RECOMMENCEMENT
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Pourquoi, mon Dieu, pourquoi chaque soir étendez-vous sur le monde ce voile épais qui dérobe à nos yeux vos ouvrages ? Mon Dieu, pourquoi la nuit ? le jour est tellement plus beau.
Plus beau... cela dépend. Le soleil, les fleurs, le ciel d'azur oui, tout cela est beau. Pourtant il est des jours — des jours pleins de soleil, pleins de fleurs, pleins d'azur — que l'on a hâte de voir finir ; il est des jours lourds à porter, et dont le soir ne vient pas assez vite.
Ne serait-ce pas pour mettre fin à ces journées trop longues, ces journées que l'on voudrait ne pas avoir vécues, ou qu'on ne voudrait pas revivre, ne serait-ce pas pour y mettre fin, ô mon Dieu, que vous avez fait la nuit ? La nuit qui nous permet de déposer le fardeau qui pèse sur nos épaules et de nous reposer un peu.
Le poids du jour... ah ! que l'on est content parfois de s'en décharger quelques heures !
Dans votre prescience divine, je crois bien que vous avez dû penser à cela, Vous qui pensez à tout. Je crois bien que votre cœur si bon a dû se dire : Pauvres enfants, le monde étant ce qu'il est, si le temps, avec tout ce qu'il porte de fatigues et de souffrances, s'allonge devant eux comme une durée continue, ils en seront épouvantés, leurs forces n'iront pas jusqu'au bout ; ils sont trop petits, trop faibles, trop vite las, trop malhabiles aussi pour supporter ce qui dure ; il leur faut des choses courtes, vite écoulées et facilement réparables ; des choses dont ils voient, sans effort, le commencement et la fin.
Et, dans votre condescendance paternelle, ô mon Dieu, vous avez pour ainsi dire fragmenté le temps. C'est par petits morceaux, pas trop effrayants, que vous nous le distribuez. Un jour seulement à la fois, sans même nous dire si nous aurons le lendemain, pour que nous ne nous en préoccupions pas d'avance.
Oui, je crois bien que c'est un peu pour cela que vous avez créé la nuit et le sommeil, pendant lequel on perd pour un moment le sentiment de ses fatigues et de ses maux.
Mais il y a d'autres raisons encore...
A.D.M.G.
Extrait: ''LUI!... QU'IL RÈGNE... QU'IL NOUS SAUVE...''
IMPRIMATUR: Lugduni, le dimanche de la Trinité 1911.
Bonnardet, Vic. gén.
PERMIS D'IMPRIMER: Insulis, die 23e Junii 1925.
G. Delbroucq, Vic. gén.
A suivre...
Pourquoi, mon Dieu, pourquoi chaque soir étendez-vous sur le monde ce voile épais qui dérobe à nos yeux vos ouvrages ? Mon Dieu, pourquoi la nuit ? le jour est tellement plus beau.
Plus beau... cela dépend. Le soleil, les fleurs, le ciel d'azur oui, tout cela est beau. Pourtant il est des jours — des jours pleins de soleil, pleins de fleurs, pleins d'azur — que l'on a hâte de voir finir ; il est des jours lourds à porter, et dont le soir ne vient pas assez vite.
Ne serait-ce pas pour mettre fin à ces journées trop longues, ces journées que l'on voudrait ne pas avoir vécues, ou qu'on ne voudrait pas revivre, ne serait-ce pas pour y mettre fin, ô mon Dieu, que vous avez fait la nuit ? La nuit qui nous permet de déposer le fardeau qui pèse sur nos épaules et de nous reposer un peu.
Le poids du jour... ah ! que l'on est content parfois de s'en décharger quelques heures !
Dans votre prescience divine, je crois bien que vous avez dû penser à cela, Vous qui pensez à tout. Je crois bien que votre cœur si bon a dû se dire : Pauvres enfants, le monde étant ce qu'il est, si le temps, avec tout ce qu'il porte de fatigues et de souffrances, s'allonge devant eux comme une durée continue, ils en seront épouvantés, leurs forces n'iront pas jusqu'au bout ; ils sont trop petits, trop faibles, trop vite las, trop malhabiles aussi pour supporter ce qui dure ; il leur faut des choses courtes, vite écoulées et facilement réparables ; des choses dont ils voient, sans effort, le commencement et la fin.
