Vendredi Saint
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Vendredi Saint
Traité de saint Augustin Évêque sur les psaumes
Psaume 63 verset 2
Tu m'as protégé, Seigneur, contre l'assemblée des méchants, contre la foule des ouvriers d'iniquité.
Et maintenant contemplons notre chef lui-même. Beaucoup de Martyrs ont enduré de telles souffrances, mais rien ne brille comme le chef des Martyrs ; en lui nous verrons mieux ce que ceux-là ont éprouvé. Il a été protégé contre la foule des méchants, Dieu se protégeant lui-même, le Fils protégeant lui-même sa chair et l'homme dont il personnalisait la nature ; car il est le fils de l'homme et il est Fils de Dieu, Fils de Dieu à cause de sa nature divine, fils de l'homme à cause de sa nature de serviteur, ayant pouvoir de déposer son âme et pouvoir de la reprendre. Que purent lui faire ses ennemis ? Ils ont tué le corps, mais ils n'ont pas tué l'âme. Attention ! C'eût été peu pour le Seigneur d'exhorter les Martyrs par sa parole, s'il ne les avait pas fortifiés par son exemple.
Vous savez ce qu'était l'assemblée des méchants Juifs et ce qu'était la foule des ouvriers d'iniquité. De quelle iniquité ? De la volonté de tuer le Seigneur Jésus-Christ. Je vous ai montré, dit-il, tant d'oeuvres bonnes : pour laquelle de ces oeuvres voulez-vous me tuer (Jean 10,32) ? Il a soulagé tous leurs infirmes ; il a guéri tous leurs malades ; il a prêché le royaume des cieux ; il n'a pas tu leurs vices, voulant qu'ils détestent ces vices, et non pas le médecin qui les guérissait. sans gratitude pour toutes ces guérisons, comme de grands fiévreux en délire, en rage folle contre le médecin qui était venu les guérir, ils ont formé le dessein de le perdre, comme s'ils avaient voulu éprouver ainsi s'il était vraiment un homme qui puisse mourir ou quelque chose de supérieur aux hommes, qui ne se laisse pas mourir. Leur parole, nous la reconnaissons dans la Sagesse de Salomon : A une mort ignominieuse, disent-ils condamnons-le. Interrogeons-le. On verra ce que seront ses paroles (Sagesse 2,20). Car s'il est vraiment le Fils de Dieu, que Dieu le délivre (Matth. 27,43).
Ils ont aiguisé, comme un glaive, leurs langues Psaume 63,3). Que les Juifs ne disent pas : Nous n'avons pas tué le Christ. C'est qu'en effet ils l'ont livré au jugement de Pilate, pour paraître comme innocents de sa mort. Car Pilate leur ayant dit : " Tuez-le vous-mêmes ", ils répondirent : Il ne nous est pas permis de mettre à mort personne (Jean 19,31). Ils voulaient faire retomber l'iniquité de leur crime sur un juge humain ;mais trompaient-ils le Dieu juge ? Ce que Pilate a fait l'a rendu leur complice, dans la mesure de son intervention personnelle ; mais en comparaison d'eux, il est beaucoup plus innocent. Il insista autant qu'il put pour le délivrer de leurs mains ; c'est pour cela qu'il le leur présenta déjà flagellé. Ce n'est pas en persécuteur qu'il flagella le Seigneur, mais pour donner quelque satisfaction à leur fureur, pensant qu'ils s'adouciraient et cesseraient de vouloir le tuer, s'ils le voyaient flagellé. C'est ce qu'il fit. Mais comme ils persévéraient dans leur dessein, vous savez qu'il s'est lavé les mains et qu'il a dit être pur de la mort de Jésus, parce que, de lui-même, il ne l'aurait pas fait. Il l'a fait cependant. Mais s'il est coupable pour l'avoir fait, bien que de mauvais gré, ceux-là seront-ils innocents, qui l'ont forcé à le faire ? Nullement. C'est bien lui qui a prononcé la sentence et qui a ordonné de le crucifier, et pour ainsi dire l'a tué lui-même. mais vous aussi, Juifs, vous l'avez tué. Comment l'avez-vous tué ? Par le glaive de la langue ; vous avez aiguisé vos langues. et quand l'avez-vous frappé, si ce n'est quand vous avez crié : " Crucifiez-le, crucifiez-lel
Psaume 63 verset 2
Tu m'as protégé, Seigneur, contre l'assemblée des méchants, contre la foule des ouvriers d'iniquité.
