4 ème dimanche de carême
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4 ème dimanche de carême
Homélie de saint Augustin Évêque
Les miracles que fit notre Seigneur Jésus-Christ sont, certes, des oeuvres divines ; mais ils élèvent aussi l'esprit humain, des choses visibles jusqu'à la connaissance de Dieu. En effet, Dieu est d'une telle nature que nos yeux ne peuvent le voir ; et ses merveilles, par lesquelles il régit le monde entier et prend soin de toutes les créatures, deviennent banales par leur fréquence, au point que presque personne ne daigne s'arrêter à ces prodiges remarquables et étonnants qui s'opèrent dans chaque grain de semence. Aussi, dans sa miséricorde, s'est-il réservé certaines oeuvres qu'il accomplit en temps opportun, en dehors des lois et du cours ordinaire de la nature, afin que la vue de choses qui ne sont pas plus grandes, mais inhabituelles, frappe ceux pour qui les quotidiennes étaient devenues banales.
Les miracles que fit notre Seigneur Jésus-Christ sont, certes, des oeuvres divines ; mais ils élèvent aussi l'esprit humain, des choses visibles jusqu'à la connaissance de Dieu. En effet, Dieu est d'une telle nature que nos yeux ne peuvent le voir ; et ses merveilles, par lesquelles il régit le monde entier et prend soin de toutes les créatures, deviennent banales par leur fréquence, au point que presque personne ne daigne s'arrêter à ces prodiges remarquables et étonnants qui s'opèrent dans chaque grain de semence. Aussi, dans sa miséricorde, s'est-il réservé certaines oeuvres qu'il accomplit en temps opportun, en dehors des lois et du cours ordinaire de la nature, afin que la vue de choses qui ne sont pas plus grandes, mais inhabituelles, frappe ceux pour qui les quotidiennes étaient devenues banales.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: 4 ème dimanche de carême
I
EXPLICATION HISTORIQUE ET LITTÉRALE
EXPLICATION HISTORIQUE ET LITTÉRALE
Le miracle de la multiplication des pains eut lieu au printemps de la deuxième année de la vie publique de N.-S. Le Maître avait envoyé les apôtres deux par deux, prêcher le royaume de Dieu dans la Basse-Galilée ; et II voulait leur accorder un peu de repos.
Il choisit une région solitaire vers les collines désertes qui dominent Bethsaïda, au bord du lac de Tibériade, sur les bords du Jourdain, où plusieurs fois déjà II les avait conduits. On prit donc une barque pour traverser la partie supérieure du lac. Mais la foule les avait vus partir, viderunt eos abeuntes ; et aussitôt une multitude accourut de toutes les villes voisines, avide d'entendre le Prophète et de voir des miracles. Quia videbant signa.
De la colline, Jésus vit arriver ces foules et II fut ému de leur empressement, de leur enthousiasme, de leur foi ; Il se mit à leur parler du royaume de Dieu. On oublia les heures à l'entendre ; le jour baissait, le soleil avait disparu derrière les montagnes de Galilée, et dans sa bonté, Jésus se préoccupa des moyens de nourrir tant de monde : « Où achèterons-nous du pain pour leur donner à manger ?»
A la vérité, le Maître savait ce qu'il devait faire, quid esset facturus.
Dans sa pensée, le miracle qu'il préméditait devait avoir une grande portée ; il devait être une préparation immédiate à la révélation, à la promesse de l'Eucharistie.
Aussi, pour lui donner toute sa force, pour qu'il frappe davantage les esprits, Il se complaît à faire ressortir tous les détails de la scène, à provoquer les plus minutieuses constatations. Sur sa demande les apôtres calculent qu'il y a là plus de cinq mille hommes sans compter les femmes et les enfants ; ils estiment que deux cents deniers de pain ne sauraient suffire à nourrir une telle multitude ; et d'ailleurs où pourrait-on acheter du pain dans ce désert ? Ils font une enquête et constatent qu'il n'y a que cinq pains et deux poissons. « Qu'est-ce que cela pour; tant de monde ? » remarque saint André. Les apôtres n'avaient oublié qu'une chose : la puissance de leur Maître et sa bonté. C'est par bonté que Jésus mani-nifeste sa puissance.
