Lettre apostolique Summorum Pontificum de Benoît XVI
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Lettre apostolique Summorum Pontificum de Benoît XVI
Voici le nouveau document sur la Sainte Messe promulgué par le Saint-Père Benoît XVI il y a tout juste deux semaines. J'invite nos frères séparés à se prononcer.
COMMISSION PONTIFICALE ECCLESIA DEI
INSTRUCTION
sur l’application de la Lettre apostolique Summorum Pontificum
donnée motu proprio par SA SAINTETÉ LE PAPE BENOÎT XVI
I.
Introduction
1. La Lettre apostolique Summorum Pontificum, donnée motu proprio par le Souverain Pontife Benoît XVI le 7 juillet 2007 et entrée en vigueur le 14 septembre 2007, a rendu plus accessible la richesse de la liturgie romaine à l’Église universelle.
2. Par ce Motu Proprio, le Souverain Pontife Benoît XVI a promulgué une loi universelle pour l’Église, avec l’intention de donner un nouveau cadre normatif à l’usage de la liturgie romaine en vigueur en 1962.
3. Après avoir rappelé la sollicitude des Souverains Pontifes pour la sainte liturgie et la révision des livres liturgiques, le Saint-Père reprend le principe traditionnel, reconnu depuis des temps immémoriaux et à maintenir nécessairement à l’avenir, selon lequel « chaque Église particulière doit être en accord avec l’Église universelle, non seulement sur la doctrine de la foi et sur les signes sacramentels, mais aussi sur les usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue. On doit les observer non seulement pour éviter les erreurs, mais pour transmettre l’intégrité de la foi, car la règle de la prière de l’Église correspond à sa règle de foi1 ».
4. Le Souverain Pontife évoque en outre les Pontifes romains qui se sont particulièrement donnés à cette tâche, notamment saint Grégoire le Grand et saint Pie V. Le Pape souligne également que, parmi les livres liturgiques sacrés, le Missale Romanum a joué un rôle particulier dans l’histoire et qu’il a connu des mises à jour au cours des temps jusqu’au bienheureux Pape Jean XXIII. Puis, après la réforme liturgique qui suivit le Concile Vatican II, le Pape Paul VI approuva en 1970 pour l’Église de rite latin un nouveau Missel, qui fut ensuite traduit en différentes langues. Le Pape Jean Paul II en promulgua une troisième édition en l’an 2000.
5. Plusieurs fidèles, formés à l’esprit des formes liturgiques antérieures au Concile Vatican II, ont exprimé le vif désir de conserver la tradition ancienne. C’est pourquoi, avec l’indult spécial Quattuor abhinc annos publié en 1984 par la Sacrée Congrégation pour le Culte divin, le Pape Jean Paul II concéda sous certaines conditions la faculté de reprendre l’usage du Missel romain promulgué par le bienheureux Pape Jean XXIII. En outre, avec le Motu Proprio Ecclesia Dei de 1988, le Pape Jean Paul II exhorta les Évêques à concéder généreusement cette faculté à tous les fidèles qui le demandaient. C’est dans la même ligne que se situe le Pape Benoît XVI avec le Motu Proprio Summorum Pontificum, où sont indiqués, pour l’usus antiquior du rite romain, quelques critères essentiels qu’il est opportun de rappeler ici.
6. Les textes du Missel romain du Pape Paul VI et de la dernière édition de celui du Pape Jean XXIII sont deux formes de la liturgie romaine, respectivement appelées ordinaire et extraordinaire : il s’agit de deux mises en œuvre juxtaposées de l’unique rite romain. L’une et l’autre forme expriment la même lex orandi de l’Église. En raison de son usage antique et vénérable, la forme extraordinaire doit être conservée avec l’honneur qui lui est dû.
7. Le Motu Proprio Summorum Pontificum s’accompagne d’une lettre du Saint-Père aux Évêques, publiée le même jour que lui (7 juillet 2007) et offrant de plus amples éclaircissements sur l’opportunité et la nécessité du Motu Proprio lui-même : il s’agissait effectivement de combler une lacune, en donnant un nouveau cadre normatif à l’usage de la liturgie romaine en vigueur en 1962. Ce cadre s’imposait particulièrement du fait qu’au moment de l’introduction du nouveau missel, il n’avait pas semblé nécessaire de publier des dispositions destinées à régler l’usage de la liturgie en vigueur en 1962. En raison de l’augmentation du nombre de ceux qui demandent à pouvoir user de la forme extraordinaire, il est devenu nécessaire de donner quelques normes à ce sujet.
