Crise actuelle: Parallèle Synagogue + Eglise

Mais si Caiphe et les grands prêtres ses prédécesseurs seront de concert avec le Sanhédrin, et en vertu de l'assistance divine conservateurs dans l'enseignement public, de la notion du Messie souffrant, leur tort et leur culpabilité consisteront en ce que, en dehors de l'enseignement officiel, ils laisseront se propager librement l'erreur du Messie conquérant admise d'une manière privée par plusieurs d'entre eux, favorisée par un certain nombre de docteurs et bientôt adoptée par la foule. Aussi la Synagogue enseignante ayant, sous ce rapport, gravement manqué à son devoir, par une négligence coupable, méritera-t-elle d'être privée de l'assistance divine. Livrée à son propre esprit, elle tombera dans l'erreur en méconnaissant Jésus-Christ et en condamnant dans sa divine personne le Messie souffrant. (Abbé Augustin Lémann, Histoire complète de l'idée messianique..., p 325 - 326)

JCMD67 a écrit:Je pense que le schisme s'est fait avant la condamnation du Christ, que cette condamnation n'est que le fruit de ce schisme déjà bien consommé.

L'abbé Lémann précise (p 314 - 315) que "Deux jours avant d'être condamné à mort par le Grand Prêtre et le Sanhédrin, Jésus-Christ dire:"... faites donc ce qu'ils disent...". Par ces paroles, dit Bossuet, Jésus-Christ a fait deux choses: "l'une, de déclarer cette chaire (de Moise) pure jusqu'alors des erreurs courantes parmi les docteurs, qu'elle n'avait point passées en dogme; l'autre, d'établir la maxime sur laquelle roule la religion et le remède perpétuel contre tous les schismes, que la corruption des particuliers laisse en entier l'autorité de la chaire (Seconde instruction sur les promesses de l'Eglise, n. XXVI)."

Ce fut à l'heure ou, sous l'instigation de Satan, que cette Assemblée prononça contre Jésus la sentence: Reus est mortis. Il est digne de mort ! que la Synagogue tomba dans l'erreur (page 430).

JCMD67 a écrit:

Ce fut à l'heure ou, sous l'instigation de Satan, que cette Assemblée prononça contre Jésus la sentence: Reus est mortis. Il est digne de mort ! que la Synagogue tomba dans l'erreur (page 430).

L'abbé Lémann affirme en note, en s'appuyant sur Bossuet, que ce qui fut possible pour la Synagogue (tomber dans l'erreur) ne l'est pas pour l'Eglise.