Souffrances divines et misères humaines
2 participants
Page 1 sur 1
Souffrances divines et misères humaines
SOUFFRANCES DIVINES ET MISÈRES HUMAINES
1. L'énigme de la souffrance.
D'où vient la souffrance ? Depuis que l'homme habite la terre, il s'est toujours posé cette question; mais qui n'accepte pas la révélation n'y trouve aucune réponse.
Personne ne sort de cette vie sans avoir connu la souffrance, et personne n'en connaît ni l'origine ni la raison. Deux grandes énigmes qui nous hantent jusqu'au tombeau. L'un s'en accommode à la façon du philosophe stoïcien, et en accepte stupidement l'inéluctable nécessité; l'autre secoue ses chaînes, un troisième se rebelle et brandit le poing en répétant : pourquoi ? pourquoi ?
La réponse, nous avons, nous, catholiques, le bonheur de la connaître. Dans la main divine la souffrance est pour nous un moyen de formation, et, pour hostile qu'elle paraisse, elle nous est bienfaisante. Dès qu'on la nomme, la nature se cabre. Et pourtant nous ne pouvons nous en passer. Chose étrange, mais nous ne pouvons vivre sans elle. Un grand d'ici-bas, parvenu au faîte des honneurs et des plaisirs, a dit : « Rien n'est aussi intolérable qu'un ciel toujours serein ». Cet écrivain de génie en devait savoir quelque chose! L'expérience de la vie nous révèle la même énigme.
Si une maman rapporte un événement quelconque à son petit enfant, si elle lui lit une page de journal par exemple, le bambin n'y prend aucun intérêt. Mais si elle se met à lui parler de Jésus, à lui raconter combien il était bon et combien les hommes étaient méchants, combien ils le firent souffrir jusqu'à ce qu'il fût cloué sur la Croix, à ce récit le petit, ses beaux yeux grands ouverts et le visage tout en larmes, demeure suspendu aux lèvres de sa mère et, lorsqu'elle a fini : « Encore, dis encore ! » supplie-t-il.
Il me souvient de mes heures de catéchisme jadis chez les petits. Aurait-elle duré toute la journée, la leçon ne nous semblait jamais assez longue; les autres pleuraient, je pleurais. C'est une sorte de volupté de pleurer! Nous attendions impatiemment la suite à la prochaine leçon. Nous avions beau pleurer, nous n'en avions jamais assez. Comment expliquer cela ? Chez les adultes c'est la même chose. Je me rappelle le temps de mes études, où j'habitais trop loin et n'avais pas les moyens d'aller passer mes vacances à la maison. Qu'ils m'étaient pénibles, ces jours de détente, et combien je me sentais solitaire alors! Prenant n'importe quels livres à la bibliothèque, je lisais et je pleurais; et plus mes larmes coulaient, plus elles me soulageaient.
N'éprouvons-nous pas tous le même besoin lorsque nous nous sentons le cœur si lourd ? Les larmes ne sont pas un privilège des femmes; non, mais les hommes ont la pudeur de les cacher. Et ce ne sont pas les moins magnanimes qui pleurent!
Qui ne l'a constaté ? On ne désire pas, on ne peut même pas se passer de la douleur, on la veut. Une mère a cinq enfants; quatre sont bons, le cinquième est un vaurien. Les quatre premiers font son bonheur, le dernier sa désolation. Pourtant, elle pense moins à eux qu'à celui-ci. «Allons! Pourquoi t'inquiéter? lui disent-ils. A nous quatre, ne te suffisons-nous pas ? Toute notre affection est pour toi! » Que comprennent-ils au chagrin maternel ? La mère ressent une certaine joie en sa douleur; elle s'y abandonne, elle y revient toujours.
Mais qu'avons-nous besoin de ces témoignages humains! Nous avons celui du Seigneur lui-même, qui a conçu et formé notre nature. N'est-ce pas lui qui nous raconte l'histoire du Bon Pasteur errant, désolé, à la recherche de sa brebis perdue, qui l'appelle et n'a de repos qu'il ne l'ait trouvée ? Quand il l'aperçoit, blessée, déchirée dans les épines, il l'en retire délicatement, tout doucement de peur qu'elle ne se fasse du mal. Il ne la frappe pas; il la soulève; il la prend sur ses bras et la rapporte au bercail. Son bonheur est si grand qu'il n'en peut jouir seul; il appelle ses voisins : « Réjouissez-vous avec moi, leur crie-t-il, j'ai trouvé ma brebis perdue! »
Mgr Joseph GROSS
ÉVÊQUE DE LITOMÉRICE
Extrait: ''PLUS PRÈS DE VOUS SEIGNEUR!''