Le Pape Benoît XVI affirme notamment : « Il n’y a aucune contradiction entre l’une et l’autre édition du Missale Romanum. L’histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste2 ».
8. Le Motu Proprio Summorum Pontificum constitue une expression remarquable du magistère du Pontife romain et de son munus propre - régler et ordonner la sainte liturgie de l’Église3 - et il manifeste sa sollicitude de Vicaire du Christ et de Pasteur de l’Église universelle4. Il se propose :
a) d’offrir à tous les fidèles la liturgie romaine dans l’usus antiquior, comme un trésor à conserver précieusement ;
b) de garantir et d’assurer réellement l’usage de la forme extraordinaire à tous ceux qui le demandent, étant bien entendu que l’usage de la liturgie latine en vigueur en 1962 est une faculté donnée pour le bien des fidèles et donc à interpréter en un sens favorable aux fidèles qui en sont les principaux destinataires;
c) de favoriser la réconciliation au sein de l’Église.
II.
Les missions de la Commission pontificale Ecclesia Dei
9. Le Souverain Pontife a doté la Commission pontificale Ecclesia Dei d’un pouvoir ordinaire vicaire dans son domaine de compétence, en particulier pour veiller sur l’observance et l’application des dispositions du Motu Proprio Summorum Pontificum (cf. art. 12).
10. § 1. La Commission pontificale exerce ce pouvoir, non seulement grâce aux facultés précédemment concédées par le Pape Jean Paul II et confirmées par le Pape Benoît XVI (cf. Motu Proprio Summorum Pontificum, art. 11-12), mais aussi grâce au pouvoir d’exprimer une décision, en tant que Supérieur hiérarchique, au sujet des recours qui lui sont légitimement présentés contre un acte administratif de l’Ordinaire qui semblerait contraire au Motu Proprio.
§ 2. Les décrets par lesquels la Commission pontificale exprime sa décision au sujet des recours pourront être attaqués ad normam iuris devant le Tribunal Suprême de la Signature Apostolique.
11. Après approbation de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, il revient à la Commission pontificale Ecclesia Dei de veiller à l’édition éventuelle des textes liturgiques relatifs à la forme extraordinaire du rite romain.
III.
Normes spécifiques
12. À la suite de l’enquête réalisée auprès des Évêques du monde entier et en vue de garantir une interprétation correcte et une juste application du Motu Proprio Summorum Pontificum, cette Commission pontificale, en vertu de l’autorité qui lui a été attribuée et des facultés dont elle jouit, publie cette Instruction, conformément au canon 34 du Code de droit canonique.
La compétence des Évêques diocésains
13. D’après le Code de droit canonique5, les Évêques diocésains doivent veiller à garantir le bien commun en matière liturgique et à faire en sorte que tout se déroule dignement, pacifiquement et sereinement dans leur diocèse, toujours en accord avec la mens du Pontife romain clairement exprimée par le Motu Proprio Summorum Pontificum6. En cas de litige ou de doute fondé au sujet de la célébration dans la forme extraordinaire, la Commission pontificale Ecclesia Dei jugera.
14. Il revient à l’Évêque diocésain de prendre les mesures nécessaires pour garantir le respect de la forme extraordinaire du rite romain, conformément au Motu Proprio Summorum Pontificum.
Le cœtus fidelium (cf. Motu Proprio Summorum Pontificum, art. 5 § 1)
15. Un cœtus fidelium pourra se dire stable (stabiliter exsistens), au sens où l’entend l’art. 5 § 1 de Summorum Pontificum, s’il est constitué de personnes issues d’une paroisse donnée qui, même après la publication du Motu Proprio, se sont réunies à cause de leur vénération pour la liturgie célébrée dans l’usus antiquior et qui demandent sa célébration dans l’église paroissiale, un oratoire ou une chapelle ; ce cœtus peut aussi se composer de personnes issues de paroisses ou de diocèses différents qui se retrouvent à cette fin dans une église paroissiale donnée, un oratoire ou une chapelle.