Et, dans votre condescendance paternelle, ô mon Dieu, vous avez pour ainsi dire fragmenté le temps. C'est par petits morceaux, pas trop effrayants, que vous nous le distribuez. Un jour seulement à la fois, sans même nous dire si nous aurons le lendemain, pour que nous ne nous en préoccupions pas d'avance.
Oui, je crois bien que c'est un peu pour cela que vous avez créé la nuit et le sommeil, pendant lequel on perd pour un moment le sentiment de ses fatigues et de ses maux.
Mais il y a d'autres raisons encore...
A.D.M.G.
Extrait: ''LUI!... QU'IL RÈGNE... QU'IL NOUS SAUVE...''
IMPRIMATUR: Lugduni, le dimanche de la Trinité 1911.
Bonnardet, Vic. gén.
PERMIS D'IMPRIMER: Insulis, die 23e Junii 1925.
G. Delbroucq, Vic. gén.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: RECOMMENCEMENT
Très beau ce texte...
Comme ce jour que nous vivons , ce jour où notre Dieu est méprisé où son Église est persécutée, oui ce jour est lourd à porter , n'est-ce pas lui qui à Gethsémani a plongé le Seigneur dans sa terrible agonie, n'est-ce pas ce jou qui sur la croix lui arracha ce cri : Pourquoi m'as-tu abandonné?
il est des jours lourds à porter, et dont le soir ne vient pas assez vite.
Comme ce jour que nous vivons , ce jour où notre Dieu est méprisé où son Église est persécutée, oui ce jour est lourd à porter , n'est-ce pas lui qui à Gethsémani a plongé le Seigneur dans sa terrible agonie, n'est-ce pas ce jou qui sur la croix lui arracha ce cri : Pourquoi m'as-tu abandonné?
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: RECOMMENCEMENT
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Merci Monique de nous faire partager à nouveau d’inédits et magnifiques textes spirituels, en nous les découvrant.
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Merci Monique de nous faire partager à nouveau d’inédits et magnifiques textes spirituels, en nous les découvrant.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: RECOMMENCEMENT
Le beau récit rapporté par Monique où il nous est raconté poétiquement pourquoi la nuit suit le jour il est dit à la fin :
Je me permets de voir trois raisons à la nuit qui suit le jour...trois raisons qui me sautent aux yeux :
N'est-ce pas pour mieux nous faire comprendre que notre vie finit très vite à la mort. Dieu a voulu nous donner la courte durée du Jour qui finit subitement par la nuit. Et comme il faut faire tout ce qui est nécessaire avant que la nuit tombe pour bien remplir notre journée de même il faut bien remplir notre vie par nos actes de vertus avant que la mort vienne nous surprendre.
Le jour qui finit avec la nuit nous fait comprendre que demain sera un autre jour où tout sera à recommencer. Or, n'est-ce pas l'image de notre vie spirituelle où il faut tourner la page sur nos actions et mérites passés (vrais ou supposés) et comprendre qu'avec le nouveau jour qui se lève, nous n'avons encore rien fait pour Dieu et que nous sommes encore à zéro et que nous sommes comme ce nouveau converti du premier jour qui doit tout prouver à Dieu de sa fidélité et de son amour à son Dieu.
Enfin le jour nous montre que ce que nous voyons dans la journée, nous ne le voyons plus dans la nuit et n'est-ce pas l'image des grâces de lumière que Dieu nous donne qui sont comme un jour de soleil, mais nous ne devons pas oublier que la nuit peut venir rapidement de la main de Dieu et que nous pouvons très subitement retourner dans les ténèbres, soit comme une punition de nos péché, soit comme une épreuve pour aimer davantage Celui qui donne le jour et la Lumière et l'aimer beaucoup plus pour lui même que pour la lumière qu'il juge nécéssaire de donner ou de retirer en son temps.
Mais il y a d'autres raisons encore...
