FONDATION DE VALADOLID (SAINTE THÉRÈSE D'AVILA)

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Message  ROBERT. Jeu 07 Avr 2011, 1:45 pm

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FONDATION DE VALADOLID  (SAINTE THÉRÈSE D'AVILA) Sainte27



Fondation de Valladolid.

Par Sainte Thérèse d’Avila.

(chapitre 10)



1. Fondation de ce monastère de Valladolid faite par la sainte. Quatre ou cinq mois avant la fondation du monastère de Malagon un gentilhomme fort qualifié me dit, que si je voulais en fonder un à Valladolid il me donnerait une maison où il y avait un grand jardin fort beau avec une vigne ; et il me fit cette offre d'une manière si obligeante qu'il voulait dès l'heure même m'en mettre en possession. Ainsi quoi que je ne fusse pas trop portée à fonder en ce lieu-là, parce que cette maison était éloignée d'un quart de lieue de Valladolid, je crus ne devoir pas refuser un présent qu'il faisait de si bon cœur, ni le priver du mérite d'une si bonne œuvre et je pensai qu’après nous être mises en possession nous pourrions trouver quelque moyen de nous établir dans Valladolid. A deux mois de là ce gentilhomme tomba assez loin du lieu où j’étais dans une maladie subite. Il perdit la parole : et ainsi ne put se confesser ; mais il témoigna par plusieurs signes qu'il demandait pardon à Dieu, et ne vécut ensuite que peu de jours. Notre- Seigneur me dit : qu' il lui avait fait miséricorde en considération du service qu' il avait rendu à sa Mère par le don de cette maison, et qu' il sortirait du purgatoire lors qu' on y aurait dit la première messe. Je fus si touchée de la peine que souffrait cette âme, que quelque désir que j'eusse de faire la fondation de Tolède, je quittai tout pour ne perdre pas un moment à travailler de tout mon pouvoir à celle de Valladolid.

Je ne pus exécuter ce dessein aussi promptement que je le souhaitais, parce que je fus contrainte de m'arrêter durant quelques jours au monastère de Saint Joseph D'Avila de la conduite duquel j’étais chargée, et ensuite à Saint Joseph De Médine Du Champ qui se rencontra sur mon chemin. Y étant un jour en oraison Notre-Seigneur me dit : hâtez-vous : car cette âme souffre beaucoup. Ainsi quoi que je manquasse de plusieurs choses je me mis aussitôt en chemin, et arrivais à Valladolid le jour de Saint Laurent. Je fus touchée d'un sensible déplaisir lorsque je vis la maison, parce qu'encore que le jardin en fut très beau et très agréable, ce lieu était malsain, à cause qu’il était assis le long de la rivière, et qu’il était impossible de rendre la maison logeable pour des religieuses sans une grande dépense.


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Message  ROBERT. Ven 08 Avr 2011, 4:01 pm

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Fondation de Valladolid.

Par Sainte Thérèse d’Avila.

(chapitre 10)


2. Bien que je fusse fort lasse il me fallût aller entendre la messe dans un monastère de notre Ordre qui est à l'entrée de la ville, et j'en trouvais le chemin si long que cela redoubla ma peine.

Je n'en témoignai rien à mes compagnes de peur de les décourager. Car quoi que faible, ce que Dieu m’avait dit me soutenait ; et ma confiance en lui me faisait espérer qu’il y apporterait du remède. J’envoyai secrètement quérir des ouvriers et leur fis faire quelques cloisons pour nous loger. Un des deux religieux qui voulaient embrasser la réforme, et Julien D’Avila, ce bon prêtre dont j’ai parlé, étaient avec nous. Le premier s’informait de notre manière de vivre : et l’autre travaillait à obtenir la permission de l’Ordinaire pour notre établissement que l’on ne mettait point en doute avant que nous fussions arrivées. On ne put l’avoir sitôt ; on nous accorda seulement de faire dire la messe dans le lieu dont nous avions fait une chapelle : et je l’y fis dire.

