dû rester faibles, et partant, exposé à une maladie de ce genre, si fréquente au Levant. Elle défigure presqu'autant que la léprose. Les Galates, surmontant leur dégoût, se seraient arraché les yeux pour les lui donner ! 11 Le livre des Nombres ne parle-t-il pas, en se servant du même mot, d'une épine dans les yeux ? 12 La vue de Paul était certainement défectueuse puisqu'il n'avait pas reconnu le grand-prêtre, et que son écriture était très grosse, comme il le fait remarquer aux Galates. 13 Les cicatrices laissées par les ulcères peuvent bien se comparer aux marques gravées sur le corps des esclaves. 14

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7 ) Galates IV. 14.
8 ) I Cor. II, 3.
9 ) II Cor. V, 2-10.
10) In Gal. IV, 13.
11) Galates, IV, 15.
12) Num. XXXIII, 55.
13) Galates, VI, II.
14) Gal. VI, 17.

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Message  Roger Boivin Lun 30 Jan 2012, 1:20 am

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Bel échafaudage qui tombe au premier souffle ! Son aveuglement fut parfaitement guéri par Ananie. A maint endroit des Actes, saint Luc relève la puissance de son regard. Dans la ville de Lystres, un boiteux assistait à son discours. "Paul, fixant les regards sur lui, lui dit d'une voix forte : Lève-toi" ...15 A Chypre, "il fixa les regards sur Elymas, le magicien.'" 16 Quand il comparut devant le sanhédrin, "il fixa les regards sur l'assemblée." 17 C'est une des causes de sa puissance sur les autres. Et Ramsay en conclut précisément qu'il ne devait pas souffrir d'ophtalmie ! "S'arracher les yeux" n'est qu'un cliché pour indiquer l'extrême générosité des Galates, qui auraient tout fait pour leur père. "Une épine dans les yeux'', dans le passage des Nombres, en est un autre pour exprimer une vive irritation : "ceux qui resteront seront pour toi comme une écharde dans les yeux ou une épine sur les flancs." Du reste, dans cette hypothèse, si Paul avait eu ce texte dans l'esprit, il aurait certainement dit "une épine dans les yeux", et non "dans la chair". Les stigmates ne sont probablement que les marques des blessures reçues au service du Christ, et les grosses lettres, une preuve de sa grande sincérité, dit Ramsay. Dans une assemblée de soixante-dix, il a pu facilement ignorer qui avait dit "de le frapper sur la bouche". Cependant les deux derniers faits peuvent être des indices que sa vue était réellement faible. 18

Pour toutes ces raisons, cette hypothèse ne sourit guère à Ramsay. 19 Il lui semble que chez les Galates et même à Corinthe Paul fut atteint d'une fièvre intermittente. Mais pourquoi donc ? La malaria sévissait sur les côtes méridionales de l'Asie Mineure et un peu partout dans le pays. On voit par les inscriptions que cette maladie était considérée comme une punition divine. C'était un dieu, l'auteur de ce feu qui brûle les entrailles ! Dans une malédiction, on lit tous les symptômes caractéristiques de ce mal affreux. "Puisse-t-il avoir les fièvres, le frisson, les tourments, la chair de poule, les sueurs, et les chaleurs jour et nuit !" Le malade était considéré comme maudit de Dieu ! Quelle tentation pour les Galates ! Dans les intervalles, le mouvement fébrile disparaissait ; le malade, quoique très affaibli, pouvait se lever et même voyager. L'Apôtre a donc pu continuer son trajet jusqu'à Corinthe ; mais à la moindre fatigue, l'accès revenait et le mettait à l'extrémité. Au nombre des souffrances, on signale de très vives douleurs de tête. "'Je ressentais dans une des tempes un lancinement comme si un forêt ou une vrille entrait en grinçant !" 20 En décrivant son épreuve, jamais Paul n'avait été plus ému. Jamais il n'avait dévoilé plus clairement ses propres impressions. Ses termes sont réalistes à l'extrême. Ce n'est pas une métaphore vague qui est venue sous sa plume, mais l'une des douleurs les plus vives de son martyre ; une écharde ou un pal enfoncé dans la chair !

Voici une dernière conjecture, et à notre avis, la meilleure de toutes : Paul aurait été épileptique ! Quelle humiliation pour un si grand personnage, surtout pendant une fonction publique ! Quelle entrave pour son ministère ! Quel coup à son prestige ! Chez les anciens, le haut mai était par excellence le morbus sacer, venant de Dieu ou du démon. Par superstition ou dégoût on crachait sur les épileptiques. Le ''coup de foudre" sur le chemin de Damas avait peut-être ébranlé le système nerveux de l'Apôtre ; les souffrances et les privations l'avaient sans doute miné davantage. Dans ce cas comment expliquer l'énergie réellement extraordinaire dont il a fait preuve jusqu'à sa mort ? N'oublions pas que César, Napoléon et Pie IX ont souffert de cette affliction !