16. Si un prêtre se présente occasionnellement avec quelques personnes dans une église paroissiale ou un oratoire en souhaitant célébrer dans la forme extraordinaire, comme le prévoient les articles 2 et 4 du Motu Proprio Summorum Pontificum, le curé, le recteur ou le prêtre responsable de l’église acceptera cette célébration, tout en tenant compte des exigences liées aux horaires des célébrations liturgiques de l’église elle-même.
17. § 1. Dans chaque cas, le curé, le recteur ou le prêtre responsable de l’église prendra sa décision avec prudence, en se laissant guider par son zèle pastoral et par un esprit d’accueil généreux.
§ 2. Dans le cas de groupes numériquement moins importants, on s’adressera à l’Ordinaire du lieu pour trouver une église où ces fidèles puissent venir assister à ces célébrations, de manière à faciliter leur participation et une célébration plus digne de la Sainte Messe.
18. Dans les sanctuaires et les lieux de pèlerinage, on offrira également la possibilité de célébrer selon la forme extraordinaire aux groupes de pèlerins qui le demanderaient (cf. Motu Proprio Summorum Pontificum, art. 5 § 3), s’il y a un prêtre idoine.
19. Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l’Église universelle.
Le sacerdos idoneus (cf. Motu Proprio Summorum Pontificum, art. 5 § 4)
20. Les conditions requises pour considérer un prêtre comme « idoine » à la célébration dans la forme extraordinaire s’énoncent comme suit :
a) tout prêtre qui n’est pas empêché par le droit canonique7, doit être considéré comme idoine à la célébration de la Sainte Messe dans la forme extraordinaire ;
b) il doit avoir du latin une connaissance de base qui lui permette de prononcer correctement les mots et d’en comprendre le sens ;
c) la connaissance du déroulement du rite est présumée chez les prêtres qui se présentent spontanément pour célébrer dans la forme extraordinaire et qui l’ont déjà célébrée.
21. On demande aux Ordinaires d’offrir au clergé la possibilité d’acquérir une préparation adéquate aux célébrations dans la forme extraordinaire. Cela vaut également pour les séminaires, où l’on devra pourvoir à la formation convenable des futurs prêtres par l’étude du latin8, et, si les exigences pastorales le suggèrent, offrir la possibilité d’apprendre la forme extraordinaire du rite.
22. Dans les diocèses sans prêtre idoine, les Évêques diocésains peuvent demander la collaboration des prêtres des Instituts érigés par la Commission pontificale Ecclesia Dei, soit pour célébrer, soit même pour enseigner à le faire.
23. La faculté de célébrer la Messe sine populo (ou avec la participation du seul ministre) dans la forme extraordinaire du rite romain est donnée par le Motu Proprio à tout prêtre séculier ou religieux (cf. Motu Proprio Summorum Pontificum, art. 2). Pour ces célébrations, les prêtres n’ont donc besoin, selon le Motu Proprio Summorum Pontificum, d’aucun permis spécial de leur Ordinaire ou de leur supérieur.
La discipline liturgique et ecclésiastique
24. Les livres liturgiques de la forme extraordinaire seront utilisés tels qu’ils sont. Tous ceux qui désirent célébrer selon la forme extraordinaire du rite romain doivent connaître les rubriques prévues et les suivre fidèlement dans les célébrations.
25. De nouveaux saints et certaines des nouvelles préfaces pourront et devront être insérés dans le Missel de 1962, selon les normes qui seront indiquées plus tard.
26. Comme le prévoit le Motu Proprio Summorum Pontificum à l’article 6, les lectures de la Sainte Messe du Missel de 1962 peuvent être proclamées soit seulement en latin, soit en latin puis dans la langue du pays, soit même, dans le cas des Messes lues, seulement dans la langue du pays.
27. En ce qui concerne les normes disciplinaires liées à la célébration, on appliquera la discipline ecclésiastique définie dans le Code de droit canonique de 1983.
28. De plus, en vertu de son caractère de loi spéciale, le Motu Proprio Summorum Pontificum déroge, dans son domaine propre, aux mesures législatives sur les rites sacrés prises depuis 1962 et incompatibles avec les rubriques des livres liturgiques en vigueur en 1962.
La Confirmation et l’Ordre sacré
29. La permission d’utiliser la formule ancienne pour le rite de la confirmation a été reprise par le Motu Proprio Summorum Pontificum (cf. art. 9 § 2). Dans la forme extraordinaire, il n’est donc pas nécessaire d’utiliser la formule rénovée du Rituel de la confirmation promulgué par le Pape Paul VI.