Éditions Salvator
MULHOUSE (Haut-Rhin)
Porte du Miroir, 1952.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Souffrances divines et misères humaines
SOUFFRANCES DIVINES ET MISÈRES HUMAINES
2. Solution de l'énigme.
La solution de l'énigme, nous en trouvons la clef dans les souffrances du Sauveur. Autant du moins qu'il nous est possible de le faire; jamais nous n'y parviendrons complètement sur la terre. Cette solution nous la connaîtrons lorsque nous aurons le bonheur de voir Dieu.
Le Jeudi saint commence la Passion du Sauveur. Le mercredi, Jésus était encore chez ses amis de Béthanie. « Malheur à qui est seul! » Le Sauveur en connut l'amère expérience. Il aimait, aux jours de fatigue, à se réfugier en leur aimable société. C'était Marie, la pénitente, Marthe, une âme pure, et leur frère Lazare, un brave cœur. Des gens à l'aise; mais les autres riches ne lui faisaient pas bon accueil. Le réconfort de la bonne amitié est donc une satisfaction permise, puisque Jésus lui-même l'a recherchée.
Ce fut la dernière veillée qui précéda sa Passion. Ce fut le dernier repas que Marthe devait lui servir. Marie répandit sur lui son vase de parfum. Chacun à sa façon lui témoigna son affection. Le lendemain, Jésus partit pour ne plus revenir.
Ce qui se passa entre le Jeudi et le Vendredi saints, quelle bouche humaine le pourrait décrire! Il n'est pas de termes pour l'exprimer. Le corps du Sauveur était d'une extrême beauté, sans aucun défaut, image la plus achevée de la perfection physique de l'homme, mais il était aussi le plus délicat qui fût jamais. Un féroce valet de bourreau aurait été beaucoup moins sensible aux coups dont on allait l'affliger. Jésus devait porter tout le poids de la souffrance et en être accablé comme personne ne le fut et ne le sera jamais.
Le Jeudi saint s'achève par l'institution de la sainte Eucharistie. Après nous avoir donné son Testament, Jésus entre dans sa voie de souffrances. Il les connaît à l'avance, si bien qu'il a pu prédire à Pierre son reniement, à Judas sa trahison, à tous leur abandon, son arrestation le soir même, et malgré cela il s'en va très calmement vers elles. Cela, quel homme le peut faire ? Sachant qu'il se dirige vers la mort, et quelle mort! Mais Jésus ne manifeste aucune hésitation, aucune émotion, aucune crainte. Non, ce n'est pas là le comportement d'un homme.
Il arrive au jardin des Oliviers et se prosterne contre terre. Puis, c'est la sueur de sang. Spectacle qui passe encore la faiblesse de notre entendement. Pour le comprendre, il faudrait avoir connu une détresse semblable à la sienne. J'en crois l'Écriture où il est dit : « Le Père l'a, dans sa justice, chargé de nos fautes, de la faute de tous les hommes ». Dieu voit tout à la fois, le présent, le passé et l'avenir. Donc, sachant tout divinement, voici le Christ prosterné, et le Père lui montre tout, depuis le premier péché d'Adam jusqu'au dernier du dernier homme. Jésus voit tous nos péchés en un instant. Je crois comprendre la raison de son accablement lorsque, dans la soirée du Jeudi saint, je me remémore cette scène sanglante en présence du saint. Sacrement. A genoux en esprit près de lui :
« O mon Sauveur, lui dis-je, à la vue de son immense souffrance, pour combien ai-je été la cause de votre angoisse et de votre détresse à cette heure, de ces gouttes de sang que vous répandez? C'est pour mes propres péchés que vous souffrez aussi !» — « Père, gémit-il, cette souffrance ne peut-elle passer sans que je la supporte ?» — « Seigneur, que vous est-il donc arrivé tout à coup ? Cette souffrance, ne l'avez-vous pas ardemment désirée ? N'avez-vous pas dit que vous deviez être encore baptisé d'un baptême de sang, et que vous soupiriez après ce baptême ? Lorsque Pierre s'écriait, indigné à la pensée que vous deviez souffrir et mourir « : A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne vous arrivera pas », ne l'avez-vous pas repoussé en lui disant : «Retire-toi de moi, Satan, tu m'es un scandale ?»