Je me permets de voir trois raisons à la nuit qui suit le jour...trois raisons qui me sautent aux yeux :
N'est-ce pas pour mieux nous faire comprendre que notre vie finit très vite à la mort. Dieu a voulu nous donner la courte durée du Jour qui finit subitement par la nuit. Et comme il faut faire tout ce qui est nécessaire avant que la nuit tombe pour bien remplir notre journée de même il faut bien remplir notre vie par nos actes de vertus avant que la mort vienne nous surprendre.
Le jour qui finit avec la nuit nous fait comprendre que demain sera un autre jour où tout sera à recommencer. Or, n'est-ce pas l'image de notre vie spirituelle où il faut tourner la page sur nos actions et mérites passés (vrais ou supposés) et comprendre qu'avec le nouveau jour qui se lève, nous n'avons encore rien fait pour Dieu et que nous sommes encore à zéro et que nous sommes comme ce nouveau converti du premier jour qui doit tout prouver à Dieu de sa fidélité et de son amour à son Dieu.
Enfin le jour nous montre que ce que nous voyons dans la journée, nous ne le voyons plus dans la nuit et n'est-ce pas l'image des grâces de lumière que Dieu nous donne qui sont comme un jour de soleil, mais nous ne devons pas oublier que la nuit peut venir rapidement de la main de Dieu et que nous pouvons très subitement retourner dans les ténèbres, soit comme une punition de nos péché, soit comme une épreuve pour aimer davantage Celui qui donne le jour et la Lumière et l'aimer beaucoup plus pour lui même que pour la lumière qu'il juge nécéssaire de donner ou de retirer en son temps.
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: RECOMMENCEMENT
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La belle méditation de Monique nous fait découvrir la vôtre Gérard, qui est également très belle. Merci.
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La belle méditation de Monique nous fait découvrir la vôtre Gérard, qui est également très belle. Merci.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: RECOMMENCEMENT
Gérard a écrit:
Le jour qui finit avec la nuit nous fait comprendre que demain sera un autre jour où tout sera à recommencer.
Oh! que la nuit fait venir des pensées sérieuses, c'est le recommencement d'un jour nouveau !
Merci cher Gérard pour votre belle méditation.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: RECOMMENCEMENT
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Mon Dieu, pourquoi la nuit... toute la nuit dehors ?...
Ne serait-ce pas aussi pour nous ramener en nous-mêmes ? Ne serait-ce pas pour attirer notre attention sur la Lumière qui luit dans les ténèbres... et que les ténèbres ne savent pas comprendre ?
Durant le jour, on est en quelque sorte tiré, emporté, jeté loin de soi par les objets extérieurs ; on vit dehors, sans songer beaucoup à son âme et au Dieu qui l'habite. Sortir de soi n'est pas toujours mauvais... il faut savoir s'oublier... il faut savoir aller aux autres... C'est en sortant de soi qu'on y va.
D'ailleurs Dieu, auquel il faut toujours revenir, s'atteint de bien des manières. Pour peu qu'on le cherche, on est sûr de le rencontrer : tout chemin mène à lui.
Par le moyen des créatures, d'ascension en ascension, on arrive facilement au Créateur ; c'est même pour nous y conduire que les œuvres de Dieu ont été mises à notre usage. Malheureusement, au lieu de pousser jusqu'au bout l'envolée, beaucoup s'arrêtent en route ; amusés, retenus par tout ce qu'ils rencontrent, ils n'arrivent pas jusqu'à Dieu.
Mais vient la nuit... Les objets qui, durant le jour, servaient de distraction, disparaissent les uns après les autres ; le bruit se tait ; les feux s'éteignent ; on reste seul avec soi-même... alors, dans le grand silence de la grande nuit, on voit peu à peu, au dedans, se lever la grande lumière.
Sa clarté attire l'attention de l'âme sur elle-même. L'âme se regarde, elle s'observe, elle s'écoute.
Et voilà que de tous côtés surgissent des pensées, des intentions, des actes, des oublis qui avaient échappé à son inconscience.
Et l'on s'aperçoit alors de bien des choses.
On s'aperçoit que l'on aurait pu diminuer sensiblement le poids de ces journées qui ont paru si lourdes. Ce poids n'était pas un bloc indivisible qui devait forcément s'accepter tout en tier. Il était composé de parties très distinctes, dont l'une au moins pouvait se supprimer.
L'âme le voit très bien :
Une partie de la charge venait de Dieu.
