Plaintes mal fondées des hérétiques

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Message  Monique Mer 21 Sep - 19:42

Plaintes mal fondées des hérétiques


I. Les hérétiques se plaignent que nous les jugeons, que nous sommes sans charité dans nos jugements. Plainte frivole. Ce n'est point nous, c'est J.-C. qui les juge. N'a-t-il pas dit que celui qui ne croit pas est déjà jugé; que celui qui ne croit pas sera condamné; que celui qui n'écoute pas l'Église, doit être regardé comme un païen ? Les hérétiques ne croient pas; ils ne croient que ce qui leur plaît ; ils n'écoutent pas l'Église; que devons-nous juger d'eux ?

II. Ont-ils bonne grâce de se plaindre que nous les jugeons, eux qui s'arrogent le droit de juger l'Église ? Avant le jugement de l'Église , il n'y a point d'hérétique qui ne proteste qu'il sera soumis à ses décrets.

Luther, avant sa condamnation, ne témoigna-t-il pas au pape Léon X, son profond respect envers le saint siège ? mais aussitôt que l'Église a prononcé , les hérétiques ne tiennent plus le même langage. Ils pointillent, ils examinent si le pape, les évêques, les conciles ont bien décidé, pourquoi et comment ils ont décidé, si leur décision est conforme à l'Écriture, à l'antiquité; ensuite ils se récrient et lèvent le masque; ce qui a fait dire à S. Bernard que le pourquoi et le comment; cur et quomodò, sont la source des hérésies.

Ce n'est point là écouter , mais juger l'Église; droit qui, dans les matières de foi, n'appartient à aucune autre puissance. C'est à vous de nous juger, disait l'empereur Constantin aux évêques catholiques; mais ce n'est pas, à nous de vous juger.
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Message  Monique Mer 21 Sep - 21:13

III. Si les hérétiques se plaignent de nous, nous avons des sujets biens plus légitimes de nous plaindre d'eux. Nous les combattons par des raisons solides, dans un esprit de charité, tandis qu'ils nous attaquent par le mensonge et l'imposture. C'est un mensonge de dire que les catholiques sont des idolâtres, que leurs pratiques sont superstitieuses; que l'église romaine est une Babylone; que le pape est un Antéchrist; que les évêques, les religieux et les prêtres sont les suppôts de Satan. Voilà les calomnies que le père du mensonge inspire à ces aveugles contre l'Église et les oints du Seigneur. Mais nous prions pour eux, et nous leur pardonnons, parce qu'ils ne savent ce qu'ils disent.

IV. Nous avons bien d'autres sujets de reproches. Les ministres débitent hardiment à leurs peuples cette maxime, que celui qui change de religion ne vaut rien. Les premiers chrétiens, dont la vie était si sainte, ne valaient donc rien , puisqu'ils ont changé de religion en abjurant le judaïsme et le paganisme ! Il faut donc laisser les poldève et les Mahométans dans leur croyance, les déistes et les athées dans leurs erreurs, et croire que, s'ils changeaient ils ne vaudraient rien ! S. Augustin et les SS. Pères avaient donc grand tort de ramener les Ariens et les autres hérétiques, et de les faire changer de sentiments ! Est-il donc permis d'abuser ainsi de la crédulité des peuples, en leur débitant une maxime aussi détestable.

Mais ces messieurs prennent-ils garde qu'ils prononcent leur condamnation ! Ce sont eux-mêmes qui ont changé, ils ne valent donc rien ? Que prêchez-vous dans les missions , disait une dame luthérienne à un missionnaire ? nous prêchons, répondit-il, ce qu'on prêchait à vos pères, il y a deux cents ans. Leurs ancêtres étaient avec nous dans la communion de l'Église romaine. Pourquoi ont-ils quitté cette église leur mère? quel mal leur a-t-elle fait ?

L'Église romaine, disent-ils, a excommunié nos auteurs, et nous a chassés de son sein. Mais n'était-elle pas obligée de le faire ? J.-C. n'ordonne-t-il pas de traiter comme des païens et des publicains, ceux qui n'écoutent pas l'Église ? S. Jean ne dit-il pas : Si quelqu'un vous apporte une autre doctrine, gardez-vous bien de la recevoir, ne le saluer même pas; car celui qui le salue participe à sa malignité. (Jean. 10.) S. Paul ne dit-il pas : Si un ange du ciel vous annonçait un autre évangile......qu'il soit anathème. Ne livra-t-il pas au démon Hyménée et Alexandre pour avoir blasphémé et parlé contre la foi ? Les hérétiques ont donc mauvaise grâce de se plaindre que l'Église romaine ait frappé d’anathème leurs auteurs qui ont vomi tant de blasphèmes contre J.-C., contre sa sainte mère, contre les saints, contre l'Église et sa doctrine.

Si un de leurs ministres s'avisait de prêcher une autre doctrine que celle de leur confession, ne le chasseraient-ils pas de leur communion? Pourquoi trouvent-ils mauvais que l’Église romaine ait chassé de sa communion ceux qui prêchaient une doctrine étrangère à la sienne ? Pourquoi leurs pères ont-ils écouté ces prédicants qui, par leur propre mouvement et sans mission, ont empoisonné leurs provinces d'une doctrine pernicieuse, et les ont arrachées du sein de leur mère ?

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Message  Monique Mer 21 Sep - 21:39

V. L'Église romaine, disent-ils, nous a condamnés sans nous entendre. Cela est faux. L’Église a l'intelligence des divines écritures; ainsi elle entend et comprend toute doctrine qui leur est opposée. Il n'est pas nécessaire qu'elle entende les novateurs en personne. Ils se font assez entendre par leurs écrits, les libelles et les troubles qu'ils sèment dans l'Église.

