Mgr Gaume, la canonisation.

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Message  Lucie Sam 22 Jan 2011, 12:12 pm

Catéchisme de persévérance, tome 8.

Canonisation. Suivant l'étymologie du mot, canonisation veut dire l'action par laquelle on met quelqu'un dans le canon ou catalogue des Saints. En effet, dans les premiers siècles de l'Église, les cérémonies de la canonisation consistaient à inscrire le nom du Saint dans les diptyques sacrés, c'est-à-dire dans les tablettes qu'on lisait à la Messe et qui contenaient le nom de la sainte Vierge, des Apôtres et d'autres Saints : noms bénis que nous récitons encore chaque jour pendant les augustes mystères, en mémoire de cet antique usage. Le nom du Saint inséré dans les diptyques, on érigeait, sous son invocation, des églises ou des oratoires pour y offrir le saint Sacrifice, remercier Dieu de son triomphe et implorer sa médiation.
Si maintenant nous voulons définir le mot canonisation suivant son acception actuelle, nous dirons que la canonisation est une déclaration légitime, solennelle et définitive, par laquelle le souverain Pontife met au canon ou catalogue des Saints une personne béatifiée, et en autorise le culte dans toute l'Église. Le terme de canonisation n'est pas aussi ancien que la chose même, puisqu'on ne le trouve point avant le douzième siècle et que le premier qui s'en soit servi est Uldaric, évêque de Constance, dans sa lettre au pape Calixte II pour la canonisation de l'évêque Conrad.
La canonisation elle-même est aussi ancienne que l'Église.
Le droit de canoniser lui appartient essentiellement.
En effet, puisque Dieu permet et veut que nous honorions les Saints, il a dû donner à son Église le droit et le moyeu de constater leur sainteté. Sans cela, le monde serait bientôt retombé dans la superstition et l'idolâtrie, d'où le Christianisme venait de le tirer. De là ce raisonnement péremptoire des théologiens catholiques : c'est une hérésie de nier l'autorité de l'Eglise et du souverain Pontife pour la canonisation des Saints ; car c'est une hérésie de nier que les Saints doivent être invoqués. Donc l'Église a le droit de canoniser les Saints, c'est-à-dire de déterminer ceux dont la sainteté mérite le culte et l'invocation de leurs frères Aussi nous voyons qu'elle en a fait usage dès sa première origine, dans ces beaux siècles où les Protestants eux-mêmes conviennent que l'Église romaine était la seule véritable et fidèle épouse de Jésus-Christ. Les premiers Saints canonisés furent des martyrs.
Admirons avec quelle maturité et quelle prudence l'Église constatait leur sainteté et autorisait leur culte. Lorsqu'un de leurs frères était jeté dans les fers et traduit devant les tribunaux pour la cause de la foi, les Chrétiens s'efforçaient d'obtenir tous les détails de la procédure.
Pour atteindre ce but, deux moyens étaient employés : ou ils se mêlaient sans être connus parmi les Païens, assistaient aux interrogatoires, et recueillaient avec un soin religieux les questions et les réponses, qu'ils écrivaient en rentrant dans leurs demeures. Le jour de l'exécution, ils se trouvaient au lieu du supplice,entendaient les dernières paroles, voyaient les derniers actes du martyr, et devenaient ainsi les témoins compétents de son sacrifice. Pour n'en citer qu'un seul exemple, c'est à ce premier moyen que nous devons en partie la relation du martyre de saint Taraque et de ses compagnons.
A défaut de ces témoignages, nos pères dans la foi avaient recours aux greffiers des tribunaux, dont ils achetaient, quelquefois pour de grandes sommes, la permission de prendre copie de la procédure. Les trois premières parties des actes de saint Taraque, dont nous avons parlé, furent payées deux cents deniers au greffe des registres proconsulaires d'Asie.
