THE GREAT SACRILEGE (1971): G. Le dessein de la "Primitive Église".

I have already touched upon what is referred to by true liturgists as the error of "archaism," that is, an exaggerated attachment to the early Church. And I quoted Pope Pius XII's encyclical warning against it, which, as you know, has been sedulously forgotten¹. Like some old people, the "new religionists" remember the remote past, (and only that part of it which suits their purposes) much, much better than yesterday. They seem to have adopted the phrase, "in the Early Church," just as Communist groups in America and around the world adopted the slogan, "End the war!" Both expressions are used with equal mindlessness.



¹ Warning of the pretext for change on the basis of antiquarianism, Pope Pius XII in His Encyclical letter Mediator Dei wrote:

The same reasoning holds in the case of some persons who are bent on the restoration of all the ancient rites and ceremonies indiscriminately. The Liturgy of the early ages is most certainly worthy of all veneration. But ancient usage must not be esteemed more suitable and proper, either in its own right or in its significance for later times and new situations, on the simple ground that it carries the savor and aroma of antiquity. The more recent liturgical rites likewise deserve reverence and respect. They too owe their inspiration to the Holy Spirit, Who assists the Church in every age even to the consummation of the world. (Matthew 28:20). They are equally the resources used by the majestic Spouse of Jesus Christ to promote and procure the sanctity of men.


Assuredly it is a wise and most laudable thing to return in spirit and affection to the sources of the sacred Liturgy. For research in this field of study, by tracing it back to its origins, contributes valuable assistance towards a more thorough and careful investigation of the significance of feast-days, and of the meaning of the texts and sacred ceremonies employed on their occasion But it is neither wise nor laudable to reduce everything to antiquity by every possible device. Thus, to cite some instances, one would be straying from the straight path were he to wish the altar restored to its primitive table-form; were he to want black excluded as a colour for the liturgical vestments; were he to forbid the use of sacred images and statues In Churches; were he to order the crucifix so designed that the Divine Redeemer's Body shows no trace of His cruel sufferings…


Clearly no sincere Catholic can refuse to accept the formulation of Christian doctrine more recently elaborated and proclaimed as dogmas by the Church, under the inspiration and guidance of the Holy Spirit with abundant fruit for souls, because it pleases him to hark back to the old formulas (…) just as obviously unwise and mistaken is the zeal of one who in matters liturgical, would go back to the rites and usage of antiquity, discarding the new patterns introduced by disposition of Divine Providence to meet the changes of circumstances and situation.

–LE DESSEIN DE LA "PRIMITIVE ÉGLISE"-


J’ai déjà abordé à ce qui correspond, selon d’authentiques liturgistes, à l’erreur de l’ «archaïsme» qui est une affection exagérée vis-à-vis à ce qui est nommé la «primitive Église». Et je citais l’Encyclique Mediator Dei du Pape Pie XII, qui nous mettait en garde contre celle-ci; l’Encyclique, vous vous en doutez bien, fut reléguée aux oubliettes avec empressement¹. A l’instar des gens d’un certain âge, les «bigots de la nouvelle religion» se souviennent très bien du passé lointain (et seulement de ce qui y fait leur affaire…), ils s’en souviennent donc beaucoup, beaucoup mieux qu’hier. Ils semblent avoir adopté l’expression « primitive Église» comme les groupes communistes américains ou autres ont choisi le slogan «Non à la guerre!». (D’ailleurs) les deux expressions sont employées avec une égale indifférence.


¹Le PAPE Pie XII, dans sa Lettre Encyclique Mediator Dei nous sert un avertissement portant sur le prétexte du changement, basé sur la «passion malsaine des choses anciennes (antiquarianism ) ».

Encyclique Mediator Dei de S.S. Pie XII

«Il faut juger de même des efforts de certains pour remettre en usage d'anciens rites et cérémonies. Sans doute, la liturgie de l'antiquité est-elle digne de vénération ; pourtant, un usage ancien ne doit pas être considéré, à raison de son seul parfum d'antiquité, comme plus convenable et meilleur, soit en lui-même, soit quant à ses effets et aux conditions nouvelles des temps et des choses. Les rites liturgiques plus récents eux aussi, sont dignes d'être honorés et observés, puisqu'ils sont nés sous l'inspiration de l'Esprit-Saint, qui assiste l'Église à toutes les époques jusqu'à la consommation des siècles (Matth. 28 : 20) ; et ils font partie du trésor dont se sert l'insigne Épouse du Christ pour provoquer et procurer la sainteté des hommes.

