Le trouble d'une mauvaise conscience, et la paix de la bonne
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Le trouble d'une mauvaise conscience, et la paix de la bonne
Le trouble d'une mauvaise conscience, et la paix de la bonne
I. La conscience, dirigée par la loi de Dieu, doit nous servir de lumière et de règle dans notre conduite. Celui qui vit dans le crime, et qui ne suit pas les droites lumières de sa conscience, sera contraint d'avoir pour bourreau celle qu'il n'a pas voulu avoir pour guide, car il est écrit qu'il n'y a point de paix pour les impies. Non est pax impiis. Is. 48.
Le péché ne dure qu'un moment, mais l'avoir commis dure toujours, dit S. Bernard. Peccare transit, peccasse manet. Le remords qui en reste dans le fond de l'âme, est un tourment si inquiétant, qu'il vaudrait mieux habiter avec une bête féroce. On peut s'éloigner d'un animal farouche, mais on ne peut s'éloigner de soi-même , ni se dérober aux reproches de sa conscience. Elle suit partout ; dans les compagnies et dans le secret, à table et au jeu. Elle tourmente en tout temps ; le jour par des retours affligeants , la nuit par des songes affreux.
C'est une voix secrète qui crie toujours, un aspic qui sans cesse ronge le coeur. Comme une fièvre continue , elle est sans intermission, accompagnée de redoublement et d'inquiétude. Elle est cet adversaire dont parle J.-C., avec lequel il faut s'accorder pendant la vie , de peur qu'à la mort il ne nous livre au juge. Ce sera en effet la conscience qui convaincra, confondra, condamnera le pécheur. Elle en sera, dit S. Bernard , l’accusateur, le témoin et le juge.
L'histoire nous apprend qu'un scélérat ayant tué un homme, il lui semblait a tout moment le voir, et l'entendre lui faire ce reproche : Ah! malheureux, pourquoi m'as-tu tué? Ces reproches importuns lui rendaient la vie si insupportable, qu'il vint lui-même s'accuser au juge , demandant la mort qu'il avait méritée.
I. La conscience, dirigée par la loi de Dieu, doit nous servir de lumière et de règle dans notre conduite. Celui qui vit dans le crime, et qui ne suit pas les droites lumières de sa conscience, sera contraint d'avoir pour bourreau celle qu'il n'a pas voulu avoir pour guide, car il est écrit qu'il n'y a point de paix pour les impies. Non est pax impiis. Is. 48.
Le péché ne dure qu'un moment, mais l'avoir commis dure toujours, dit S. Bernard. Peccare transit, peccasse manet. Le remords qui en reste dans le fond de l'âme, est un tourment si inquiétant, qu'il vaudrait mieux habiter avec une bête féroce. On peut s'éloigner d'un animal farouche, mais on ne peut s'éloigner de soi-même , ni se dérober aux reproches de sa conscience. Elle suit partout ; dans les compagnies et dans le secret, à table et au jeu. Elle tourmente en tout temps ; le jour par des retours affligeants , la nuit par des songes affreux.
C'est une voix secrète qui crie toujours, un aspic qui sans cesse ronge le coeur. Comme une fièvre continue , elle est sans intermission, accompagnée de redoublement et d'inquiétude. Elle est cet adversaire dont parle J.-C., avec lequel il faut s'accorder pendant la vie , de peur qu'à la mort il ne nous livre au juge. Ce sera en effet la conscience qui convaincra, confondra, condamnera le pécheur. Elle en sera, dit S. Bernard , l’accusateur, le témoin et le juge.
L'histoire nous apprend qu'un scélérat ayant tué un homme, il lui semblait a tout moment le voir, et l'entendre lui faire ce reproche : Ah! malheureux, pourquoi m'as-tu tué? Ces reproches importuns lui rendaient la vie si insupportable, qu'il vint lui-même s'accuser au juge , demandant la mort qu'il avait méritée.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Le trouble d'une mauvaise conscience, et la paix de la bonne
Oh ! combien de pareils reproches la conscience ne fait-elle pas à un mauvais chrétien ! A-t-il dépouillé le pauvre Naboth de son héritage par la violence où par la chicane? il l'entend sans cesse au fond de l'âme, qui lui fait ce reproche : Pourquoi m'as-tu ruiné? A-t-il séduit une vierge? a-t-il engagé d'autres dans le vice? il les entend , au fond de sa conscience, lui dire : Pourquoi m'as-tu perdu ? Ses crimes passés et ses forfaits , toujours présents à son esprit, lui disent sans cesse: Pourquoi nous as-tu commis? Nous sommes tes œuvres ; tu ne veux pas nous quitter et nous effacer pendant la vie, nous ne te quitterons pas, nous irons avec toi au jugement de Dieu. Tu nos egisti ; opera tua sumus : tecum pergemus ad judicium. S. B.