Mais, de quelque manière qu'on se fût procuré les actes des martyrs, la relation en était préalablement envoyée à l'Évêque du diocèse où le Saint avait souffert la mort.
Après l'avoir mûrement examiné, l'Evêque l'envoyait au métropolitain : c'est à lui qu'était réservé le jugement ecclésiastique par lequel on décernait un culte public au martyr.
Le jugement ecclésiastique fut toujours de rigueur ; et suivant Dusaussay, cité par Benoît XIV, le métropolitain ne le portait qu'après avoir consulté les évêques ses suffragants.
La même marche et les mêmes formalités furent appliquées à la canonisation des confesseurs, c'est-à-dire des serviteurs de Dieu qui avaient confessé la foi, non par leur sang, mais par l'héroïsme de toutes ses vertus qu'elle enseigne. Ce n'est qu'après le prononcé du jugement ecclésiastique, constatant la sainteté du serviteur de Dieu, qu'on procédait à la canonisation. Elle consistait simplement, comme nous l'avons déjà dit, à mettre son nom dans les diptyques des Saints, qu'on lisait à la Messe. Telle fut, jusqu'au douzième siècle, la manière de canoniser.
Mais, depuis le pape Alexandre III, qui occupait le saint-siége en 1161, la discipline changea pour des raisons graves qu'il serait trop long de rapporter ici 9 ; et le droit de béatifier et de canoniser fut réservé au souverain Pontife, privativement à tout autre
A partir de cette époque, et suivant la discipline actuelle, voici de quelle manière on procède à la béatification et à la canonisation des Saints. Lorsqu'une personne est morte en odeur de sainteté, et que le bruit se répand qu'elle opère des miracles, l'Evéque du lieu, autorisé par le Saint-Siège, dresse, sur le témoignage de témoins dignes de foi, un procès-verbal constatant la réputation de sainteté et le bruit des miracles. On l'envoie à Rome à la sacrée Congrégation des Rites : là il est examiné avec grand soin. S'il semble qu'il y ait lieu à suivre, on en fait part au souverain Pontife, qui nomme un Cardinal de la Congrégation des Rites rapporteur de la cause. Celui-ci est chargé de procurer toutes les pièces nécessaires à l'instruction du procès, dont il donne communication à la
Congrégation. On appelle postulateurs de la cause, ceux qui sont nommés pour procurer la mise en jugement de la béatification et de la canonisation.
La Congrégation des Rites forme alors un véritable jury ; voici les membres qui le composent et la manière dont ils procèdent :
1° Un président; c'est le Cardinal rapporteur de la cause ;
2° Des avocats pour; ce sont les Cardinaux postulateurs de la cause;
3° Deux avocats contre, qu'on appelle le promoteur et le sous-promoteur de la foi. L'office du promoteur de la foi consiste à élever toutes les difficultés imaginables sur le fait et sur le droit, afin que la vérité se découvre et que la cause soit mise à néant, s'il y a lieu. Le sous-promoteur est le conseiller du promoteur. Il fait serment de garder le secret, et c'est avec lui que le promoteur confère de toutes les objections qui peuvent se proposer contre la cause en question. Le sous-promoteur assiste aux débats, reçoit communication de toutes les pièces, afin qu'il puisse les juger par lui-même et y trouver des difficultés ;
4° Plusieurs notaires ou greffiers, qui prêtent serment de transcrire les pièces, dépositions, etc., avec la plus scrupuleuse fidélité ;
5° Un archiviste qui conserve sous clefs les pièces du procès dont on tire quatre exemplaires : un pour le notaire, un pour le secrétaire, un pour le promoteur de la foi; le quatrième reste aux archives;
