A propos de l'Édit de Milan

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Message  Sandrine Dim 25 Sep 2011, 5:02 pm

Invicta a écrit:

Parcequ'ici on fait du copier-coller sur tout ce qui s'est dit ou écrit entre 1865 et 1935 et on prend ça pour la vérité de la palisse.
Encore si vous aviez écrit : on prend ça pour parole d'Evangile ... mais une lapalissade, non , j'ai beau chercher, je ne vois pas le rapport ! Rolling Eyes
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Message  Invité Dim 25 Sep 2011, 5:05 pm

Sandrine a écrit:
Invicta a écrit:

Parcequ'ici on fait du copier-coller sur tout ce qui s'est dit ou écrit entre 1865 et 1935 et on prend ça pour la vérité de la palisse.
Encore si vous aviez écrit : on prend ça pour parole d'Evangile ... mais une lapalissade, non , j'ai beau chercher, je ne vois pas le rapport ! Rolling Eyes

Vous pouvez me citer vos références svp!...... study jocolor

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Message  Sandrine Dim 25 Sep 2011, 5:06 pm

Invicta a écrit:
Sandrine a écrit:
Invicta a écrit:

Parcequ'ici on fait du copier-coller sur tout ce qui s'est dit ou écrit entre 1865 et 1935 et on prend ça pour la vérité de la palisse.
Encore si vous aviez écrit : on prend ça pour parole d'Evangile ... mais une lapalissade, non , j'ai beau chercher, je ne vois pas le rapport ! Rolling Eyes

Vous pouvez me citer vos références svp!...... study jocolor
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Message  Eric Dim 25 Sep 2011, 5:22 pm

Gérard a écrit:Eric a cité :

Dès lors il (Constantin suite à son baptême) quitta la pourpre et ne porta plus que l'habit blanc des néophytes jusqu'à sa mort, qui arriva peu de jours après, le jour de la Pentecôte, 20 mai 337. (....)


Note :
Une tradition très-respectable, et qui, entre autres autorités, invoque le Bréviaire romain (voir les légendes du 9 novembre et du 33 décembre), reporte à quatre ans plus tôt le baptême de Constantin et le lui fait administrer à Rome par le Pape Sylvestre.
(V. Dom Guéranger, Essai sur le naturalisme contemporain, p. 226 et suiv.)


Extrait de l'Histoire universelle de l'Église catholique, abbé Rohrbacher, Tome III, p.
532

Cela c'est l'Histoire selon Rohrbacher, c'est à dire que cet auteur peut dire que Constantin est mort quelque jour après son baptême et mettre une note en dessous comme quoi il est mort 4 ans plus tard...
Ne serait-il pas encore vivant dans les caves du Vatican avec Paul VI ?

C'est quoi ça, c'est une histoire de curé ou L'Histoire selon un curé. Avec de telles fantaisies, comment va-t-on faire pour convaincre d'erreur les anti-cléricaux !
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Comprenez-vous, Gégé ?
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Message  Gérard Dim 25 Sep 2011, 5:36 pm

Eric a écrit:Autre erreur historique :
Gégé a écrit:
Pour revenir à l'Edit de Milan, il a été décidé et signé par Constantin SEUL.
Faux !
L'édit portait la signature de Constantin et du païen Licinius ....

Oui, effectivement cet Edit ne fut pas signé par Constantin SEUL je l'avais vu mais dans cet Edit, on a la mauvaise habitude de n'attribuer le bienfait de l'Edit Qu'à Constantin. ...je vous l'accorde, ce que je voulais dire c'est que SEUL le pouvoir civil avait signé et donc la responsabilité de l'Edit de Milan ne peut pas retomber sur le clergé qui n'a fait que de constater la décision des 2 Empereurs aussi méritant l'un que l'autre.
On laisse aussi entendre que Constantin a été le premier a faire un geste en faveur des chrétiens et apparemment ce fut l'Empereur Galère qui leur accorda le premier la tolérance:
Les événements de "l'Édit de Milan" s'inscrivent dans la continuité de ceux qui ont suivi l'édit de tolérance, qui fut déclaré sous les auspices de l'empereur romain Galère en 311 de notre ère et qui confirmant la légitimité de la religion chrétienne.
source http://patwhite.com/node/3836
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Message  Gérard Dim 25 Sep 2011, 6:19 pm

Eric a cité

Note :
Une tradition très-respectable, et qui, entre autres autorités, invoque le Bréviaire romain (voir les légendes du 9 novembre et du 33 décembre), reporte à quatre ans plus tôt le baptême de Constantin et le lui fait administrer à Rome par le Pape Sylvestre.
(V. Dom Guéranger, Essai sur le naturalisme contemporain, p. 226 et suiv.)