Cela ne me mit pas néanmoins l’esprit en repos touchant cette âme pour qui je la faisais célébrer, parce qu'encore qu’il m’eût été dit qu’elle serait délivrée à la première messe, je croyais que ces paroles s’entendaient de la messe qui se dirait lors que l’on mettrait le S. Sacrement dans notre chapelle. Mais quand le prêtre tenant entre ses mains la sainte hostie vint à moi pour me communier, j’aperçus à côté de lui la figure de ce gentilhomme, qui les mains jointes et avec un visage gai et resplendissant me remerciait de ce que j’avais fait pour le tirer du purgatoire ; et je le vis ensuite monter dans le ciel. J'avoue que la première fois que l’on me dit qu' il était en voie de salut j' eus de la peine à le croire, à cause qu' il était entre autres choses si attaché au monde, qu'il me semblait que la vie qu' il avait menée donnait sujet d'appréhender pour lui une seconde mort. Mais il avait assuré mes compagnes que cette pensée de la mort lui était toujours présente. On voit par un tel exemple combien Notre-Seigneur considère les services que l’on rend à sa sainte Mère, et quelle est sa miséricorde. Qu’il soit béni et loué à jamais de récompenser ainsi par une vie et une gloire éternelle nos bonnes œuvres, qui étant si peu considérables par elles-mêmes n'ont autre prix que celui qu’il lui plaît de leur donner.

Le 15 août de l’année 1568 jour de l’Assomption de la Sainte Vierge nous prîmes possession de ce monastère, et n’y demeurâmes pas longtemps parce que nous y tombâmes presque toutes malades. Il y avait en ce lieu une dame nommée Madame Marie De Mendoçe femme du commandeur Cobos et Mère du Marquis De Camarasa, très vertueuse et très charitable ainsi que ses grandes aumônes le faisaient assez paraître. Comme elle était sœur de l’Évêque d’Avila, je l’avais connu dans le monastère que nous y avions, et reçu de grandes preuves de sa bonté pour moi et pour tout notre Ordre. Elle la témoigna bien encore alors. Car voyant qu’il paraissait impossible que nous demeurassions en ce lieu là, tant à cause qu’il était si malsain, que parce qu’il était trop éloigné de la ville pour y recevoir des aumônes, elle me dit de quitter cette maison, et qu’elle nous en achèterait une autre beaucoup plus commode.


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Message  ROBERT. Lun 11 Avr 2011, 2:09 pm

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Fondation de Valladolid.

Par Sainte Thérèse d’Avila.

(chapitre 10)


3. Elle l’a exécuté avec tant de libéralité qu’elle ne nous a jusqu'ici laissé manquer de quoi que ce soit, et elle continuera sans doute toujours à nous assister de la même sorte. Le jour de S. Blaise nous allâmes en procession dans cette maison accompagnées de tout le peuple qui témoigne toujours d’y avoir une très grande dévotion à cause des grâces dont Dieu la favorise. Car Notre-Seigneur y a attiré des âmes si parfaites que l' on pourra avec le temps écrire combien grande est leur sainteté, afin qu' on lui donne les louanges qui lui sont dues de se servir de moyens si faibles pour faire de si grandes choses, et répandre ses bénédictions sur ses créatures. Quant à ce qui regarde l'obéissance ; non seulement elle n’y manqua jamais, mais elle exécutait tout ce qu' on lui commandait avec joie, avec promptitude, et parfaitement.

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Message  ROBERT. Mar 12 Avr 2011, 5:50 pm

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Fondation de Valladolid.

Par Sainte Thérèse d’Avila.

(chapitre 11).



4. La sainte ne parle dans ce chapitre que de la vie et de la mort admirable d’une excellente religieuse de ce monastère de Valladolid nommée Beatrix Ognez. Une demoiselle nommée Beatrix Ognez prit l’habit dans ce monastère. Sa vertu était si extraordinaire que l’on ne pouvait voir sans étonnement les grâces dont Dieu la comblait.

La prieure et toutes les sœurs assurent que l’on n’a jamais pu remarquer en elle la moindre imperfection. Son humeur était toujours égale. Une joie modeste faisait voir sur son visage le calme et la tranquillité de son âme. Son amour pour le silence était sans affectation et ne faisait peine à personne. On n’entendait jamais sortir de sa bouche une seule parole où l’on put trouver à redire, ni qui témoignât qu’elle eut bonne opinion d'elle-même.

Elle ne s’excusait point quand la prieure pour l’éprouver et la mortifier selon que nous avons accoutumé d’en user, la blâmait de quelque chose qu’elle n’avait pas faite. Elle ne se plaignait de quoi que ce fut, ni d’aucune des sœurs. Dans quelques offices qu’on l’occupa elle ne faisait ni ne disait pas la moindre chose qui put déplaire à personne, ou donner lieu à la reprendre de quelque faute, ni même dans le chapitre, quoi que les zélatrices soient très-exactes à remarquer jusqu’ aux moindres.

Son intérieur et son extérieur étaient également si réglés que rien n’était capable de la troubler : et tant de vertus jointes ensemble venaient de ce que la pensée de l’éternité et la fin pour laquelle Dieu nous a créé lui étaient toujours présentes. Elle avait sans cesse les louanges de Dieu dans la bouche, la reconnaissance de ses faveurs dans le cœur, et son âme élevée vers lui par une oraison continuelle.


