La Réponse à La Question.

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Message  Louis Ven 22 Oct 2010, 10:57 am

LE PAPE HONORIUS ET LE MONOTHÉLISME. (suite)
…Honorius dut se contenter d'accéder à la demande de Sergius ; aussi l'assentiment donné à cette mesure de prudence, que lui suggérait le perfide patriarche en vue d'un bien plus grand, ne nécessitait nullement une définition.

Voici ce qu'il dit, à ce sujet, dans sa première lettre à Sergius: « Si quelques-uns ont dit une ou deux opérations, il ne faut pas en faire un dogme de l'Eglise; car ni l'Ecriture, ni les conciles ne paraissent avoir examiné cette question. » Et plus loin, il ajoute: « Nous devons donc rejeter les mots nouveaux qui scandalisent les Eglises, de peur que les simples, choqués du terme de deux opérations, ne nous croient nestoriens, et qu'ils ne nous pensent eutychiens, si nous ne reconnaissions en Jésus-Christ qu'une seule opération. Il écrit encore : « Non? vous exhortons en conséquence à éviter l'expression nouvelle d'une ou de deux opérations, etc.

De ces paroles je conclus qu'Honorius n'a absolument rien défini au sujet de l'unité ou de la dualité des opérations en Jésus-Christ, et qu'il a seulement approuvé la ligne de conduite que voulait suivre Sergius, c'est-à-dire, garder le silence sur cette question, Or, donner l'ordre de se taire sur une question n'est pas enseigner l'hérésie ; ce n'est pas parler ex cathedra; ce n'est pas proposer à la croyance des fidèles un article de foi. Donc Honorius, n'ayant rien défini, n'a pas pu enseigner ex cathedra, ni, par conséquent, errer comme chef de l'Eglise.

Les lettres mêmes d'Honorius à Sergius sont un témoignage encore vivant et irréfragable de la pureté de sa doctrine en cette matière. C'est ainsi que, dans sa seconde lettre à Sergius, il dit que « nous devons confesser que les deux natures opèrent et agissent chacune avec la participation de l'autre, la nature divine opérant ce qui est de Dieu, la nature humaine exécutant ce qui est de la chair, sans division, sans confusion, sans que la nature divine soit changée en l'homme, ni la nature humaine, en Dieu, mais les différences des natures demeurant entières.»

Rien ne saurait être plus conforme à la doctrine catholique, contenue dans les définitions du concile de Latran (649), du sixième concile, et de la lettre de saint Léon aux Pères de Chalcédoine ; il admet deux natures distinctes en une seule hypostase et opérant toutes deux, l'une, les choses divines, l'autre, les choses humaines; c'est tout simplement la contrepartie du monothélisme. Donc Honorius n'a pas enseigné cette hérésie.

Dans sa première lettre…

Tiré de : La Primauté et l’Infaillibilité des Souverains Pontifes, Leçons d’histoire, par L.N. Cardinal Bégin, Québec, 1873, p. 225 et suivantes.

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Message  Louis Ven 22 Oct 2010, 3:44 pm

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Dans sa première lettre, il répète plusieurs fois que « les Ecritures démontrent clairement que Jésus- Christ est le même qui opère et les choses divines et les choses humaines ; » que « Jésus-Christ opère dans les deux natures divinement et humainement. » Rien de plus clair, rien de plus évident! L'hérésie se trouve du coup renversée. Il est donc manifeste qu'Honorius admet en Jésus-Christ non-seulement deux natures, mais encore deux volontés et deux opérations. Donc ce Pontife professe dans ses lettres la vérité catholique ; il rejette seulement les mots nouveaux, dont on se sert pour l'exprimer, et cela, par raison de prudence afin de ne pas paraître favoriser le nestorianisme ou l'eutychianisme, et aussi parce que Sergius lui avait astucieusement représenté ces expressions nouvelles comme une cause de troubles dans les Eglises, et un obstacle au retour des monophysites à l'orthodoxie.

Donc, bien que le Pontife ne définisse ni l'unité, ni la dualité d'opérations en Jésus-Christ, et qu'il ne prescrive que le silence, il est évident que la doctrine contenue dans ses deux lettres, est orthodoxe et est l'expression pure et simple des deux volontés et des deux opérations en Jésus-Christ.