30. Pour la tonsure, les ordres mineurs et le sous-diaconat, le Motu Proprio Summorum Pontificum n’introduit aucun changement dans la discipline du Code de droit canonique de 1983 ; par conséquent, dans les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique qui dépendent de la Commission pontificale Ecclesia Dei, le profès de vœux perpétuels ou celui qui a été définitivement incorporé dans une société cléricale de vie apostolique est, par l’ordination diaconale, incardiné comme clerc dans l’Institut ou dans la Société, conformément au canon 266 § 2 du Code de droit canonique.
31. Seuls les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique qui dépendent de la Commission pontificale Ecclesia Dei ainsi que ceux dans lesquels se maintient l’usage des livres liturgiques de la forme extraordinaire peuvent utiliser le Pontifical romain en vigueur en 1962 pour conférer les ordres mineurs et majeurs.
Le Bréviaire romain
32. Les clercs ont la faculté d’utiliser le Bréviaire romain en vigueur en 1962 dont il est question à l’article 9 § 3 du Motu Proprio Summorum Pontificum. Celui-ci doit être récité intégralement et en latin.
Le Triduum sacré
33. S’il y a un prêtre idoine, le cœtus fidelium qui adhère à la tradition liturgique précédente peut aussi célébrer le Triduum sacré dans la forme extraordinaire. Au cas où il n’y aurait pas d’église ou d’oratoire exclusivement prévu pour ces célébrations, le curé ou l’Ordinaire prendront les mesures les plus favorables au bien des âmes, en accord avec le prêtre, sans exclure la possibilité d’une répétition des célébrations du Triduum sacré dans la même église.
Les rites des Ordres religieux
34. Il est permis d’utiliser les livres liturgiques propres aux Ordres religieux et en vigueur en 1962.
Pontifical romain et Rituel romain
35. Conformément au n. 28 de cette Instruction et restant sauf ce qui est prescrit par le n. 31, l’usage du Pontifical romain et du Rituel romain, ainsi que celui du Cérémonial des Évêques en vigueur en 1962 sont permis.
Au cours de l’audience du 8 avril 2011 accordée au Cardinal Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, le Souverain Pontife Benoît XVI a approuvé la présente Instruction et en a ordonné la publication.
Donné à Rome, au siège de la Commission pontificale Ecclesia Dei, le 30 avril 2011, en la mémoire de saint Pie V.
William Cardinal Levada
Président
Monseigneur Guido Pozzo
Secrétaire
_______________
1 Benoît XVI, Motu proprio Summorum Pontificum, art. 1 : AAS 99 (2007), p. 777 ; La Documentation catholique 104 (2007), pp. 702-704 ; cf. Présentation générale du Missel romain, 3e éd., 2002, n. 397.
2 Benoît XVI, Lettre aux Évêques qui accompagne la Lettre apostolique « motu proprio data » Summorum Pontificum sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 : AAS 99 (2007), p. 798 ; La Documentation catholique 104 (2007), p. 707.
3 Cf. Code de droit canonique, c. 838, § 1 et § 2.
4 Cf. Code de droit canonique, c. 331.
5 Cf. Code de droit canonique, c. 223 § 2 ; 838 § 1 et § 4.
6 Cf. Benoît XVI, Lettre aux Évêques qui accompagne la Lettre apostolique « motu proprio data » Summorum Pontificum sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 : AAS 99 (2007), p. 799 ; La Documentation catholique 104 (2007), p. 707.
7 Cf. Code de droit canonique, c. 900 § 2.
8 Cf. Code de droit canonique, c. 249 ; Conc. œcum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, n. 36 ; Décr. Optatam totius, n. 13.
9 Cf. Benoît XVI, Lettre aux Évêques qui accompagne la Lettre apostolique « motu proprio data » Summorum Pontificum sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 : AAS 99 (2007), p. 797 ; La Documentation catholique 104, p. 706.
[00711-03.01] [Texte original: Latin]
Invité- Invité
Re: Lettre apostolique Summorum Pontificum de Benoît XVI
Ce texte relève de la pastorale liturgique de l'Eglise car sa matière est la manière pratique d'user des formes liturgiques et non sur une doctrine universelle de la foi.
Il doit être reçu, demande le motu proprio "Ad tuendam fidem", avec une obéissance ouverte et positive, évitant les critiques non constructives.