6. Un interprète. Il arrive dans certains procès que des pièces sont en langues étrangères. Pour les traduire, le Cardinal rapporteur de la cause choisit, avec le consentement du promoteur de la foi, un interprète qui fait serment de traduire avec fidélité. En même temps, on nomme en secret une personne digne de confiance et qui prête serment d'examiner l'exactitude de la traduction ;
7" Des jurisconsultes.habiles, afin d'étudier toutes les questions relatives au droit, qui peuvent se présenter dans le cours des débats ;
8° Des médecins, des physiciens, des chirurgiens, des mathématiciens, qu'on consulte lorsqu'il est question des miracles, et qui sont obligés de donner leurs réponses par écrit.
Telle est la composition de ce tribunal, appelé à juger dans la cause la plus solennelle où un homme puisse paraître.
Venons à la manière dont on procède. D'abord, on ne s'occupe de la béatification d'un serviteur de Dieu que cinquante ans après sa mort. Cette règle générale ne souffre d'exception que dans certains cas très-rares d'une sainteté tout à fait extraordinaire. Il est bien glorieux pour saint Alphonse de Liguori d'avoir été, de notre temps, l'objet d'une semblable exception. La sacrée Congrégation des Rites commence par examiner les ouvrages du serviteur de Dieu, s'il en a composé. La moindre proposition contraire à la foi catholique ou aux bonnes moeurs, suffit pour faire mettre à tout jamais sa cause à néant.
L'examen des ouvrages fini, on suspend le cours de la procédure pendant dix ans, afin de laisser à l'opinion le temps de se manifester, et à la Congrégation celui de découvrir les ouvrages du serviteur de Dieu, qui auraient pu échapper à sa connaissance.
Au bout de dix ans, les postulateurs de la cause sollicitent les lettres rémissoriales. Ce sont des lettres ou Bulles par lesquelles le Saint-Père nomme des commissaires pour examiner, sur les lieux où le serviteur de Dieu a vécu, l'héroïsme de ses vertus et la certitude de ses miracles.
Ces vertus sont les trois vertus théologales : la foi, l'espérance et la charité ; et les quatre vertus cardinales : la prudence, la justice, la force et la tempérance.
L'examen fini, la sacrée Congrégation passe en revue les rapports des commissaires, les dépositions des témoins, les pièces justificatives, etc. Scrupuleusement étudié dans le sein de la Congrégation, le procès avec toutes ses pièces est ensuite soumis à l'examen du consistoire, ou assemblée générale de tous les Cardinaux, Archevêques et Évêques de la cour de Rome Les réunions se succèdent ; le souverain Pontife en personne préside à plusieurs, demande l'avis de tous les Cardinaux, de tous les consulteurs sans donner lui-même le sien, se recommande à leurs prières, en ordonne de publiques, en un mot, n'omet rien de tout ce qui peut l'éclairer. Si, après toutes ces précautions, le Vicaire de Jésus-Christ est convaincu, il publié la Bulle qui autorise à procéder à la cérémonie de la béatification.
Nous le demandons maintenant, pourrait-on trouver sur la terre un tribunal, qui agisse avec plus de sagesse et de prudence? Ou la vérité, touchant des faits et des faits palpables, est impossible à constater, ou bien il faut convenir qu'avec tant de précautions et d'infatigables recherches, elle doit nécessairement se faire jour. Aussi, pas un homme de bonne foi qui doute, même indépendamment de l'assistance du Saint-Esprit, de la validité des canonisations catholiques.
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Message  gabrielle Sam 22 Jan 2011, 12:26 pm

