L'ABANDON
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En proportion qu'ils se sont sanctifiés, ils ont pratiqué l'abandon à Dieu. Au début, on voit que Dieu les laisse compter sur des moyens humains pour subsister ou pour réussir dans leurs œuvres. Puis, à mesure qu'ils progressent dans la vertu, Dieu leur enlève ces moyens, non pas pour détruire leurs œuvres, mais pour qu'ils comptent plus sur Dieu.
Tous ont voulu imiter la sainte Humanité de Jésus qui a pratiqué le plus parfait abandon possible. Quand même elle n'était pas une personne, on peut examiner son exemple parce qu'elle était de même chair que nous. Elle est notre modèle. Elle s'est abandonnée au Verbe sur la terre comme au ciel. Elle pouvait physiquement s'opposer, par exemple, à la passion, mais elle se soumettait toujours au divin. Dans l'agonie, elle montre sa répugnance pour la souffrance, mais ajoute tout de suite : que votre volonté soit faite et non pas la mienne ! Même la mort la plus horrible ne l'empêche pas de s'abandonner parfaitement à Dieu.
On va dire qu'elle était unie au Verbe. Nous aussi, nous sommes unis à J.-C. par la grâce et il peut nous fortifier comme il a fortifié son Humanité. Comme la sainte Humanité n'était pas une personne, elle était soumise au Verbe. Eh bien ! Jésus nous demande de nous renoncer nous-mêmes justement pour que nous ne nous opposions plus à ses vouloirs divins. C'est pourquoi Jésus veut que nous agissions comme si nous n'étions pas une personne, et c'est ce renoncement qui fait le fond de l'abandon. En proportion qu'on se croit quelque chose, on ne s'abandonne pas à Dieu. C'est dans la mesure que nous connaissons notre néant ou notre dépendance absolue de Dieu que nous nous abandonnons à lui.
Or, jamais une créature n'a mieux connu son néant devant Dieu que la sainte Humanité. Voilà pourquoi son abandon a été si parfait. Jamais Dieu ne prendra possession d'un cœur qui reste maître de lui-même. Partout où il se trouve, il veut être le seul Maître, pour y exercer son souverain domaine comme dans le monde et au ciel. Que tous ceux qui veulent s'unir à Dieu commencent par vider leur cœur eux-mêmes et de l'affection du monde. Notre moi païen, qui vit de nos deux amours, doit faire place à J.-C. et ce n'est qu'après cela que l'abandon sera possible. Rien de plus important dans toute la vie spirituelle !
Voilà une idée qu'il faut méditer quand nous avons le bonheur de posséder la sainte Humanité dans la Communion. C'est en elle que Jésus veut nous transformer quand il vient à nous, afin de nous transformer encore plus en sa divinité. Ne l'oublions pas ! Elle est totalement abandonnée au Verbe : faisons donc de même avec la grâce de Dieu. Insistons pour reproduire sa vie le plus parfaitement possible. Là est toute notre sainteté !... Demandons-la avec grande ferveur et insistance !
R.P. ONÉSIME LACOUTURE, S.J.
Extrait ''L'activité du Saint-Esprit''
1950.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'ABANDON
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Merci Monique de nous livrer ce bel autre écrit spirituel du Père Onésime...
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Merci Monique de nous livrer ce bel autre écrit spirituel du Père Onésime...
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: L'ABANDON
Voici un bref résumé d'un apôtre missionnaire d'une sincérité et ténacité exceptionnelle tel un authentique disciple du Christ, à la manière d’un saint Paul, Onésime Lacouture ne se contentait nullement de prêcher l’amour de Dieu d’une manière spéculative; il souscrivait à toutes les exigences pratiques de cet amour préférentiel pour le Seigneur.
"On me traite de fou, personne ne veut me croire, mais
je vous le dis, même si je sais que c’est la dernière fois qu’il
m’est permis de parler en public, vos églises sont remplies;
dans vingt-cinq ans, elles seront vides et serviront de salles
de bingos.
Les séminaires et les noviciats regorgent de
sujets; dans vingt-cinq ans, tous vos séminaires et vos
noviciats seront fermés!
Parce que vous, prêtres, par paresse ou par négligence, vous aimez mieux
fumer dans votre pipe sur la galerie et vous promener en Chrysler que
d’aller enseigner le catéchisme dans les écoles.
