Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
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Louis
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Carolus.Magnus.Imperator.
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Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Cette très récente - et tout autant bruyante - béatification de Karol Wojtyla, communément appelé Jean-Paul II, me porte ici à écrire un petit exposé canonique sur les conséquences que produira l’éventuelle canonisation du personnage sur les consciences Lefebvristes, principalement.
Tel que nous le savons, une des principales hérésies du Lefebvrisme consiste à se retirer - et à s’opposer- à la juridiction d’un Pape, que l’on admet pourtant bien volontiers comme étant légitime, tout en soutenant opiniâtrement qu’il demeure bien effectivement Pape, avalisant ainsi l’imposture doctrinale d’un hérétique – mais pas hérétique – Pape légitime privé de la primauté de juridiction. Cette hérésie, évidemment, a provoqué toute une panoplie d’erreurs complètement grossières et aberrantes dans le fatras doctrinal du Lefebvrisme, quitte à sombrer dramatiquement dans le ridicule. Nous verrons donc comment le Lefebvrisme s’enfonce lui-même douloureusement, une fois de plus, une balle dans le pied en mettant de l’avant son éclair de génie susmentionné.
Précisons en premier lieu que la canonisation est un acte infaillible par lequel le Pape propose au culte de tous les fidèles de l’Église universelle, un individu jouissant de la béatitude céleste. La canonisation est effectivement infaillible puisqu’elle implique un fait dogmatique dont l’Église est juge infaillible. C’est-à-dire que l’Église ne peut errer en proposant tel ou tel personnage au culte universel. Il y a donc une impossibilité d’errer lorsque l’Église juge définitivement que tel ou tel individu jouit de la gloire éternelle et que, conséquemment, l’Église toute entière doit l’honorer à ce titre. Précisons également que ce point de doctrine, le Lefebvrisme, lequel pourtant se pose comme étant le véritable champion de la doctrine catholique, l’admet peu ou pas. Contentons-nous alors de citer deux auteurs appuyant ce que nous venons d’écrire plus haut.
Nous n’entendons pas ici traiter particulièrement de la question de l’infaillibilité de la canonisation, mais plutôt de la sentence de canonisation du Souverain Pontife en tant que telle vis-à-vis des lois canoniques régissant la procédure ecclésiastique.
Établissons tout d’abord une chose : la canonisation est une sentence définitive rendue personnellement par le Souverain Pontife.
Or, étant donné que le premier Siège n’est jugé par personne (can. 1556), il est tout à fait naturel que nul ne puisse en appeler d’une sentence du Souverain Pontife, tel que le stipule le canon 1880 :
Ainsi, il va sans dire qu’il nous sera énormément amusant de voir nos champions Lefebvristes faire le grand écart afin de se porter en ultime juge de l’éventuelle sentence de canonisation de JPII venant de celui qu’ils tiennent pourtant pour Pape légitime. D’autant plus que le can. 1880, 1°, reprend une disposition du droit divin :
Donc, brièvement, la canonisation est une sentence du Souverain Pontife, et, conséquemment, elle n’est pas susceptible d’appel. Cela découle du droit divin.
Notons au passage, pour nos lecteurs Lefebvristes, selon lesquels les faux papes conciliaires sont d’authentiques Papes catholiques, et conséquemment leur concile Vatican II un authentique concile œcuménique catholique, que le raisonnement vaut également pour les jugements rendus par les conciles œcuméniques, tel que le chanoine Naz le précise lui-même.
Il va sans dire, encore une fois, que nous nous trouvons tout autant amusés de voir nos champions Lefebvristes porter en appel les jugements d’un concile qu’ils tiennent nécessairement pour œcuménique.
C’est véritablement à se demander qui exactement se prend en pleine mâchoire le can. 1556 (Le premier Siège n’est jugé par personne) ? Les sédévacantistes ou nos bons et loyaux sujets – temps partiel - de Sa Sainteté, c’est-à-dire nos Lefebvristes ?
Revenons à notre sujet initial.
Il y a plus. En effet, il y a beaucoup plus.
Que signifie l’expression chose jugée en droit canonique ?
La canonisation est-elle chose jugée ?
Voyons le can. 1902 :
Récapitulons : la canonisation, étant une sentence du Souverain Pontife, non seulement n’est pas susceptible d’appel mais (can. 1880), de plus, est tenue pour chose jugée.
Quelle en est la conséquence ?
La conséquence en est que la chose considérée comme jugée, en l’occurrence la sentence de canonisation émise par le Pontife Romain, jouit d’une solide présomption juris et de jure.
Qu’est-ce que la présomption juris et de jure ?
Il s’agit de la plus forte présomption du droit canonique qui ne peut être attaquée directement, c’est-à-dire que le droit n’admet pas que l’on puisse tenter de démontrer que la chose jugée, présumée juste et vraie, soit en réalité injuste et fausse.
En d’autres mots, la canonisation, étant une sentence du Souverain Pontife, et donc une chose considérée comme étant jugée, est présumée (présomption juris et de jure) juste et vraie (notons toutefois que, dans le sens propre, la canonisation étant un acte infaillible du Souverain Pontife, ne doit pas seulement être présumée juste et vraie, mais doit plutôt être tenue toujours absolument pour objectivement juste et vraie en dehors de toute présomption. En effet, la présomption est, selon le can. 1825, § 1, la conjecture probable d’une chose incertaine. Or, il est certain que l’Église ne peut enseigner infailliblement quelque chose de faux et injuste), et le droit canonique n’admet pas conséquemment la tentative de démontrer que la chose est injuste et fausse.
Voilà donc comment nos Lefebvristes se retrouveront obligés en conscience de tenir pour infailliblement juste et vraie la canonisation de JPII.