Il y a cependant une objection que les gallicans tirent contre nous de ces paroles d'Honorius : «Nous confessons une seule volonté en Notre Seigneur Jésus-Christ.—Unam fatemur voluntatem Domini Nostri Jesu Christi. »

Mais l'objection disparait d'elle-même, si l'on fait tant soit peu attention au contexte. En effet, après les paroles que je viens de rapporter, il ajoute : « parce-que la divinité a pris, non pas notre péché, mais bien notre nature, telle qu'elle a été créée, avant que le péché l'ait corrompue. » Il prouve cet avancé par plusieurs textes de l'Ecriture Sainte, et ajoute : « Le Sauveur, ainsi que nous l'avons dit, n'a point revêtu notre nature viciée, qui répugnerait à la loi de son esprit. Car il n'eut point une double loi dans les membres, ou une loi différente, c'est-à-dire, contraire à sa qualité de Sauveur, parce qu'il est né au-dessus de la loi de la condition humaine.»

Ces paroles n'indiquent pas le moins du monde une confusion (dans le sens monothélite) de la volonté humaine avec la volonté divine, de telle sorte que la première disparaisse; elles ne tendent qu'à montrer en Jésus-Christ l'existence d'une volonté humaine tellement exempte des faiblesses ordinaires à l'homme déchu, tellement parfaite, qu'elle ne peut contredire la volonté divine. Dans ce sens, il n'y a pas en Jésus-Christ deux volontés contraires, comme nous les retrouvons en nous-mêmes, mais une seule volonté.

C'est dans ce sens que saint Maxime……
Tiré de : La Primauté et l’Infaillibilité des Souverains Pontifes, Leçons d’histoire, par L.N. Cardinal Bégin, Québec, 1873, p. 225 et suivantes.

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Message  Louis Sam 23 Oct 2010, 7:07 am

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C'est dans ce sens que saint Maxime, le plus docte et le plus vaillant défenseur de la cause catholique, comprit les paroles du Pape. « Honorius, dit-il, ne combat point la volonté naturelle et humaine, mais la volonté corrompue et étrangère en elle-même.»

Jean, secrétaire d'Honorius, qui avait écrit la lettre à Sergius et qui devait connaître mieux que tout autre la pensée du Pontife, dit à ce sujet: « Quand nous parlâmes d'une seule volonté dans le Seigneur, nous n'avions point en vue sa double nature, divine et humaine, mais son humanité seule...... Nous voulions dire que Jésus-Christ n'avait point deux volontés contraires, savoir, celle de la chair et celle de l'esprit, comme nous les avons nous-mêmes depuis le péché, mais que, sous le rapport de l'humanité, il n'avait que la volonté naturelle. »

Le Pape Jean IV donne aux paroles d'Honorius absolument le même sens. Il est donc bien évident que la doctrine d'Honorius, dans ses lettres à Sergius, est inattaquable au point de vue de la saine théologie, puisque, outre la volonté divine que personne n'a jamais niée, il admet la volonté humaine dans toute sa perfection.

Mais, dit-on, Honorius n'a-t-il pas écrit qu'il était inepte de tant insister sur unité ou la dualité des opérations on Jésus-Christ ?

C'est vrai ; mais cela prouve précisément qu'il ne voulait rien définir, ni faire un dogme de l'une ou de l'autre de ces deux doctrines Si l'on prétend qu'il a par là nié la dualité des opérations, pourquoi ne pourrait-on pas conclure, avec autant de droit, qu'il a rejeté l'unité d'opération ? Il veut qu'on se borne à enseigner qu'il y a un seul Jésus-Christ opérant en deux natures; par là, il sanctionne l'unité de personne contre les nestoriens, et la dualité des natures contre les eutychiens. En se contentant de proclamer l'existence des deux natures, il ne nie pas l'existence des deux opérations; au contraire, nous avons déjà vu qu'il inculque cette vérité, à plusieurs reprises, dans ses lettres. Son but unique et certainement très-louable était de maintenir la paix dans l'Église, en empêchant l'introduction de mots nouveaux, et d'enlever tout obstacle au retour des hérétiques à la vraie doctrine.