Jésus désirait si ardemment sa mort rédemptrice qu'il rabroua ainsi l'apôtre Pierre dont les intentions étaient pourtant, humainement parlant, excellentes; mais en ce moment sa souffrance est si profonde qu'il supplie le Père de l'en délivrer. Le ciel ne l'exauçant pas, il va rejoindre les apôtres; il espère trouver en leur compagnie un peu de consolation. Trois fois, trois fois en vain. Un cœur aimant peut-il concevoir cet abîme de souffrance ? « Seigneur, pourquoi avez-vous agi de la sorte ? Pourquoi semblez-vous devenu si faible ?» — Ce n'est pas à cause de lui-même. Non. Son Père lui a envoyé un ange pour le soutenir; il aurait pu lui en envoyer des légions. « Remets ton épée à sa place, va-t-il ordonner à Pierre. Crois-tu que je ne puisse sur l'heure prier mon Père, qui me donnerait plus de douze légions d'anges ? »
Le Seigneur n'a pas connu cette épreuve pour lui, mais pour nous. S'il m'arrive de souffrir, de souffrir dans l'abandon et l'impuissance, il m'est aussi permis de me plaindre, mais sans perdre courage. Je dois répéter comme Jésus : « Si cela n'est pas possible, que votre volonté soit faite ! » Par son exemple, il m'a permis de demander la consolation : ainsi fit-il lui-même, tant il était bon et compatissant en sa profonde souffrance.
Mgr Joseph GROSS
ÉVÊQUE DE LITOMÉRICE
Extrait: ''PLUS PRÈS DE VOUS SEIGNEUR!''
Éditions Salvator
MULHOUSE (Haut-Rhin)
Porte du Miroir, 1952.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Souffrances divines et misères humaines
SOUFFRANCES DIVINES ET MISÈRES HUMAINES
2. Solution de l'énigme.
Suit, comme il l'avait annoncé, la trahison de Judas, la scène de son arrestation et de sa comparution devant Anne et Caïphe; puis, la nuit en prison. Oh! toutes ces heures d'affreuses ignominies et d'humiliations, comme s'il était le pire des scélérats! Comme on le tourne en dérision! Il ne répond pas un mot. Lorsque le grand-prêtre l'adjure de déclarer s'il est le Fils de Dieu : « Tu l'as dit, répond-il en se tournant majestueusement vers lui. Aujourd'hui, vous me voyez devant vous. Vous me reverrez au jour du Jugement lorsque je viendrai du Ciel ». On s'esclaffa à ces mots, mais ce rire s'acheva bientôt en un lugubre silence.
Le vendredi, de bonne heure, audience chez Pilate. Les juifs ne pouvaient mettre personne à mort; leur sentence n'était valable qu'après approbation du proconsul romain. — On le mena ensuite chez Hérode, qui le renvoya. On lui fit alors subir la plus monstrueuse infamie dont les hommes sont capables en lui préférant un brigand. Scène épouvantable! Mais elle est gravée en lettres de sang dans la sainte Écriture. La malédiction : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants », s'est réalisée. — C'est enfin la flagellation, le couronnement d'épines, la marche vers le Calvaire. Sa sainte Mère, qui n'avait jamais assisté à ses triomphes, l'y suivit. Les femmes qui se tenaient au pied de la Croix avaient été témoins de nombreux miracles et de son entrée triomphale à Jérusalem, pas sa mère. Mais à l'heure de la suprême humiliation, lorsqu'il est abandonné par son Père céleste et ses apôtres, elle apparaît. De quoi un cœur maternel n'est-il pas capable ? Marie a renoncé à la joie, à l'orgueil, au bonheur maternels, mais elle s'associe à la plus profonde souffrance de son Fils; c'est sa part, celle qu'elle s'est choisie. Là, au pied de la Croix, elle est devenue la Reine des martyrs.
Ce furent des heures affreusement douloureuses que ce Vendredi saint. Avant de cesser de souffrir, le Rédempteur jette un regard en arrière sur sa vie humaine et constate que toutes les prédictions des prophètes sont accomplies, jusqu'au partage de ses habits. Alors, il s'écrie d'une voix forte : « Tout est consommé! »
Marie est toujours au pied de la Croix; elle ne s'en éloigne que lorsque Joseph d'Arimathie et Nicodème viennent prendre le corps de son Fils. Elle peut alors voir ses blessures, et en mesurer la profondeur, la longueur et la largeur. Prenez part à ses sentiments. Elle ne l'aimait pas seulement comme son Fils, mais aussi comme son Dieu. Prérogative que vous pouvez imiter. On souffre dans la mesure où l'on aime. — Jésus enseveli, Marie rentre chez elle. Elle franchit seule le seuil de sa maison. Elle entre seule en sa chambrette. La voilà seule entre ses quatre murs. Quelle journée! Qui de nous en a jamais connu de pareilles ! Méditons sur toutes ces choses en nous les remémorant.
