Dimanche des Rameaux (2011)
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Dimanche des Rameaux (2011)
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DIMANCHE DES RAMEAUX
La liturgie d'aujourd'hui exprime par deux cérémonies, l'une empreinte de joie, l'autre de tristesse, les deux aspects sous lesquels l'Église considère la Croix. C'est d'abord la bénédiction et la procession des Palmes. Tout y déborde d'une sainte allégresse qui nous permettait (avant Vatican II) après dix-neuf siècles, de revivre la scène grandiose de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Puis c'est la messe dont les chants et les lectures se rapportent exclusivement au douloureux souvenir de la Passion du Sauveur.
1- BÉNÉDICTION DES PALMES ET PROCESSION
À Jérusalem, au 4ème siècle, on lisait en ce Dimanche, à l'endroit même où il s'était réalisé, le récit évangélique qui nous montre le Christ acclamé comme roi d'Israël et prenant possession de sa capitale. Jérusalem n'est en effet que l'image du royaume de la Jérusalem céleste. Puis un évêque, monté sur un âne, allait du sommet de la montagne des oliviers à l'église de la Résurrection, entouré de la foule qui portait des rameaux, en chantant des hymnes et des antiennes. Cette cérémonies était précédée de la lecture du passage de l,Exode relatif à la sortie d'Égypte.
Le peuple de Dieu, campé à l'ombre des palmiers, auprès des douze fontaines où Moïse lui promet la manne, c'est le peuple chrétien qui emprunte aux palmiers ses branches et atteste que son Roi, Jésus, vient délivrer les âmes du péché en les conduisant aux fontaines baptismales et en les nourrissant de la manne eucharistique.
L'Église de Rome en adoptant cet usage, vers le IXe siècle, semble-t-il, y avait ajouté les rites de la bénédiction des Rameaux, d'où le nom de Pâques fleuries donné à ce Dimanche. Cette cérémonies est une sorte de messe avec son Oraison, sa Lecture, son Évangile et sa préface. La consécration est remplacée par le bénédiction des palmes et la communion par la distribution de ces palmes.
Ces cérémonies ont une signification symbolique. " Dieu, dit l'Église, par un ordre merveilleux de sa providence, a voulu se servir même de ces choses sensibles pour exprimer l'admirable économie de notre salut ", car " ces branches de palmiers marquaient la victoire qui allait être remportée sur le prince de la mort, et les branches d'oliviers publiaient l'abondante effusion de la miséricorde divine ".
" La colombe en effet annonça par une branche d'olivier la paix à la terre ", " et les grâces que Dieu multiplia sur Noé au sortir de l'arche, et sur Moïse qui quittait l'Égypte avec les enfants d'Israël, sont une figure de l'Église " " qui va au-devant du Christ par des bonnes oeuvres ", "des oeuvres qui poussent des rameaux de justice ".
Ce cortège de chrétiens qui. les palmes à la main et le chant de l'hosanna sur les lèvres, acclamaient chaque année dans le monde entier, à travers toutes les générations, la royauté du Christ, était composé de tous les catéchumènes, des pénitents publics et des fidèles que les sacrements de Baptême, d'Eucharistie et de Pénitence vont associer lors des fêtes de Pâques, à ce glorieux triomphateur. " Voyant en effet par la foi ce fait et sa signification, nous vous supplions, ô Dieu éternel, que ce que ce peuple fait extérieurement, il l'accomplisse spirituellement en remportant la victoire sur le démon ". C'est ce représente la procession qui s'arrête à la porte de l'église.
Quelques choristes ont pénétré à l'intérieur. Leurs chants alternent avec ceux du clergé ; ce sont d'une part "les choeurs angéliques", et de l'autre les soldats du Christ encore engagés dans la mêlée des combats qui acclament tour à tour le Roi de gloire. Bientôt la porte s'ouvre après que le sous-diacre y a frappé trois fois avec la hampe de la croix : ainsi la Croix de Jésus nous ouvre le ciel et la procession pénètre dans l'église, comme les élus entreront un jour avec le Christ dans la gloire éternelle.
Gardons religieusement dans notre maison une branche de buis bénit (par un prêtre valide et licite). Ce sacramental nous obtiendra des grâces par la vertu de la prière de l'Église et affermira notre foi en Jésus qui, plein de miséricorde (symbolisée par l'olivier dont l'huile adoucit les plaies), a vaincu (victoire symbolisée par les palmes) le démon, le péché et la mort.