Tel que nous le savons, une des principales hérésies du Lefebvrisme consiste à se retirer - et à s’opposer- à la juridiction d’un Pape, que l’on admet pourtant bien volontiers comme étant légitime, tout en soutenant opiniâtrement qu’il demeure bien effectivement Pape, avalisant ainsi l’imposture doctrinale d’un hérétique – mais pas hérétique – Pape légitime privé de la primauté de juridiction. Cette hérésie, évidemment, a provoqué toute une panoplie d’erreurs complètement grossières et aberrantes dans le fatras doctrinal du Lefebvrisme, quitte à sombrer dramatiquement dans le ridicule. Nous verrons donc comment le Lefebvrisme s’enfonce lui-même douloureusement, une fois de plus, une balle dans le pied en mettant de l’avant son éclair de génie susmentionné.
Précisons en premier lieu que la canonisation est un acte infaillible par lequel le Pape propose au culte de tous les fidèles de l’Église universelle, un individu jouissant de la béatitude céleste. La canonisation est effectivement infaillible puisqu’elle implique un fait dogmatique dont l’Église est juge infaillible. C’est-à-dire que l’Église ne peut errer en proposant tel ou tel personnage au culte universel. Il y a donc une impossibilité d’errer lorsque l’Église juge définitivement que tel ou tel individu jouit de la gloire éternelle et que, conséquemment, l’Église toute entière doit l’honorer à ce titre. Précisons également que ce point de doctrine, le Lefebvrisme, lequel pourtant se pose comme étant le véritable champion de la doctrine catholique, l’admet peu ou pas. Contentons-nous alors de citer deux auteurs appuyant ce que nous venons d’écrire plus haut.
R.P. Goupil, S.J., La Règle de la Foi, p.64-65 a écrit:
L’Eglise est infaillible dans la canonisation des saints.
[…] Le Pontife est infaillible quand il édicte une sentence définitive, et qu’au nom de son autorité suprême il oblige les fidèles à tenir une chose pour vraie. Or tel est le cas de la sentence de canonisation. […] Une telle sentence est nécessairement infaillible, car il ne se peut que l’Eglise entière soit astreinte par son chef à honorer un damné ni un homme inexistant. […] Le jugement dogmatique de la canonisation, assuré de l’assistance du Saint-Esprit, dépasse en certitude la condition préliminaire de l’étude historique, sans évidemment la contredire. […] L’Eglise juge infailliblement des faits dogmatiques; or la canonisation des saints en est un.
F. Spirago, Catéchisme catholique populaire, p.163 a écrit:
D’après la croyance commune, l’Eglise est aussi infaillible dans la condamnation des erreurs et dans la canonisation des saints.
Nous n’entendons pas ici traiter particulièrement de la question de l’infaillibilité de la canonisation, mais plutôt de la sentence de canonisation du Souverain Pontife en tant que telle vis-à-vis des lois canoniques régissant la procédure ecclésiastique.
Établissons tout d’abord une chose : la canonisation est une sentence définitive rendue personnellement par le Souverain Pontife.
Naz, Dict. de Droit Canonique, t.III, col.10 a écrit:
On appelle canonisation la sentence définitive du souverain pontife déclarant qu’un serviteur de Dieu jouit de la gloire éternelle et ordonnant qu’un culte public lui soit par l’Église universelle.
Or, étant donné que le premier Siège n’est jugé par personne (can. 1556), il est tout à fait naturel que nul ne puisse en appeler d’une sentence du Souverain Pontife, tel que le stipule le canon 1880 :
Can. 1880
Il n’y a pas lieu à appel:
1° De la sentence du Souverain pontife ou de la Signature apostolique; ...
Ainsi, il va sans dire qu’il nous sera énormément amusant de voir nos champions Lefebvristes faire le grand écart afin de se porter en ultime juge de l’éventuelle sentence de canonisation de JPII venant de celui qu’ils tiennent pourtant pour Pape légitime. D’autant plus que le can. 1880, 1°, reprend une disposition du droit divin :
Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.347 a écrit:
On ne peut appeler (can. 1880) :
1° D’un jugement rendu par le Souverain pontife personnellement ; l’appel est, en effet, le recours à un juge supérieur et il n’y a pas de juge au-dessus du pape. Cette disposition est de droit divin; sa violation constitue un délit (can. 2332). Pour le même motif, on ne peut appeler d’un jugement émis par un concile œcuménique.
Donc, brièvement, la canonisation est une sentence du Souverain Pontife, et, conséquemment, elle n’est pas susceptible d’appel. Cela découle du droit divin.
Notons au passage, pour nos lecteurs Lefebvristes, selon lesquels les faux papes conciliaires sont d’authentiques Papes catholiques, et conséquemment leur concile Vatican II un authentique concile œcuménique catholique, que le raisonnement vaut également pour les jugements rendus par les conciles œcuméniques, tel que le chanoine Naz le précise lui-même.
Il va sans dire, encore une fois, que nous nous trouvons tout autant amusés de voir nos champions Lefebvristes porter en appel les jugements d’un concile qu’ils tiennent nécessairement pour œcuménique.
C’est véritablement à se demander qui exactement se prend en pleine mâchoire le can. 1556 (Le premier Siège n’est jugé par personne) ? Les sédévacantistes ou nos bons et loyaux sujets – temps partiel - de Sa Sainteté, c’est-à-dire nos Lefebvristes ?
Revenons à notre sujet initial.
Il y a plus. En effet, il y a beaucoup plus.
Que signifie l’expression chose jugée en droit canonique ?
Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.365 a écrit:
Dans le langage juridique, l’expression chose jugée désigne ce qui est décidé par une sentence judiciaire irrévocable. […] La chose jugée désigne donc un jugement définitif qui n’est pas susceptible d’appel.
La canonisation est-elle chose jugée ?
Voyons le can. 1902 :
Can. 1902
La chose est considérée comme jugée:
1° Par deux sentences conformes;
2° Par la sentence dont l’appel n’a pas été déposé en temps utile; ou qui n’a pas été suivie devant le juge ‘ad quem’ bien que l’appel ait été déposé devant le juge ‘a quo’.