Les créatures ont apporté la deuxième.
Mais la troisième, c'est nous qui l'avons ajoutée.
A suivre...
Mon Dieu, pourquoi la nuit... toute la nuit dehors ?...
Ne serait-ce pas aussi pour nous ramener en nous-mêmes ? Ne serait-ce pas pour attirer notre attention sur la Lumière qui luit dans les ténèbres... et que les ténèbres ne savent pas comprendre ?
Durant le jour, on est en quelque sorte tiré, emporté, jeté loin de soi par les objets extérieurs ; on vit dehors, sans songer beaucoup à son âme et au Dieu qui l'habite. Sortir de soi n'est pas toujours mauvais... il faut savoir s'oublier... il faut savoir aller aux autres... C'est en sortant de soi qu'on y va.
D'ailleurs Dieu, auquel il faut toujours revenir, s'atteint de bien des manières. Pour peu qu'on le cherche, on est sûr de le rencontrer : tout chemin mène à lui.
Par le moyen des créatures, d'ascension en ascension, on arrive facilement au Créateur ; c'est même pour nous y conduire que les œuvres de Dieu ont été mises à notre usage. Malheureusement, au lieu de pousser jusqu'au bout l'envolée, beaucoup s'arrêtent en route ; amusés, retenus par tout ce qu'ils rencontrent, ils n'arrivent pas jusqu'à Dieu.
Mais vient la nuit... Les objets qui, durant le jour, servaient de distraction, disparaissent les uns après les autres ; le bruit se tait ; les feux s'éteignent ; on reste seul avec soi-même... alors, dans le grand silence de la grande nuit, on voit peu à peu, au dedans, se lever la grande lumière.
Sa clarté attire l'attention de l'âme sur elle-même. L'âme se regarde, elle s'observe, elle s'écoute.
Et voilà que de tous côtés surgissent des pensées, des intentions, des actes, des oublis qui avaient échappé à son inconscience.
Et l'on s'aperçoit alors de bien des choses.
On s'aperçoit que l'on aurait pu diminuer sensiblement le poids de ces journées qui ont paru si lourdes. Ce poids n'était pas un bloc indivisible qui devait forcément s'accepter tout en tier. Il était composé de parties très distinctes, dont l'une au moins pouvait se supprimer.
L'âme le voit très bien :
Une partie de la charge venait de Dieu.
Les créatures ont apporté la deuxième.
Mais la troisième, c'est nous qui l'avons ajoutée.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: RECOMMENCEMENT
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Le lot de Dieu, impossible de l'enlever ; c'était le devoir sous forme de travail, de souffrance, d'humiliations, d'épreuves de tout genre. Devoir difficile, pénible, douloureux très souvent; mais la grâce était là pour aider ; or, la grâce et le devoir étant toujours proportionnés l'un à l'autre, il en résulte que jamais le devoir ne dépasse les forces de celui qui doit l'accomplir. A condition toutefois qu'on utilise le secours offert.
Ce que les hommes ont apporté — souvent sans l'agrément de Dieu — pèse peut-être davantage. Ils ont apporté leurs misères, leurs imperfections, leur égoïsme, leur jalousie, leur inintelligence, leur dureté, leur cruauté même et beaucoup d'autres choses qui ne sont certainement pas du goût de Dieu.
C'est lourd tout cela... Ah ! certes, nous le sentons bien !
Mais ce qui l'est plus encore, c'est ce volumineux contingent que nous avons eu la sottise d'additionner à tout le reste.
Ce que nous avons ajouté, c'est peut-être la créature dont nous avons maintenant tant à nous plaindre. Qui sait... qui sait si ce n'est pas par notre faute qu'elle est entrée dans notre vie. Il y a des souffrances dont nous devons accepter toute la responsabilité, c'est nous qui avons voulu ce qui les cause.
En tout cas, ce qui pèse très lourd et qui vient de nous, c'est l'orgueil, l'envie, l'amour de nos aises...c'est l'impatience, le ressentiment, l'irritation, l'aigreur. Oui, voilà, voilà ce qui pèse !
Ah ! nous le voyons bien maintenant, dans la lumière qui nous éclaire si, à la place de ces défauts pesants qui nous tirent vers la terre, nous avions mis de la vertu, rien que de la vertu, loin d'ajouter au poids, nous l'aurions allégé.