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Message  ROBERT. Mer 13 Avr 2011, 2:48 pm

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Fondation de Valladolid.

Par Sainte Thérèse d’Avila.

(chapitre 11).


5. Sa charité pour le prochain était si grande qu’elle disait qu’il n’y avait rien qu’elle ne fut prête d'endurer pour empêcher la perte d'une âme, et la mettre en état de jouir de la présence de Jésus- Christ son frère. C’est ainsi que dans ses travaux elle nommait Notre Seigneur : et ces travaux étaient très grands comme on le verra dans la suite, parce que ses maladies étaient terribles. Mais elle en supportait les excessives douleurs avec la même joie que donnent aux autres les plaisirs et les délices ; et Dieu seul était capable de la mettre dans une disposition si admirable. Cette sainte religieuse ayant appris qu' on allait brûler deux hommes pour d' horribles crimes, et qu' ils étaient mal disposés à la mort, elle en fut si vivement touchée qu' elle pria instamment Notre-Seigneur d'avoir compassion de leurs âmes, et de lui faire éprouver tous les tourments qu'ils avaient mérité et qu'elle pourrait supporter. Cette même nuit elle tomba malade d'une fièvre qui lui dura jusqu'à la mort avec de continuelles souffrances ; et ces deux hommes finirent leur vie chrétiennement : ce qui fit connaître que Dieu l'avait exaucée.

Car outre la fièvre, un abcès dans les entrailles lui causait des douleurs si violentes qu'il ne fallait pas pour les souffrir moins de patience que celle que Dieu lui donnait. Comme cet abcès était intérieur on employait inutilement des remèdes pour le guérir. Dieu permit qu'i perçât, et qu'elle en fut un peu soulagée : mais entendant un jour un sermon sur le sujet de la croix de Notre Seigneur, l'extrême désir qu’elle avait de souffrir s'augmenta de telle sorte, qu’après avoir versé des ruisseaux de larmes elle se jeta sur son lit : et quand on lui demanda ce qu’elle avait elle répondit, que le plus grand plaisir qu’on lui pouvait faire était de prier Notre-Seigneur de lui envoyer beaucoup de croix. Sa consolation était de rendre compte à la Mère prieure de tout ce qui se passait dans son âme. Durant toute sa maladie elle ne fit pas la moindre peine à personne, et elle obéissait si ponctuellement à ce que l'infirmière lui disait, qu'elle n’aurait pas voulu boire seulement une goutte d’eau sans sa permission. C'est une chose assez ordinaire de voir des personnes d'oraison désirer des travaux quand ils n'en ont point : Mais il y en a peu qui s'en réjouissent lors qu'ils les souffrent.

La maladie de cette excellente religieuse croissant toujours elle ne put durer longtemps. Un autre abcès à la gorge accompagné de douleurs excessives la mit en état de ne pouvoir plus rien avaler. La prieure la voulant consoler en présence de quelques-unes des sœurs et l'exhorter à prendre courage dans une si grande souffrance, elle lui répondit que ces douleurs ne lui donnaient point de peine, et qu’elle ne voudrait pas changer l’état où elle était contre la santé la plus parfaite. Ce divin Sauveur pour l’amour duquel elle supportait avec joie tant de douleurs lui était si présent, qu'il n’y avait rien qu'elle ne s'efforça de faire pour les cacher : et ce n'était que lorsque leur violence se redoublait qu’on l'entendait tant soit peu se plaindre.



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Message  ROBERT. Jeu 14 Avr 2011, 4:16 pm

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Fondation de Valladolid.

Par Sainte Thérèse d’Avila.

(chapitre 11).


6. Elle était persuadée qu'il n'y avait pas dans tout le monde une personne plus imparfaite qu'elle, et son humilité se remarquait jusque dans ses moindres actions. Son plus grand plaisir était de parler des vertus des autres. Ses mortifications étaient extrêmes ; et elle évitait avec tant d'adresse tout ce qui lui pouvait donner de la récréation, qu'il fallait y prendre garde de bien près pour s'en apercevoir. Elle paraissait ne vivre plus sur la terre ni parmi les créatures, tant toutes les choses d'ici bas lui étaient indifférentes. Il n'y avait point d'accidents qu'elle ne supportât avec une si grande paix que l'on ne voyait jamais son esprit changer d'assiette : sur quoi une sœur lui dit un jour, qu' elle ressemblait à ces personnes qui se piquent tellement d' honneur qu'elles se laisseraient plutôt mourir de faim que de découvrir aux étrangers leur nécessité.