3° Par la sentence unique sur le fond, qui, selon le Can. 1880, n’est pas susceptible d’appel.
Récapitulons : la canonisation, étant une sentence du Souverain Pontife, non seulement n’est pas susceptible d’appel mais (can. 1880), de plus, est tenue pour chose jugée.
Quelle en est la conséquence ?
La conséquence en est que la chose considérée comme jugée, en l’occurrence la sentence de canonisation émise par le Pontife Romain, jouit d’une solide présomption juris et de jure.
Can. 1904
§ 1 La chose jugée jouit de la présomption ‘juris et de jure’, d’être vraie et juste, et elle ne peut être attaquée directement.
Qu’est-ce que la présomption juris et de jure ?
Il s’agit de la plus forte présomption du droit canonique qui ne peut être attaquée directement, c’est-à-dire que le droit n’admet pas que l’on puisse tenter de démontrer que la chose jugée, présumée juste et vraie, soit en réalité injuste et fausse.
Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.367 a écrit:
La chose jugée jouit d’une présomption exceptionnelle (juris et de jure) de vérité et de justice (can. 1904, § 1). Telle est la force de cette présomption qu’on ne pe l’attaquer directement, c’est-à-dire en s’efforçant d’établir que la chose jugée est contraire à la justice ou à la vérité …
En d’autres mots, la canonisation, étant une sentence du Souverain Pontife, et donc une chose considérée comme étant jugée, est présumée (présomption juris et de jure) juste et vraie (notons toutefois que, dans le sens propre, la canonisation étant un acte infaillible du Souverain Pontife, ne doit pas seulement être présumée juste et vraie, mais doit plutôt être tenue toujours absolument pour objectivement juste et vraie en dehors de toute présomption. En effet, la présomption est, selon le can. 1825, § 1, la conjecture probable d’une chose incertaine. Or, il est certain que l’Église ne peut enseigner infailliblement quelque chose de faux et injuste), et le droit canonique n’admet pas conséquemment la tentative de démontrer que la chose est injuste et fausse.
Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.291 a écrit:
[A]insi, au sujet de la chose jugée, on ne pourra pas contester que la chose jugée soit vraie et juste et essayer de prouver qu’elle est contraire à la justice et à la vérité ; …
Voilà donc comment nos Lefebvristes se retrouveront obligés en conscience de tenir pour infailliblement juste et vraie la canonisation de JPII.
R.P. Augustine, A commentary on the new code of canon law, t.VII, p.319 a écrit:
Le Pontife Romain est le plus haut juge de toute l’Église universelle, et, conséquemment, l’appel d’une de ses sentences est impossible.
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Merci pour cet exposé c'est tres intéressant.
Invité- Invité
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Cette très récente - et tout autant bruyante - béatification de Karol Wojtyla, communément appelé Jean-Paul II, me porte ici à écrire un petit exposé canonique sur les conséquences que produira l’éventuelle canonisation du personnage sur les consciences Lefebvristes, principalement.
Tel que nous le savons, une des principales hérésies du Lefebvrisme consiste à se retirer - et à s’opposer- à la juridiction d’un Pape, que l’on admet pourtant bien volontiers comme étant légitime, tout en soutenant opiniâtrement qu’il demeure bien effectivement Pape, avalisant ainsi l’imposture doctrinale d’un hérétique – mais pas hérétique – Pape légitime privé de la primauté de juridiction. Cette hérésie, évidemment, a provoqué toute une panoplie d’erreurs complètement grossières et aberrantes dans le fatras doctrinal du Lefebvrisme, quitte à sombrer dramatiquement dans le ridicule. Nous verrons donc comment le Lefebvrisme s’enfonce lui-même douloureusement, une fois de plus, une balle dans le pied en mettant de l’avant son éclair de génie susmentionné.
Précisons en premier lieu que la canonisation est un acte infaillible par lequel le Pape propose au culte de tous les fidèles de l’Église universelle, un individu jouissant de la béatitude céleste. La canonisation est effectivement infaillible puisqu’elle implique un fait dogmatique dont l’Église est juge infaillible. C’est-à-dire que l’Église ne peut errer en proposant tel ou tel personnage au culte universel. Il y a donc une impossibilité d’errer lorsque l’Église juge définitivement que tel ou tel individu jouit de la gloire éternelle et que, conséquemment, l’Église toute entière doit l’honorer à ce titre. Précisons également que ce point de doctrine, le Lefebvrisme, lequel pourtant se pose comme étant le véritable champion de la doctrine catholique, l’admet peu ou pas. Contentons-nous alors de citer deux auteurs appuyant ce que nous venons d’écrire plus haut.R.P. Goupil, S.J., La Règle de la Foi, p.64-65 a écrit:
L’Eglise est infaillible dans la canonisation des saints.
[…] Le Pontife est infaillible quand il édicte une sentence définitive, et qu’au nom de son autorité suprême il oblige les fidèles à tenir une chose pour vraie. Or tel est le cas de la sentence de canonisation. […] Une telle sentence est nécessairement infaillible, car il ne se peut que l’Eglise entière soit astreinte par son chef à honorer un damné ni un homme inexistant. […] Le jugement dogmatique de la canonisation, assuré de l’assistance du Saint-Esprit, dépasse en certitude la condition préliminaire de l’étude historique, sans évidemment la contredire. […] L’Eglise juge infailliblement des faits dogmatiques; or la canonisation des saints en est un.F. Spirago, Catéchisme catholique populaire, p.163 a écrit:
D’après la croyance commune, l’Eglise est aussi infaillible dans la condamnation des erreurs et dans la canonisation des saints.
Nous n’entendons pas ici traiter particulièrement de la question de l’infaillibilité de la canonisation, mais plutôt de la sentence de canonisation du Souverain Pontife en tant que telle vis-à-vis des lois canoniques régissant la procédure ecclésiastique.