Mgr Joseph GROSS
ÉVÊQUE DE LITOMÉRICE
Extrait: ''PLUS PRÈS DE VOUS SEIGNEUR!''
Éditions Salvator
MULHOUSE (Haut-Rhin)
Porte du Miroir, 1952.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Souffrances divines et misères humaines
SOUFFRANCES DIVINES ET MISÈRES HUMAINES
3. Nos propres souffrances.
L'énigme de la souffrance, ici encore sans la comprendre entièrement la solution nous en apparaît du moins plus proche. « Le disciple n'est pas au-dessus du maître ». Qui le divin Cœur pouvait-il aimer plus que sa Mère! Et que lui a-t-il donné? La richesse, l'aisance, la considération, le repos, le confort, des distractions ? Jamais! Quel fut le partage de Marie ? La souffrance, la souffrance, la souffrance, la méconnaissance et l'oubli! Quel doit donc être le prix de la souffrance pour que le Sauveur en ait donné une si abondante mesure à sa Mère ! Mais notre vue charnelle ne peut saisir cela. Les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes. Je ne puis arriver à me mettre en tête que la douleur doit occuper la majeure partie de ma vie et que les fleurettes du plaisir y doivent être aussi clairement parsemées que les violettes sous la neige. Mes souffrances, que sont-elles à travers mes jours ?
Du matin au soir, je suis prise dans le sempiternel engrenage de mes occupations; toutes mes années se passent au service des autres. N'est-ce pas à désespérer, quand j'y pense! « Pareille existence durera-t-elle toujours! » Ce n'est pas de la rébellion, mais le simple sursaut, très compréhensible, de la nature. Ne prévoyons pas le futur : il ne nous appartient pas. Regardons le Seigneur. Il a renoncé à toute sa liberté. Aux heures où la monotonie, où les incertitudes de l'avenir vous effraient, rappelez-vous cela : le Seigneur a tout abandonné; il s'est laissé lier et enchaîner.
« Je me sens si seule sur la terre », me direz-vous. Que vous en pleuriez, je le conçois; mais le Sauveur ne fut-il pas délaissé aussi? Fut-il jamais compris des autres hommes ? Qui l'a compris ? Sa Mère. Encore ne pouvait-elle, humainement parlant, le comprendre entièrement tant sa supériorité la dominait. Croyez-vous que les apôtres, ces pauvres pêcheurs, le comprenaient ?
« De quoi ne me charge-t-on pas! De tous côtés quelles injustices à mon égard! De quoi ne me rend-on pas responsable ? Quel mal ne dit-on pas de moi ! On me dénigre, on me noircit ! » Est-il arrivé autre chose à notre Sauveur ? Ne lui a-t-on pas ravi tout son honneur ? Une mauvaise langue me lance un mot d'envie ? La belle affaire ! N'est-il pas arrivé la même chose au Sauveur ?
« Je me sens toute triste, parce que j'ignore ce que me réserve l'avenir ». Le Sauveur ne fut-il pas triste au point de désirer la mort ? Jamais vous n'avez connu tristesse semblable. Si vous pleurez, vous croyez-vous seule à le faire ? Croyez-vous qu'il n'a pas pleuré, lui ? Lisez l'Évangile. Cela lui arriva souvent. Quelle épreuve vous afflige qu'il n'ait lui-même supportée ? Aucune. « Les soucis troublent mon sommeil ». Cela lui arriva souvent. « Je suis une pauvre malade ». Et lui ? Y eut-il un seul membre de son saint corps qui ne fût torturé de douleur ? Pensez à ses yeux horriblement tuméfiés, à son front brûlant, à sa langue si desséchée qu'il ne put retenir cette plainte : « J'ai soif! », à son dos déchiré par les fouets.
Pourquoi le Sauveur s'est-il soumis à la plus profonde souffrance ? Pourquoi en a-t-il été rassasié ? Par amour pour moi, pour me donner son exemple. « Suis mes traces et avance sur la voie où je t'ai précédée », peut-il me dire. Dès lors, puis-je me plaindre ? Si je le fais encore, je suis une ingrate. Il a porté la Croix avec toutes ses amertumes, et ne m'en a laissé que quelques-unes bien légères. Il a bu le fiel et le vinaigre, et ne m'a laissé que quelques gouttes d'absinthe. Il a supporté la malice des hommes, et il ne m'en revient à moi que bien peu. En toutes mes souffrances, j'ai la consolation de savoir qu'il m'a précédée. « Confiance, me dit-il, j'ai vaincu le monde avec mes souffrances; forte de mon soutien, tu domineras cette épreuve ».
