Dimanche de la Passion

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Message  Arthur Dim 29 Mar 2009, 11:26 am

Homélie de saint Grégoire Pape


Observez, frères très chers, la mansuétude de Dieu. Il était venu pour effacer les péchés du monde, et il disait : Qui de vous me convaincra de péché ? Il ne dédaigne pas de montrer par le raisonnement qu'il n'est point pécheur, lui qui, par la vertu de sa divinité, pouvait justifier les pécheurs. Mais bien redoutable est ce qu'il ajoute : Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; et si vous ne les écoutez pas, c'est que vous n'êtes pas de Dieu. Si donc celui-là écoute les paroles de Dieu, qui est de Dieu ; et si celui qui n'est point de Dieu de lui ne peut écouter ses paroles, que chacun s'interroge et écoute si, à l'oreille de son coeur, il perçoit les paroles de Dieu ; il connaîtra alors qui il est. La Vérité ordonne de désirer la patrie céleste, de fouler aux pieds les désirs de la chair, de fuir la gloire du monde, de ne point convoiter le bien d'autrui et de donner du sien largement.

Arthur

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Message  gabrielle Mar 31 Mar 2009, 5:48 pm

I
EXPLICATION HISTORIQUE ET LITTÉRALE


Au mois d'octobre de l'an 29, six mois avant sa mort, Jésus avait quitté la Galilée, où II avait promulgué la bonne nouvelle du Royaume, rallié autour de lui des disciples fidèles, choisi ses apôtres et jeté les bases de l'Eglise. Il s'était rendu à Jérusalem, où II devait être crucifié ; et dès son arrivée, Il était allé au temple, et s'était mis à enseigner le peuple sous les portiques. C'est là, que devant les scribes et les princes des prêtres, Il avait proclamé : « Je suis la lumière du monde. Moi et le Père nous sommes un. » Affirmation prodigieuse qui déjà avait soulevé les colères et la haine des pharisiens. Il avait flagellé leur hypocrisie, leur orgueil et leurs vices ; et c'est un fragment d'une de ces longues et âpres discussions que nous rapporte» l'évangile d'aujourd'hui.


Après avoir reproché avec sévérité à ses ennemis de ne pas croire la doctrine de Dieu qu'il leur apporte, Jésus leur jette ce défi vraiment divin : « Qui de vous me convaincra de péché ? »

Le Christ attend vainement la réponse des pharisiens ; par derrière, sournoisement, ils ne se faisaient pas faute de Le décrier ; en face, ils ne l'osent pas ; et Jésus leur apprend en deux mots les motifs de leur conduite : « Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu, vous, vous ne m'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu. »
Ces reproches sanglants leur arrachent des cris d'injure et de colère. N'ayant rien à répondre, ils insultent grossièrement, dœmonium habes, tu es possédé du démon.

Jésus se défend avec énergie, mais avec un calme tout divin, et II en appelle avec la douceur des martyrs, à la justice de son Père. D'ailleurs, comme II l'a déclaré, en maintes circonstances, il n'a qu'un souci, la gloire de son Père.
Il a aussi pour les hommes de magnifiques promesses : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. »

Mais tant de douceur ne peut calmer ces énergumènes.

Interprétant la promesse de Jésus comme s'il s'agissait de la mort physique, ils affectent de défigurer le sens de ses paroles « Maintenant nous voyons bien que tu es un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi et toi tu prétends échapper à la destinée fatale ; » et ils ajoutent avec un souverain mépris : « Qui prétends-tu être » ?

Devant ces provocations violentes, Jésus ne se trouble pas. Il répond par une des déclarations les plus sublimes qui soient sorties de sa bouche : « Ma gloire n'est rien, tout mon honneur vient de Dieu même, ce Dieu que vous prétendez connaître, et que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais, et je garde sa parole, et Abraham votre père a tressailli dans l'espoir de voir mon jour, et il l'a vu. »

Par ce mot diem meum, il ne faut pas seulement entendre tel ou tel jour isolé de la vie du Christ ; cette expression désigne toute la période de son apparition et de sa manifestation parmi les hommes. L'allusion à sa dignité messianique est formelle ; Il se donne pour Celui que les prophètes ont annoncé, que les nations attendent, et que Dieu envoie pour le salut de tous les hommes.