Disons plutôt que ce sont eux-mêmes qui condamnent les dogmes de l'Église romaine sans les entendre. Et je leur demande pourquoi ils nous condamnent, sans examiner à fond de quoi il s'agit? Pourquoi les plus savants d'entre eux prennent-ils plaisir de s'aveugler et d'abuser les peuples ? S'ils avaient assez d'humilité pour s'instruire sans préjugés, comme l'ont fait plusieurs habiles gens parmi eux, ils verraient qu'il n'y a rien de plus consolant, de plus saint et de plus raisonnable que la doctrine de l'Église romaine. Deux réflexions, que je les prie de peser au poids du sanctuaire, peuvent en convaincre tout esprit qui juge sans prévention.

Première réflexion. Tous ceux qui quittent sincèrement le parti des hérétiques, pour rentrer dans le sein de l'Église romaine , le font toujours par un motif saint, et pour faire leur salut. Et au contraire, jamais aucun catholique n'a quitté la religion romaine, pour se faire luthérien, calviniste, ou protestant, que par le libertinage, ou par d'autres motifs aussi défectueux. Ils cherchent bien plutôt, disait le sieur Pictet, ministre de Genève, la communion conjugale, que la communion de l'Église. Or, que doit-on penser d'une religion qu'on embrasse par de tels motifs ?

Seconde réflexion. Tous les vrais catholiques sont contents de vivre dans leur religion. Aimant l'Église romaine comme leur mère, il n'en est aucun qui ne désire de tout son cœur de mourir dans son sein et dans la communion du S. Père le pape. Les hérétiques, au contraire, loin de vivre contents, sont, jusqu'à la mort, dans d'étranges remords, et dans de grandes inquiétudes sur leur salut. Combien en a-t-on entendus charger de malédictions et d'anathèmes leurs prétendus réformateurs, qui, en les séparant de l'Église romaine, les ont mis hors de la voie du salut.

Deux capitaines luthériens, en quartier dans le diocèse de Besançon, voyant les exercices de la religion romaine, disaient ingénuement que Luther et Calvin étaient des brouillons, des esprits ambitieux; et qu'au lieu de dogmatiser dans l'Église, ils devaient laisser les choses comme elles avaient toujours été. Trois militaires calvinistes, en quartier dans la Franche-Comté, ayant entendu, pendant quelques jours, les instructions d'une mission, dirent publiquement que leurs ministres les avaient trompés, qu'ils débitaient des faussetés, qu'ils en imposaient aux catholiques ; et ils firent abjuration.

Mais dans quelles alarmes ne doivent pas être, à la mort, les ministres eux-mêmes et les gens d'esprit parmi eux, s'ils écoulent la voix de leur conscience? Béranger, qui s'éleva contre la présence réelle de J.-C. dans l'eucharistie, reconnaissant ses erreurs avant de mourir s'écria: Hélas! combien de peuples seront damnés pour les erreurs que j'ai enseignées ! et comment Dieu me pardonnera-t-il la perte de tant d'âmes qui s'élèveront contre moi au jugement.

Un hérésiarque du seizième siècle protesta, à sa mort, qu'il se repentait de s'être séparé de l'Église romaine , et d'avoir vomi tant d'injures contre le pape. Le respect humain l'empêcha de se convertir ; et sur le point de mourir, levant les yeux au ciel, il dit : Ah ! beau ciel, je ne te posséderai jamais.

Un célèbre docteur de notre siècle, qui soutenait des erreurs condamnées par le souverain pontife, s'écria en mourant : Je me repens de tout ce que j'ai dit et écrit contre le S. Siège et contre l'Église romaine ; j'en vois à présent les suites qui seront bien funestes.

Il faut l'avouer, le sort des hérétiques est déplorable; nous leur portons compassion; ils sont malheureux; ils sont coupables. Mais ne le dissimulons pas, les catholiques qui ne vivent pas saintement, sont plus coupables et plus malheureux, et seront jugés bien plus sévèrement. O catholiques ! comprenez l'obligation que vous avez à Dieu de vous avoir appelés a la foi. Quelle honte pour vous, si vous vivez dans une religion sainte, aussi mal que ceux qui n'ont ni religion ni foi ! Et vous, infortunés hérétiques, ayez pitié de vous-mêmes, ouvrez les yeux sur votre malheur; rentrez dans le sein de l'Église romaine, voire mère; pourquoi vous obstiner à vous perdre ?




Extraits: PENSÉES
sur
LES PLUS IMPORTANTES VÉRITÉS
DE LA RELIGION
et sur
LES PRINCIPAUX DEVOIRS
DU CHRISTIANISME
Par M. HUMBERT, prêtre-missionnaire
Supérieur de la Mission du diocèse de Besançon.

NOUVELLE ÉDITION,
DOLE,
CHEZ PRUDONT, IMPRIMEUR - LIBRAIRE.
1825. ESR.

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Message  gabrielle Ven 23 Sep - 9:55

De nos jours avec la secte , c'est toujours la Sainte Église qui écope.

Depuis Montini combien de fois des larmoyantes demandes de pardons envers les hérétiques ont été faites. Un véritable cirque .

Si on examine les propos des modernos, ( comme Dumouch) l'Église était une marâtre qui pourchassait tout le monde, pauvre Luther! on ne l'a pas compris dans le temps, mais nos "superpapes" eux ont tout compris et redonné à Luther la médaille d'or qui lui revenait.

Cette mentalité issue de la secte est une injure envers Dieu et un blasphème contre la sainteté de l'Église.

Les persécuteurs sont devenus les persécutés... ce qui me rappelle ce passage des Saintes Écritures, de ne pas nommer bien ce qui est mal, et mal ce qui est bien.

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