J'ai bien hâte de voir la réaction de la Frate le 1er mai!
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Message  ROBERT. Sam 22 Jan 2011, 2:10 pm

.

Merci de me le rappeler ! J'avais presqu'oublié la "canonisation" de "subito sancto" le 1er mai !

S'il est réellement canonisé, je veux à aucun prix être dans le même ciel que lui ! No

.
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Message  Lucie Sam 22 Jan 2011, 3:11 pm

gabrielle a écrit:J'ai bien hâte de voir la réaction de la Frate le 1er mai!

Mgr Gaume : c'est une hérésie de nier l'autorité de l'Eglise et du souverain Pontife pour la canonisation des Saints ; car c'est une hérésie de nier que les Saints doivent être invoqués.

Ils discutent déjà sur cela, d'après mes souvenirs.
A ce lien :
http://www.sspx.ca/Communicantes/Oct2002/French/Msgr_Escriva_de_Balaguer.htm
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Message  ROBERT. Sam 22 Jan 2011, 3:21 pm

Lucie a écrit:
gabrielle a écrit:J'ai bien hâte de voir la réaction de la Frate le 1er mai!

Mgr Gaume : c'est une hérésie de nier l'autorité de l'Eglise et du souverain Pontife pour la canonisation des Saints ; car c'est une hérésie de nier que les Saints doivent être invoqués.

Ils discutent déjà sur cela, d'après mes souvenirs.
A ce lien :
http://www.sspx.ca/Communicantes/Oct2002/French/Msgr_Escriva_de_Balaguer.htm

Si j'ai bien compris le lien, chère Lucie, la Frate emploie toujours le même langage entre-deux-chaises !

On verra si ça change le 1er mai !

.
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Message  gabrielle Sam 22 Jan 2011, 3:49 pm

Merci pour le lien, chère Lucie. Laughing
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Message  gabrielle Sam 22 Jan 2011, 3:52 pm

Il faut lire l'article du lien que Lucie nous donne.

La Frate dans toute sa splendeur...
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Message  Lucie Sam 22 Jan 2011, 3:56 pm

"Que faire dans une telle situation embrouillée et confuse?

Rejeter tous les saints proclamés depuis le Concile? Ce serait sot et bien imprudent. Pourrait-on impunément mépriser Frédéric Ozanam, le père Brottier, le père Miguel Pro, le padre Pio, le pape Pie IX, le père Cormier, Mgr Moreno y Diaz, don Michele Rua, le cardinal Schuster, dom Marmion, par exemple?

Accepter ces nouveaux saints en bloc? Ce serait risquer d’avaler l’erreur au milieu de la vertu la plus héroïque.

Sélectionner les saints qui nous plaisent, qui nous conviennent, en rejetant ceux que nous estimons indignes d’être saints? Ce serait nous substituer au Magistère, seul compétent.

La Fraternité Saint-PieX a choisi de ne pas choisir, et d’attendre les décisions d’un Magistère redevenu clair."
Abbé Régis de Cacqueray.
http://www.laportelatine.org/communication/presse/2008/fideliter182/cacqueray182/cacqueray182.php
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Message  gabrielle Sam 22 Jan 2011, 4:00 pm

Pour le Père Pro mort pour la foi... cela me semble clair, les autres, je dois avouer que je le sais pas du tout.

Je vais relire le premier lien, il y a quelque chose qui cloche
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Message  gabrielle Mar 25 Jan 2011, 10:07 am

Si le décret définit formellement et oblige d’accepter sa sainteté, alors il sera infaillible, en dépit des défauts dans les procès pour canonisation des saints qui existent depuis Vatican II. Si cependant le décret de canonisation n’était pas solennel, et ne contenait pas des expressions comme « nous définissons », et « nous commandons » la vénération de ce saint, alors ce décret ne serait pas infaillible
dixit la Frate... (lien de Lucie)

Décret de Wojtyla à la "canonisation" Josémaria Escriva.

En l'honneur de la Très Sainte et Indivisible Trinité, pour l'exaltation de la foi catholique et la croissance de la vie chrétienne, par l'autorité de Notre Seigneur Jésus-Christ, des saints apôtres Pierre et Paul et par la Nôtre, après avoir longuement réfléchi, invoqué à plusieurs reprises l'aide divine et entendu l'avis de Nos Frères dans l'épiscopat, Nous définissons saint le bienheureux Josémaria Escriva de Balaguer. Nous l'inscrivons au Catalogue des saints, et Nous établissons qu'il soit pieusement honoré parmi les saints dans toute l'Église. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Ce que Nous avons déclaré, Nous voulons que ce soit valide aujourd'hui et dans l'avenir, sans dérogation ni exception d'aucune sorte.

Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, le 6 octobre 2002, vingt-quatrième année de Notre Pontificat.


MOI JEAN-PAUL
Évêque de l'Église Catholique


Marcellus Rossetti, Protonot. Apost. http://www.opusdei.fr/art.php?p=12371

Donc, selon la Frate, ce décret est infaillible

Mais, qui est cet homme.