Ajoutons encore que, dans sa lettre, Sergius donnait à la nature humaine de Jésus-Christ un rôle purement passif, tandis qu'Honorius, dans sa réponse, lui attribue un rôle essentiellement actif. On voit donc que la doctrine d'Honorius diffère complètement de celle de Sergius; la seule chose sur laquelle ils s'accordent, c'est le silence à prescrire aux catholiques sur la question d'une ou de deux opérations en Jésus Christ.

III. Mais j'entends le Père Gratry…
Tiré de : La Primauté et l’Infaillibilité des Souverains Pontifes, Leçons d’histoire, par L.N. Cardinal Bégin, Québec, 1873, p. 225 et suivantes.

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Message  Louis Sam 23 Oct 2010, 1:30 pm

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III. Mais j'entends le Père Gratry et tous les gallicans nous faire une terrible objection. La voici : celui qui a été condamné parmi les monothélites, dans le VIe, le VIIe et le VIIIe concile général, doit être mis au nombre des hérétiques. Or, Honorius a été condamné comme tel dans ces trois conciles, à cause de ses lettres à Sergius. Donc Honorius doit certainement être rangé parmi les hérétiques monothélites. Or il est défendu sous peine d'excommunication de contredire les définitions des conciles. Donc ceux qui nient qu'Honorius a été hérétique, tombent sous le coup de l'excommunication.

Telle était la conclusion étrange, pour ne pas dire davantage, qu'avait tirée le Père Gratry contre Mgr. Manning, Archevêque de Westminster, et contre ceux qui partageaient ses opinions. Il est vrai qu'il la retira ensuite dans le cours de la discussion, mais il maintint le fond de son objection prétendue colossale.

Qu'Honorius ait été condamné par le sixième concile, qu'on lui ait dit anathème, que cet anathème ait été répété par les conciles suivants, c'est ce qu'admettent tous ceux qui soutiennent l'authenticité des actes du VIe concile œcuménique.

Cette condamnation est exprimée formellement dans les sessions XIIIe, XVIe et XVIIIe, ainsi que dans la lettre synodale adressée par les évêques, après le même concile, au souverain Pontife saint Agathon. (1) Elle se trouve également énoncée dans la lettre de confirmation, que le saint Pape Léon II donna à ce concile, ainsi que dans les paroles d'Adrien II (867-872) au concile de Rome. Elle est confirmée par l'édit de l'empereur Constantin Pogonat, qui ordonne l'exécution des décrets du VIe concile, auquel il avait assisté ; par les paroles du Vénérable Bède (731) dans son livre des Six âges du monde, et par celles d'Anastase le-Bibliothécaire (880), dans son Collectanca ad Joannem Diaconum.

Cette opinion ne m'est pas particulière ; c'est celle de presque tous les critiques actuels ; c'est celle qu'ont soutenue pendant le concile du Vatican et Mgr. l'Archevêque de Malines, et Mgr. Manning et Dom Guéranger et la Civiltà-Cattolica, et presque tous les autres qui se sont occupés de la question ; c'est celle qu'enseignait encore au Collège Romain, l'année dernière (1872), le savant Père Palmieri. (2) II dit à ce sujet : « Nous ne saurions être de l'avis de ceux qui nient, ou qui doutent qu'Honorius ait été condamné au sixième concile comme hérétique.» (3) L'opinion qui regarde tous ces documents comme travaillés par la main d'un faussaire, bien que non dénuée de toute probabilité, me paraît cependant beaucoup moins probable que celle que je soutiens ici.

Pour résoudre les difficultés qu'on nous propose…

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(1) Labbe, Collect. conc, t. VI.
(2) De R. Pontifice, p. 558.
(3) « Iis nobis consentire non licet, qui negant vel d(a)bitant quod Honorius in synodo VI faerit damnatus ut haereticus."

Tiré de : La Primauté et l’Infaillibilité des Souverains Pontifes, Leçons d’histoire, par L.N. Cardinal Bégin, Québec, 1873, p. 225 et suivantes.

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Message  Louis Sam 23 Oct 2010, 6:44 pm

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…Pour résoudre les difficultés qu'on nous propose il suffit de remarquer que saint Agathon, dans sa lettre au concile, n'a pas pour but d'énumérer tous les monothélites, mais seulement les principaux ; car autrement il faudrait douter de la condamnation, cependant bien certaine, de plusieurs hérétiques, tels que Macaire, Etienne, Polycronius, etc. Remarquons encore que les Pères du sixième concile jugèrent Honorius d'après les lettres qu'il n'avait pas rétractées, lettres dans lesquelles il avait prescrit d'observer un silence dont les hérétiques avaient tant abusé pour propager leur erreur.