2 - MESSE DU DIMANCHE DES RAMEAUX
La bénédiction des palmes avait lieu à Sainte-Marie-Majeur qui représentait à Rome Bethléem, où naquit celui que les Mages proclamèrent "Le Roi des Juifs". La procession allait de cette église à St-Jean de Latran. C'est dans cette basilique que se faisait autrefois la Station, car, dédiée au saint Sauveur, elle évoque le souvenir de la Passion dont la messe nous entretient. Le triomphe du Sauveur doit être précédé de "son humiliation jusqu'à la mort et jusqu'à la mort de la croix" qui nous servira de modèle "afin que mettant à profit les leçons de sa patience, nous ayons aussi part à sa résurrection".
HOMÉLIE DE SAINT AMBROISE ÉVÊQUE
C'est en toute convenance que Jésus, ayant abandonné les Juifs et résolu d'habiter dans le coeur des Gentils, monte au temple. Car le vrai temple est celui dans lequel le Seigneur est adoré en esprit et non selon la lettre. Le vrai temple de Dieu est celui qui est fondé sur l'enchaînement de la foi et non sur des constructions de pierre. Ils sont donc abandonnés ceux qui haïssaient, et ils sont élus ceux qui devaient aimer. Voilà pourquoi il vient au mont des Oliviers pour planter, par la vertu d'en haut, ces nouveaux oliviers dont la mère est la Jérusalem d'en haut. Sur cette montagne, c'est lui qui est le céleste agriculteur, afin que tous ceux qui sont plantés dans la maison du Seigneur puissent dire, chacun pour soi : Pour moi, je suis comme un olivier chargé de fruits, dans la maison du Seigneur (Psaume 51,10).
DIMANCHE DES RAMEAUX
La liturgie d'aujourd'hui exprime par deux cérémonies, l'une empreinte de joie, l'autre de tristesse, les deux aspects sous lesquels l'Église considère la Croix. C'est d'abord la bénédiction et la procession des Palmes. Tout y déborde d'une sainte allégresse qui nous permettait (avant Vatican II) après dix-neuf siècles, de revivre la scène grandiose de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Puis c'est la messe dont les chants et les lectures se rapportent exclusivement au douloureux souvenir de la Passion du Sauveur.
1- BÉNÉDICTION DES PALMES ET PROCESSION
À Jérusalem, au 4ème siècle, on lisait en ce Dimanche, à l'endroit même où il s'était réalisé, le récit évangélique qui nous montre le Christ acclamé comme roi d'Israël et prenant possession de sa capitale. Jérusalem n'est en effet que l'image du royaume de la Jérusalem céleste. Puis un évêque, monté sur un âne, allait du sommet de la montagne des oliviers à l'église de la Résurrection, entouré de la foule qui portait des rameaux, en chantant des hymnes et des antiennes. Cette cérémonies était précédée de la lecture du passage de l,Exode relatif à la sortie d'Égypte.
Le peuple de Dieu, campé à l'ombre des palmiers, auprès des douze fontaines où Moïse lui promet la manne, c'est le peuple chrétien qui emprunte aux palmiers ses branches et atteste que son Roi, Jésus, vient délivrer les âmes du péché en les conduisant aux fontaines baptismales et en les nourrissant de la manne eucharistique.
L'Église de Rome en adoptant cet usage, vers le IXe siècle, semble-t-il, y avait ajouté les rites de la bénédiction des Rameaux, d'où le nom de Pâques fleuries donné à ce Dimanche. Cette cérémonies est une sorte de messe avec son Oraison, sa Lecture, son Évangile et sa préface. La consécration est remplacée par le bénédiction des palmes et la communion par la distribution de ces palmes.
Ces cérémonies ont une signification symbolique. " Dieu, dit l'Église, par un ordre merveilleux de sa providence, a voulu se servir même de ces choses sensibles pour exprimer l'admirable économie de notre salut ", car " ces branches de palmiers marquaient la victoire qui allait être remportée sur le prince de la mort, et les branches d'oliviers publiaient l'abondante effusion de la miséricorde divine ".
" La colombe en effet annonça par une branche d'olivier la paix à la terre ", " et les grâces que Dieu multiplia sur Noé au sortir de l'arche, et sur Moïse qui quittait l'Égypte avec les enfants d'Israël, sont une figure de l'Église " " qui va au-devant du Christ par des bonnes oeuvres ", "des oeuvres qui poussent des rameaux de justice ".