Il doit être reçu, demande le motu proprio "Ad tuendam fidem", avec une obéissance ouverte et positive, évitant les critiques non constructives.
Arnaud Dumouch- Nombre de messages : 1297
Date d'inscription : 16/05/2011
Re: Lettre apostolique Summorum Pontificum de Benoît XVI
Abstraction faite, que les actes de Ratzinger soient dépourvues de toute autorité...
Dans ce texte, il est à noter que le rite dit ordinaire est la confection de 6 pasteurs protestants.
Dans ce texte, il est à noter que le rite dit ordinaire est la confection de 6 pasteurs protestants.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Lettre apostolique Summorum Pontificum de Benoît XVI
C'est donc que les Protestants se sont convertis. Je ne savais pas qu'ils priaient la Vierge Marie, priaient pour les âmes du purgatoire, priaient pour le pape, invoquaient les saints, croyaient en la présence réelle etc.gabrielle a écrit:
Dans ce texte, il est à noter que le rite dit ordinaire est la confection de 6 pasteurs protestants.
Bref, chère Gabrielle, il ne suffit pas de répéter une absurdité pour la rendre vraie !
Arnaud Dumouch- Nombre de messages : 1297
Date d'inscription : 16/05/2011
Re: Lettre apostolique Summorum Pontificum de Benoît XVI
Arnaud Dumouch a écrit:C'est donc que les Protestants se sont convertis. Je ne savais pas qu'ils priaient la Vierge Marie, priaient pour les âmes du purgatoire, priaient pour le pape, invoquaient les saints, croyaient en la présence réelle etc.gabrielle a écrit:
Dans ce texte, il est à noter que le rite dit ordinaire est la confection de 6 pasteurs protestants.
Bref, chère Gabrielle, il ne suffit pas de répéter une absurdité pour la rendre vraie !
C'est justement ce que je me disais en lisant votre message, cher Arnaud.
1 Et Protestants
1.1 Max Thurian
"Des communautés non catholiques pourront célébrer la Sainte Cène avec les mêmes prières que l'Eglise catholique : théologiquement, c'est possible."
(Max Thurian, pasteur protestant à Taizé. Cité in "La Croix" du 30 mai 1969)
1.2 Roger Schutz
"Les nouvelles prières eucharistiques présentent une structure qui correspond à la messe luthérienne."
(Roger Schutz, pasteur protestant à Taizé. Cité in "Itinéraires" n°305, p.162)
1.3 Pasteur Viot
"Ce que nous remettons en cause, et là-dessus c'est un point sur lequel tous les protestants sont d'accord, il n'y a pas de divergence sur ce point, c'est que la messe puisse être une répétition du sacrifice de Jésus-Christ, que le prêtre puisse offrir le Corps et le Sang une nouvelle fois. Cela nous paraît, je vous le dis très franchement, abominable que l'on puisse ainsi répéter quelque chose qui est unique dans l'histoire du salut, et si c'est unique et parfait, cela ne peut être répété, et le grand mérite de l'Ordo de Paul VI, c'est qu'il ouvrait justement une voie dans ce sens, et que c'est ainsi que l'Eglise conciliaire agissait.
Et ce qui était intolérable dans la messe de Pie V, je l'ai écrit dans le journal Le Monde, et je rappelle d'ailleurs que beaucoup de nos ancêtres dans la foi ont préférés subir le bûcher plutôt que d'entendre cette messe là. Et ils avaient un certain courage, et théologiquement ils avaient raison, car cette messe-là n'est pas possible à nos yeux, au niveau évangélique."
(Pasteur Viot, président du Consistoire luthérien de Paris.
Cité in "Una Voce" de juillet 1985)
1.4 Pasteur Jordahn
"Ainsi dans ma paroisse d'Hambourg, par exemple, nous utilisons régulièrement la prière eucharistique II, avec la forme luthérienne des mots de l'institution, et en omettant la prière pour le Pape."
(Pasteur Ottfried Jordahn, conférence à l'institut Dom Herwegen de l'abbaye de Maria Laach, le 15 juin 1975. Cité in "Itinéraires" n°218, p.116)
1.5 Une revue protestante
"Les nouvelles prières eucharistiques ont laissé tomber la fausse perspective d'un sacrifice offert à Dieu."