Pendant le concile Vatican II (1962-1965), le fondateur de l'Opus Dei maintient des relations intenses et fraternelles avec de nombreux Pères conciliaires. Quelques-uns des thèmes qui constituent le noyau du magistère conciliaire sont l'objet de ses conversations fréquentes. C'est le cas, par exemple, de la doctrine sur l'appel universel à la sainteté ou sur la fonction des laïcs dans la mission de l'Église. Profondément identifié à la doctrine de Vatican II, Josémaria Escriva contribuera activement à sa mise en oeuvre au travers des activités de formation de l'Opus Dei dans le monde entier.

Entre 1970 et 1975, son zèle évangélisateur l'amène à entreprendre des voyages de catéchèse en Europe et en Amérique. Au cours de nombreuses réunions de formation, simples et familiales - même quand des milliers de personnes y prennent part - il parle de Dieu, des sacrements, des dévotions chrétiennes, de la sanctification du travail, avec la même vigueur spirituelle et la même capacité de communication qu'au cours des premières années de son sacerdoce. http://fr.escrivaworks.org/doc/josemaria_escriva.htm

La Frate n'a pas les mêmes saints que nous. Elle a les saints de la secte, normal. elle est partie intégrante de la secte



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Message  Carolus.Magnus.Imperator. Mar 25 Jan 2011, 10:25 am

Lucie a écrit:Catéchisme de persévérance, tome 8.

Canonisation. Suivant l'étymologie du mot, canonisation veut dire l'action par laquelle on met quelqu'un dans le canon ou catalogue des Saints. En effet, dans les premiers siècles de l'Église, les cérémonies de la canonisation consistaient à inscrire le nom du Saint dans les diptyques sacrés, c'est-à-dire dans les tablettes qu'on lisait à la Messe et qui contenaient le nom de la sainte Vierge, des Apôtres et d'autres Saints : noms bénis que nous récitons encore chaque jour pendant les augustes mystères, en mémoire de cet antique usage. Le nom du Saint inséré dans les diptyques, on érigeait, sous son invocation, des églises ou des oratoires pour y offrir le saint Sacrifice, remercier Dieu de son triomphe et implorer sa médiation.
Si maintenant nous voulons définir le mot canonisation suivant son acception actuelle, nous dirons que la canonisation est une déclaration légitime, solennelle et définitive, par laquelle le souverain Pontife met au canon ou catalogue des Saints une personne béatifiée, et en autorise le culte dans toute l'Église. Le terme de canonisation n'est pas aussi ancien que la chose même, puisqu'on ne le trouve point avant le douzième siècle et que le premier qui s'en soit servi est Uldaric, évêque de Constance, dans sa lettre au pape Calixte II pour la canonisation de l'évêque Conrad.
La canonisation elle-même est aussi ancienne que l'Église.
Le droit de canoniser lui appartient essentiellement.
En effet, puisque Dieu permet et veut que nous honorions les Saints, il a dû donner à son Église le droit et le moyeu de constater leur sainteté. Sans cela, le monde serait bientôt retombé dans la superstition et l'idolâtrie, d'où le Christianisme venait de le tirer. De là ce raisonnement péremptoire des théologiens catholiques : c'est une hérésie de nier l'autorité de l'Eglise et du souverain Pontife pour la canonisation des Saints ; car c'est une hérésie de nier que les Saints doivent être invoqués. Donc l'Église a le droit de canoniser les Saints, c'est-à-dire de déterminer ceux dont la sainteté mérite le culte et l'invocation de leurs frères Aussi nous voyons qu'elle en a fait usage dès sa première origine, dans ces beaux siècles où les Protestants eux-mêmes conviennent que l'Église romaine était la seule véritable et fidèle épouse de Jésus-Christ. Les premiers Saints canonisés furent des martyrs.
Admirons avec quelle maturité et quelle prudence l'Église constatait leur sainteté et autorisait leur culte. Lorsqu'un de leurs frères était jeté dans les fers et traduit devant les tribunaux pour la cause de la foi, les Chrétiens s'efforçaient d'obtenir tous les détails de la procédure.
Pour atteindre ce but, deux moyens étaient employés : ou ils se mêlaient sans être connus parmi les Païens, assistaient aux interrogatoires, et recueillaient avec un soin religieux les questions et les réponses, qu'ils écrivaient en rentrant dans leurs demeures. Le jour de l'exécution, ils se trouvaient au lieu du supplice,entendaient les dernières paroles, voyaient les derniers actes du martyr, et devenaient ainsi les témoins compétents de son sacrifice. Pour n'en citer qu'un seul exemple, c'est à ce premier moyen que nous devons en partie la relation du martyre de saint Taraque et de ses compagnons.
A défaut de ces témoignages, nos pères dans la foi avaient recours aux greffiers des tribunaux, dont ils achetaient, quelquefois pour de grandes sommes, la permission de prendre copie de la procédure. Les trois premières parties des actes de saint Taraque, dont nous avons parlé, furent payées deux cents deniers au greffe des registres proconsulaires d'Asie.
Mais, de quelque manière qu'on se fût procuré les actes des martyrs, la relation en était préalablement envoyée à l'Évêque du diocèse où le Saint avait souffert la mort.
Après l'avoir mûrement examiné, l'Evêque l'envoyait au métropolitain : c'est à lui qu'était réservé le jugement ecclésiastique par lequel on décernait un culte public au martyr.
Le jugement ecclésiastique fut toujours de rigueur ; et suivant Dusaussay, cité par Benoît XIV, le métropolitain ne le portait qu'après avoir consulté les évêques ses suffragants.
La même marche et les mêmes formalités furent appliquées à la canonisation des confesseurs, c'est-à-dire des serviteurs de Dieu qui avaient confessé la foi, non par leur sang, mais par l'héroïsme de toutes ses vertus qu'elle enseigne. Ce n'est qu'après le prononcé du jugement ecclésiastique, constatant la sainteté du serviteur de Dieu, qu'on procédait à la canonisation. Elle consistait simplement, comme nous l'avons déjà dit, à mettre son nom dans les diptyques des Saints, qu'on lisait à la Messe. Telle fut, jusqu'au douzième siècle, la manière de canoniser.
Mais, depuis le pape Alexandre III, qui occupait le saint-siége en 1161, la discipline changea pour des raisons graves qu'il serait trop long de rapporter ici 9 ; et le droit de béatifier et de canoniser fut réservé au souverain Pontife, privativement à tout autre