Et maintenant contemplons notre chef lui-même. Beaucoup de Martyrs ont enduré de telles souffrances, mais rien ne brille comme le chef des Martyrs ; en lui nous verrons mieux ce que ceux-là ont éprouvé. Il a été protégé contre la foule des méchants, Dieu se protégeant lui-même, le Fils protégeant lui-même sa chair et l'homme dont il personnalisait la nature ; car il est le fils de l'homme et il est Fils de Dieu, Fils de Dieu à cause de sa nature divine, fils de l'homme à cause de sa nature de serviteur, ayant pouvoir de déposer son âme et pouvoir de la reprendre. Que purent lui faire ses ennemis ? Ils ont tué le corps, mais ils n'ont pas tué l'âme. Attention ! C'eût été peu pour le Seigneur d'exhorter les Martyrs par sa parole, s'il ne les avait pas fortifiés par son exemple.
Vous savez ce qu'était l'assemblée des méchants Juifs et ce qu'était la foule des ouvriers d'iniquité. De quelle iniquité ? De la volonté de tuer le Seigneur Jésus-Christ. Je vous ai montré, dit-il, tant d'oeuvres bonnes : pour laquelle de ces oeuvres voulez-vous me tuer (Jean 10,32) ? Il a soulagé tous leurs infirmes ; il a guéri tous leurs malades ; il a prêché le royaume des cieux ; il n'a pas tu leurs vices, voulant qu'ils détestent ces vices, et non pas le médecin qui les guérissait. sans gratitude pour toutes ces guérisons, comme de grands fiévreux en délire, en rage folle contre le médecin qui était venu les guérir, ils ont formé le dessein de le perdre, comme s'ils avaient voulu éprouver ainsi s'il était vraiment un homme qui puisse mourir ou quelque chose de supérieur aux hommes, qui ne se laisse pas mourir. Leur parole, nous la reconnaissons dans la Sagesse de Salomon : A une mort ignominieuse, disent-ils condamnons-le. Interrogeons-le. On verra ce que seront ses paroles (Sagesse 2,20). Car s'il est vraiment le Fils de Dieu, que Dieu le délivre (Matth. 27,43).
Ils ont aiguisé, comme un glaive, leurs langues Psaume 63,3). Que les Juifs ne disent pas : Nous n'avons pas tué le Christ. C'est qu'en effet ils l'ont livré au jugement de Pilate, pour paraître comme innocents de sa mort. Car Pilate leur ayant dit : " Tuez-le vous-mêmes ", ils répondirent : Il ne nous est pas permis de mettre à mort personne (Jean 19,31). Ils voulaient faire retomber l'iniquité de leur crime sur un juge humain ;mais trompaient-ils le Dieu juge ? Ce que Pilate a fait l'a rendu leur complice, dans la mesure de son intervention personnelle ; mais en comparaison d'eux, il est beaucoup plus innocent. Il insista autant qu'il put pour le délivrer de leurs mains ; c'est pour cela qu'il le leur présenta déjà flagellé. Ce n'est pas en persécuteur qu'il flagella le Seigneur, mais pour donner quelque satisfaction à leur fureur, pensant qu'ils s'adouciraient et cesseraient de vouloir le tuer, s'ils le voyaient flagellé. C'est ce qu'il fit. Mais comme ils persévéraient dans leur dessein, vous savez qu'il s'est lavé les mains et qu'il a dit être pur de la mort de Jésus, parce que, de lui-même, il ne l'aurait pas fait. Il l'a fait cependant. Mais s'il est coupable pour l'avoir fait, bien que de mauvais gré, ceux-là seront-ils innocents, qui l'ont forcé à le faire ? Nullement. C'est bien lui qui a prononcé la sentence et qui a ordonné de le crucifier, et pour ainsi dire l'a tué lui-même. mais vous aussi, Juifs, vous l'avez tué. Comment l'avez-vous tué ? Par le glaive de la langue ; vous avez aiguisé vos langues. et quand l'avez-vous frappé, si ce n'est quand vous avez crié : " Crucifiez-le, crucifiez-lel
Arthur- Nombre de messages : 1614
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