Mgr Joseph GROSS
ÉVÊQUE DE LITOMÉRICE
Extrait: ''PLUS PRÈS DE VOUS SEIGNEUR!''
Éditions Salvator
MULHOUSE (Haut-Rhin)
Porte du Miroir, 1952.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Souffrances divines et misères humaines
.
Merci Monique pour cet autre bon fil.
Les souffrances endurées par amour pour nous, par Notre-Seigneur lors de sa Passion,
remettent dans leur juste perspective nos souffrances qui complètent, pour ainsi dire, celles du Sauveur.
Cette méditation de la Passion nous aide à user de la patience et de la persévérance nécessaires envers tout ce qu’Il nous envoie.
Rappelons-nous les paroles consolantes de Saint Paul : "les tribulations si courtes et si légères de la vie présente produisent
en nous le poids éternel d’une sublime et incomparable gloire." (II Cor. IV, 17)
Merci Monique pour cet autre bon fil.
Les souffrances endurées par amour pour nous, par Notre-Seigneur lors de sa Passion,
remettent dans leur juste perspective nos souffrances qui complètent, pour ainsi dire, celles du Sauveur.
Cette méditation de la Passion nous aide à user de la patience et de la persévérance nécessaires envers tout ce qu’Il nous envoie.
Rappelons-nous les paroles consolantes de Saint Paul : "les tribulations si courtes et si légères de la vie présente produisent
en nous le poids éternel d’une sublime et incomparable gloire." (II Cor. IV, 17)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Souffrances divines et misères humaines
Permettez-moi cher Robert de faire suite à cette citation:ROBERT. a écrit:Rappelons-nous les paroles consolantes de Saint Paul : "les tribulations si courtes et si légères de la vie présente produisent
en nous le poids éternel d’une sublime et incomparable gloire." (II Cor. IV, 17)[/b]
....parce que nous ne considérons point les choses qui ne se voient point. Car les choses qui se voient sont passagères, mais celles qui ne se voient point sont éternelles.»
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Souffrances divines et misères humaines
SOUFFRANCES DIVINES ET MISÈRES HUMAINES
3. Nos propres souffrances.
La bonté du divin Cœur est simplement inépuisable. Les saints trouvaient tant de joie et de consolation dans l'adversité, ils y puisaient un si grand profit que nous devrions rougir de tant la redouter. Faites de chair et d'os, vous n'y serez point insensibles, vous ne le pouvez. Il vous est aussi permis de pleurer et de demander : « Cette souffrance ne peut-elle finir? » Il vous est également permis de chercher à vous en délivrer; mais, lorsque vous ne pouvez y réussir, dites à Dieu : « Seigneur, si cela est impossible, que votre volonté soit faite! »
La douleur est encore, entre les mains de Dieu, une marque d'amour pour nous; mais nous avons tant de peine à nous mettre cela en tête! C'est pour son bien qu'une mère punit son enfant. C'est précisément parce qu'elle l'aime qu'elle lui fait du mal. Pourquoi vous irriter si le Seigneur vous traite de la même façon ? La souffrance est le moyen le plus facile dont il dispose pour nous sauver, et tous ceux qu'il éprouve ne sauraient assez lui en exprimer leur reconnaissance. « Seigneur, je vous remercie de m'avoir châtiée », direz-vous donc après chaque épreuve; vous êtes toutes capables d'avoir ce courage.
Lorsqu'il vous arrivera au cours de la journée de subir un affront, un passe-droit, une contrariété ou une injustice, répétez : « Seigneur, je vous remercie! » Vous devez aller jusque-là. Les saints faisaient plus encore et demandaient à Dieu de multiplier leurs tribulations. Ce serait beaucoup et pour moi et pour vous. Contentons-nous de celles qu'il nous envoie : elles sont à la juste dimension de nos épaules.
Quiconque s'est mis résolument à l'école du Sauveur et a appris combien il est doux de souffrir et de le servir, ne s'abaisse plus jusqu'à la fange du murmure et de la révolte. Servir le Christ, c'est régner. Soumis à lui, nous sommes maîtres de nous-mêmes, de nos instincts pervers et de tous les maux qui nous peuvent advenir.
Mgr Joseph GROSS
ÉVÊQUE DE LITOMÉRICE
Extrait: ''PLUS PRÈS DE VOUS SEIGNEUR!''
Éditions Salvator
MULHOUSE (Haut-Rhin)
Porte du Miroir, 1952.
FIN
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum