Dimanche de la Quinquagésime (2011)

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Message  Arthur Dim 06 Mar 2011, 2:56 pm

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Dimanche de la Quinquagésime (2011) Dimanc19

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DIMANCHE DE LA QUINQUAGÉSIME

(Jadis, avant Vatican II) Après la basilique du diacre Laurent, après celle de l'Apôtre saint Paul, c'était la basilique de saint Pierre qui accueillait les fidèles aujourd'hui, en attendant d'inaugurer solennellement le Carême dimanche prochain dans la basilique du saint Sauveur ( Saint-Jean-de-Latran). A cette progression dans la dignité des basiliques, répond la progression des leçons de l'évangile ces trois dimanches : appel, enseignement, illumination, les trois étapes que doivent franchir les candidats au Baptême.

Jésus monte à Jérusalem pour nous racheter par sa mort et sa résurrection ; aveuglés par notre péché, nous nous tenons sur le bord de la route, confiants d'être nous aussi guéris et illuminés. Le mystère de Pâques renouvellera notre vision du monde et nous méritera de voir Dieu. Les chants de la messe, abandonnant les cris de détresse des deux dimanches précédents, affirment notre confiance.
De même que les trois premières prophéties du Samedi-Saint avec leurs oraisons sont consacrées à Adam, à Noé et à Abraham, de même le bréviaire et le Missel, durant les trois semaines du temps de la Septuagésime, se préoccupent de ces patriarches que l'Église appelle respectivement le "père du genre humain ", le " père de la postérité " et le " père des croyants ". Adam, Noé et Abraham sont des figures du Christ dans le mystère pascal ; nous l'avons montré pour les deux premiers, au Dimanche de la Septuagésime et au Dimanche de la Sexagésime, montrons-le aujourd'hui pour Abraham.

Dans la liturgie ambrosienne le dimanche de la Passion était appelé "Dimanche d'Abraham " et on lisait à l'office les répons d'Abraham ". Dans la liturgie romaine l'Évangile du Dimanche de la Passion est encore consacré à ce Patriarche. " Abraham votre père, dit Jésus, a tressailli de joie de ce qu'il devait voir mon jour : il l'a vu et il s'est réjoui. En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût fait, je suis ". Dieu avait, en effet, promis à Abraham que de lui naîtrait le Messie et ce patriarche fut rempli de joie en contemplant d'avance par sa foi l'avènement du sauveur ; et quand ce jour se réalisa, c'est avec une joie nouvelle qu'il le contempla dans les limbes où il attendait, avec les justes de l'Ancienne Loi, que Jésus vint les délivrer après sa passion.Lorsqu'on ajouta au Temps du carême les trois semaines du temps de la septuagésime, le Dimanche consacré à Abraham devint celui de la Quinquagésime, aussi les lectures et les répons de l'Office de ce jour décrivent-ils toute l'histoire de ce Patriarche.

Voulant se former un peuple qui fût à lui au milieu des nations idolâtres, dieu choisit Abraham comme chef de ce peuple et il l'appela Abraham, nom qui signifie père d'une multitude de nations . " Et il le tira d'Ur en Chaldée et il le garda indemne dans toutes ses pérégrinations ". C'est par la foi, dit S. Paul, aux romains, qu'Abraham, lors de son appel, obéit en partant pour le pays qu'il devait recevoir en héritage ; il partit, ne sachant pas où il allait. C,est par sa foi qu'il obtint la terre de Canaan où il vécut plus de vingt-cinq ans comme un étranger.

C,est par sa foi qu'il devint dans sa vieillesse père d'Isaac et qu'il n'hésita pas à en faire le sacrifice, à la demande de Dieu, bien que ce fût le fils unique en qui reposait tout son espoir de voir se réaliser les promesses divines d'une postérité nombreuse. " Il pensait, en effet, que Dieu était assez puissant pour le ressusciter d'entre les morts ; aussi le recouvra-t-il en figure.

De fait Isaac figura le Christ lorsqu'il fut choisi " pour être la très glorieuse victime de son Père " ; lorsqu'il porta le fagot sur lequel on allait l'immoler comme Jésus porta la croix sur laquelle il mérita la gloire par sa passion ; lorsqu'il fut remplacé par un bélier retenu dans les épines d'un buisson par les cornes, comme jésus, L'Agneau de Dieu eut, disent les Pères, la tête embarrassée dans les épines de sa couronne ; et surtout lorsque délivré miraculeusement de la mort, il fut en quelque sorte rendu à la vie pour annoncer que Jésus, après avoir été mis à mort, ressusciterait.

