2ème dimanche de l'Avent (2010)

Arthur Dim 05 Déc 2010, 2:00 pm

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2ème dimanche de l'Avent (2010) 2e_dim12

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2ème DIMANCHE DE L'AVENT

Toute la liturgie de ce jour est remplie de la pensée d'Isaïe (mot qui signifie ; Jéhovah sauve) parce qu'il est par excellence le prophète qui annonça l'avènement du règne du Christ Rédempteur. Il prédit, sept siècles d'avance, qu' "une Vierge concevrait et enfanterait l'Emmanuel ", que Dieu enverrait "son ange c'est-à-dire Jean Baptiste, pour préparer la voie devant lui" ( Év. ) et que le Messie viendrait revêtu de la puissance de Dieu même pour délivrer tous les peuples de la tyrannie de Satan. "Le boeuf déclare Isaïe, en parlant des Gentils, connaît son possesseur et l'âne la crèche de son maître ; Israël ne m'a point connu et mon peuple ne m'a pas compris". "Le rejeton de Jessé continue-t-il, s'élèvera pour régner sur les nations" ( Ép. ) et "les sourds et les aveugles qui sont dans les ténèbres (c'est-à-dire les païens) entendront les paroles du livre et ils verront" ( Év. ). Alors la vraie Jérusalem, c'est-à-dire l'Église, "tressaillera de joie" ( Com. ), car les peuples sanctifiés par le Christ y afflueront. ( Grad. All. ) Le Messie, explique Isaïe, "établira dans Sion le salut et dans Jérusalem la gloire", "Sion sera forte, car le Sauveur sera son mur et son avant-mur" c'est-à-dire son puissant protecteur.

Homélie de saint Léon Pape (440- 461)

Lorsque le Sauveur instruisit ses disciples de l'avènement du règne de Dieu et de la fin du monde présent, et lorsque dans la personne des apôtres il enseigna toute son Église, il leur dit : Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vos coeurs ne s'alourdissent dans la débauche, l'ivrognerie, les soucis matériels ( Lc. 21,34 ). Mes bien chers frères, nous savons combien cette recommandation nous regarde ; d'autant plus que le jour annoncé _ bien qu'il demeure inconnu _ est plus proche que jamais.

C'est pourquoi tout homme doit se tenir prêt pour l'avènement de ce jour, afin que personne n'en soit surpris pendant qu'il se trouve encore engagé dans les plaisirs charnels ou absorbé par les soucis temporels. Oui, mes bien chers frères, l'expérience nous montre chaque jour que la vivacité de l'esprit est émoussée par les excès charnels, et que l'énergie de la volonté est assoupie par une nourriture trop abondante. C'est vrai à tel point que les plaisirs de la bouche nuisent même à la santé corporelle. Il faut que la tempérance modère notre gourmandise et retranche à la jouissance ce qui, tôt ou tard, entraînerait d'inévitables incommodités.

Cependant, sans l'âme, la chair ne peut rien convoiter, et, dans ses sensations, elle demeure liée à l'âme dont elle tire son activité. C'est ce qui explique pourquoi l'âme précisément doit refuser certaines choses à la chair qui lui est soumise, et pourquoi, par la fermeté de la conscience, elle doit empêcher le dérèglement de la vie sensible. De cette façon, l'âme s'affranchit autant que possible des convoitises charnelles et, dans le sanctuaire de l'esprit, elle peut alors vaquer aux choses de la sagesse divine. Là, où le vacarme des soucis temporels est réduit au silence, elle prend sa joie dans de saintes méditations et dans les biens impérissables.

Il est vrai, en cette vie, il nous est difficile de maintenir constamment cette élévation spirituelle. mais nous pouvons y monter sans cesse en nous livrant plus souvent et plus longtemps aux choses de la vie spirituelle qu'à celle de la vie corporelle. Et si, de cette manière, nous consacrons la meilleure part de notre existence à ces occupations supérieures, notre activité terrestre prendra elle-même une valeur incorruptible.