Revenir par l'esprit et le cœur aux sources de la liturgie sacrée est chose certes sage et louable, car l'étude de cette discipline, en remontant à ses origines, est d'une utilité considérable, pour pénétrer avec plus de profondeur et de soin la signification des jours de fêtes, le sens des formules en usage et des cérémonies sacrées ; mais il n'est pas sage ni louable de tout ramener en toute manière à l'antiquité. De sorte que, par exemple, ce serait sortir de la voie droite de vouloir rendre à l'autel sa forme primitive de table, de vouloir supprimer radicalement des couleurs liturgiques le noir, d'exclure des temples les images saintes et les statues, de faire représenter le divin Rédempteur sur la Croix de telle façon que n'apparaissent point les souffrances aiguës qu'il a endurées (…)
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De même, en effet, qu'aucun catholique sérieux ne peut, dans le but de revenir aux anciennes formules employées par les premiers Conciles, écarter les expressions de la doctrine chrétienne que l'Église, sous l'inspiration et la conduite du divin Esprit, a dans des âges plus récents élaborées et décrété devoir être tenues, avec grand profit pour les âmes ; et qu'aucun catholique sérieux ne peut écarter les lois en vigueur pour revenir aux prescriptions des sources anciennes du droit canonique, de même, quand il s'agit de liturgie sacrée, quiconque voudrait revenir aux antiques rites et coutumes, en rejetant les normes introduites sous l'action de la Providence, à raison du changement des circonstances, celui-là évidemment, ne serait point mû par une sollicitude sage et juste.

"In the Early Church" is the main (and almost the only) reason given for tearing the Church asunder nowadays. You will hear these words to explain why laymen should be allowed to distribute Holy Communion and should receive it in their hands, why priests need not wear vestments, why the Blessed Sacrament need not be kept in churches at all, why the churches should be stripped of every sign of religion and scraped to their grey concrete and rough-hewn timbers.

These words are also the reason why sisters should not wear habits, priest should marry, Popes are unnecessary, discipline is a nuisance, and Christ is not divine. It is not at all surprising to hear such things from the lips of present-day high school students who (you are certain) know less about the Church in its primitive days than they know about astrophysics or biochemistry.

–LE DESSEIN DE LA PRIMITIVE ÉGLISE»-

«La primitive Église» est la raison principale (et presque la seule), à être invoquée de nos jours, pour mettre en pièces la Sainte Église. Vous entendrez ces mots qui expliquent pourquoi les laïcs sont habilités à distribuer la Sainte Communion et devraient la recevoir avec les mains, pourquoi les prêtres n’ont pas à revêtir d’ornements sacerdotaux, pourquoi le Saint Sacrement n’a aucunement à demeurer dans les églises, pourquoi les églises devraient être dépouillées de tout symbole religieux et abandonnées au profit (d’une architecture composée) de poutres en béton mal équarries.


Ce leitmotiv est également la raison pour laquelle les sœurs ne devraient pas porter d’habit religieux, les prêtres devraient se marier, les Papes sont inutiles, la discipline est une entrave, et (qu'enfin) le Christ n’est pas Dieu. Il n’est pas du tout surprenant d’entendre aujourd’hui de tels propos de la bouche d’élèves de cours secondaire qui (vous pouvez en être assuré) en savent moins à propos de l’Église à ses balbutiements qu’ils savent à propos d'astrophysique ou de biochimie par exemple.

In any such discussion, if you go one step further and ask your apologist why all of a sudden in the 1970's everything should be done exactly as it was done in the Early Church, usually you will receive absolute silence for an answer, or much stammering, or silly, laughable imaginings. The true answer to this question is very useful to have, however, so let us hasten to give it.

–LE DESSEIN DE LA «PRIMITIVE ÉGLISE»-

Si vous creusez un peu plus loin dans le débat et que vous demandez à votre interlocuteur-apologiste (apologist) pourquoi , subitement, (sans crier gare), il faut que tout soit exactement tel que ce fut dans la primitive Église, eh bien ! vous pouvez, soit vous attendre à un silence complet en guise de réponse, soit moult balbutiements ou de folles et ridicules élucubrations. La vraie réponse à cette est pourtant pertinente; hâtons-nous donc d’y donner suite.