("une des plus grandes revues protestantes", citée par Jean Guitton in "la Croix" du 10 décembre 1969)
1.6 Université protestante
"Rien dans la messe maintenant renouvelée ne peut gêner vraiment le chrétien évangélique."
(M. Siegvalt, professeur de dogmatique à la faculté protestante de Strasbourg. Lettre à évêque de Strasbourg, citée in "Le Monde" du 22 novembre 1969)
1.7 Consistoire protestant
"Etant donné les formes actuelles de la célébration eucharistique dans l'Eglise catholique, et en raison des convergences théologiques présentes, beaucoup d'obstacles qui auraient pu empêcher un protestant de participer à sa célébration eucharistique semblent en voie de disparition. Il devrait être possible, aujourd'hui, à un protestant de reconnaître dans la célébration eucharistique catholique la Cène instituée par le Seigneur."
(Consistoire supérieur de la confession d'Augsbourg et de Lorraine. Déclaration du 8 décembre 1973, publiée dans "L'Eglise en Alsace", janvier 1974, publication de l'Office diocésain d'information.
Cité in "La nouvelle Messe", Louis Salleron, 2ème édition p.193)
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"Nous tenons à l'utilisation des nouvelles prières eucharistiques, dans lesquelles nous nous retrouvons, et qui ont l'avantage de nuancer la théologie du sacrifice que nous avions l'habitude d'attribuer au catholicisme.
Ces prières nous invitent à retrouver une théologie évangélique du sacrifice."
(Id., cité in id.)
1.8 Roger Mehl
"Si l'on tient compte de l'évolution décisive de la liturgie catholique, de la possibilité de substituer au canon de la messe d'autres prières liturgiques, de l'effacement de l'idée selon laquelle la messe constituerait un sacrifice, de la possibilité de communier sous les deux espèces, il n'y a plus de raisons pour les Eglises de la Réforme d'interdire à leurs fidèles de prendre part à l'Eucharistie dans l'Eglise Romaine."
(Roger Mehl, protestant, in "Le Monde" du 10 septembre 1970)
1.9 Osservatore Romano
"Il est intéressant de noter le commentaire suédois qui dit à peu près ceci : la réforme liturgique (...) s'est rapprochée des formes mêmes de la liturgie de l'Eglise luthérienne."
("Osservatore Romano", 13 octobre 1967)
2 L'avis de Julien Green
"La première fois que j'entendit la messe en français, j'eus peine à croire qu'il s'agissait d'une messe catholique, et ne m'y retrouvais plus. Seule me rassura la consécration, bien qu'elle fut mot pour mot pareille à la consécration anglicane."
(Julien Green, de l'Académie française, converti de l'Anglicanisme en 1916, in "Ce qu'il faut d'Amour à l'homme", Plon 1978 p.135)
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"Un jour que j'étais à la campagne avec ma soeur Anne, nous assistâmes à une messe télévisée...
Ce que je reconnus, comme Anne de son côté, était une imitation assez grossière du service anglican qui nous était familier dans notre enfance."
(Id, in id. p.138)
3 L'avis de cardinaux
"Le Nouvel Ordo Missae s'éloigne d'une manière impressionnante, dans l'ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe, définie à jamais par le Concile de Trente."
("Bref examen critique du Nouvel Ordo Missae", présenté à Paul VI par les cardinaux Ottaviani et Bacci, le 3 septembre 1969. Publié par D.M.M)
4 Rôle des observateurs
"Ils [les observateurs non-catholiques au Concile Vatican II] ne sont pas là simplement comme observateurs, mais aussi bien comme experts consultants, et ils participent pleinement aux discussions sur le renouveau liturgique catholique. S'ils s'étaient contentés d'écouter, la chose n'aurait pas eu beaucoup de sens, mais ils contribuaient."
(Mgr Baum, président de la commission de l'épiscopat américain pour l'oecuménisme, in "Détroit News" du 27 juin 1967)
Absurdité dites-vous?
Conversion dites-vous?
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Lettre apostolique Summorum Pontificum de Benoît XVI
Roger Schutz était catholique, ça c'est sûr ! Il l'a toujours affirmé.
Arnaud Dumouch- Nombre de messages : 1297
Date d'inscription : 16/05/2011
Re: Lettre apostolique Summorum Pontificum de Benoît XVI
Arnaud Dumouch a écrit:Roger Schutz était catholique, ça c'est sûr ! Il l'a toujours affirmé.
« Catholique » de V2, oui.
_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
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