C'est ainsi que par sa foi, Abraham, qui croyait sans hésiter ce qui allait arriver, contempla de loin le triomphe de Jésus sur la croix et s'en réjouit. Et c'est alors que Dieu lui confirma ses promesses : " Parce que tu ne m'as pas refusé ton fils unique, je te bénirai, je te donnerai une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel et comme le sable du bord de la mer.

Ces promesse, c,est Jésus qui les réalisa par sa passion, " Le Christ, dit S. Paul, nous a rachetés en étant pendu au bois afin que la bénédiction donnée à Abraham fût communiquée aux Gentils par le Christ Jésus, pour que nous recevions par la foi la promesse de l'Esprit " , c'est-à-dire l'Esprit d'adoption qui nous avait été promis. Et c'est pour ce motif que l'oraison qui suit la lecture sur Abraham le Samedi-saint dit de Dieu qu'il est " le Père souverain des fidèles qui multiplie sur toute la terre, par la grâce de l'adoption, les enfants de la promesse, et qui, par le mystère de Pâques, fait d'Abraham son serviteur, le père de toutes les nations selon sa promesse ".

C'est, en effet, par le baptême dans l'eau et dans l'Esprit-Saint que, devenus enfants d'Abraham, nous entrons dans l'héritage qui nous a été promis et qui est l'Église ou la Jérusalem céleste, symbolisée par la terre promise. " Faites, demande l'Église le Samedi_saint, que tous les peuples de la terre deviennent enfants d'Abraham et par l'adoption sainte, multipliez les fils de la promesse ".

La foi en Jésus mort et ressuscité, qui mérita à Abraham de devenir le Père de toutes les nations et qui nous permet à tous de devenir ses enfants, fait l'objet de l'Évangile. le Christ y annonce sa passion et son triomphe et rend la vue à un aveugle en lui disant : C'est ta foi qui t'a sauvé. " Cet aveugle, commente S. Grégoire, recouvra la vue sous les yeux des apôtres pour que le spectacle des oeuvres divines affermit la foi de ceux qui ne pouvaient encore saisir l'annonce d'un céleste mystère.Car il fallait qu'en le voyant mourir plus tard de la manière qu'il avait annoncée, ils ne doutassent point qu'il devait aussi ressusciter ".

L'Épître, à son tour, met en pleine valeur la foi d'Abraham et nous dit ce que doit être la nôtre. "Si la foi n'a pas les oeuvres écrivait S. Jacques, elle est morte en elle-même. La foi se montre par les oeuvres. Veux-tu savoir que la foi sans les oeuvres est morte ? Abraham ,notre père, ne fut-il pas justifié par les oeuvres, lorsqu'il offrit son fils Isaac sur l'autel ? Tu vois que la foi coopérait à ses oeuvres et que par les oeuvres sa foi fut rendue parfaite. Et ainsi s'accomplit cette parole de l'Écriture : Abraham crut à Dieu et cela lui fut imputé à justice, et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l'homme est justifié par les oeuvres et non par la foi seulement ".

Ce n'est pas en étant fils d'Abraham par la chair que l,homme est sauvé, mais en l'étant par une foi semblable à celle d'Abraham. " Dans le Christ Jésus, écrit S. Paul, ni la circoncision, ni l'incirconcision ne servent de rien, mais la foi qui agit par la charité ". " Marchez dans l'amour, dit encore l'Apôtre, comme le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous en oblation à dieu et en hostie de suave odeur ".


(Tiré d'un vieux missel)


Homélie de saint Grégoire Pape

Notre Rédempteur, prévoyant que sa Passion troubleraient les coeurs de ses disciples, leur prédit longtemps d'avance la peine de cette passion et la gloire de sa résurrection, pour qu'en le voyant mourir comme il l'avait prédit, ils ne doutassent pas qu'il ressusciterait. Mais comme les disciples encore charnels ne pouvaient pas comprendre les paroles de cette annonce mystérieuse, il en vient à un miracle. Sous les yeux, un aveugle recouvra la lumière, pour que ceux qui ne comprenaient pas les paroles du mystère céleste fussent confirmés dans leur foi par les faits célestes.



En ce dimanche et les deux jours suivants, on faisait une adoration solennelle du T. S. Sacrement, en expiation des excès qui se commettent pendant ces trois jours. Cette prière de réconciliation, connue sous le nom de " prières de XL heures ", fut instituée par S. Antoine-Marie Zaccaria ou apr le Père capucin Joseph a Ferno et enrichie de nombreuses indulgences par le pape Clément XIII en 1765.

Arthur

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Date d'inscription : 15/02/2009

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