A suivre...
Le lot de Dieu, impossible de l'enlever ; c'était le devoir sous forme de travail, de souffrance, d'humiliations, d'épreuves de tout genre. Devoir difficile, pénible, douloureux très souvent; mais la grâce était là pour aider ; or, la grâce et le devoir étant toujours proportionnés l'un à l'autre, il en résulte que jamais le devoir ne dépasse les forces de celui qui doit l'accomplir. A condition toutefois qu'on utilise le secours offert.
Ce que les hommes ont apporté — souvent sans l'agrément de Dieu — pèse peut-être davantage. Ils ont apporté leurs misères, leurs imperfections, leur égoïsme, leur jalousie, leur inintelligence, leur dureté, leur cruauté même et beaucoup d'autres choses qui ne sont certainement pas du goût de Dieu.
C'est lourd tout cela... Ah ! certes, nous le sentons bien !
Mais ce qui l'est plus encore, c'est ce volumineux contingent que nous avons eu la sottise d'additionner à tout le reste.
Ce que nous avons ajouté, c'est peut-être la créature dont nous avons maintenant tant à nous plaindre. Qui sait... qui sait si ce n'est pas par notre faute qu'elle est entrée dans notre vie. Il y a des souffrances dont nous devons accepter toute la responsabilité, c'est nous qui avons voulu ce qui les cause.
En tout cas, ce qui pèse très lourd et qui vient de nous, c'est l'orgueil, l'envie, l'amour de nos aises...c'est l'impatience, le ressentiment, l'irritation, l'aigreur. Oui, voilà, voilà ce qui pèse !
Ah ! nous le voyons bien maintenant, dans la lumière qui nous éclaire si, à la place de ces défauts pesants qui nous tirent vers la terre, nous avions mis de la vertu, rien que de la vertu, loin d'ajouter au poids, nous l'aurions allégé.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: RECOMMENCEMENT
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La vertu, par nature, est un être qui monte. Les ailes éployées elle franchit l'espace et s'en va droit à Dieu, repoussant tout ce qui l'arrête, fuyant tout ce qui menace de ralentir son vol.
Si nous nous étions attachés à elle, nous serions montés nous aussi ;cette fille du Ciel nous aurait emportés avec elle, et toute la charge aurait suivi.
Ah ! que nous le voyons bien... que nous le voyons bien... nous avons été maladroits !
Ce que nous voyons aussi, c'est qu'on n'a jamais raison de se mettre dans ses torts pour redresser les torts des autres.
Ce que nous voyons, c'est qu'on se trompe étrangement quand on espère se guérir d'une blessure reçue par une blessure faite. Dans le domaine moral, on ne guérit pas le mal par le mal, on guérit le mal par le bien.
A moins que la gloire de Dieu et l'intérêt général n'exigent le contraire : laisser tomber, laisser passer, supporter patiemment, pardonner de bon cœur, voilà le seul remède efficace, le seul baume adoucissant.
Ce que nous voyons encore, c'est que nous avons laissé perdre d'excellentes occasions d'augmenter notre valeur et de nous enrichir.
Des biens nous ont été offerts, nous n'en avons fait aucun cas. Et la grâce est passée... et ces biens sont perdus... et nous resterons pauvres. A moins que d'un cœur repentant nous ne supplions Dieu de nous les rendre. Avec Dieu il y a toujours de la ressource ; tant que dure la vie, on peut tout réparer.
Ce que nous voyons enfin, après beaucoup d'autres choses, ce que nous voyons avec une émotion très grande, c'est le travail mystérieux de la grâce qui s'opère en nous, et se poursuit sans relâche, si nous n'y mettons point obstacle.
La nuit... oui, c'est le bon moment pour voir dans son âme, et pour y voir très clair. Sans doute la nuit on dort ; mais, pour peu qu'on agisse en être raisonnable, avant de s'endormir, on se recueille devant sa conscience, et, après s'être endormi, si, pour quelques minutes, le sommeil s'interrompt, on s'y retrouve, sans même le vouloir. Et plus l'œil se fait pur, plus il se fait perçant... Et plus l'âme se fait humble, plus elle se fait docile, mieux elle voit et mieux elle comprend. Et c'est là-dessus qu'on s'endort.