Établissons tout d’abord une chose : la canonisation est une sentence définitive rendue personnellement par le Souverain Pontife.Naz, Dict. de Droit Canonique, t.III, col.10 a écrit:
On appelle canonisation la sentence définitive du souverain pontife déclarant qu’un serviteur de Dieu jouit de la gloire éternelle et ordonnant qu’un culte public lui soit par l’Église universelle.
Or, étant donné que le premier Siège n’est jugé par personne (can. 1556), il est tout à fait naturel que nul ne puisse en appeler d’une sentence du Souverain Pontife, tel que le stipule le canon 1880 :Can. 1880
Il n’y a pas lieu à appel:
1° De la sentence du Souverain pontife ou de la Signature apostolique; ...
Ainsi, il va sans dire qu’il nous sera énormément amusant de voir nos champions Lefebvristes faire le grand écart afin de se porter en ultime juge de l’éventuelle sentence de canonisation de JPII venant de celui qu’ils tiennent pourtant pour Pape légitime. D’autant plus que le can. 1880, 1°, reprend une disposition du droit divin :Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.347 a écrit:
On ne peut appeler (can. 1880) :
1° D’un jugement rendu par le Souverain pontife personnellement ; l’appel est, en effet, le recours à un juge supérieur et il n’y a pas de juge au-dessus du pape. Cette disposition est de droit divin; sa violation constitue un délit (can. 2332). Pour le même motif, on ne peut appeler d’un jugement émis par un concile œcuménique.
Donc, brièvement, la canonisation est une sentence du Souverain Pontife, et, conséquemment, elle n’est pas susceptible d’appel. Cela découle du droit divin.
Notons au passage, pour nos lecteurs Lefebvristes, selon lesquels les faux papes conciliaires sont d’authentiques Papes catholiques, et conséquemment leur concile Vatican II un authentique concile œcuménique catholique, que le raisonnement vaut également pour les jugements rendus par les conciles œcuméniques, tel que le chanoine Naz le précise lui-même.
Il va sans dire, encore une fois, que nous nous trouvons tout autant amusés de voir nos champions Lefebvristes porter en appel les jugements d’un concile qu’ils tiennent nécessairement pour œcuménique.
C’est véritablement à se demander qui exactement se prend en pleine mâchoire le can. 1556 (Le premier Siège n’est jugé par personne) ? Les sédévacantistes ou nos bons et loyaux sujets – temps partiel - de Sa Sainteté, c’est-à-dire nos Lefebvristes ?
Revenons à notre sujet initial.
Il y a plus. En effet, il y a beaucoup plus.
Que signifie l’expression chose jugée en droit canonique ?Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.365 a écrit:
Dans le langage juridique, l’expression chose jugée désigne ce qui est décidé par une sentence judiciaire irrévocable. […] La chose jugée désigne donc un jugement définitif qui n’est pas susceptible d’appel.
La canonisation est-elle chose jugée ?
Voyons le can. 1902 :
Can. 1902
La chose est considérée comme jugée:
1° Par deux sentences conformes;
2° Par la sentence dont l’appel n’a pas été déposé en temps utile; ou qui n’a pas été suivie devant le juge ‘ad quem’ bien que l’appel ait été déposé devant le juge ‘a quo’.
3° Par la sentence unique sur le fond, qui, selon le Can. 1880, n’est pas susceptible d’appel.
Récapitulons : la canonisation, étant une sentence du Souverain Pontife, non seulement n’est pas susceptible d’appel mais (can. 1880), de plus, est tenue pour chose jugée.
Quelle en est la conséquence ?
La conséquence en est que la chose considérée comme jugée, en l’occurrence la sentence de canonisation émise par le Pontife Romain, jouit d’une solide présomption juris et de jure.
Can. 1904
§ 1 La chose jugée jouit de la présomption ‘juris et de jure’, d’être vraie et juste, et elle ne peut être attaquée directement.
Qu’est-ce que la présomption juris et de jure ?
Il s’agit de la plus forte présomption du droit canonique qui ne peut être attaquée directement, c’est-à-dire que le droit n’admet pas que l’on puisse tenter de démontrer que la chose jugée, présumée juste et vraie, soit en réalité injuste et fausse.Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.367 a écrit:
La chose jugée jouit d’une présomption exceptionnelle (juris et de jure) de vérité et de justice (can. 1904, § 1). Telle est la force de cette présomption qu’on ne pe l’attaquer directement, c’est-à-dire en s’efforçant d’établir que la chose jugée est contraire à la justice ou à la vérité …
En d’autres mots, la canonisation, étant une sentence du Souverain Pontife, et donc une chose considérée comme étant jugée, est présumée (présomption juris et de jure) juste et vraie (notons toutefois que, dans le sens propre, la canonisation étant un acte infaillible du Souverain Pontife, ne doit pas seulement être présumée juste et vraie, mais doit plutôt être tenue toujours absolument pour objectivement juste et vraie en dehors de toute présomption. En effet, la présomption est, selon le can. 1825, § 1, la conjecture probable d’une chose incertaine. Or, il est certain que l’Église ne peut enseigner infailliblement quelque chose de faux et injuste), et le droit canonique n’admet pas conséquemment la tentative de démontrer que la chose est injuste et fausse.Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.291 a écrit:
[A]insi, au sujet de la chose jugée, on ne pourra pas contester que la chose jugée soit vraie et juste et essayer de prouver qu’elle est contraire à la justice et à la vérité ; …
Voilà donc comment nos Lefebvristes se retrouveront obligés en conscience de tenir pour infailliblement juste et vraie la canonisation de JPII.R.P. Augustine, A commentary on the new code of canon law, t.VII, p.319 a écrit:
Le Pontife Romain est le plus haut juge de toute l’Église universelle, et, conséquemment, l’appel d’une de ses sentences est impossible.
Que du solide CMI.
Invité- Invité
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Bon boulot, cher CMI, comme d'habitude. Merci.
Juste en passant, savez-vous quelles sont les réactions des frateux relativement à Saint Subit? Se sont-ils exprimés, du genre il est possible que ce saint ne soit pas saint? Ou alors restent-ils murés dans un silence, je dirais, de circonstance?
Juste en passant, savez-vous quelles sont les réactions des frateux relativement à Saint Subit? Se sont-ils exprimés, du genre il est possible que ce saint ne soit pas saint? Ou alors restent-ils murés dans un silence, je dirais, de circonstance?
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Rosalmonte a écrit:Bon boulot, cher CMI, comme d'habitude. Merci.
Juste en passant, savez-vous quelles sont les réactions des frateux relativement à Saint Subit? Se sont-ils exprimés, du genre il est possible que ce saint ne soit pas saint? Ou alors restent-ils murés dans un silence, je dirais, de circonstance?
En tout cas, sur Facebook, soit ils trouvent scandaleux la béatification de Subito, soit ils en parlent peu ou pas ...
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Rosalmonte a écrit:Bon boulot, cher CMI, comme d'habitude. Merci.
Juste en passant, savez-vous quelles sont les réactions des frateux relativement à Saint Subit? Se sont-ils exprimés, du genre il est possible que ce saint ne soit pas saint? Ou alors restent-ils murés dans un silence, je dirais, de circonstance?
En tout cas, sur Facebook, soit ils trouvent scandaleux la béatification de Subito, soit ils en parlent peu ou pas ...
Excellent travail CMI.
Pour la frate..
FSSPX - Menzingen: Mgr Fellay s’insurge contre la béatification de Jean-Paul II
http://www.lepost.fr/article/2011/04/15/2467548_fsspx-menzingen-mgr-fellay-s-insurge-contre-la-beatification-de-jean-paul-ii.html
Les têtes dirigeantes sont encore une fois off.
Je vais tenter de retrouver un article d'un prêtre de la frate, qui disait, qu'il va falloir que nous portions beaucoup d'attentions sur les termes employé advenant une canonisation
Pour le moment, la frate joue sur le fait que la béatification n'a pas la note d'infaillibilité...
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
.
Merci C.M.I de votre excellent exposé.
Merci C.M.I de votre excellent exposé.
_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Vraiment très intéressante votre analyse !
Merci CMI
Merci CMI
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
gabrielle a écrit:Pour le moment, la frate joue sur le fait que la béatification n'a pas la note d'infaillibilité...
La béatification ne jouit pas de l'infaillibilité tout simplement parce qu'elle n'est pas un jugement définitif.
Mais la canonisation, laquelle suit la béatification, est définitive et donc infaillible.
Gageons que nos Lefebvristes feront alors des pieds et des mains pour tenter de démontrer que les canonisations ne sont en réalité pas infaillibles ...
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:gabrielle a écrit:Pour le moment, la frate joue sur le fait que la béatification n'a pas la note d'infaillibilité...
La béatification ne jouit pas de l'infaillibilité tout simplement parce qu'elle n'est pas un jugement définitif.
Mais la canonisation, laquelle suit la béatification, est définitive et donc infaillible.
Gageons que nos Lefebvristes feront alors des pieds et des mains pour tenter de démontrer que les canonisations ne sont en réalité pas infaillibles ...
Exact, la béatification n'est pas l'ultime fin... mais jamais nous n'avons entendue que l'Église ait "débéatifié" quelqu'un.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:gabrielle a écrit:Pour le moment, la frate joue sur le fait que la béatification n'a pas la note d'infaillibilité...
La béatification ne jouit pas de l'infaillibilité tout simplement parce qu'elle n'est pas un jugement définitif.
Mais la canonisation, laquelle suit la béatification, est définitive et donc infaillible.
Gageons que nos Lefebvristes feront alors des pieds et des mains pour tenter de démontrer que les canonisations ne sont en réalité pas infaillibles ...
Ils vont avoir une grosse difficulté à le prouver !
Enfin , j'ai bien hâte de lire la démonstration
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
René a écrit:Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Cette très récente - et tout autant bruyante - béatification de Karol Wojtyla, communément appelé Jean-Paul II, me porte ici à écrire un petit exposé canonique sur les conséquences que produira l’éventuelle canonisation du personnage sur les consciences Lefebvristes, principalement.Que du solide CMI.
- Spoiler:
Tel que nous le savons, une des principales hérésies du Lefebvrisme consiste à se retirer - et à s’opposer- à la juridiction d’un Pape, que l’on admet pourtant bien volontiers comme étant légitime, tout en soutenant opiniâtrement qu’il demeure bien effectivement Pape, avalisant ainsi l’imposture doctrinale d’un hérétique – mais pas hérétique – Pape légitime privé de la primauté de juridiction. Cette hérésie, évidemment, a provoqué toute une panoplie d’erreurs complètement grossières et aberrantes dans le fatras doctrinal du Lefebvrisme, quitte à sombrer dramatiquement dans le ridicule. Nous verrons donc comment le Lefebvrisme s’enfonce lui-même douloureusement, une fois de plus, une balle dans le pied en mettant de l’avant son éclair de génie susmentionné.
Précisons en premier lieu que la canonisation est un acte infaillible par lequel le Pape propose au culte de tous les fidèles de l’Église universelle, un individu jouissant de la béatitude céleste. La canonisation est effectivement infaillible puisqu’elle implique un fait dogmatique dont l’Église est juge infaillible. C’est-à-dire que l’Église ne peut errer en proposant tel ou tel personnage au culte universel. Il y a donc une impossibilité d’errer lorsque l’Église juge définitivement que tel ou tel individu jouit de la gloire éternelle et que, conséquemment, l’Église toute entière doit l’honorer à ce titre. Précisons également que ce point de doctrine, le Lefebvrisme, lequel pourtant se pose comme étant le véritable champion de la doctrine catholique, l’admet peu ou pas. Contentons-nous alors de citer deux auteurs appuyant ce que nous venons d’écrire plus haut.R.P. Goupil, S.J., La Règle de la Foi, p.64-65 a écrit:
L’Eglise est infaillible dans la canonisation des saints.