Conjectures que tout cela, mais combien intéressantes ! Mal d'yeux, fièvres intermittentes, attaques nerveuses, le saurons-nous jamais ?

fr, Dalmace Laferkierre, G. P.
Ottawa, le 15 décembre 1920.
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15) Act. XIII. 9.
16) Act. XIV. 9.
17) Act. XXIII, 1.
18) Dans son Commentiiire sur la secoude aux Oorluthiens, (Cambridge greek Testament for Schools and Colleges), à la page 239, M. A. Plummer a une excellente dissertiition sur tout le sujet.
19) Ramsay, "Epistle to the Galatians", p. 422.
20) A. Wemer. "The Capta in of the Locusts", 1899. p. 230.

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Source :

Revue Dominicaine - publiée mensuellement - XVIIe année-seconde période - 1921 - Couvent de Notre-Dame du Rosaire Saint-Hyacinthe - IMPRIMATUR : A.-X. Epus Sancti Hyacinthi,
pages 4 à11 :


http://scans.library.utoronto.ca/pdf/2/31/n01revuedominica27domiuoft/n01revuedominica27domiuoft.pdf

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Message  Roger Boivin Ven 09 Mar 2012, 7:30 pm

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9 Mars
SAINTE FRANÇOISE ROMAINE
Veuve (1384-1440)
Sainte Françoise Romaine naquit à Rome, d'une famille très ancienne et non moins illustre. Son enfance, passée dans le recueillement et dans l'union avec Dieu, l'avait disposée à se consacrer à Jésus-Christ; mais Dieu permit que ses parents l'engageassent, malgré ses goûts, dans le mariage, pour donner aux personnes mariées un admirable modèle à imiter. Sa maison fut l'école de toutes les vertus chrétiennes. Aimable pour tous, on ne sait laquelle fut la plus parfaite, de l'épouse, de la mère, de la maîtresse; époux, enfants, domestiques la vénéraient et l'aimaient. Les obligations de son état n'étaient jamais sacrifiées au bonheur de prier Dieu, et elle en reçut la récompense; car, un jour qu'elle avait été obligée de s'interrompre quatre fois pendant la récitation du même verset de son office, elle retrouva le verset écrit en lettres d'or. Elle obtint de son mari, au bout de quelques années de mariage, de vivre en sa maison comme une véritable religieuse. Plus tard, son mari étant mort, elle put rejoindre les Sœurs Oblates, qu'elle avait fondées, et avec qui elle avait vécu jusque là en communauté d’œuvres et de prières.

Parmi toutes les choses étonnantes de sa vie, on peut signaler surtout la présence ordinaire et visible de son ange gardien, et les luttes terribles qu'elle eut à soutenir contre le démon. Outre son ange gardien, Dieu lui avait donné un ange chargé de la punir ; cet ange était sévère; car, à la moindre faute, il la frappait, même en public. L'ange restait invisible, mais les coups étaient entendus de tous. Ainsi, quelques personnes tenant un jour devant elle une conversation frivole, Dieu inspira à la Sainte de les interrompre, et comme elle hésitait, elle reçut sur la joue un rude soufflet. Souvent, alors qu'elle était à genoux devant une statue de la Sainte Vierge, son ange s'approchait et continuait avec elle la prière. On représente généralement sainte Françoise avec un ange à côté d'elle. Plus d'une fois l'ange dévoué eut à chasser les démons, qui ne cessaient de harceler la servante de Dieu. Une nuit, pendant qu'elle priait, le diable la prit par les cheveux, et, la portant sur la terrasse de la maison, la suspendit au-dessus de la rue ; mais Dieu la remit en sûreté dans sa cellule. D'autres fois, elle était traînée violemment ; l'ennemi du salut prenait toutes les formes pour la tromper ou l'épouvanter ; le calme de Françoise excitait son dépit et le mettait en fuite.

Vie des Saints pour tous les jours de l'année
Abbé L. Jaud, Tours, Maison Mame, 1950.

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Message  Roger Boivin Sam 30 Juin 2012, 8:26 pm

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Message  Roger Boivin Mer 02 Nov 2016, 7:21 pm



Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,51-57.

Frères, c'est d'un mystère que je vous parle : nous ne mourrons pas tous;
mais tous nous serons transformés, en un instant, en un clin d'œil,
au son de la dernière trompette, car la trompette retentira
et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.
Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité,
et que ce corps mortel revête l'immortalité.
Lors que ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité,
et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité,
alors s'accomplira la parole qui est écrite :
" La mort a été engloutie pour la victoire. "
O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?
Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché et la puissance du péché, c'est la loi.

Mais grâces soient rendues à Dieu,
qui nous a donné la victoire par Notre-Seigneur Jésus-Christ !

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