Et après sa messianité, c'est sa divinité qu'il affirme d'une façon explicite. « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fut fait, je suis ». Ce qui signifie : Abraham devint, il naquit, mais moi, je suis, je suis d'une manière permanente, éternelle. Je suis de toute éternité. Parole admirable par laquelle Jésus affirme sa filiation divine de façon si éclatante qu'il est impossible de s'y méprendre.

Les Juifs ne s'y sont pas trompés. Au paroxysme de la colère, ils prirent des pierres pour le lapider.

Mais Jésus se déroba, et suivi de ses disciples, il sortit du temple.
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Message  gabrielle Jeu 02 Avr 2009, 6:24 pm

II
ENSEIGNEMENT MORAL
LA PAROLE DE DIEU


« Celui qui est de Dieu entend la parole de Dieu. — On a dit que la parole humaine est la première puissance de ce monde. Portée par une âme honnête et des lèvres éloquentes, elle protège l'innocence opprimée, élève et conduit les peuples, les défend contre toutes les injustices et toutes les servitudes, et procure aux causes justes d'immenses et pacifiques triomphes. Mais combien la parole de Dieu est incomparablement plus grandie, plus lumineuse, plus réconfortante Elle est par excellence la parole de vérité, de charité et de salut.

I.


Parole de vérité. — Elle est en effet, l'expression de la pensée même de Dieu, de Celui qui a dit : « Je suis la vérité, je suis la lumière du monde ». Elle révèle la doctrine la plus sublime, la plus noble, la plus consolante, qui ait été jamais proposée aux méditations des hommes, en dehors de laquelle tout ce qui nous importe le plus de savoir demeure inexplicable ou caché. Car que savons-nous en dehors d'elle ? que pouvons-nous savoir? Avons-nous en dehors d'elle, la science de notre origine et de notre destinée, du bien et du mal, du crime et de la vertu, le secret de la vie et de la mort éternelles? Savons-nous quels souffles emportent nos existences, et vers quels rivages ? Savons-nous ce que nous avons à faire durant cette existence qui s'écoule si rapidement entre ces deux bornes, la pierre du foyer et la tombe ? C'est la parole de Dieu, la parole du Christ qui seule a répondu à ces questions qui tourmentent les intelligences humaines. C'est elle qui nous apprend ce que nous sommes, qui nous fait connaître le secret de notre vie et de notre mort, la science de notre destinée, le but de nos efforts en ce monde, les lois qui doivent diriger notre vie.

II.


Parole de charité. — La parole de Dieu n'apporte pas seulement la vérité au monde, elle apporte aussi la charité. Le même homme qui avait dit un jour, « Je suis la lumière du monde », le même a dit, « Aimez-vous les uns les autres. Aimez même vos ennemis. Aimez-vous comme je vous ai aimés. Personne ne peut avoir un plus grand amour que Celui qui donne sa vie pour ceux qu'il aime. » Ce n'est pas seulement la doctrine de la charité qui est subitement apportée à la terre, c'est la charité elle-même qui, en fait, se trouve réalisée sur la terre. Ah ! on parle beaucoup aujourd'hui de solidarité, de philanthropie, de fraternité. L'on entend crier ces grands mots que les charlatans de la politique ont mis en vogue, et cela est absurde, au sens où l'entendent les incroyants, mais cela est divinement vrai au sens chrétien. La charité véritable, c'est nous qui en avons jeté l'idée dans le monde, c'est nous qui la possédons, qui la prêchons, qui la gardons sous la protection de la doctrine catholique ; et nous ne la basons pas sur je ne sais quelle théorie abstraite et qui ne conduit à rien ; nous la faisons descendre de cette paternité divine, qui est le lien des êtres et sans laquelle, la loi de la vie n'est plus la charité, mais la lutte, à outrance et l'égoïsme féroce.

III.


Parole de salut. Verbum salutis. En venant apporter aux hommes la vérité et la charité, le Christ voulait par là même leur apporter le salut, le salut dans le temps, car les peuples et les individus ne peuvent trouver ici-bas, l'union, la vie, la force et la paix que dans la vérité et la charité, le salut dans l'éternité; car nous ne pouvons être sauvés que par la foi à la parole divine. « Celui qui ne croit pas est déjà condamné. »

Conclusion.


Il faut entendre la parole de Dieu, il faut la recueillir, la méditer, y conformer enfin sa vie avec empressement, docilité et respect.
gabrielle
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