A partir de cette époque, et suivant la discipline actuelle, voici de quelle manière on procède à la béatification et à la canonisation des Saints. Lorsqu'une personne est morte en odeur de sainteté, et que le bruit se répand qu'elle opère des miracles, l'Evéque du lieu, autorisé par le Saint-Siège, dresse, sur le témoignage de témoins dignes de foi, un procès-verbal constatant la réputation de sainteté et le bruit des miracles. On l'envoie à Rome à la sacrée Congrégation des Rites : là il est examiné avec grand soin. S'il semble qu'il y ait lieu à suivre, on en fait part au souverain Pontife, qui nomme un Cardinal de la Congrégation des Rites rapporteur de la cause. Celui-ci est chargé de procurer toutes les pièces nécessaires à l'instruction du procès, dont il donne communication à la
Congrégation. On appelle postulateurs de la cause, ceux qui sont nommés pour procurer la mise en jugement de la béatification et de la canonisation.
La Congrégation des Rites forme alors un véritable jury ; voici les membres qui le composent et la manière dont ils procèdent :
1° Un président; c'est le Cardinal rapporteur de la cause ;
2° Des avocats pour; ce sont les Cardinaux postulateurs de la cause;
3° Deux avocats contre, qu'on appelle le promoteur et le sous-promoteur de la foi. L'office du promoteur de la foi consiste à élever toutes les difficultés imaginables sur le fait et sur le droit, afin que la vérité se découvre et que la cause soit mise à néant, s'il y a lieu. Le sous-promoteur est le conseiller du promoteur. Il fait serment de garder le secret, et c'est avec lui que le promoteur confère de toutes les objections qui peuvent se proposer contre la cause en question. Le sous-promoteur assiste aux débats, reçoit communication de toutes les pièces, afin qu'il puisse les juger par lui-même et y trouver des difficultés ;
4° Plusieurs notaires ou greffiers, qui prêtent serment de transcrire les pièces, dépositions, etc., avec la plus scrupuleuse fidélité ;
5° Un archiviste qui conserve sous clefs les pièces du procès dont on tire quatre exemplaires : un pour le notaire, un pour le secrétaire, un pour le promoteur de la foi; le quatrième reste aux archives;
6. Un interprète. Il arrive dans certains procès que des pièces sont en langues étrangères. Pour les traduire, le Cardinal rapporteur de la cause choisit, avec le consentement du promoteur de la foi, un interprète qui fait serment de traduire avec fidélité. En même temps, on nomme en secret une personne digne de confiance et qui prête serment d'examiner l'exactitude de la traduction ;
7" Des jurisconsultes.habiles, afin d'étudier toutes les questions relatives au droit, qui peuvent se présenter dans le cours des débats ;
8° Des médecins, des physiciens, des chirurgiens, des mathématiciens, qu'on consulte lorsqu'il est question des miracles, et qui sont obligés de donner leurs réponses par écrit.
Telle est la composition de ce tribunal, appelé à juger dans la cause la plus solennelle où un homme puisse paraître.
Venons à la manière dont on procède. D'abord, on ne s'occupe de la béatification d'un serviteur de Dieu que cinquante ans après sa mort. Cette règle générale ne souffre d'exception que dans certains cas très-rares d'une sainteté tout à fait extraordinaire. Il est bien glorieux pour saint Alphonse de Liguori d'avoir été, de notre temps, l'objet d'une semblable exception. La sacrée Congrégation des Rites commence par examiner les ouvrages du serviteur de Dieu, s'il en a composé. La moindre proposition contraire à la foi catholique ou aux bonnes moeurs, suffit pour faire mettre à tout jamais sa cause à néant.
L'examen des ouvrages fini, on suspend le cours de la procédure pendant dix ans, afin de laisser à l'opinion le temps de se manifester, et à la Congrégation celui de découvrir les ouvrages du serviteur de Dieu, qui auraient pu échapper à sa connaissance.
Au bout de dix ans, les postulateurs de la cause sollicitent les lettres rémissoriales. Ce sont des lettres ou Bulles par lesquelles le Saint-Père nomme des commissaires pour examiner, sur les lieux où le serviteur de Dieu a vécu, l'héroïsme de ses vertus et la certitude de ses miracles.
Ces vertus sont les trois vertus théologales : la foi, l'espérance et la charité ; et les quatre vertus cardinales : la prudence, la justice, la force et la tempérance.
L'examen fini, la sacrée Congrégation passe en revue les rapports des commissaires, les dépositions des témoins, les pièces justificatives, etc. Scrupuleusement étudié dans le sein de la Congrégation, le procès avec toutes ses pièces est ensuite soumis à l'examen du consistoire, ou assemblée générale de tous les Cardinaux, Archevêques et Évêques de la cour de Rome Les réunions se succèdent ; le souverain Pontife en personne préside à plusieurs, demande l'avis de tous les Cardinaux, de tous les consulteurs sans donner lui-même le sien, se recommande à leurs prières, en ordonne de publiques, en un mot, n'omet rien de tout ce qui peut l'éclairer. Si, après toutes ces précautions, le Vicaire de Jésus-Christ est convaincu, il publié la Bulle qui autorise à procéder à la cérémonie de la béatification.
Nous le demandons maintenant, pourrait-on trouver sur la terre un tribunal, qui agisse avec plus de sagesse et de prudence? Ou la vérité, touchant des faits et des faits palpables, est impossible à constater, ou bien il faut convenir qu'avec tant de précautions et d'infatigables recherches, elle doit nécessairement se faire jour. Aussi, pas un homme de bonne foi qui doute, même indépendamment de l'assistance du Saint-Esprit, de la validité des canonisations catholiques.

Excellente trouvaille, chère Lucie ! cheers

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