Vendredi 4ème semaine de carême
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Vendredi 4ème semaine de carême
Homélie de saint Augustin Évêque
Vous vous rappelez, d'après la précédente lecture, que le Seigneur avait échappé aux mains de ceux qui voulaient le lapider, et s'était retiré au-delà du Jourdain où Jean baptisait. le Seigneur s'y était donc établi, voilà que Lazare tomba malade à Béthanie, bourg tout proche de Jérusalem. Or c'était cette Marie qui avait oint le Seigneur de parfum, qui lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux, dont le frère Lazare, était malade. Les soeurs du malade envoyèrent donc vers Jésus. Nous comprenons déjà où elles envoyèrent, c'est-à-dire au lieu où se trouvait Jésus, puisqu'il était absent et au-delà du Jourdain. Elles envoyèrent vers le Seigneur, lui annoncer que leur frère était malade, pour qu'il ait la bonté de venir et de le délivrer de sa maladie. Mais le Seigneur différa de le guérir, afin de pouvoir le ressusciter.
Que disait le message des soeurs de Lazare ? Seigneur, celui que tu aimes est malade. Elles ne dirent pas : "Viens" ; car à celui qui aimait, l'annonce de la maladie était suffisante. Elles n'osèrent pas dire : "Viens et guéris-le". Elles n'osèrent pas dire :"Ordonne de là-bas, et cela se fera ici." Pourquoi, en effet, n'agirent-elles pas comme ce centurion dont la foi fut louée ? Car il avait dit : Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri (Matth. 8,8 ). Elles ne dirent rien de semblable, mais seulement : Seigneur, celui que tu aimes est malade. Il suffit que tu sois informé ; car lorsque tu aimes, tu n'abandonnes pas.
Si quelqu'un demande : Comment Lazare pouvait-il figurer le pécheur, et être ainsi aimé du Seigneur ? Qu'il écoute celui-ci dire : Je ne suis pas venu pour appeler les justes, mais les pécheurs (Matth. 9,13). Si, en effet, Dieu n'aimait pas les pécheurs, il ne serait pas descendu du ciel sur la terre. Jésus, en recevant la nouvelle, répondit : Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié. Une telle glorification ne l'a pas grandi lui-même, mais nous a été profitable. C'est pourquoi il dit : Cette maladie ne va pas à la mort, parce que cette mort elle-même n'était pas pour la mort, mais plutôt pour un miracle, en vertu duquel les hommes croiraient au Christ et éviteraient la mort véritable. Voyez bien comment, d'une façon indirecte, le Seigneur a proclamé sa divinité, contre ceux qui niaient que le Fils de Dieu fût Dieu.
Vous vous rappelez, d'après la précédente lecture, que le Seigneur avait échappé aux mains de ceux qui voulaient le lapider, et s'était retiré au-delà du Jourdain où Jean baptisait. le Seigneur s'y était donc établi, voilà que Lazare tomba malade à Béthanie, bourg tout proche de Jérusalem. Or c'était cette Marie qui avait oint le Seigneur de parfum, qui lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux, dont le frère Lazare, était malade. Les soeurs du malade envoyèrent donc vers Jésus. Nous comprenons déjà où elles envoyèrent, c'est-à-dire au lieu où se trouvait Jésus, puisqu'il était absent et au-delà du Jourdain. Elles envoyèrent vers le Seigneur, lui annoncer que leur frère était malade, pour qu'il ait la bonté de venir et de le délivrer de sa maladie. Mais le Seigneur différa de le guérir, afin de pouvoir le ressusciter.
Que disait le message des soeurs de Lazare ? Seigneur, celui que tu aimes est malade. Elles ne dirent pas : "Viens" ; car à celui qui aimait, l'annonce de la maladie était suffisante. Elles n'osèrent pas dire : "Viens et guéris-le". Elles n'osèrent pas dire :"Ordonne de là-bas, et cela se fera ici." Pourquoi, en effet, n'agirent-elles pas comme ce centurion dont la foi fut louée ? Car il avait dit : Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri (Matth. 8,8 ). Elles ne dirent rien de semblable, mais seulement : Seigneur, celui que tu aimes est malade. Il suffit que tu sois informé ; car lorsque tu aimes, tu n'abandonnes pas.
Si quelqu'un demande : Comment Lazare pouvait-il figurer le pécheur, et être ainsi aimé du Seigneur ? Qu'il écoute celui-ci dire : Je ne suis pas venu pour appeler les justes, mais les pécheurs (Matth. 9,13). Si, en effet, Dieu n'aimait pas les pécheurs, il ne serait pas descendu du ciel sur la terre. Jésus, en recevant la nouvelle, répondit : Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié. Une telle glorification ne l'a pas grandi lui-même, mais nous a été profitable. C'est pourquoi il dit : Cette maladie ne va pas à la mort, parce que cette mort elle-même n'était pas pour la mort, mais plutôt pour un miracle, en vertu duquel les hommes croiraient au Christ et éviteraient la mort véritable. Voyez bien comment, d'une façon indirecte, le Seigneur a proclamé sa divinité, contre ceux qui niaient que le Fils de Dieu fût Dieu.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
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