Extrait de l'Histoire universelle de l'Église catholique, abbé Rohrbacher, Tome III, p. 532


Et Eric commente à mon adresse :
Comprenez-vous Gérard ?
Alors puisque vous ne dites pas ce que vous comprenez de ce texte et que vous exigez que je le comprenne...le Gégé va vous dire comment il comprend cette note :
Ce que je comprends, et que vous auriez dû déjà comprendre puisque je vous l'ai expliqué, c'est que Rohrbacher ne croit pas lui-même à la "tradition très respectable" sinon deux lignes auparavant, il aurait dû respecter l'authenticité de cette "tradition très respectable"
Et puis, si vous dites à un historien sérieux, catholique ou non que l'on doit pour dater les faits historiques se fier à des "traditions très respectables"...il va nécessairement sourire dans le cas où il est très respectueux des ignorants.
D'autre part, cette autorité très respectable ne se trouve pas dans le bréviaire non cité par Rohrbacher mais "invoque le bréviaire".
On ne peut pas faire mieux dans le genre d'affirmer sans preuve ou plutôt d'invoquer des preuves qui n'en sont pas !

Pour ce qui est du baptême, de la mort et de celui qui a baptisé Constantin, on trouve cela :
L'on sait de source officielle, qu'Auguste Constantin fut baptisé peu de temps avant sa mort, par Eusèbe de Nicomédie un évêque arianisant.
source http://patwhite.com/node/3836
Trois ans plus tard (328), il (Eusèbe de Nicomédie) fut rappelé, grâce à l'intervention de Constantia, sœur de l'empereur. Il prit alors de plus en plus d'importance auprès de celui-ci et ce fut lui qui le baptisa sur son lit de mort
source :http://fr.wikipedia.org/wiki/Eus%C3%A8be_de_Nicom%C3%A9die

Eric dit à mon adresse :

-1. Vous nous dites que Constantin est mort païen ; voici mes arguments :

.... parmi bien des mesures que nous avons jugées utiles à plusieurs de nos sujets, nous avons cru devoir mettre ordre avant toutes choses à ce qui concerne le culte de la Divinité ....

.... afin que la Divinité suprême à qui nous apportons nos libres hommages nous puisse témoigner en toutes choses sa faveur et sa bienveillance accoutumées.


Extrait de l'Édit de Milan, tiré de l'Ami du clergé, Tome XXXV, année 1913, p. 712
[/quote]

Eric, est-ce qu'un paiën nie la divinité ? Est-ce qu'un musulman nie la divinité ?
Non, il l'affirme...ce qu'il n'affirme pas, c'est la divinité de J-C.
Est-ce qu'une personne comme Constantin qui affirme croire en la Divinité sans croire à la divinité de J-C est un chrétien et le baptême, il est utile aux manants et aux princes ou juste aux manants pour être réputé chrétien.

Que l'Edit de Milan soit un Edit de liberté religieuse, c'est absolument évident puisqu'il accorde les mêmes droits à toutes les religions. Si vous voulez un Edit qui ne soit pas un Edit de liberté religieuse, alors taper "Edit de Thessalonique 380" et vous verrez que par cet Edit le christianisme devient la religion de l'Empire romain...mais pas avant.

Dom Guéranger a comparé Napoléon à Charlemagne...alors on peut bien accepter que Rohbarcher compare Constantin à Saint Louis et pour cette bonne cause si respectable, il faut bien le baptiser quelques années avant sa mort...ET SURTOUT PAS PAR UN EVEQUE ARIEN....mais si on le fait baptiser par le Saint Père... alors le prédécesseur de Saint Louis sort de l'ombre comme un éclair fulgurant.

Vous voyez Eric que votre conception de l'Histoire n'est pas ennuyeuse.

Merci Eric !
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Message  gabrielle Mar 27 Sep 2011, 11:00 am

Invicta a écrit:
Gérard a écrit:Eric a cité :

Dès lors il (Constantin suite à son baptême) quitta la pourpre et ne porta plus que l'habit blanc des néophytes jusqu'à sa mort, qui arriva peu de jours après, le jour de la Pentecôte, 20 mai 337. (....)


Note :
Une tradition très-respectable, et qui, entre autres autorités, invoque le Bréviaire romain (voir les légendes du 9 novembre et du 33 décembre), reporte à quatre ans plus tôt le baptême de Constantin et le lui fait administrer à Rome par le Pape Sylvestre.
(V. Dom Guéranger, Essai sur le naturalisme contemporain, p. 226 et suiv.)


Extrait de l'Histoire universelle de l'Église catholique, abbé Rohrbacher, Tome III, p.
532

Cela c'est l'Histoire selon Rohrbacher, c'est à dire que cet auteur peut dire que Constantin est mort quelque jour après son baptême et mettre une note en dessous comme quoi il est mort 4 ans plus tard...
Ne serait-il pas encore vivant dans les caves du Vatican avec Paul VI ?

C'est quoi ça, c'est une histoire de curé ou L'Histoire selon un curé. Avec de telles fantaisies, comment va-t-on faire pour convaincre d'erreur les anti-cléricaux !

Parcequ'ici on fait du copier-coller sur tout ce qui s'est dit ou écrit entre 1865 et 1935 et on prend ça pour la vérité de la palisse.

Et vous, vous appuyez vos connaissances sur quoi.... le journal de Montréal?
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Message  Gérard Mar 27 Sep 2011, 2:49 pm

Invicta a écrit :
Parcequ'ici on fait du copier-coller sur tout ce qui s'est dit ou écrit entre 1865 et 1935 et on prend ça pour la vérité de la palisse.


Et Gabrielle lui répond :
Et vous, vous appuyez vos connaissances sur quoi.... le journal de Montréal?

L'accusation d'Invicta est outrancière. En effet, c'est tous les auteurs sacrés depuis J-C qui sont cités sur Te Deum indistinctement. Mais ce que je reproche à certains auteurs du XIXème siècle c'est ce vieux proverbe qui dit :
"Qui trop embrasse mal étreint"

C'est à dire qu'ils croient qu'en ajoutant de la piété aux hommes d'Eglise ou aux princes qui ont traités avec elle, en édulcorant les faits historiques au profit des hommes d'Eglise ils vont faire aimer davantage l'Eglise :

la sainteté n'est pas dans les mots, dans les gestes, dans une attitude extérieure déterminée, mais dans l'amour que l'Esprit-Saint répand dans l'âme, amour caché mais qui a transformé silencieusement l'âme, qui rayonne dans la perfection des vertus qu'il anime et par la fécondité de ses œuvres

Citation donnée par Monique tiré de l'oeuvre de la Soeur Geneviève de la Sainte Face, soeur de Saint Thérèse de l'Enfant Jésus.


...et surtout ces auteurs croient qu'ils vont faire taire ceux qui sont opposés à l'Eglise !

Mais malheureusement leurs efforts sont vains par ce qu'on n'apporte pas à l'Eglise mais on reçoit d'elle...et on doit l'aimer telle qu'elle est avec l'imperfection de certains de ses ministres compensée par la grande sainteté de certains autres. Parce que l'Eglise a toujours eu des saints ou dans ses papes, ou dans ses évêques, ou dans ses prêtres ou dans ses religieux....le XIX ème siècle a été inondé de grands saints parmi les religieux, fidèles aux papes de l'Eglise catholique.

De plus ce manque d'objectivité est la faille dans laquelle s'engouffre les impies pour prouver aux faibles que l'Eglise n'est qu'un amas d'hypocrites et de menteurs...et qu'en conséquence, elle ne peut être divine.
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Message  Eric Mar 27 Sep 2011, 4:42 pm

Gérard,
A la lecture de vos deux derniers messages, monstrueux de débilité, d'orgueil et de prétention, j'annonce publiquement ma volonté de quitter le forum sous peu afin d'affirmer un peu plus fort ma non adhésion à vos thèses "d'illuminé" fondées sur le sable.

Comment dit-on, déjà ?
Ah, oui !
CHUI PU CAPABLE ....


Dernière édition par Eric le Mar 27 Sep 2011, 5:01 pm, édité 1 fois (Raison : correction : vos deux derniers messages)
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Message  gabrielle Mer 28 Sep 2011, 7:52 am

On ne peut parler de liberrtté religieuse ( telle que DH ) dans l'Édit de Milan.