[…] Le Pontife est infaillible quand il édicte une sentence définitive, et qu’au nom de son autorité suprême il oblige les fidèles à tenir une chose pour vraie. Or tel est le cas de la sentence de canonisation. […] Une telle sentence est nécessairement infaillible, car il ne se peut que l’Eglise entière soit astreinte par son chef à honorer un damné ni un homme inexistant. […] Le jugement dogmatique de la canonisation, assuré de l’assistance du Saint-Esprit, dépasse en certitude la condition préliminaire de l’étude historique, sans évidemment la contredire. […] L’Eglise juge infailliblement des faits dogmatiques; or la canonisation des saints en est un.F. Spirago, Catéchisme catholique populaire, p.163 a écrit:
D’après la croyance commune, l’Eglise est aussi infaillible dans la condamnation des erreurs et dans la canonisation des saints.
Nous n’entendons pas ici traiter particulièrement de la question de l’infaillibilité de la canonisation, mais plutôt de la sentence de canonisation du Souverain Pontife en tant que telle vis-à-vis des lois canoniques régissant la procédure ecclésiastique.
Établissons tout d’abord une chose : la canonisation est une sentence définitive rendue personnellement par le Souverain Pontife.Naz, Dict. de Droit Canonique, t.III, col.10 a écrit:
On appelle canonisation la sentence définitive du souverain pontife déclarant qu’un serviteur de Dieu jouit de la gloire éternelle et ordonnant qu’un culte public lui soit par l’Église universelle.
Or, étant donné que le premier Siège n’est jugé par personne (can. 1556), il est tout à fait naturel que nul ne puisse en appeler d’une sentence du Souverain Pontife, tel que le stipule le canon 1880 :Can. 1880
Il n’y a pas lieu à appel:
1° De la sentence du Souverain pontife ou de la Signature apostolique; ...
Ainsi, il va sans dire qu’il nous sera énormément amusant de voir nos champions Lefebvristes faire le grand écart afin de se porter en ultime juge de l’éventuelle sentence de canonisation de JPII venant de celui qu’ils tiennent pourtant pour Pape légitime. D’autant plus que le can. 1880, 1°, reprend une disposition du droit divin :Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.347 a écrit:
On ne peut appeler (can. 1880) :
1° D’un jugement rendu par le Souverain pontife personnellement ; l’appel est, en effet, le recours à un juge supérieur et il n’y a pas de juge au-dessus du pape. Cette disposition est de droit divin; sa violation constitue un délit (can. 2332). Pour le même motif, on ne peut appeler d’un jugement émis par un concile œcuménique.
Donc, brièvement, la canonisation est une sentence du Souverain Pontife, et, conséquemment, elle n’est pas susceptible d’appel. Cela découle du droit divin.
Notons au passage, pour nos lecteurs Lefebvristes, selon lesquels les faux papes conciliaires sont d’authentiques Papes catholiques, et conséquemment leur concile Vatican II un authentique concile œcuménique catholique, que le raisonnement vaut également pour les jugements rendus par les conciles œcuméniques, tel que le chanoine Naz le précise lui-même.
Il va sans dire, encore une fois, que nous nous trouvons tout autant amusés de voir nos champions Lefebvristes porter en appel les jugements d’un concile qu’ils tiennent nécessairement pour œcuménique.
C’est véritablement à se demander qui exactement se prend en pleine mâchoire le can. 1556 (Le premier Siège n’est jugé par personne) ? Les sédévacantistes ou nos bons et loyaux sujets – temps partiel - de Sa Sainteté, c’est-à-dire nos Lefebvristes ?
Revenons à notre sujet initial.
Il y a plus. En effet, il y a beaucoup plus.
Que signifie l’expression chose jugée en droit canonique ?Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.365 a écrit:
Dans le langage juridique, l’expression chose jugée désigne ce qui est décidé par une sentence judiciaire irrévocable. […] La chose jugée désigne donc un jugement définitif qui n’est pas susceptible d’appel.
La canonisation est-elle chose jugée ?
Voyons le can. 1902 :
Can. 1902
La chose est considérée comme jugée:
1° Par deux sentences conformes;
2° Par la sentence dont l’appel n’a pas été déposé en temps utile; ou qui n’a pas été suivie devant le juge ‘ad quem’ bien que l’appel ait été déposé devant le juge ‘a quo’.
3° Par la sentence unique sur le fond, qui, selon le Can. 1880, n’est pas susceptible d’appel.
Récapitulons : la canonisation, étant une sentence du Souverain Pontife, non seulement n’est pas susceptible d’appel mais (can. 1880), de plus, est tenue pour chose jugée.
Quelle en est la conséquence ?
La conséquence en est que la chose considérée comme jugée, en l’occurrence la sentence de canonisation émise par le Pontife Romain, jouit d’une solide présomption juris et de jure.
Can. 1904
§ 1 La chose jugée jouit de la présomption ‘juris et de jure’, d’être vraie et juste, et elle ne peut être attaquée directement.
Qu’est-ce que la présomption juris et de jure ?
