Mercredi Saint

Arthur Mer 08 Avr 2009, 6:43 am

Lecture I

Du Prophète Jérémie

Espoir d'Israël, Seigneur, tous tes déserteurs seront confondus et tes dissidents extirpés de ce pays : car ils ont abandonné la Source d'eaux vives ! Guéris-moi, Seigneur, que je sois guéri ! sauve-moi, que je sois sauvé ! car mon esprit, c'est toi ! Les voici qui me disent : Où est-elle la parole du Seigneur ? qu'elle s'accomplisse donc ! Pourtant je ne t'ai poussé au pire, je n'ai pas désiré le Jour de malheur : tu le sais ; ce qui sort de mes lèvres est à découvert devant toi. Ne sois pas pour moi un effroi, toi, mon refuge au Jour du malheur. Qu'ils soient confondus mes persécuteurs, non pas moi, effrayés ces gens-là, non pas moi. Amène sur eux le Jour du malheur, brise-les, brise-les deux fois !

Lecture II

Qui entendit rien de pareil ? Elle a perpétré une abomination, la Vierge d'Israël. Voit-on disparaître du roc altier la neige du Liban ? ou tarir les eaux orgueilleuses, fraîches et courantes ? Eh bien, mon peuple m'a oublié ! au Néant ils offrent l'encens ! Ils ont bronché dans leurs voies, dans les sentiers du vieux temps, pour prendre des chemins affreux, une route non tracée. Ils feront de leur pays un désert, une dérision perpétuelle : tout passant en restera stupéfait et hochera la tête. Tel le vent d'Orient, je les disperserai devant l'ennemi. C'est mon dos et non ma face que je leur montrerai au Jour de leur désastre. Ils ont dit : " Venez ! machinons un attentat contre Jérémie, car l'instruction ne fera pas défaut chez le prêtre, ni le conseil chez le sage, ni la parole chez le prophète. Venez ! frappons-le par sa propre langue : soyons attentifs à chacune de ses paroles. "

Lecture III

Prête-moi attention, Seigneur, et entends ce que disent mes adversaires. Rend-on le mal pour le bien ? (Car ils creusent une fosse à mon intention.) Rappelle-toi comme je me suis tenu devant toi pour te parler en leur faveur, pour détourner loin d'eux ta colère. Livre donc leurs fils à la famine, abandonne-les à la merci de l'épée ! Que leurs femmes deviennent sans enfants et sans hommes ! Que leurs maris soient abattus par la peste, leurs cadets frappés de l'épée dans la bataille ! Qu'on entende des appels sortir de leurs maisons, quand soudain, tu amèneras contre eux des bandes de pillards. Car ils ont creusé une fausse pour me prendre et sous mes pas camouflé des pièges. Mais toi, Seigneur, tu connais dans le détail leurs desseins meurtriers contre moi. Ne pardonne pas leur crime, n'efface pas leur péché de devant ta face. Ne perds pas de vue leur destruction, au temps de ta colère agis contre eux !