Jeudi 3ème semaine de carême

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Message  Arthur Mer 18 Mar 2009, 9:34 pm

Homélie de saint Ambroise Évêque


Voyez la clémence du Seigneur, notre Sauveur. il ne s'émeut pas d'indignation, ni ne s'offense du crime, ni ne se froisse de l'injure, et il n'abandonne pas le pays des Juifs. Bien plus, oublieux de l'injure et se souvenant de sa clémence, il cherche à gagner le coeur de ce peuple infidèle, tantôt en l'instruisant, tantôt en délivrant les possédés, tantôt en guérissant les malades. Et c'est avec raison que saint Luc, après avoir présenté un homme délivré de l'esprit mauvais, continue par le récit de la guérison d'une femme. En effet, le Seigneur était venu pour guérir l'un et l'autre sexe ; mais il devait guérir d'abord celui qui avait été créé le premier, puis ne pas laisser de côté celle qui avait péché par légèreté d'esprit plus que par perversité.

L'oeuvre de guérison commencée par le Seigneur le jour du sabbat signifie que la création nouvelle devait commencer le jour où l'ancienne s'était terminée. Elle marquait aussi que le Fils de Dieu n'était point, dès le début, assujetti à la loi, mais au-dessus de la loi, et qu'il n'était point venu pour abolir la loi, mais pour l'accomplir. en effet, le monde n'a pas été fait par la loi, mais par le Verbe, comme nous le lisons : C'est par le Verbe du Seigneur, que les cieux ont été affermis (Psaume 32,6). La loi n'est donc point abolie, mais accomplie, afin que se fasse le renouvellement de l'homme déjà près de sa ruine. Et c'est pourquoi l'Apôtre dit : Vous dépouillant du vieil homme, revêtez l'homme nouveau, qui a été créé selon Dieu (Coloss. 3,9)

Et c'est à propos qu'il commença ainsi le jour du sabbat, afin de montrer qu'il est lui-même le Créateur qui rattache ses oeuvres les unes aux autres, et continue celle qu'il avait déjà commencée lui-même. Ainsi l'ouvrier qui se dispose à rebâtir une maison, commence à démolir l'ancienne, non par les fondations mais par les combles. Aussi le Seigneur met-il d'abord la main à son oeuvre, le jour où il l'avait jadis terminée ; puis il commence par les moindres choses, pour en venir aux plus grandes. Délivrer du démon est au pouvoir des hommes, mais par la parole de Dieu ; tandis que commander aux morts de ressusciter appartient à la puissance divine. Peut-être cette femme, belle-mère de Simon et d'André, était-elle la figure de notre chair malade des diverses fièvres du péché et brûlant des passions désordonnées des diverses cupidités. J'ai dit que la fièvre d'une affection désordonnée n'est pas moindre que celle d'une chaleur maladive : celle-là brûle l'âme, celle-ci le corps. en effet, notre fièvre, c'est l'avarice ; notre fièvre, c'est le mauvais désir ; notre fièvre c'est la luxure ; notre fièvre, c'est l'ambition ; notre fièvre, c'est la colère.


Arthur

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Date d'inscription : 15/02/2009

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