Ce cortège de chrétiens qui. les palmes à la main et le chant de l'hosanna sur les lèvres, acclamaient chaque année dans le monde entier, à travers toutes les générations, la royauté du Christ, était composé de tous les catéchumènes, des pénitents publics et des fidèles que les sacrements de Baptême, d'Eucharistie et de Pénitence vont associer lors des fêtes de Pâques, à ce glorieux triomphateur. " Voyant en effet par la foi ce fait et sa signification, nous vous supplions, ô Dieu éternel, que ce que ce peuple fait extérieurement, il l'accomplisse spirituellement en remportant la victoire sur le démon ". C'est ce représente la procession qui s'arrête à la porte de l'église.
Quelques choristes ont pénétré à l'intérieur. Leurs chants alternent avec ceux du clergé ; ce sont d'une part "les choeurs angéliques", et de l'autre les soldats du Christ encore engagés dans la mêlée des combats qui acclament tour à tour le Roi de gloire. Bientôt la porte s'ouvre après que le sous-diacre y a frappé trois fois avec la hampe de la croix : ainsi la Croix de Jésus nous ouvre le ciel et la procession pénètre dans l'église, comme les élus entreront un jour avec le Christ dans la gloire éternelle.
Gardons religieusement dans notre maison une branche de buis bénit (par un prêtre valide et licite). Ce sacramental nous obtiendra des grâces par la vertu de la prière de l'Église et affermira notre foi en Jésus qui, plein de miséricorde (symbolisée par l'olivier dont l'huile adoucit les plaies), a vaincu (victoire symbolisée par les palmes) le démon, le péché et la mort.
2 - MESSE DU DIMANCHE DES RAMEAUX
La bénédiction des palmes avait lieu à Sainte-Marie-Majeur qui représentait à Rome Bethléem, où naquit celui que les Mages proclamèrent "Le Roi des Juifs". La procession allait de cette église à St-Jean de Latran. C'est dans cette basilique que se faisait autrefois la Station, car, dédiée au saint Sauveur, elle évoque le souvenir de la Passion dont la messe nous entretient. Le triomphe du Sauveur doit être précédé de "son humiliation jusqu'à la mort et jusqu'à la mort de la croix" qui nous servira de modèle "afin que mettant à profit les leçons de sa patience, nous ayons aussi part à sa résurrection".
HOMÉLIE DE SAINT AMBROISE ÉVÊQUE
C'est en toute convenance que Jésus, ayant abandonné les Juifs et résolu d'habiter dans le coeur des Gentils, monte au temple. Car le vrai temple est celui dans lequel le Seigneur est adoré en esprit et non selon la lettre. Le vrai temple de Dieu est celui qui est fondé sur l'enchaînement de la foi et non sur des constructions de pierre. Ils sont donc abandonnés ceux qui haïssaient, et ils sont élus ceux qui devaient aimer. Voilà pourquoi il vient au mont des Oliviers pour planter, par la vertu d'en haut, ces nouveaux oliviers dont la mère est la Jérusalem d'en haut. Sur cette montagne, c'est lui qui est le céleste agriculteur, afin que tous ceux qui sont plantés dans la maison du Seigneur puissent dire, chacun pour soi : Pour moi, je suis comme un olivier chargé de fruits, dans la maison du Seigneur (Psaume 51,10).
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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MARCHE DES RAMEAUX - poésie de Marie Noël.
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MARCHE DES RAMEAUX
L'ânesse du Roi Jésus
Chemine à travers la ville,
Chemine d'un pas tranquille.
Jésus est monté dessus.
Son petit ânon la suit
A regret, baissant la tête,
A travers la ville en fête.
Il tremble, il a peur du bruit.
Jésus, fils de David que pousse dans sa gloire
La grand'clameur du peuple accouru par ici,
Aidez-moi ! Je passais et - j'ai peine à le croire -
L'aile d'un hosannah vient de m'atteindre aussi.
Des gens au petit jour trouvant mon âme ouverte
Y sont entrés soudain avec un cri joyeux.
Ils regardent en moi comme une découverte
Qu'ils ont faite et j'ai peur, prise dans tous leurs yeux.
Sous les pas du Roi Jésus,
Les enfants jettent des palmes,
Des rameaux et lente, calme,
L'ânesse marche dessus.
Mais l'un au hasard lancé
Vient de tomber sur la route
De l'ânon... Il tremble, il doute,
Il n'ose plus avancer.