Mais, me direz-vous, comment concilier vos deux assertions? Vous soutenez qu'Honorius n'est pas tombé dans l'hérésie, n'a pas failli dans la foi, tandis que, de l'autre côté, vous accordez que les actes du VIe concile ne sont pas apocryphes, et qu'Honorius a réellement été condamné comme hérétique; il semble qu'il y a dans ces deux propositions une contradiction évidente.

Honorius a été condamné, c'est vrai, mais non pas comme hérétique formel ; toute sa faute est « d'avoir, comme dit le Pape Léon II, manqué au devoir de son autorité apostolique, en n'éteignant pas la flamme de l'hérésie naissante, et de l'avoir fomentée par sa négligence.» (1)

Ainsi, de toutes les accusations portées contre Honorius par les Pères du sixième concile, aucune ne comporte l'hérésie formelle ; toutes se réduisent à incriminer ce Pontife de ce qu'il a suivi les conseils de Sergius, de ce qu'il a prescrit le silence sur la doctrine des deux opérations en Jésus-Christ, de ce que l'erreur s'est propagée, grâce à l'audacieuse activité des monothélites et à l'obéissance aveugle des catholiques, de ce qu'il n'a pas rejeté et flétri l'hérésie dans le principe, avec le courage et l'énergie qui doivent se trouver dans le pasteur suprême ; mais nulle part vous verrez que le concile l'accuse d'avoir professé une doctrine contraire à celle de l'Église. Sa négligence, voilà tout son crime, voilà ce qu'on lui reproche, et ce qui lui attire cette condamnation.

Aussi tous les auteurs contemporains…


(1) Lettre aux évêques d'Espagne.

Tiré de : La Primauté et l’Infaillibilité des Souverains Pontifes, Leçons d’histoire, par L.N. Cardinal Bégin, Québec, 1873, p. 225 et suivantes.

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Message  Louis Dim 24 Oct 2010, 7:00 am

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Aussi tous les auteurs contemporains, les plus dignes de foi et les mieux renseignés sur ce qui s'était passé dans le concile, restreignent-ils les termes des décrets dans les limites que je viens de leur assigner.

C'est ainsi que l'empereur Constantin Pogonat, qui avait assisté aux délibérations de l'auguste assemblée, partage, dans son édit, en deux classes distinctes, ceux qui ont été condamnés: les uns sont auteurs, et les autres, fauteurs de l'hérésie. C'est parmi ces derniers qu'il place Honorius.

Saint Léon II, écrivant au roi Erwig, sépare aussi Honorius des auteurs du monothélisme. Voici ses paroles :: «Tous les auteurs de cette doctrine impie, condamnés par la sentence du vénérable concile, ont été rejetés de l'unité catholique, savoir : Théodore de Pharan, Cyrus d'Alexandrie, Sergius, Paul Pyrrhus, Pierre, anciens évêques de Constantinople, et avec eux, Honorius de Rome, qui consentit à laisser souiller la foi immaculée, qui lui avait été transmise par ses prédécesseurs.»

Comme on le voit, le saint Pape distingue fort bien entre les auteurs de l'hérésie qui souille la foi, et Honorius qui consent seulement à laisser souiller cette foi immaculée.

De même, dans sa lettre aux évêques d'Espagne, il distingue entre ceux qu'il accuse de crime contre la pureté de la tradition apostolique , et Honorius qu’il accuse seulement d'avoir négligé les fonctions de sa charge, et de n'avoir pas éteint, le feu de l'hérésie allumé par la autres.

Mais recueillons attentivement les paroles du même Pape, saint Léon II, dans sa lettre do confirmation du sixième concile, lettre adressée à l'empereur et, aux évêques d'Orient; «Nous anathématisons les inventeurs du nouveau dogme, Théodore, évêque de Pharan, Cyrus d'Alexandrie, Sergius, Pyrrhus, Paul, Pierre, intrus plutôt qu'évêques de l'Eglise du Constantinople, et aussi Honorius qui ne s'efforça pas de maintenir la pureté de cette Eglise apostolique, par l'enseignement de la tradition des apôtres, mais qui permit que cette Eglise sans tache fût souillée par la trahison profane.» Cette trahison profane n'est autre chose que la fourberie hérétique de Sergius, inventeur da la nouvelle hérésie dont vient de parler saint Léon.