Il s'agit de la reconnaissance du droit d'être chrétien sans se faire bouffer par des lions.

Pour Constantin lui-même, il semble avoir divergence chez les historiens;

Louis a cité ceci

Louis a écrit:
Histoire de l'Église, T.I., p. 117 a écrit:L'année suivante (NDLR : soit 337), Constantin mourait à son tour. Ce prince avait rendu à l'Eglise les plus grands services ; longtemps resté catéchumène, il se fit baptiser au moment de mourir. Toutefois, « le catholicisme a le droit de lui tenir rigueur d'avoir traité comme inexistante la primauté de Rome, de s'être laissé endoctriner par l'oligarchie arienne, et d'avoir toléré que cette oligarchie s'instituât comme si elle avait quelque titre à parler au nom du catholicisme et à le régenter avec l'appui du prince ». Byzance, où il avait transporté son gouvernement, allait devenir la capitale d'une religion d'Etat.

Après 337, Athanase rentre à Alexandrie...

Ce reproche d'un historien catholique, Tiré de Histoire de l’Église, tome I, Dom Ch. Poulet, 1926 vient, j'imagine, d'une source sérieuse.

Ensuite, le fait que la secte proclamme que « L'époque de Constantin est finie! » montre l'importance pour l'Église de l'Édit.

Les sources tirées du Bréviaire ( cité par Éric) ne peuvent être rejetées, car le Bréviaire est une source ayant autorité dans l'Église.

Il est certain que la Sainte Église, ne place pas dans le Bréviaire des personnages païens.





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Message  Gérard Mer 28 Sep 2011, 2:43 pm

Eric a écrit à mon adresse :

A la lecture de vos deux derniers messages, monstrueux de débilité, d'orgueil et de prétention...

C'est seulement de cela qu'est capable un pécheur !
Seigneur ayez pitié de moi !

Je reconnais que ce fut inutile que je vous tienne tête et j'ai porté à votre adresse des choses blessantes...je m'en excuse...cela aurait été si facile que je le dise autrement, beaucoup plus simplement !
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Message  gabrielle Mar 03 Jan 2012, 7:30 am

SAINT SYLVESTRE, PAPE ET CONFESSEUR

335.— Empereur : Constantin le Grand.


In verbis suis monstra placuit.

A la voix énergique de cet illustre pontife,
l'idolâtrie, le judaïsme, et le hideux cortège
de toutes les erreurs naissantes se sont honteusement
abîmées dans l'ombre. Eccli., XLV, 2. .

Si l'Eglise romaine est redevable à l'apôtre saint Pierre de son établissement et de sa fondation, nous pouvons dire qu'elle est redevable à saint Sylvestre de sa liberté. Elle était esclave et elle gémissait depuis plus de trois cents ans sous la tyrannie des princes idolâtres qui ne permettaient ni au chef d'exercer son autorité, ni aux membres d'avoir avec lui et entre eux les rapports nécessaires pour s'acquitter de tous les devoirs du christianisme; mais ce grand Pape ayant attiré Constantin à Jésus-Christ et l'ayant soumis au joug aimable de l'Evangile, cette Eglise, d'esclave qu'elle était, devint libre, de servante, maîtresse, de misérable, glorieuse et triomphante, et elle commença à régner sur ces têtes couronnées qui, auparavant, la tenaient dans les fers et dans la servitude. C'est donc avec raison qu'elle considère cet homme céleste comme son libérateur et qu'elle lui rend des honneurs particuliers, comme à celui qui l'a rendue victorieuse de ses plus redoutables ennemis.

Sylvestre était romain d'origine et fils de Rufin. Il fut instruit dans la piété par un saint prêtre, nommé Cirin, et il profita si bien de ses instructions que, dès sa plus tendre jeunesse, on le vit doué de toutes les vertus chrétiennes. Il recevait avec joie dans sa maison les fidèles étrangers qui venaient en pèlerinage aux tombeaux des saints Apôtres, il leur lavait les pieds, leur donnait à' manger et les pourvoyait de tout ce qui leur était nécessaire. Il reçut, entre autres, saint Timothée, martyr, lequel étant venu d'Antioche à Rome, pour y honorer les reliques des Martyrs, après y avoir travaillé à la conversion des infidèles par la force de la parole de Dieu, mérita par une heureuse mort d'être joint au nombre de ceux dont le grand crédit auprès de Dieu l'avait attiré dans cette ville. Saint Sylvestre prit son corps et l'enterra avec tout l'honneur que la persécution des païens put lui permettre. Tarquin Perpène, préfet de la ville de Rome, eu étant averti, s'imagina que les biens de Timothée, qu'il croyait être grands» étaient demeurés entre les mains de cet homme charitable, et, comme il voulait les avoir, il le fit saisir et jeter en prison. Mais ce ne fut pas pour longtemps ; car, dès le lendemain, selon la prédiction du Saint, ce préfet, en mangeant du poisson, avala une arête qui l'étrangla ; sa mort fit donner la liberté au saint prisonnier.

A l'âge de trente ans, il fut ordonné prêtre de l'Eglise romaine par 1e pape saint Marcellin, d'où saint Augustin l'a appelé prêtre de Saint-Marcellin; comme, dans ce rang qui lui donnait occasion d'exercer son zèle et sa charité, il se distinguait merveilleusement parmi ceux qui composaient ce vénérable clergé, il s'attira bientôt la persécution des Donatistes. Après la mort de saint Melchiade, il fut élevé sur le Siège Apostolique, qu'il a très-dignement rempli pendant près de vingt-deux ans. Ce fut le 21 février 314, sous l'empire de Constantin le Grand. Ce prince avait déjà vaincu le tyran Maxence par la vertu de la croix qui lui était apparue avec cette inscription : « Tu vaincras par ce signe », et, étant entré triomphant dans Rome, il s'était hautement déclaré protecteur de la religion chrétienne.

Cependant les Actes de saint Sylvestre, approuvés par un grand nombre d'auteurs, tant grecs que latins, témoignent que les chrétiens ne laissèrent pas d'être encore persécutés dans cette capitale du monde, soit que Constantin se fût refroidi pour eux, comme plusieurs l'ont écrit, soit que, pendant qu'il était occupé aux grandes guerres contre Maximin et Licinius, ses collègues, les magistrats païens aient abusé de son absence pour les tourmenter. Ainsi ce saint Pape, pour se conserver à son troupeau, se vit obligé de sortir secrètement de Rome et de se retirer au mont Soracte, dit de Saint-Sylvestre, qui en était éloigné d'environ sept lieues.

Mais, selon les mêmes Actes, l'empereur, après avoir triomphé, par la défaite et la mort, de ces deux ennemis jurés de sa gloire et du christianisme, fut frappé d'une lèpre que les médecins appellent éléphantine. Peut-être l'avait-il contractée en Egypte, où Pline dit qu'elle était assez commune et qu'elle n'épargnait pas même les rois, bien que ce fût au grand dommage de leurs peuples, parce que, pour être guéris, ils se faisaient faire un bain de sang humain qui coûtait la mort à beaucoup d'enfants. Constantia, fille de ce prince, se ressentit aussi de ce mal, mais elle en fut guérie par les mérites de sainte Agnès. Pour lui, il eut recours au remède ordinaire, il fit prendre un grand nombre d'enfants, afin qu'on lui préparât un bain de leur sang. Cet acte allait être exécuté, lorsque, touché de compassion, d'un côté, de l'innocence de ces enfants, et de l'autre, des plaintes et des gémissements de leurs mères, il résolut de mourir plutôt par la violence de son mal que de se servir d'un remède si inhumain. Il fit donc rendre ces enfants à leurs mères, avec de l'argent pour aider à les reconduire chez eux.

La nuit suivante, les bienheureux Apôtres lui apparurent et, après avoir témoigné combien cet acte de clémence avait été agréable à Dieu, ils lui dirent d'envoyer chercher au mont Soracte le souverain Pontife des chrétiens, nommé Sylvestre, et qu'il lui enseignerait un autre bain beaucoup plus salutaire que celui que les médecins lui avaient proposé, puisque, par son moyen, il guérirait en même temps de la lèpre du corps et de celle de l'âme. Constantin obéit à ce commandement, et ayant fait venir Sylvestre, qui croyait qu'on l'appelait pour le faire mourir, il lui déclara la vision et l'ordre qu'il avait reçu du ciel. Le Saint jugea aussitôt que ces hommes divins qui lui étaient apparus étaient saint Pierre et saint Paul, et il lui montra leurs images ; Constantin avoua qu'elles ressemblaient parfaitement aux Saints qu'il avait vus. Il se fit alors un grand changement dans l'âme de ce prince. Il voulut être parfaitement instruit des mystères du christianisme et entrer dans les rangs des catéchumènes, et, après quelques jours de catéchisme, selon les règlements de l'Eglise, il fut plongé dans les eaux sacrées du Baptême, lesquelles, en vertu du sang de Jésus-Christ, effacent les péchés et donnent à l'âme la vie de la grâce. Après ce bienfait, il en reçut un autre qu'il souhaitait, la guérison de là lèpre. Il sortit des fonts avec la chair aussi nette que celle d'un enfant, et il éprouva que, bien que ce Sacrement ne soit pas établi pour rendre la santé au corps, il peut le faire néanmoins, lorsque Dieu s'en veut servir comme d'instrument pour opérer cet effet miraculeux.

On ne peut exprimer l'estime, l'affection et la reconnaissance que Constantin eut depuis pour saint Sylvestre, et le bien qu'il fit à l'Eglise par son conseil et à sa prière. Les Actes de ce bienheureux Pontife rapportent que son illustre néophyte, dans les huit jours qu'il porta l'habit blanc après son baptême, fit de très-saintes ordonnances pour l'établissement et la gloire de la religion chrétienne. Au bout de ce temps, il fit commencer l'édifice des célèbres basiliques de Saint-Sauveur, ou Saint-Jean de Latran, et de Saint-Pierre et Saint-Paul. Il fit aussi, dans la suite, abattre les temples des faux dieux, rompre leurs statues et bâtir de tous côtés des églises chrétiennes, auxquelles il donna des vases d'or et d'argent et des ornements d'une étoffe précieuse, avec de grands revenus pour l'entretien des ecclésiastiques qui les desserviraient. C'est ce que l'on peut voir dans la vie de sainte Hélène et dans les discours sur les fêtes de l'Invention de la sainte Croix et de la dédicace des églises de Saint-Sauveur et de Saint-Pierre.

Une chose qui le confirma beaucoup dans la religion qu'il avait embrassée, fut l'insigne victoire que saint Sylvestre remporta en sa présence dans une discussion contre les poldève et les païens, qui le taxaient d'imprudence et même d'impiété, d'avoir abandonné la religion de ses pères pour adorer un homme crucifié. Sylvestre les combattit avec tant de force et montra si solidement la vérité du christianisme, qu'ils demeurèrent muets et sans pouvoir rien répliquer, d'autant plus qu'il confirma sa doctrine par de grands miracles et des guérisons surnaturelles, auxquels, avec toute leur subtilité et leur malice, ils ne purent rien opposer.

Beaucoup de personnes savantes croient que ces Actes de saint Sylvestre sont supposes et défèrent plutôt à ce que dit Eusèbe de Césarée, au livre iv de la Vie de Constantin le Grand, chap, LXII et LXIII, que ce ne fut qu'à la fin de sa vie, et au faubourg de Nicomédie, qu'il se fit catéchumène et qu'il reçut le sacrement de la régénération spirituelle. Ce sentiment est appuyé de l'autorité de saint Ambroise, dans l'oraison funèbre de Théodose, de saint Jérôme, dans sa Chronique (si néanmoins une main étrangère n'y a point fait cette addition), de Socrate, de Théodoret, de Sozomène et de Gélase de Cyzique dans leurs histoires, de Cassiodore dans la sienne, appelée Tripartite, et de quelques autres écrivains plus modernes. On cite aussi la lettre des évêques orthodoxes du concile de Rimini à l'empereur Constance.

Cependant il y a tant d'auteurs grecs et latins qui souscrivent au baptême de Constantin à Rome, et aux Actes de saint Sylvestre, quoiqu'on avoue qu'ils aient été corrompus en quelques points, comme saint Grégoire de Tours, saint Venance Fortunat, Anastase le Bibliothécaire, Hincmar, Théophane, Siméon Métaphraste et Nicéphore Calixte, outre les papes Gélase Ier, dans un concile de Rome de soixante-dix évêques, où l'on fit un discernement si exact des Actes légitimes des premiers siècles d'avec ceux qui étaient supposés, Adrien Ier, dans son Epître à Constantin et à Irène, qui fut lue dans le septième concile, et Nicolas Ier, dans une lettre à l'empereur Michel, où il nomme saint Sylvestre Magni Constantini baptizatorem, « Celui qui a baptisé Constantin le Grand », qu'il est difficile de n'y pas ajouter foi.

Le cardinal Baronius, en l'année 324 de ses Annales et dans ses Notes sur le Martyrologe, prétend que tous ceux qui ont mis le baptême de Constantin à Nicomédie, et qui l'ont reculé jusqu'à la fin de sa vie, n'ont fait que suivre Eusèbe de Césarée; et que cet historien, que saint Jérôme appelle le porte-enseigne des Ariens, a inventé cette fable pour faire croire que Constantin avait été baptisé par Eusèbe, évêque de Nicomédie, le principal fauteur de l'Arianisme. Les savants, néanmoins, trouvent en cela peu d'apparence, puisque, le baptême de Constantin n'ayant pu être secret, si Eusèbe l'avait mis en un autre lieu et en un autre temps qu'il n'a été fait, sa fiction aurait aussitôt été reconnue pour une pure imposture, et il n'aurait fait autre chose que se décrier lui-même. Le Père Morin, de l'Oratoire, dans son Histoire de la délivrance de l’Eglise , par Constantin le Grand, après avoir sérieusement examiné les raisons des deux opinions, laisse la chose indécise et la met au nombre de ces difficultés dont on ne peut avoir une connaissance certaine. Dans ce doute, si l'on veut se déterminer, il est plus sûr de suivre ce que l'Eglise nous propose dans les Leçons de la fête de notre Saint; c'est ce que nous adoptons, non pas comme indubitable, mais comme probable et appuyé sur une autorité suffisante.

Durant le Pontificat de ce grand Pape, il se tint plusieurs Conciles, tant pour la défense de la foi contre les hérétiques, que pour le rétablissement et la perfection de la discipline ecclésiastique. Un des principaux fut celui d'Arles, où se trouvèrent les évêques des Gaules, d'Italie, d'Espagne, d'Afrique et de la Grande-Bretagne. On y ordonna que la fête de Pâques se célébrerait en un même jour pour tout le monde, le dimanche après le quatorzième de la lune de mars. On y condamna la réitération du baptême observée par les Africains. On y décida la cause de saint Cilicien, évêque de Carthage, qui fut reconnu innocent des crimes dont les Donatistes l'accusaient. On y fit aussi des lois très-équitables contre les schismatiques. Les Pères de ce Concile écrivirent une lettre à saint Sylvestre, où, après lui avoir témoigné la joie qu'ils auraient eue s'ils avaient été honorés de sa présence, ce que les affaires de son Siège avaient empêché, ils lui rendent compte de ce qu'ils avaient fait dans leur assemblée.

Le premier Concile général de toute l'Eglise, qui est celui de Nicée, fut aussi célébré de son temps. Le sujet de son assemblée fut l'hérésie d'Arius, qui, bien loin d'être éteinte par les nombreux Conciles particuliers convoqués dans ce dessein, se répandit tellement dans l'Orient, que toute l'Eglise était près d'en être embrasée. Il fallait prévenir ce mal, et l'on ne trouva point de meilleur remède que d'unir les principaux évêques de tout le monde chrétien, afin qu'ils définissent ensemble ce qu'ils avaient appris par la tradition apostolique de la divinité de Jésus-Christ. Ce Concile ne se tint que par l'autorité de saint Sylvestre, et il y présida par ses légats, qui furent le grand Osius, évêque de Cordoue, en Espagne; les prêtres Vite, ou Victor, et Vincent, membres du clergé romain. Dans ce Concile, la consubstantialité du Verbe, et conséquemment de Jésus-Christ avec son Père, fut définie, et l'on y composa le second Symbole de l'Eglise, lequel, avec les additions qui s'y firent au Concile de Constantinople, est celui que nous chantons à la messe.