Il s’agit de la plus forte présomption du droit canonique qui ne peut être attaquée directement, c’est-à-dire que le droit n’admet pas que l’on puisse tenter de démontrer que la chose jugée, présumée juste et vraie, soit en réalité injuste et fausse.Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.367 a écrit:
La chose jugée jouit d’une présomption exceptionnelle (juris et de jure) de vérité et de justice (can. 1904, § 1). Telle est la force de cette présomption qu’on ne pe l’attaquer directement, c’est-à-dire en s’efforçant d’établir que la chose jugée est contraire à la justice ou à la vérité …
En d’autres mots, la canonisation, étant une sentence du Souverain Pontife, et donc une chose considérée comme étant jugée, est présumée (présomption juris et de jure) juste et vraie (notons toutefois que, dans le sens propre, la canonisation étant un acte infaillible du Souverain Pontife, ne doit pas seulement être présumée juste et vraie, mais doit plutôt être tenue toujours absolument pour objectivement juste et vraie en dehors de toute présomption. En effet, la présomption est, selon le can. 1825, § 1, la conjecture probable d’une chose incertaine. Or, il est certain que l’Église ne peut enseigner infailliblement quelque chose de faux et injuste), et le droit canonique n’admet pas conséquemment la tentative de démontrer que la chose est injuste et fausse.Naz, Traité de Droit Canonique, t.IV, p.291 a écrit:
[A]insi, au sujet de la chose jugée, on ne pourra pas contester que la chose jugée soit vraie et juste et essayer de prouver qu’elle est contraire à la justice et à la vérité ; …
Voilà donc comment nos Lefebvristes se retrouveront obligés en conscience de tenir pour infailliblement juste et vraie la canonisation de JPII.R.P. Augustine, A commentary on the new code of canon law, t.VII, p.319 a écrit:
Le Pontife Romain est le plus haut juge de toute l’Église universelle, et, conséquemment, l’appel d’une de ses sentences est impossible.
Rosalmonte a écrit:Bon boulot, cher CMI, comme d'habitude. Merci.
gabrielle a écrit: Excellent travail CMI.
Louis a écrit:.
Merci C.M.I de votre excellent exposé.
Diane a écrit:Vraiment très intéressante votre analyse !
Merci CMI
Je me joins à tous. Excellent ! Merci C.M.I.
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
gabrielle a écrit:Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:gabrielle a écrit:Pour le moment, la frate joue sur le fait que la béatification n'a pas la note d'infaillibilité...
La béatification ne jouit pas de l'infaillibilité tout simplement parce qu'elle n'est pas un jugement définitif.
Mais la canonisation, laquelle suit la béatification, est définitive et donc infaillible.
Gageons que nos Lefebvristes feront alors des pieds et des mains pour tenter de démontrer que les canonisations ne sont en réalité pas infaillibles ...
Exact, la béatification n'est pas l'ultime fin... mais jamais nous n'avons entendue que l'Église ait "débéatifié" quelqu'un.
L'Église catholique non, mais la secte lefebvriste, avec sa théorie entre-deux-chaises, qui sait ?
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Rosalmonte a écrit:Bon boulot, cher CMI, comme d'habitude. Merci.
Juste en passant, savez-vous quelles sont les réactions des frateux relativement à Saint Subit? Se sont-ils exprimés, du genre il est possible que ce saint ne soit pas saint? Ou alors restent-ils murés dans un silence, je dirais, de circonstance?
En tout cas, sur Facebook, soit ils trouvent scandaleux la béatification de Subito, soit ils en parlent peu ou pas ...
Jean Nétésur!!!
Le Menzingen Playa Circus show repart en tournée!!!
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Rosalmonte a écrit:Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Rosalmonte a écrit:Bon boulot, cher CMI, comme d'habitude. Merci.
Juste en passant, savez-vous quelles sont les réactions des frateux relativement à Saint Subit? Se sont-ils exprimés, du genre il est possible que ce saint ne soit pas saint? Ou alors restent-ils murés dans un silence, je dirais, de circonstance?
En tout cas, sur Facebook, soit ils trouvent scandaleux la béatification de Subito, soit ils en parlent peu ou pas ...
Jean Nétésur!!!
Le Menzingen Playa Circus show repart en tournée!!!
J'aime mieux le Ringling Brothers & Barnum & Bailey Circus:au moins, ils ne nous jouent pas la comédie !
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Dix petits indiens s'en vont à l'Église
- le premier acclame le saint Concile du Vatican II, APOSTASIE !
- le second rejoint les Lefebvristes, qui doivent reconnaître Bx un hérétique notoire faux-Prophète usurpateur du St-Siège, APOSTASIE !
- le 3e vient de la CRC, du défunt Georges de Nantes, APOSTASIE !
- les 4e 5e et 6e vient de mvt sédévac' en tout genre qui élisent des antipapes à droite à gauche, APOSTASIE !
Bon y reste quoi comme petit indien pour servir la Messe ?
- le premier acclame le saint Concile du Vatican II, APOSTASIE !
- le second rejoint les Lefebvristes, qui doivent reconnaître Bx un hérétique notoire faux-Prophète usurpateur du St-Siège, APOSTASIE !
- le 3e vient de la CRC, du défunt Georges de Nantes, APOSTASIE !
- les 4e 5e et 6e vient de mvt sédévac' en tout genre qui élisent des antipapes à droite à gauche, APOSTASIE !
Bon y reste quoi comme petit indien pour servir la Messe ?
Invité- Invité
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Dix petits indiens s'en vont à l'Eglise.
-Le premier déclare: la Messe papiste est contraire à la volonté de Dieu!
-le deuxième déclare: L'obéissance au Pape est une insulte à Dieu!
-le troisième s'exclame: Le seul chef de l'Eglise est le Roi d'Angleterre!
-les 4è, 5è et 6è viennent du mvt charismatique et se mettent à parler en langues: chdj bjfisowè oqjefjoa fgjeopsdfg comme notre pape Jean-Paul 2 nous le dit, nous adorons le même dieu que les musulmans, nos frères! kwfjoysr jfoe. Allah allah alleluia.
Qui reste-t-il pour servir la messe?
Comme dans votre exemple. Les catholiques fidèles. Et ceux qui cherchent le moyen de le (re)devenir...
-Le premier déclare: la Messe papiste est contraire à la volonté de Dieu!
-le deuxième déclare: L'obéissance au Pape est une insulte à Dieu!
-le troisième s'exclame: Le seul chef de l'Eglise est le Roi d'Angleterre!
-les 4è, 5è et 6è viennent du mvt charismatique et se mettent à parler en langues: chdj bjfisowè oqjefjoa fgjeopsdfg comme notre pape Jean-Paul 2 nous le dit, nous adorons le même dieu que les musulmans, nos frères! kwfjoysr jfoe. Allah allah alleluia.
