Mercredi 3ème semaine de carême
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Mercredi 3ème semaine de carême
Homélie de saint Jérôme Prêtre
Étonnante sottise des pharisiens et des scribes ! Ils reprochent au Fils de Dieu de ne point observer les traditions et les préceptes des hommes : Tes disciples, disent-ils, ne se lavent point les mains avant de manger. Assurément, ce sont les mains, c'est-à-dire les oeuvres, non du corps, certes, mais de l'âme qui doivent être purifiées, afin que s'accomplisse en elles la parole de Dieu. Et il leur répond : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu, à cause de votre tradition ? Il réfute une accusation fausse par une réplique vraie. Quand, dit-il, pour la tradition des hommes vous négligez les préceptes du Seigneur, pourquoi croyez-vous devoir reprendre mes disciples, parce qu'ils font peu de cas des prescriptions des anciens, pour observer les ordres de Dieu ?
Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Quiconque maudira son père et sa mère, mourra de mort. Et vous, vous dites : Quiconque dira à son père ou à sa mère : Toute offrande venant de moi vous sera profitable, ne sera plus tenu d'honorer autrement son père ou sa mère. L'honneur dont parle l'Écriture ne consiste pas tant dans les salutations et témoignages extérieurs de déférence, que dans les aumônes et l'offrande des ressources. Honorez, dit l'Apôtre, les veuves qui sont véritablement des veuves (1 Tim.5,3), Cet honneur signifie un don. Et dans un autre endroit : Les prêtres doivent être entourés d'un double honneur, surtout ceux qui s'appliquent à enseigner la parole de Dieu ( 1 Tim. 5,17). Et c'est par ce même précepte qu'il nous est ordonné de ne point museler le boeuf qui foule le grain ; car tout ouvrier mérite son salaire.
Le Seigneur, par égard à la faiblesse, à l'âge, à la pauvreté des parents, avait donc ordonné aux enfants de les honorer, même en subvenant aux nécessités de leur vie. Cette loi divine toute sage et prévoyante, les scribes et les pharisiens avaient voulu la renverser, pour introduire leur impiété sous le nom de la piété, et ils avaient enseigné à de mauvais fils que si quelqu'un voulait vouer à Dieu, notre vrai père, les offrandes dues aux parents, cette offrande faite à Dieu était préférable à l'assistance due aux parents, en sorte que les parents eux-mêmes, refusant par crainte de sacrilège des biens qu'ils voyaient consacrés, se consumaient dans la misère. Et il arrivait ainsi que, sous prétexte d'honorer Dieu et son temple, l'offrande des enfants tournait au bénéfice des prêtres.
Étonnante sottise des pharisiens et des scribes ! Ils reprochent au Fils de Dieu de ne point observer les traditions et les préceptes des hommes : Tes disciples, disent-ils, ne se lavent point les mains avant de manger. Assurément, ce sont les mains, c'est-à-dire les oeuvres, non du corps, certes, mais de l'âme qui doivent être purifiées, afin que s'accomplisse en elles la parole de Dieu. Et il leur répond : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu, à cause de votre tradition ? Il réfute une accusation fausse par une réplique vraie. Quand, dit-il, pour la tradition des hommes vous négligez les préceptes du Seigneur, pourquoi croyez-vous devoir reprendre mes disciples, parce qu'ils font peu de cas des prescriptions des anciens, pour observer les ordres de Dieu ?
Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Quiconque maudira son père et sa mère, mourra de mort. Et vous, vous dites : Quiconque dira à son père ou à sa mère : Toute offrande venant de moi vous sera profitable, ne sera plus tenu d'honorer autrement son père ou sa mère. L'honneur dont parle l'Écriture ne consiste pas tant dans les salutations et témoignages extérieurs de déférence, que dans les aumônes et l'offrande des ressources. Honorez, dit l'Apôtre, les veuves qui sont véritablement des veuves (1 Tim.5,3), Cet honneur signifie un don. Et dans un autre endroit : Les prêtres doivent être entourés d'un double honneur, surtout ceux qui s'appliquent à enseigner la parole de Dieu ( 1 Tim. 5,17). Et c'est par ce même précepte qu'il nous est ordonné de ne point museler le boeuf qui foule le grain ; car tout ouvrier mérite son salaire.
Le Seigneur, par égard à la faiblesse, à l'âge, à la pauvreté des parents, avait donc ordonné aux enfants de les honorer, même en subvenant aux nécessités de leur vie. Cette loi divine toute sage et prévoyante, les scribes et les pharisiens avaient voulu la renverser, pour introduire leur impiété sous le nom de la piété, et ils avaient enseigné à de mauvais fils que si quelqu'un voulait vouer à Dieu, notre vrai père, les offrandes dues aux parents, cette offrande faite à Dieu était préférable à l'assistance due aux parents, en sorte que les parents eux-mêmes, refusant par crainte de sacrilège des biens qu'ils voyaient consacrés, se consumaient dans la misère. Et il arrivait ainsi que, sous prétexte d'honorer Dieu et son temple, l'offrande des enfants tournait au bénéfice des prêtres.
Arthur- Nombre de messages : 1614
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