Ce saint docteur disait avec raison, que la conscience criminelle est une prison où l'âme est enchaînée , et un enfer anticipé qui la tourmente. Infernus quidem et carcer animae, rea consciencia. Le ver qui la déchire , comme celui du réprouvé , lui fait dire sans cesse : Je suis ennemi de Dieu. Oh ! que je suis misérable !
N'est-ce pas là ce qui rend les pécheurs si timides dans les événement subits ? Trepidaverunt timorée ubi non erat timor. S'ils paraissent résolus en compagnie, de quel trouble , étant seuls, ne sont-ils pas saisis? Sont-ils dans un lieu écarté, sont-ils dans une sombre nuit, le mouvement d'une feuille d'arbre , un éclair, un bruit de tonnerre les fait trembler, les déconcerte. Au lieu de recourir à Dieu avec confiance dans les dangers, ils n'ont d'autres sentiments que la consternation, l'horreur et l'effroi.
N'est-ce pas aussi ce qui rend certaines personnes d'une humeur si-bizarre et si farouche ? Un rien les choque ; une parole les irrite, une légère perte les transporte; tout les scandalise , tout leur fait peine; soupçonneux, défiants, inquiets, intraitables, insupportables aux autres, insupportables à eux-mêmes. Quel état! quelle vie! être soi-même son supplice et son tourment !
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Le trouble d'une mauvaise conscience, et la paix de la bonne
II. Oh! que l'état des gens de bien est différent! Un chrétien qui a la conscience pure est au-dessus de tous les événements de la vie. Il verrait, selon l'expression du prophète, la terre s'écrouler sous ses pas, les rochers se détacher et venir à lui ; il verrait des légions d'ennemis , qu'il ne craindrait pas.
Toujours en paix , rien ne l'inquiète. Il voit sans trouble venir le moment de sa mort ; il attend avec confiance le jugement de Dieu. Le repos qui reste en son âme , est un avant-goût des délices du ciel, ce qui a fait dire au sage, que la conscience de l'homme de bien est comme un festin continuel, Secura mens huasi juge convivium Prov. 15.
Il n'est ni défiant, ni soupçonneux, ni chagrin. Content de tout, toujours égal à lui-même, il reçoit tout comme venant de la main de Dieu ; il ne se choque et ne se scandalise de rien, Pax multa diligentibus legem tuam , et non est illis scandalum. Ps. 118.
C'est donc avec raison que le saint roi s'écriait : Heureux est le peuple qui sert Dieu comme son seigneur et son maitre! Quand nous ne recevrions point d'autre salaire à son service, ne serions-nous pas assez récompensés ?
Extraits: PENSÉES
sur
LES PLUS IMPORTANTES VÉRITÉS
DE LA RELIGION
et sur
LES PRINCIPAUX DEVOIRS
DU CHRISTIANISME
Par M. HUMBERT, prêtre-missionnaire
Supérieur de la Mission du diocèse de Besançon.
NOUVELLE ÉDITION,
DOLE,
CHEZ PRUDONT, IMPRIMEUR - LIBRAIRE.
1825. ESR.
Toujours en paix , rien ne l'inquiète. Il voit sans trouble venir le moment de sa mort ; il attend avec confiance le jugement de Dieu. Le repos qui reste en son âme , est un avant-goût des délices du ciel, ce qui a fait dire au sage, que la conscience de l'homme de bien est comme un festin continuel, Secura mens huasi juge convivium Prov. 15.
Il n'est ni défiant, ni soupçonneux, ni chagrin. Content de tout, toujours égal à lui-même, il reçoit tout comme venant de la main de Dieu ; il ne se choque et ne se scandalise de rien, Pax multa diligentibus legem tuam , et non est illis scandalum. Ps. 118.
C'est donc avec raison que le saint roi s'écriait : Heureux est le peuple qui sert Dieu comme son seigneur et son maitre! Quand nous ne recevrions point d'autre salaire à son service, ne serions-nous pas assez récompensés ?
Extraits: PENSÉES
sur
LES PLUS IMPORTANTES VÉRITÉS
DE LA RELIGION
et sur
LES PRINCIPAUX DEVOIRS
DU CHRISTIANISME
Par M. HUMBERT, prêtre-missionnaire
Supérieur de la Mission du diocèse de Besançon.
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Monique- Nombre de messages : 13758
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