Qui reste-t-il pour servir la messe?
Comme dans votre exemple. Les catholiques fidèles. Et ceux qui cherchent le moyen de le (re)devenir...
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Mais en tout cas, Rosalmonte, il y avait une vrai question derrière,
Allez bonne soirée mon frère,
+
Allez bonne soirée mon frère,
+
Invité- Invité
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Mon cher ptiloup, il y avait une vraie réponse derrière mon post.
je vous la redonne:
je vous la redonne:
Qui reste-t-il pour servir la messe?
Comme dans votre exemple. Les catholiques fidèles. Et ceux qui cherchent le moyen de le (re)devenir...
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Solide cohérence dans votre démonstration CMI.
Quand à vous Nilamitp, gardez en mémoire ce que Diane vous a déjà dit : le nombre ne fait pas la vérité
Quand à vous Nilamitp, gardez en mémoire ce que Diane vous a déjà dit : le nombre ne fait pas la vérité
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
nilamitp a écrit:Dix petits indiens s'en vont à l'Église
- le premier acclame le saint Concile du Vatican II, APOSTASIE !
- le second rejoint les Lefebvristes, qui doivent reconnaître Bx un hérétique notoire faux-Prophète usurpateur du St-Siège, APOSTASIE !
- le 3e vient de la CRC, du défunt Georges de Nantes, APOSTASIE !
- les 4e 5e et 6e vient de mvt sédévac' en tout genre qui élisent des antipapes à droite à gauche, APOSTASIE !
Bon y reste quoi comme petit indien pour servir la Messe ?
Cher Ptimalin, si il y avait 10 petits indiens qui donneraient une réponse différente a 5 + 4, est-ce que à cause de ses dix erreurs, il serait impossible de connaître la réponse juste.
Autrement dit, est-ce que parce que la grande majorité du monde est dans l'erreur qu'il est impossible de connaître la vérité.
et je vais plus loin, si le monde entier était dans l'erreur, vous Ptimalin, n'auriez-vous pas la possibilité de connaître et d'embrasser la vérité.
Si, bien évidemment !
Alors, au lieu de perdre votre temps avec 10, 100, 1000 ou un milliard d'indiens qui se trompent, trouvez plutôt la vérité et faites-nous la connaître.
Vous disiez qu'il y avait un problème à Rosalmonte mais le problème il est là. La vérité ! Elle est pour vous. Elle vous attend. Elle veut vous posséder et quand vous la possédez, elle veut se répandre sur votre prochain et sur votre entourage.
J-C, notre Sauveur a dit de Lui-même qu'il EST la vérité. Comment pourrions-nous être sauvé s'il est impossible de connaitre la vérité ?
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Ce qu'il en coûte aux Lefèbvriste d'être...Lefèbvriste
Je suis pleinement d'accord avec vous Gérard. Très bonne réponse.
Invité- Invité
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
Merci CMI, good job!
Johnny- Nombre de messages : 616
Localisation : Québec
Date d'inscription : 11/10/2010
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
nilamitp a écrit:Dix petits indiens s'en vont à l'Église
- le premier acclame le saint Concile du Vatican II, APOSTASIE !
- le second rejoint les Lefebvristes, qui doivent reconnaître Bx un hérétique notoire faux-Prophète usurpateur du St-Siège, APOSTASIE !
- le 3e vient de la CRC, du défunt Georges de Nantes, APOSTASIE !
- les 4e 5e et 6e vient de mvt sédévac' en tout genre qui élisent des antipapes à droite à gauche, APOSTASIE !
Bon y reste quoi comme petit indien pour servir la Messe ?
Et alors que pensez-vous de la démonstration que CMI a apporté ici? Ça fait du sens où c'est de la bouète???
Johnny- Nombre de messages : 616
Localisation : Québec
Date d'inscription : 11/10/2010
Re: Ce qu’il en coûte aux Lefebvristes … d’être Lefebvristes !
@CMI
CMI a écrit :
Définition de "présomption" Wiki:
Si c'est cela la présomption, alors on peut facilement dire que c'est tout sauf infaillible...donc faillible.
Le fait que ce soit inattaquable ne relève que de l'autorité qui l'a décidé inattaquable et non pas de l'évidence de la chose imposée et encore moins de son infaillibilité.
Il est dit dans le canon 1904
Pourquoi est-il précisé que la chose jugée ne peut pas être attaquée "directement" ?
Pourrait-elle par exemple être comparée à une autre chose jugée en sens contraire par le même niveau d'autorité ?
CMI a écrit :
Qu’est-ce que la présomption juris et de jure ?
Il s’agit de la plus forte présomption du droit canonique qui ne peut être attaquée directement, c’est-à-dire que le droit n’admet pas que l’on puisse tenter de démontrer que la chose jugée, présumée juste et vraie, soit en réalité injuste et fausse.
Définition de "présomption" Wiki:
La présomption comme telle est une opinion ou une projection fondée seulement sur des apparences. Elle équivaut à une supposition ou à un soupçon. C'est aussi un genre de prétention, de suffisance, c'est comme une opinion trop avantageuse que l'on a de soi-même.
Si c'est cela la présomption, alors on peut facilement dire que c'est tout sauf infaillible...donc faillible.
Le fait que ce soit inattaquable ne relève que de l'autorité qui l'a décidé inattaquable et non pas de l'évidence de la chose imposée et encore moins de son infaillibilité.
Il est dit dans le canon 1904
§ 1 La chose jugée jouit de la présomption ‘juris et de jure’, d’être vraie et juste, et elle ne peut être attaquée directement.
Pourquoi est-il précisé que la chose jugée ne peut pas être attaquée "directement" ?
Pourrait-elle par exemple être comparée à une autre chose jugée en sens contraire par le même niveau d'autorité ?
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
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