Ces paroles établissent encore la même distinction….

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Message  Louis Dim 24 Oct 2010, 12:06 pm

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Ces paroles établissent encore la même distinction entre les auteurs de l'hérésie et Honorius qui ne s'efforce pas de maintenir la pureté de la tradition apostolique. Il y a une distance infinie entre l'hérésie formelle et la négligence à repousser l'hérésie; il n'est pas nécessaire d'être théologien pour apercevoir la différence. Or le Pape saint Léon II, à qui il appartient, comme à tous les autres souverains Pontifes, de confirmer, d'interpréter ou de désapprouver les décrets des conciles, ne donne à ceux qui concernent Honorius que l'extension que je leur ai assignée; il condamne ce Pape pour avoir négligé d'éteindre l'hérésie, mais non pas pour l'avoir enseignée. Voilà le sens véritable de l'anathème, fixé par le législateur lui-même.

Mais le Père Gratry revient à la charge, eu disant : pouvez-vous nier que le Pape Honorius ait été hérétique, lorsque vous voyez trois conciles le condamner comme tel, lorsque vous voyez les Papes, successeurs de saint Léon II, renouveler dans leur profession de foi le même anathème contre ce Pontife ?

A cela, je répond que je ne nie pas sa condamnation ; au contraire, je l'admets d'après ce que j'ai dit il y a quelques instants; mais je distingue le mot hérétique, qui est bien vague, et qui l'était encore davantage à l'époque des conciles en question. On désignait ainsi, non seulement ceux qui professaient l'hérésie sciemment et opiniâtrement, mais encore ceux qui la favorisaient d'une manière quelconque, soit par leur silence et leur négligence, lorsque leurs fonctions les obligeaient d'agir, soit par la défense qu'ils prenaient des personnes et des écrits des hérétiques, soit même parce qu'ils communiquaient avec ces hérétiques, ou qu'ils admettaient involontairement leurs doctrines. Vous voyez que, sous une même appellation, se trouvaient comprises une foule de personnes, dont la culpabilité était bien différente, ou même nulle, lorsque la volonté n'y avait pas de part.

N'allez pas croire que j'ai imaginé cette distinction en faveur du Pape Honorius ; je veux prouver de suite mon assertion…

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Message  Louis Dim 24 Oct 2010, 4:16 pm

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… N'allez pas croire que j'ai imaginé cette distinction en faveur du Pape Honorius ; je veux prouver de suite mon assertion.

Au premier concile de Nicée, on donne le nom d'hérétiques à Théognis et à Eusèbe de Nicomédie. Même appellation décernée à Théodore et à Jean, au concile de Chalcédoine. Quel était donc leur crime ? C'était de n'avoir pas attaqué ouvertement les ennemis de la foi ; on ne leur fait pas d'autre reproche.

Le cinquième concile anathématise non-seulement les véritables nestoriens, qui s'appuyaient sur les écrits de Théodore, de Théodoret et d'Ibas, mais encore les catholiques qui ont pris ou qui prennent leur défense.

Saint Grégoire-le-Grand, écrivant à Constantin, évêque orthodoxe de Milan, lui ordonne, sous peine d'anathème, de condamner ouvertement les Trois Chapitres. Et Facundus d'Hermiane dit que communiquer avec eux (avec les auteurs des Trois Chapitres), c'est assumer sur nous-mêmes leur condamnation et devenir hérétiques.

Dans le septième concile œcuménique, tenu en 787, on frappe du même anathème et ceux qui ne vénèrent pas les saintes images, et ceux qui prétendent que les chrétiens les adorent comme des dieux et ceux qui communiquent avec ces iconoclastes' La culpabilité est pourtant loin d'être la même.

Le premier concile de Latran, tenu en 649, sous le Pape saint Martin I, reconnaît que les intentions de l'empereur Heraclius, dans son Ecthèse ou profession de foi, ont pu être droites : cependant, comme elle était de nature à favoriser, en quelque manière l'hérésie monothélite, on passe condamnation et sur l'écrit et sur l'auteur, et le concile les appelle impies et hérétiques.