La vue de cette multitude accourue de toutes parts pour Le suivre L'a ému ; Il ne veut pas qu'elle souffre à cause de Lui. Et alors, prenant les cinq pains et les deux poissons, Il lève les yeux au ciel, et après avoir rendu grâces, Il bénit les pains, et se met à les rompre au-dessus des corbeilles qui se remplissent à mesure que les morceaux tombent de ses mains ; il partage également les deux poissons ; et II en fait distribuer autant qu'on en voulait. Tous mangèrent et furent rassasiés.
« Recueillez ce qui reste, dit-Il à ses disciples, pour que rien ne se perde ». Et des fragments de pain et de poisson, ils recueillirent douze corbeilles.
A la vue de ce prodige, la foule remplie d'admiration et d'enthousiasme, voulut le faire roi. Mais Jésus a prévu leur dessein, Il renvoya ses apôtres ; et seul II s'enfuit dans les montagnes.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: 4 ème dimanche de carême
II
ENSEIGNEMENT MORAL
LE PAIN DE VIE
ENSEIGNEMENT MORAL
LE PAIN DE VIE
Ce miracle est un des plus éclatants et des plus populaires que Jésus ait opérés. Il ne s'adresse pas comme les autres à un seul individu, mais à toute une multitude. C'est aussi un des plus instructifs. Les milliers d'hommes sans vivres, voilà bien l'humanité affamée ; Celui qui seul peut la rassasier, c'est le Christ ; l'aliment qu'il lui fait distribuer par ses apôtres est double, c'est d'abord le pain de la doctrine, c'est ensuite le pain mystérieux de l'Eucharistie.
I. — Le pain de la doctrine. — L'humanité est tourmentée d'un besoin immense de vérité et de lumière. Quels désirs insatiables de déchirer le voile qui nous cache les grands mystères ! Quel besoin de posséder le secret de notre vie, de résoudre le problème de nos destinées ! Dieu existe-t-il ? Est-il bon ? L'âme qui nous anime, est-elle immortelle ? Quel est le dernier mot de cette comédie, en apparence si plate, qui s'appelle la vie humaine ? Pourquoi la vie ? Pourquoi la mort ? Qu'y a-t-il avant le berceau et que reste-t-il après la tombe ? Ces aspirations qui de tous temps agitent l'humanité, le Christ ne les a pas soulevées, Il les a expliquées et satisfaites. Cette faim violente et souvient douloureuse, seul, Il l'a apaisée, seul il peut 'l'apaiser, en lui donnant sans cesse le pain d'une vérité simple, claire, invincible, capable de nourrir les âmes et de soutenir leur marche à travers ce désert qui s'appelle la vie. Tout le reste, arts, sciences, philosophie, ce sont des amusements, amusements sublimes, si l'on veut, mais des amusements, ce n'est pas de la nourriture, ce sont des pierres artistement taillées, ce n'est pas du pain.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: 4 ème dimanche de carême
II. — Le pain eucharistique. — La vérité chrétienne est le pain de la vie intellectuelle ; l'Eucharistie est le pain de la vie morale. Or le miracle de la multiplication des pains est la figure de l'Eucharistie ; et voilà pourquoi, le lendemain même du jour où ce miracle a été accompli, le Maître annonce la nourriture nouvelle qu'il doit donner au monde, en ces termes explicites et plusieurs fois répétés : «Je suis Le pain vivant qui possède en soi la plénitude de la vie ; le pain de vie qui communique la vie. Et II ajoute : « et ce pain que je donnerai, c'est ma chair. Celui qui mange ma chair aura la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour ». Hier j'apaisais votre faim avec du pain matériel, demain, je nourrirai vos âmes de ma propre chair ».
Voilà ce qu'annonce le miracle du pain : l'Eucharistie. Aussi, quand, au soir de la dernière Cène, Jésus prendra entre ses mains, le pain et le vin, et qu'il renouvellera sur eux les mêmes gestes de bénédiction et d'action de grâces qu'il avait accomplis au désert, les Apôtres ne seront pas surpris ; et c'est encore avec une foi sans ombre et un amour fervent qu'ils s'approchent pour recevoir pour la première fois, la nourriture nouvelle des âmes et du monde.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
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