A suivre...
La vertu, par nature, est un être qui monte. Les ailes éployées elle franchit l'espace et s'en va droit à Dieu, repoussant tout ce qui l'arrête, fuyant tout ce qui menace de ralentir son vol.
Si nous nous étions attachés à elle, nous serions montés nous aussi ;cette fille du Ciel nous aurait emportés avec elle, et toute la charge aurait suivi.
Ah ! que nous le voyons bien... que nous le voyons bien... nous avons été maladroits !
Ce que nous voyons aussi, c'est qu'on n'a jamais raison de se mettre dans ses torts pour redresser les torts des autres.
Ce que nous voyons, c'est qu'on se trompe étrangement quand on espère se guérir d'une blessure reçue par une blessure faite. Dans le domaine moral, on ne guérit pas le mal par le mal, on guérit le mal par le bien.
A moins que la gloire de Dieu et l'intérêt général n'exigent le contraire : laisser tomber, laisser passer, supporter patiemment, pardonner de bon cœur, voilà le seul remède efficace, le seul baume adoucissant.
Ce que nous voyons encore, c'est que nous avons laissé perdre d'excellentes occasions d'augmenter notre valeur et de nous enrichir.
Des biens nous ont été offerts, nous n'en avons fait aucun cas. Et la grâce est passée... et ces biens sont perdus... et nous resterons pauvres. A moins que d'un cœur repentant nous ne supplions Dieu de nous les rendre. Avec Dieu il y a toujours de la ressource ; tant que dure la vie, on peut tout réparer.
Ce que nous voyons enfin, après beaucoup d'autres choses, ce que nous voyons avec une émotion très grande, c'est le travail mystérieux de la grâce qui s'opère en nous, et se poursuit sans relâche, si nous n'y mettons point obstacle.
La nuit... oui, c'est le bon moment pour voir dans son âme, et pour y voir très clair. Sans doute la nuit on dort ; mais, pour peu qu'on agisse en être raisonnable, avant de s'endormir, on se recueille devant sa conscience, et, après s'être endormi, si, pour quelques minutes, le sommeil s'interrompt, on s'y retrouve, sans même le vouloir. Et plus l'œil se fait pur, plus il se fait perçant... Et plus l'âme se fait humble, plus elle se fait docile, mieux elle voit et mieux elle comprend. Et c'est là-dessus qu'on s'endort.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: RECOMMENCEMENT
RECOMMENCEMENT
La nuit passe... les forces se refont... l'agitation s'apaise. Quand on s'éveille, c'est le matin ; tout est changé ; la manière de sentir n'est plus la même. On s'était couché plein de crainte plein d'abattement, plein d'angoisse ; on se relève plein de courage, plein de confiance et d'espoir.
Et l'on se dit :
Je recommence !
Hier a été mauvais ou pas suffisamment bon ; aujourd'hui sera meilleur : Je recommence !
Hier il y a eu dans ma vie bien des lacunes, bien des choses regrettables ; aujourd'hui il n'y en aura pas : Je recommence !
Recommencer... recommencer à se faire bon... à se faire doux, à se faire humble... recommencer toujours, recommencer quand même, après tant d'insuccès... chaque matin se dire : fais un effort nouveau ; fais un effort plus grand, qu'aujourd'hui ta vie monte... Comme cela est beau !
Recommencer... oh ! cette fois je crois que je tiens la réponse, la bonne, la vraie... Je crois, oui, je crois que le bon Dieu a fait la nuit, pour qu'après la nuit, il y ait le matin et que le matin venu, il soit plus facile de recommencer.
Oh ! vous qui me lisez, je ne vous connais pas, mais quelle ait été votre vie jusque-là, s'il y a une chose que je ne craigne pas d'affirmer, c'est que vous n'êtes pleinement satisfait ni des autres, ni de vous-même.
Les autres, il n'est pas certain que vous puissiez les changer, mais vous, sûrement, vous pouvez vous rendre meilleur. Vous le pouvez en recommençant.
À suivre...