Ces exemples suffiront pour vous faire comprendre que…

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Message  Louis Lun 25 Oct 2010, 9:48 am

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… Ces exemples suffiront pour vous faire comprendre que les mêmes qualifications, dans le langage des conciles, ne supposent pas le même degré de culpabilité, et que, pour être appelé hérétique, il n'était pas nécessaire de professer formellement l'hérésie ; il suffisait d'y avoir participé, même d'une manière très-éloignée et quelquefois involontaire. D'où je conclus qu'Honorius a pu être condamné comme hérétiques, par ces trois conciles, et l'a été en réalité, non pas pour avoir enseigné l'erreur, mais uniquement pour n'avoir pas déployé la rigueur nécessaire dans ses fonctions de chef de l'Eglise, pour n'avoir pas usé énergiquement de son autorité dans la répression de l'hérésie, pour avoir ordonné le silence sur la manière d'exprimer une vérité et avoir ainsi contribué à la diffusion de l'erreur.

C'est à la même conclusion que sont arrivés presque tous ceux qui ont traité cette question pendant le concile du Vatican. Dom-Guéranger, Abbé des Bénédictins de Solesmes, dit à ce sujet : « Le vrai sixième concile, celui auquel le Pontife Romain a donné la forme nécessaire et canonique, celui qui s'impose au respect des fidèles, a seulement flétri Honorius comme un gardien infidèle du dépôt de la foi, mais non comme ayant été lui-même sectateur de l'hérésie. La justice et la vérité nous interdisent d'aller plus loin. »

La Civiltà-Cattolica, savante Revue romaine, que vous connaissez déjà, écrivait également sur cette question : « Le concile (sixième) ne juge pas les écrits d'Honorius hérétiques, et ne le rejette pas lui-même comme enseignant l'erreur. Mais il le juge coupable de l'ordre du silence, que lui avait conseillé Sergius, et qui permit à l'erreur de croître et de s'affermir. C'est sous ce rapport qu'il condamna Honorius. »

« Il est vrai que, dans les autres formules de condamnation, le concile réunit tous les noms des condamnés, en les représentant tous ensemble comme instruments du démon, comme propagateurs do l'hérésie, comme perturbateurs de l'Eglise et ennemis de la foi. Mais chacun d'eux ne le fut-il pas selon le mode de sa participation au mal, les prélats orientaux comme auteurs et propagateurs de l'hérésie, Honorius comme séduit par les conseils de Sergius et gardien peu vigilant du dépôt de la foi ? — Il est certain que la qualification d'hérétique n'est pas seulement donnée à celui qui professe l'hérésie, mais encore à quiconque la favorise de quelque manière que ce soit. Le Père Gratry s'indigne de cette assertion, mais il ne prouve par là que son ignorance de la maxime pratique et ancienne de l'Eglise. »

La profession de foi des Papes ne dit rien autre chose…

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Message  Louis Lun 25 Oct 2010, 1:12 pm

LE PAPE HONORIUS ET LE MONOTHÉLISME. (suite)

La profession de foi des Papes ne dit rien autre chose que les conciles à ce sujet ; elle condamne les auteurs de l'hérésie et « Honorius qui fomenta, leur détestable enseignement. » C'est la répétition des paroles du sixième concile, et il suffit d'y donner la même réponse. Le septième et le huitième concile n'ont fait que confirmer la condamnation portée contre le même Pontife.

Le R. P. Gratry ne se tient pas encore pour bal tu et fait une instance. Il prétend que l'antique Bréviaire Romain portait, du septième au seizième siècle, en termes indiscutables, la condamnation d'Honorius comme hérétique monothélite, et que, dans la réforme du Bréviaire par Clément VIII, au commencement du dix-septième siècle, un scribe falsifia ce livre à l'endroit de la légende de saint Léon II, et en retrancha tout ce qui concernait la condamnation d'Honorius.