The pretended loyalty to the Early Church serves the purpose of suggesting that its fervor was never again equaled, that it resembles the current fervor for renewal, and that the Church has been in the state of progressive deterioration from those days to these. It will be remembered that the old Protestant Reformers also told their followers they were returning to primitive usages. In doing so, the Protestant purpose was simply to negate with a single stroke the development of the Church.

Their "Reform," therefore, was a not very subtle way of denying and bringing the people to deny, all those doctrines which have become explicit in the Faith and in the Prayer of the Church. The ecumenical advantage of our present regression to the Early Church should be clear - it is an implicity way of ceasing to profess any Christian truths which Protestants refuse to accept to this very day. No wonder, therefore, many Protestants think this "updating" craze in our Church is a promising thing! The slight and begrudging attention given the most holy Mother of God in the "New Mass" is a certain example of this artifice, and there are many others.

–LE DESSEIN DE LA « PRIMITIVE ÉGLISE»-

La soi-disant fidélité envers la «primitive» Église nous donne à penser que la ferveur religieuse, qui existait en ces temps anciens, n’a pas d’équivalent même aujourd’hui, que celle qui existe actuellement doit subir une (profonde) cure de rajeunissement et que l’Église est en constante dégradation depuis lors. Il est bon de se souvenir que les anciens réformateurs protestants ont également à leurs partisans qu’ils retournaient aux antiques coutumes. En fait, le dessein protestant était tout simplement de nier, d’un seul coup, toute la Tradition de l’Église.

Leur « réforme» ne fut donc pas une manière raffinée de nier, et d’amener les gens à renier toutes ces doctrines, devenues (pourtant) explicites dans la foi et la prière de l’Église. L’intérêt œcuménique, si l’on peut dire, du retour en arrière vers la «primitive» Église, devrait être clair – c’est une manière implicite de cesser de proclamer n’importe laquelle des vérités de Notre Sainte Religion, que les protestants refusent d'admettre jusqu'à ce jour.

No wonder, therefore, many Protestants think this "updating" craze in our Church is a promising thing! The slight and begrudging attention given the most holy Mother of God in the "New Mass" is a certain example of this artifice, and there are many others.



Hence also, if you wish to play "ecumenics" with the Jews, you just continue further back into history, into the Old Testament. And if you think I am trying to be funny, tell me what reason has been given for allowing the fulfillment of one's Sunday obligation on Saturday and his holyday obligation on the day preceding. "They" say that, in the Bible, the day went from sunset to sunset. This is pure Judaism, of course.


Never in the entire history of the Church was there such a practice. (In the Early Church, the people kept a vigil till midnight before celebrating their feasts - but we are not supposed to know that.) Further, the old Holy Saturday and Vigil of Pentecost liturgies lent themselves perfectly to this ancient practice. But they have been discarded.

–LE DESSEIN DE LA « PRIMITIVE ÉGLISE»-

Ne vous demandez donc plus pourquoi plusieurs protestants voient en cet engouement « aggiornamentiste » à l’intérieur même de l’Église comme un kaléidoscope rempli de promesses ! Qu’il suffise d’examiner avec quel «soin» étriqué et cupide, ils ont «traité», à titre d’exemple, l’Auguste Mère de Dieu, la Très Sainte Vierge Marie; on pourrait rapporter bien d’autres «cas»…


À partir de là, si vous voulez découdre d’ «œcuménologie» avec les Juifs, eh bien! vous n’avez qu’à poursuivre encore plus loin dans l’Antiquité, et ce jusqu’à l’Ancien Testament. Si vous pensez que j’essaie d’être drôle, alors dites-moi quelle raison justifie l’autorisation du transfert du devoir de l’obligation dominicale au Samedi, ainsi que celle des fêtes d’obligation, le jour précédent ? « Ils » disent que, dans la Bible, le jour s’exprime d’un coucher de soleil à un autre. Ceci est du plus pur judaïsme, il va sans dire.


Jamais, dans toute l’histoire de l’Église n’a-t-on vu pareille coutume. (Dans la primitive Église, les gens observaient une veille jusqu’à minuit, avant de célébrer leurs Fêtes. – Mais çà, nous ne sommes pas censés le savoir…) Du reste, les liturgies de l’ancien Samedi Saint et de la Vigile de la Pentecôte se prêtaient admirablement bien à cette antique coutume. Mais elles furent mises de côté…