Jésus, Roi d'Israël, triomphateur paisible,
Aidez-moi ! Je ne sais presque plus où je vais
Depuis que m'a touchée un grand cœur invisible
Sur ce trop beau chemin bon peut-être... ou mauvais.
J'ai peur. Ah ! prenez-moi - je suis de peu de charge -
Jésus, pour traverser la place devant tous,
Prenez mon ombre et moi qui n'en menons pas large
Sur le petit ânon tout à côté de vous.
L'ânesse va d'un pas lourd
Sous le poids du Roi du monde,
Mais l'ânon qu'en vain je gronde,
Frrt ! voilà l'ânon qui court !
L'ânon avec moi dessus
Qui part, danse de la tête
Et rit des pattes... Arrête !
Arrêtez-le donc, Jésus !
Paix là ! Quand d'aventure une trop belle joie
Repousse les jours noirs d'un coup de son pied gai,
Il ne faut pas qu'ô Dieu ! tout à fait on la croie
Et qu'on parte être heureux comme si c'était vrai.
Ce cœur de l'homme à moi volant de branche en branche,
Ce n'est qu'un cœur de vent que le vent va chasser.
Ah ! ne cours pas ! Ce n'est qu'un trop fuyant dimanche
Ce n'est rien qu'un moment de bonheur à passer.
L'ânesse que Dieu conduit
A travers la ville étroite,
Tourne à droite, à gauche, à droite,
Et, docile, l'ânon suit.
L'ânon suit sans savoir où
Dieu sur l'âne et la cohue
Qui montent la belle rue...
On voit le Calvaire au bout.
Seigneur, où vous passez il faut bien que je passe,
Mais où nous menez-vous l'un et l'autre ? J'ai peur.
Et dans mon âme au loin s'ouvre une immense place
Qui va le jour prochain se remplir de douleur.
La place où je mourrai quand ce cœur dans la foule
Qui crut en moi, perdant tout à l'heure sa foi,
Suivra sa pente ailleurs comme une eau qui s'écoule
Et se retirera goutte à goutte de moi.
Allons l'âne ! Le chemin
Est long. Le peuple s'apaise.
Le dernier rameau lui pèse
Et lui tombe de la main.
Il se fait tard... Qui l'a dit ?...
L'un - puis l'autre - se retire
L'un - puis l'autre - sans rien dire...
Où seront-ils vendredi ?
Le soir tombe... O Jésus qui gagnez Béthanie
Pour vous mettre à l'abri chez trois fidèles gens,
Montrez-moi quelque part la retraite bénie
Où je ne craindrai plus les bons ni les méchants.
Ouvrez-moi loin de tous et hors de la lumière
Un cœur sûr, si profond qu'on ne m'y verra plus,
Où j'irai pour toujours me cacher tout entière...
Vous descendez de l'âne ? Arrivons-nous, Jésus ?
L'hôtesse apporte du foin
A l'ânesse. Sur la paille,
L'ânon doucement tressaille
Au chaud dans un petit coin.
Dans l'ombre, du bruit encor
Le poursuit, sa tête sonne...
La paix l'entoure... il frissonne...
Il ferme les yeux... il dort.
1922.
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MARCHE DES RAMEAUX
L'ânesse du Roi Jésus
Chemine à travers la ville,
Chemine d'un pas tranquille.
Jésus est monté dessus.
Son petit ânon la suit
A regret, baissant la tête,
A travers la ville en fête.
Il tremble, il a peur du bruit.
Jésus, fils de David que pousse dans sa gloire
La grand'clameur du peuple accouru par ici,
Aidez-moi ! Je passais et - j'ai peine à le croire -
L'aile d'un hosannah vient de m'atteindre aussi.
Des gens au petit jour trouvant mon âme ouverte
Y sont entrés soudain avec un cri joyeux.
Ils regardent en moi comme une découverte
Qu'ils ont faite et j'ai peur, prise dans tous leurs yeux.
Sous les pas du Roi Jésus,
Les enfants jettent des palmes,
Des rameaux et lente, calme,
L'ânesse marche dessus.
Mais l'un au hasard lancé
Vient de tomber sur la route
De l'ânon... Il tremble, il doute,
Il n'ose plus avancer.
Jésus, Roi d'Israël, triomphateur paisible,
Aidez-moi ! Je ne sais presque plus où je vais
Depuis que m'a touchée un grand cœur invisible
Sur ce trop beau chemin bon peut-être... ou mauvais.