La nuit passe... les forces se refont... l'agitation s'apaise. Quand on s'éveille, c'est le matin ; tout est changé ; la manière de sentir n'est plus la même. On s'était couché plein de crainte plein d'abattement, plein d'angoisse ; on se relève plein de courage, plein de confiance et d'espoir.
Et l'on se dit :
Je recommence !
Hier a été mauvais ou pas suffisamment bon ; aujourd'hui sera meilleur : Je recommence !
Hier il y a eu dans ma vie bien des lacunes, bien des choses regrettables ; aujourd'hui il n'y en aura pas : Je recommence !
Recommencer... recommencer à se faire bon... à se faire doux, à se faire humble... recommencer toujours, recommencer quand même, après tant d'insuccès... chaque matin se dire : fais un effort nouveau ; fais un effort plus grand, qu'aujourd'hui ta vie monte... Comme cela est beau !
Recommencer... oh ! cette fois je crois que je tiens la réponse, la bonne, la vraie... Je crois, oui, je crois que le bon Dieu a fait la nuit, pour qu'après la nuit, il y ait le matin et que le matin venu, il soit plus facile de recommencer.
Oh ! vous qui me lisez, je ne vous connais pas, mais quelle ait été votre vie jusque-là, s'il y a une chose que je ne craigne pas d'affirmer, c'est que vous n'êtes pleinement satisfait ni des autres, ni de vous-même.
Les autres, il n'est pas certain que vous puissiez les changer, mais vous, sûrement, vous pouvez vous rendre meilleur. Vous le pouvez en recommençant.
À suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: RECOMMENCEMENT
RECOMMENCEMENT
Recommencez... Recommençons ! Jusqu'à présent peut-être nous avons cherché à ramener tout à nous comme à un centre...
Recommençons !... Soyons centre, je le veux bien, mais centre de rayonnement, non centre d'attraction. Soyons, si nous le pouvons, centre de lumière, de chaleur et d'amour ! Centre à la manière du soleil qui lance sur la terre ses rayons bienfaisants.
En un mot : allons aux autres pour leur porter un peu de joie, un peu de consolation, un peu d'espoir, au lieu d'exiger que les autres viennent à nous pour nous donner du bonheur.
Recommençons !... Recommençons à nous oublier ; recommençons à nous donner. Recommençons jusqu'au matin sans soir qui nous jettera en extase dans l'éternelle vision de Dieu.
Seigneur, « mon âme vous a désiré pendant la nuit, et je m'éveillerai vers le point du jour pour m'occuper de vous dans mon esprit et dans mon cœur (1). »
Et je passerai le reste de ma vie à étendre votre règne en moi et dans le monde.
1. Isaïe, XXVI.
FIN
Recommencez... Recommençons ! Jusqu'à présent peut-être nous avons cherché à ramener tout à nous comme à un centre...
Recommençons !... Soyons centre, je le veux bien, mais centre de rayonnement, non centre d'attraction. Soyons, si nous le pouvons, centre de lumière, de chaleur et d'amour ! Centre à la manière du soleil qui lance sur la terre ses rayons bienfaisants.
En un mot : allons aux autres pour leur porter un peu de joie, un peu de consolation, un peu d'espoir, au lieu d'exiger que les autres viennent à nous pour nous donner du bonheur.
Recommençons !... Recommençons à nous oublier ; recommençons à nous donner. Recommençons jusqu'au matin sans soir qui nous jettera en extase dans l'éternelle vision de Dieu.
Seigneur, « mon âme vous a désiré pendant la nuit, et je m'éveillerai vers le point du jour pour m'occuper de vous dans mon esprit et dans mon cœur (1). »
Et je passerai le reste de ma vie à étendre votre règne en moi et dans le monde.
1. Isaïe, XXVI.
FIN
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: RECOMMENCEMENT
Seigneur, « mon âme vous a désiré pendant la nuit, et je m'éveillerai vers le point du jour pour m'occuper de vous dans mon esprit et dans mon cœur (1). »
Et je passerai le reste de ma vie à étendre votre règne en moi et dans le monde.
1. Isaïe, XXVI.
Merci Monique. La vie est un éternel recommencement jusqu'à ce que nous atteignions le Ciel.
Bon courage. Et que le bon Dieu vous garde toujours dans le Cœur de Marie!
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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