Je réponds, avec le savant Abbé de Solesmes, « qu'il faut être plus qu'étranger à toute connaissance de l'antiquité ecclésiastique, pour s'en venir parler de Bréviaires du septième siècle. Tout le monde sait que ce que nous nommons Bréviaire, c'est-à-dire cet abrégé de l'office divin, dans lequel, outre les psaumes, les hymnes, les antiennes et les répons, figurent des leçons et des homélies, n'est pas antérieur au onzième siècle, et que c'est à peine si l'on en trouve la trace avant le douzième. On lisait, à Matines, l'Ecriture Sainte dans la Bible, selon la saison, les Actes des saints, dans les Passionaux, et les écrits des Pères, dans leurs oeuvres ou dans les Homiliaires. Ces leçons courtes et déterminées, dont nous nous servons, même au chœur, sont une chose relativement moderne, et l'on ne peut s'empêcher de sourire en entendant le R. P. Gratry parler, à ce propos, du septième siècle. La bonne volonté ne lui manque pas, mais il est évidemment dépaysé »

Il est bien vrai qu'avant saint Pie V (1568), il existait un livre, intitulé Bréviaire Romain, mais il n'avait reçu l'approbation ni de l'Eglise, ni d'aucun Pape; le premier copiste ou le premier imprimeur venu pouvait y insérer ce que bon lui semblait. De là, une foule de divergences dans les légendes des saints, même dans celle de saint Léon II, que nous indique le Père Gratry. Dans certaines éditions anciennes, elle contient le nom d'Honorius; dans d'autres, ce nom ne s'y trouve pas, par exemple, dans deux exemplaires d u Bréviaire, conservés à Solesmes, et dont l'un date de 1511.

Il n'existait pas de Bréviaire Romain…

Tiré de : La Primauté et l’Infaillibilité des Souverains Pontifes, Leçons d’histoire, par L.N. Cardinal Bégin, Québec, 1873, p. 225 et suivantes.

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Message  Louis Lun 25 Oct 2010, 6:20 pm

LE PAPE HONORIUS ET LE MONOTHÉLISME. (suite)

Il n'existait pas de Bréviaire Romain, reconnu officiellement, avant saint Pie V, en 1568. Pour répondre aux désirs du concile de Trente, ce saint Pape institua une commission, chargée de revoir et de refondre tout le corps des légendes du Bréviaire, qui avaient été trop souvent compilées par des mains inhabiles. Cette commission, composée des hommes les plus doctes et les plus intègres de l'époque, entreprit ce gigantesque travail, et réussit à le mener à si bonne fin, que la plupart des églises, auxquelles on ne l'imposait même pas, demandèrent ù s'en servir. On ne jugea pas à propos de mettre le nom d'Honorius dans la légende de saint Léon II. Quel mal y a-t-il à cela ? Je ne trouve pas l'ombre môme d'une fourberie ou d'une falsification, comme le prétend le Père Gratry, mais seulement un témoignage rendu à la vérité historique. Sans doute, ni l'Eglise, ni qui que ce soit n'a prétendu que toutes les légendes du Bréviaire fussent exemptes de toute erreur historique; elles n'ont jamais été revêtues du caractère d'une doctrine infaillible ; elles sont discutables et n'ont qu'une autorité humaine, mais enfin elles sont dignes de notre respect.

Le Père Gratry tire une autre objection contre tous les Papes de la collection des fausses Décrétales ; c'est là, suivant lui, la source de l'accroissement du pouvoir des Pontifes Romains. Nous parlerons plus tard de ces Décrétales.

Je crois avoir passé en revue toutes les objections qu'on fait contre l'orthodoxie d'Honorius, et je ne pense pas en avoir laissé qui n'aient reçu une solution satisfaisante.

Il est indubitable que la condamnation d'Honorius n'était pas absolument nécessaire, puisqu'il n'était pas hérétique formel, et que le Pape saint Martin I n'avait pas jugé à propos d'en agir ainsi. Cependant cette sentence du concile ne fut pas injuste, puisque, d'abord, elle a reçu la sanction du Saint-Siège, et aussi parce que sa négligence probablement involontaire, mais réelle, avait favorisé le monothélisme et nui à l'Eglise.(1) Cet anathème, porté contre Honorius défunt, avait pour effet de faire effacer son nom des dyptiques sacrés, de faire détruire ses écrits, d'empêcher qu’il ne fût nommé dans l'Eglise, et de flétrir sa mémoire. Cette ligne de conduite sévère, de la part du sixième concile œcuménique, produisait un heureux résultat: c'était d'inspirer aux fidèles une grande horreur pour la nouvelle hérésie, et de leur montrer combien l'Eglise avait à cœur de l'anéantir. Pour rendre cette sentence, on ne considéra que les résultats fâcheux et extrêmement déplorables, auxquels avait conduit, la manière d'agir d'Honorius.