Dans vingt-cinq ans, toutes les portes des écoles vous seront fermées
parce que vous, religieux et religieuses, au lieu de vivre
évangéliquement vous vivez "comme des païens".
Dans vingt-cinq ans, vous serez chassés des écoles et des
hôpitaux".
P. Onésime Lacouture, sj
Le volubile P. Lacouture dénonça sans ménagement ni restriction l’embourgeoisement du clergé, "la médiocrité de certains chefs religieux, de nombreux supérieurs et supérieures de communautés élus par une "clique" et les manoeuvres de l’intelligentsia cléricale et religieuse qui, depuis fort longtemps, s’acharne à écarter les fortes personnalités, les indomptables, les irréductibles et à s’entourer d’un troupeau de moutons bêlant tous ensemble, au même moment et au même diapason".
De plus, le père Lacouture ne cessera de dénoncer le "paganisme" qui commençait de plus en plus à s’infiltrer à l’époque dans les moeurs, dans la vie sociale et politique, dans les écoles et les universités.
Une fois sa dernière conférence terminée, le père Lacouture se leva soudainement de sa tribune, prit une craie et traça sur le tableau noir un 25 géant, en affirmant:
"On me traite de fou, personne ne veut me croire, mais
je vous le dis, même si je sais que c’est la dernière fois qu’il
m’est permis de parler en public, vos églises sont remplies;
dans vingt-cinq ans, elles seront vides et serviront de salles
de bingos.
Les séminaires et les noviciats regorgent de
sujets; dans vingt-cinq ans, tous vos séminaires et vos
noviciats seront fermés!
Parce que vous, prêtres, par paresse ou par négligence, vous aimez mieux
fumer dans votre pipe sur la galerie et vous promener en Chrysler que
d’aller enseigner le catéchisme dans les écoles.
Dans vingt-cinq ans, toutes les portes des écoles vous seront fermées
parce que vous, religieux et religieuses, au lieu de vivre
évangéliquement vous vivez "comme des païens".
Dans vingt-cinq ans, vous serez chassés des écoles et des
hôpitaux".
P. Onésime Lacouture, sj
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
L'ABANDON
wow!!!... Qu'il se lève un tel prêtre et je cours immédiatement à sa suite.
Le problème...est-ce encore dans l'ordre du possible, au point où l'on en est rendu?
Je crois, qu'effectivement l' ABANDON à Dieu est à l'heure actuelle notre réponse.
Le problème...est-ce encore dans l'ordre du possible, au point où l'on en est rendu?
Je crois, qu'effectivement l' ABANDON à Dieu est à l'heure actuelle notre réponse.
Anne- Nombre de messages : 347
Date d'inscription : 08/07/2011
Re: L'ABANDON
A mon avis, il n'y a plus de solution humaine à la situation dramatique que nous vivons.
Comme vous le dites chère Anne, l'abandon entre les mains de Dieu et une confiance aveugle en Lui et en sa parole est notre refuge ultime.
Comme vous le dites chère Anne, l'abandon entre les mains de Dieu et une confiance aveugle en Lui et en sa parole est notre refuge ultime.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: L'ABANDON
Anne a écrit:Je crois, qu'effectivement l' ABANDON à Dieu est à l'heure actuelle notre réponse.
En effet, qui d'entre nous n'aspire à la sérénité, à une plus grande paix intérieure, baigné de confiance et d'abandon en Dieu, se veut une réponse à cette attente.
Soyons aborder comme un guide vers l'abandon à Dieu, source de paix.
Bienvenue sur ''Te Deum'' chère Anne
Au plaisir de vous relire !
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'ABANDON
L'ABANDON
L'exemple de la Sainte Vierge mérite une mention spéciale ! Pas une seule pure créature n'a pratiqué l'abandon aussi parfaitement. On la dirait l'abandon incarné, tant cette vertu brille en elle. Dieu en fait tout ce qu'il veut; elle ne montre jamais la moindre opposition ni la moindre impatience contre les dispositions de la divine Providence.
Quand elle retrouve Jésus au temple, Dieu permet qu'elle lui pose une question par manque de reproche, mais qui était bien justifiée dans les circonstances. Dieu voulait donner une chance à Jésus d'énoncer tout son programme de vie devant tout le monde : « Ne saviez-vous pas que je devais être tout aux choses de mon Père ? ». Durant toute la passion de son Divin Fils, elle a accepté toutes les souffrances morales et toutes les humiliations sans aucune plainte. Son cœur était transpercé de douleur, mais elle restait parfaitement abandonnée à Dieu. Voilà notre second modèle que nous devrions nous efforcer d'imiter avec la grâce de Dieu.
La vie des saints est remplie d'exemples de leur abandon à Dieu, surtout dans toutes leurs difficultés toujours si nombreuses dans leur vie. A mesure qu'ils progressaient en vertu, Dieu les éprouvait de plus en plus dans l'abandon. Il supprimait les moyens de subsister ou de leurs entreprises, afin qu'ils comptassent encore plus sur sa Providence.
Un des plus beaux exemples d'abandon à la Providence de Dieu est certainement le cas de l'hospice de Saint Jean Cottelengo à Turin en Italie. Depuis un siècle, des milliers et des milliers d'infirmes et de malades sont hospitalisés là sans aucun revenu fixe, et l'on refuse seulement ceux qui sont capables de payer ! On ne tient pas de comptabilité, on ne compte pas les malades; on s'abandonne pour tout à la bonté de Dieu. Quand j'ai eu le bonheur de le visiter, il y a dix ans, pour la deuxième fois, ils devaient être autour de quinze mille personnes que Dieu nourrit comme les oiseaux de l'air ! Quelle merveille ! Et quel miracle continuel depuis tant d'années... et qu'ils sont rares ceux qui imitent cet abandon à Dieu. Ailleurs, dès qu'on commence une œuvre de bienfaisance, il faut des teneurs de livres et tout est compté à la cent. Aussi, le bon Dieu se fait tirer l'oreille pour écouter les demandes de ces commerçants !
En notre temps, Dieu a suscité Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus pour rappeler au monde cette grande vertu de l'abandon. Elle a été la caractéristique de sa vie. Elle en a saisi la portée profonde pour la vie spirituelle et elle a su en vivre jusque dans les moindres détails de chaque jour.
Elle insiste pour dire qu'elle s'est abandonnée à Dieu justement parce qu'elle se sentait incapable de quoi que ce soit toute seule, et pourtant elle voulait devenir une grande sainte. De bonne heure, Jésus lui a fait comprendre cette parole qui a orienté toute la vie de Thérèse : « A moins que vous ne deveniez de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume de Dieu ». Ce fut une révélation pour elle et elle s'est mise à la pratiquer le mieux possible et avec la grâce de Dieu elle a réussi à merveille. Elle s'est faite petite à ses yeux et Dieu l'a faite grande aux siens. En peu d'années, elle a gravi les plus hauts sommets de la sainteté et fait connaître au monde cette belle vertu qui consomme la sainteté des amis de Dieu.
Cette vertu est agréable à Dieu parce qu'elle fait ressortir ses plus beaux attributs comme sa bonté, sa puissance et son amour pour nous. Pour la pratiquer, il faut avoir la même mentalité que Dieu pour se fier à lui de la sorte. Cette ressemblance d'esprit est une grande cause de sainteté pour nous et de gloire pour Dieu.
R.P. ONÉSIME LACOUTURE, S.J.
Extrait ''L'activité du Saint-Esprit''
1950.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'ABANDON
Le volubile P. Lacouture dénonça sans ménagement ni restriction l’embourgeoisement du clergé, "la médiocrité de certains chefs religieux, de nombreux supérieurs et supérieures de communautés élus par une "clique" et les manoeuvres de l’intelligentsia cléricale et religieuse qui, depuis fort longtemps, s’acharne à écarter les fortes personnalités, les indomptables, les irréductibles et à s’entourer d’un troupeau de moutons bêlant tous ensemble, au même moment et au même diapason".
De plus, le père Lacouture ne cessera de dénoncer le "paganisme" qui commençait de plus en plus à s’infiltrer à l’époque dans les moeurs, dans la vie sociale et politique, dans les écoles et les universités.
Une fois sa dernière conférence terminée, le père Lacouture se leva soudainement de sa tribune, prit une craie et traça sur le tableau noir un 25 géant, en affirmant:
"On me traite de fou, personne ne veut me croire, mais
je vous le dis, même si je sais que c’est la dernière fois qu’il
m’est permis de parler en public, vos églises sont remplies;
dans vingt-cinq ans, elles seront vides et serviront de salles
de bingos.
Les séminaires et les noviciats regorgent de
sujets; dans vingt-cinq ans, tous vos séminaires et vos
noviciats seront fermés!
Parce que vous, prêtres, par paresse ou par négligence, vous aimez mieux
fumer dans votre pipe sur la galerie et vous promener en Chrysler que
d’aller enseigner le catéchisme dans les écoles.
Dans vingt-cinq ans, toutes les portes des écoles vous seront fermées
parce que vous, religieux et religieuses, au lieu de vivre
évangéliquement vous vivez "comme des païens".
Dans vingt-cinq ans, vous serez chassés des écoles et des
hôpitaux".
P. Onésime Lacouture, sj
Je dis comme Anne: WOW !
Et si je ne me trompe pas, le Père Lacouture aurait prononcées ces paroles vers 1939...
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: L'ABANDON
En efet cher Robert, et devant un auditoire de plus de cent cinquante prêtres réunis à Manrèse au mois de décembre 1939 pour assister à sa dernière retraite avant son départ pour l’exil.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: L'ABANDON
L'ABANDON
NÉCESSITÉ DE S'Y EXERCER SOUVENT
D'abord, ce n'est pas dans l'abondance ou dans les succès qu'on peut facilement s'y exercer. Car c'est facile à dire qu'on s'abandonne à Dieu quand on a tout à souhait. Qu'on surveille surtout les épreuves : c'est là qu'il faut pratiquer l'abandon à Dieu. Pratiquons-le dans les petits détails de la vie. Par exemple :
On partait pour un voyage et voici que l'on manque son train ou son bateau : combien s'impatientent et disputent contre ceux qui en sont plus ou moins responsables. C'est du paganisme tout pur ! Qu'on sache donc que c'est Dieu qui a tout disposé justement pour que vous manquiez votre train et vous donner une occasion de pratiquer l'abandon à Dieu. Subissez les inconvénients et remerciez-le de cette épreuve qui vous attire, tant de surnaturel si elle vous fait perdre du naturel !
Si vous tombez malade, acceptez tout de suite les conséquences voulues par Dieu. A quoi bon regimber ? Si vous murmurez, Dieu est capable de prolonger votre maladie jusqu'à ce que vous vous soumettiez à sa sainte volonté, et en attendant vous perdez votre mérite.
Une mère de famille a un mari ivrogne et paresseux qui laissa sa famille dans la misère et, cependant, il exige ses droits impitoyablement, augmentant la famille avec la misère. C'est fou au point de vue humain de faire son devoir, mais qu'elle s'abandonne à Dieu, qu'elle mette sa confiance en lui et Dieu prendra soin d'elle et de ses enfants. Les années de misères finiront, mais son bonheur éternel ne finira jamais !
Plusieurs membres d'une famille vont mal, leur mère, qui est très bonne, ne sait plus que faire pour les ramener à Dieu. Au lieu de passer son temps à disputer, ce qui n'avancera rien, qu'elle s'abandonne à Dieu et qu'elle prie pour leur conversion : elle obtiendra ce qu'elle veut avec le temps.
N'oublions pas que Dieu fait exprès pour nous mettre dans des impasses de toutes sortes, justement pour que nous avouions notre absolue incapacité d'en sortir et donc que nous nous abandonnions totalement à Dieu. Il gâte notre petit bonheur païen dans les créatures précisément pour que nous le cherchions uniquement en Dieu.
Mais n'attendons pas les épreuves pour pratiquer l'abandon : commençons dans les bonnes choses. Avant toute entreprise, avant tout voyage et avant toute action sérieuse, disons à Dieu du fond du cœur : « Mon Dieu, je m'abandonne absolument à vous au sujet de telle affaire : vous me donnerez ce que vous voudrez pour le salut de mon âme et votre gloire. Consultons Dieu avant d'entreprendre quoi que ce soit; c'est reconnaître qu'il est notre seul Maître et que nous tenons tout de lui. C'est l'honorer grandement et lui donner une grande gloire qu'il saura bien nous rendre dans son beau ciel. Que ce ne soit pas simplement un pieux désir, que ce soit une vie tout de suite dans le concret. Qu'on agisse tout de suite comme si nous étions déjà dans le ciel... et ce sera le moyen le plus sûr d'y arriver !
Que la Sainte Vierge nous obtienne à tous cette grâce et que le Saint-Esprit nous dirige dans ce chemin si sûr de la sainteté !
R.P. ONÉSIME LACOUTURE, S.J.
Extrait ''L'activité du Saint-Esprit''
1950.
FIN
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
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