Car ces bonnes filles ne pouvaient croire qu’elles ne sentaient certaines choses auxquelles elles paraissaient être insensibles. La fin qu’elle se proposait dans tous les offices où on l’employait était si pure qu’elle ne perdait rien du mérite qu’elle pouvait tirer de ce travail. Elle disait aux sœurs sur ce sujet : il n'y a point de si petite action qui ne soit d'un très grand prix lorsqu'elle se fait dans la vue et pour l'amour de Dieu ; et nous ne devons pas même tourner les yeux que pour lui plaire.


Comme elle ne se mêlait jamais de rien si si on ne le lui commandait, elle ne voyait point les fautes de autres, mais seulement les siennes ; et ce lui était une si grande peine d’entendre dire du bien d'elle que pour n'en donner pas une semblable à ses sœurs elle ne les louait point en leur présence. Elle ne prenait aucun divertissement soit en allant au jardin ou autres choses semblables, à cause qu'elle n'en trouvait point dans les créatures. Elle disait ne comprendre pas comment elle aurait pu désirer être soulagée des douleurs que Dieu permettait qu'elle souffrît. Ainsi elle ne demandait rien et se contentait de recevoir ce qu'on lui donnait. Elle ajoutait que ne cherchant des consolations qu'en Dieu, elle considérait les autres comme des croix.


Je puis parler de ceci avec certitude, parce que m'étant informée très particulièrement de toutes les sœurs de cette maison de ce qui regardait cette sainte fille, il n'y en a eu une seule qui ne m'ait dit n'avoir jamais rien remarqué en elle qui ne témoignât une grande perfection. Le terme prescrit de Dieu à la vie mortelle de sa servante étant arrivé, ses douleurs augmentèrent encore. Elle se trouvait attaquée de tant de maux joints ensemble que les sœurs l'allaient voir de temps en temps pour louer Dieu de la joie avec laquelle il lui faisait la grâce de les souffrir. Notre chapelain qui était aussi notre confesseur et un homme de grande vertu souhaitait extrêmement de se trouver à sa mort, parce que la connaissance que la confession lui avait donnée de ses plus intimes sentiments la lui faisait considérer comme une sainte.


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Message  ROBERT. Ven 15 Avr 2011, 6:12 pm

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Fondation de Valladolid.

Par Sainte Thérèse d’Avila.

(chapitre 11).


7. Son désir fut accompli : car après qu'elle eut reçu l'Extrême-Onction et qu'on vit qu'elle s'affaiblissait on le fit venir, afin s'il en était besoin, qu'il la réconciliât et l'assistât jusqu’au dernier moment. Un peu avant neuf heures et un quart d'heure avant qu’elle rendît l'esprit, toutes les sœurs étant auprès d'elle avec ce bon prêtre, ses douleurs cessèrent entièrement. Elle se trouvait dans une très grande paix. Son visage parut gai et tout éclatant de lumière. Elle levait les yeux comme pour regarder quelque chose qui lui donnait un extrême contentement, et elle sourit deux fois. La joie que ce confesseur et toutes ces religieuses en ressentirent fut si grande qu’ils considéraient cette bienheureuse fille comme étant déjà dans le ciel. Elle expira en cet état pour aller prendre place avec les anges : car sa foi jointe à la manière dont elle a passé sa vie ne nous donne-t-elle pas sujet de croire que Dieu l'a retirée à lui pour la récompenser dans un repos éternel de l'ardent désir qu'elle avait de souffrir pour lui témoigner son amour lorsqu' elle était sur la terre ?


Ce bon prêtre a dit à plusieurs personnes que lorsqu'il mit le corps dans la sépulture il en sentit sortir une odeur très excellente. La sacristine a assuré qu'elle n'avait pas trouvé la moindre diminution aux cierges qui furent allumés à ses funérailles ; et il n'y a rien en cela que la bonté de Dieu ne rende croyable. L’ayant dit depuis à un religieux de la compagnie de Jésus qui avait été son confesseur durant plusieurs années, il me répondit qu’il ne s'en étonnait point, parce qu'il savait que Dieu lui faisait des grâces très particulières. Je le prie, mes filles, de tout mon coeur de nous accorder celle de profiter d’un si grand exemple, et de plusieurs autres semblables qu'il nous propose dans ces maisons consacrées à son service. J’en rapporterai peut-être quelque chose, afin d’exciter à les imiter celles qui sont tièdes, et nous porter toutes à louer Dieu de ce qu'il lui plaît de faire ainsi éclater sa grandeur et son pouvoir dans un sexe si fragile.



(fin)



A suivre: Fondation de Médine Du Champ

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