Quant à la culpabilité personnelle de ce Pontife…

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(1)"Les lettres d'Honorius, dit l'abbé Constant (Histoire et infaillibilité des Papes, t. II), innocentes quand elles furent écrites, ne l'étaient pas quand elles furent découvertes. Les circonstances avaient changé ; les hérétiques s'étaient succédé sur la chaire patriarcale de Constantinople, et chacun, en passant, avait étendu plus loin le domaine de l'erreur. Il fallait frapper un grand coup ; le concile condamna tous les écrits qui lui furent soumis, quelles que fussent leur date et leur origine, dès qu'ils lui parurent enseigner ou seulement favoriser l'hérésie. Les lettres d'Honorius furent de ce nombre.

Tiré de : La Primauté et l’Infaillibilité des Souverains Pontifes, Leçons d’histoire, par L.N. Cardinal Bégin, Québec, 1873, p. 225 et suivantes.


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Message  Louis Mar 26 Oct 2010, 7:48 am

LE PAPE HONORIUS ET LE MONOTHÉLISME. (suite)

Quant à la culpabilité personnelle de ce Pontife, je la crois absolument nulle. Son désir de voir revenir à l'Eglise les monophysites, n'avait certainement rien que de très-louable ; l'horizon était bien sombre ; il voulait conjurer de nouveaux orages, et il est bien probable que, s'il eut été obéi par les sectaires, comme il l'espérait, s'ils eussent gardé le silence sur l'unité ou la dualité des opérations en Jésus-Christ, suivant l'ordre qu'il en avait donné, l'hérésie eût été étouffée à son berceau. Mais ce n'est pas le propre des ennemis de la vérité de se taire; ils crient toujours bien plus fort que les autres, et si vous parvenez à arracher à leur astuce quelques instants de repos, ce ne sera que pour recommencer leurs bruyantes clameurs avec une nouvelle audace.

La question d'Honorius a toujours été le plus puissant boulevard de tous ceux qui ont nié l'infaillibilité des Papes ; c'est là qu'ils se réfugiaient en dernier lieu, lorsqu'ils étaient serrés de près par leurs adversaires. Nous venons de voir la faiblesse de leur position. Encore une fois la Papauté n'a pas laissé éteindre entre ses mains le divin flambeau de la vérité, destiné à éclairer les peuples dans leur marche vers la patrie. Ou a beau parcourir les immenses catacombes de l'histoire, on n'en peut exhumer le nom d'un seul Pape qui ait failli à sa divine mission, et qui ait fait mentir l'oracle divin, sorti de la bouche de Jésus-Christ même : Pais mes agneaux, pais mes brebis; confirme les frères dans la foi ; tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise.

Je résume cette leçon en disant :…

Tiré de : La Primauté et l’Infaillibilité des Souverains Pontifes, Leçons d’histoire, par L.N. Cardinal Bégin, Québec, 1873, p. 225 et suivantes.

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Message  Louis Mar 26 Oct 2010, 4:07 pm

LE PAPE HONORIUS ET LE MONOTHÉLISME.
.
Je résume cette leçon en disant :

Que les documents, sur lesquels repose la fameuse question d'Honorius, sont authentiques;

Que ce Pontife n'a absolument rien défini dans ses lettres, mais a seulement ordonné le silence sur l'unité ou la dualité des opérations et des volontés en Jésus-Christ;

Que ses lettres à Sergius sont inattaquables au point de vue de la doctrine, puisqu'elles énoncent clairement et à plusieurs reprises, la vérité catholique des deux opérations en Jésus-Christ ;

Qu'il a été condamné par le sixième concile, non pas pour avoir enseigné l'erreur, ni comme hérétique formel, mais seulement pour ne pas s'être opposé à la propagation du monothélisme avec le zèle et l'énergie que réclamaient ses hautes fonctions de chef de l'Eglise.

Que, vu les circonstances exceptionnelles dans lesquelles Honorius se trouvait, il paraît personnellement très-digne d'excuse et même nullement coupable.


FIN


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