J'ai peur. Ah ! prenez-moi - je suis de peu de charge -
Jésus, pour traverser la place devant tous,
Prenez mon ombre et moi qui n'en menons pas large
Sur le petit ânon tout à côté de vous.
L'ânesse va d'un pas lourd
Sous le poids du Roi du monde,
Mais l'ânon qu'en vain je gronde,
Frrt ! voilà l'ânon qui court !
L'ânon avec moi dessus
Qui part, danse de la tête
Et rit des pattes... Arrête !
Arrêtez-le donc, Jésus !
Paix là ! Quand d'aventure une trop belle joie
Repousse les jours noirs d'un coup de son pied gai,
Il ne faut pas qu'ô Dieu ! tout à fait on la croie
Et qu'on parte être heureux comme si c'était vrai.
Ce cœur de l'homme à moi volant de branche en branche,
Ce n'est qu'un cœur de vent que le vent va chasser.
Ah ! ne cours pas ! Ce n'est qu'un trop fuyant dimanche
Ce n'est rien qu'un moment de bonheur à passer.
L'ânesse que Dieu conduit
A travers la ville étroite,
Tourne à droite, à gauche, à droite,
Et, docile, l'ânon suit.
L'ânon suit sans savoir où
Dieu sur l'âne et la cohue
Qui montent la belle rue...
On voit le Calvaire au bout.
Seigneur, où vous passez il faut bien que je passe,
Mais où nous menez-vous l'un et l'autre ? J'ai peur.
Et dans mon âme au loin s'ouvre une immense place
Qui va le jour prochain se remplir de douleur.
La place où je mourrai quand ce cœur dans la foule
Qui crut en moi, perdant tout à l'heure sa foi,
Suivra sa pente ailleurs comme une eau qui s'écoule
Et se retirera goutte à goutte de moi.
Allons l'âne ! Le chemin
Est long. Le peuple s'apaise.
Le dernier rameau lui pèse
Et lui tombe de la main.
Il se fait tard... Qui l'a dit ?...
L'un - puis l'autre - se retire
L'un - puis l'autre - sans rien dire...
Où seront-ils vendredi ?
Le soir tombe... O Jésus qui gagnez Béthanie
Pour vous mettre à l'abri chez trois fidèles gens,
Montrez-moi quelque part la retraite bénie
Où je ne craindrai plus les bons ni les méchants.
Ouvrez-moi loin de tous et hors de la lumière
Un cœur sûr, si profond qu'on ne m'y verra plus,
Où j'irai pour toujours me cacher tout entière...
Vous descendez de l'âne ? Arrivons-nous, Jésus ?
L'hôtesse apporte du foin
A l'ânesse. Sur la paille,
L'ânon doucement tressaille
Au chaud dans un petit coin.
Dans l'ombre, du bruit encor
Le poursuit, sa tête sonne...
La paix l'entoure... il frissonne...
Il ferme les yeux... il dort.
1922.
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Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Re: Dimanche des Rameaux (2011)
S. Jean, chapitre XII, a écrit:
(extrait de l'Évangile du samedi de la Passion)
« 10. Les princes des prêtres songèrent donc à faire mourir Lazare lui-même,
11. Parce que beaucoup d'entre les Juifs se retiraient d'eux à cause de lui, et croyaient en Jésus.
12. Le lendemain, une foule nombreuse qui était venue pour la fête, ayant appris que Jésus venait à Jérusalem.
13. Prit des rameaux de palmiers, et alla au-devant de lui, criant: Hosanna, béni celui qui vient au nom du Seigneur, comme roi d'Israël !... »
________________________________________________________
12. Le lendemain , dimanche; c’était le jour où, d’après la Loi (Exod. XII, 3-6), on choisissait l’agneau qui devait être immolé pour la Pâque. Notre-Seigneur voulut entrer triomphalement dans la capitale, afin de montrer à tous qu’il était le Messie annoncé par les Prophètes, et d’attirer sur sa personne, sur sa passion et sa mort l’attention de tous ceux qui étaient alors à Jérusalem.
13. Comme roi d’Israël. C’est le vrai sens. Compar. Luc. XIX, 38. * Hosanna . Voir Matth. XXI, 9 : [ Hosanna est un mot formé de l’hébreu, signifiant: sauvez, je vous prie, et , renfermant, comme le latin vivat, non seulement le souhait d’une longue vie, mais d’une vie accompagnée de prospérité et de gloire.]
_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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