L'empereur Constantin y assista et y donna de rares exemples d'humilité, de modestie, de patience et de zèle pour la foi et la religion chrétienne, et les évêques, de leur côté, lui firent de grands honneurs, le recevant au milieu de leur assemblée; c'est une des plus fortes preuves dont s'est servi le cardinal Baronius, pour montrer qu'il était déjà baptisé Après la condamnation d'Arius et l'établissement de la foi, le Concile écrivit à saint Sylvestre pour lui demander la confirmation de ses décrets; et ce saint Pape ayant assemblé pour cela un autre Concile à Rome, les confirma par ces paroles : « Nous confirmons de notre bouche avec conformité, tout ce qui a été établi dans la ville de Nicée, en Bithynie, par les trois cent dix-huit bienheureux évêques, pour le soutien de la sainte mère, l'Eglise catholique et apostolique, et nous anathématisons tous ceux qui entreprendront de détruire la définition de ce grand et saint Concile, faite en présence du très-pieux et vénérable prince Constantin Auguste ».

Ce bienheureux Pontife fit, outre cela, plusieurs choses dignes d'une éternelle mémoire. Entre autres, il fit bâtir une église dans le champ d'un de ses prêtres, nommé Equitius, auprès des bains de Trajan, encore appelée le titre d'Equitius.

Il baptisa sainte Romaine, fille de Calpurnius, préfet de Rome, laquelle, ayant consacré sa virginité à Jésus-Christ, et s'étant retirée dans les déserts auprès de Tivoli, y fit de grands miracles et y mena une vie plus angélique qu'humaine. On célèbre sa fête le 23 février.

On attribue aussi au saint Pape plusieurs décrets, dont quelques-uns ne font que renouveler ou confirmer ce qui était déjà en usage dans l'Eglise : 1° que le Chrême ne fût consacré que par l'évêque seul : c'était la pratique des premiers siècles, qu'il ne faut point douter être venue de l'ordonnance des Apôtres; 2° que dans le Baptême le prêtre oignît le haut de la tête de la personne baptisée : c'est une cérémonie que l'on observait même avant le IVe siècle ; 3° que les diacres usassent à l'autel de dalmatiques; 4° qu'on ne consacrât le Corps de Notre-Seigneur que sur des voiles de lin, et non sur du coton ou de la soie, pour représenter les suaires de lin dont ce saint Corps a été enveloppé après sa mort; 5° qu'un laïque n'eût pas la hardiesse de se faire dénonciateur contre un clerc, et qu'un clerc ne fût pas jugé par un juge profane; 6° que les jours de la semaine, excepté le dimanche et le samedi, fussent appelés fériés, pour faire connaître aux ecclésiastiques qu'ils devaient se détacher de tous les soins temporels et ne plus s'appliquer qu'au service de Dieu. Cela se faisait déjà avant saint Sylvestre.

Il marqua le temps des interstices qu'il fallait garder dans la réception des Ordres. En sept ordinations qu'il fit au mois de décembre, il créa quarante-deux prêtres, trente-sept diacres, et soixante-quinze évêques. A cette prudence céleste, avec laquelle il gouvernait l'Eglise, il joignit une piété admirable et une charité singulière envers les pauvres. Il avait soin des vierges consacrées à Dieu, et leur faisait fournir les choses nécessaires à la vie. Il prenait aussi garde que les ecclésiastiques eussent de quoi subsister honnêtement, et que ceux qui avaient de grands revenus en fissent part a ceux qui étaient dans le besoin.

Enfin, après un Pontificat de vingt et un ans, dix mois et douze jours, il passa de cette vie mortelle pour aller jouir dans le ciel de celle qui ne finira jamais; ce fut en 335. Son corps fut enterré sur la voie Salaria, dans le cimetière de Priscille, à une lieue de Rome. Ses reliques reposent sous l'autel de l'église de Saint-Sylvestre in capite. Le jour de sa fête, son chef est exposé au-dessus du tabernacle, dans un reliquaire en argent.

On le représente : 1° déposant le corps de saint Pierre dans les catacombes, à l'endroit nommé la confession de saint Pierre ; à sa gauche on remarque un guerrier qui pourrait bien être Constantin; 2° debout, tenant un livre fermé et bénissant; 3° baptisant Constantin; 4° liant la gueule à un dragon placé au milieu des flammes : derrière le Pape, trois cardinaux ; deux anges tiennent sa chape ; 5° à genoux, voyant un ange tenant une croix entourée de branches. Cette croix fait sans doute allusion à l'invention de la vraie croix retrouvée sous son pontificat par les soins de sainte Hélène.


Nous avons revu et complété ce récit du Père Giry avec l'Histoire de l'Eglise, par l'abbé Darras.

(Tiré des Petits Bollandistes, tome XIV, pp. 638-643)
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