Apostolat de la femme à travers les documents pontificaux

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Message  Lucie Mar 20 Juil 2010, 11:40 am



LETTRE A LA PRÉSIDENTE DES FEMMES CATHOLIQUES D'ALLEMAGNE
(6 novembre 1953)[9]

A l'occasion du Jubilé de l'Association catholique des Femmes allemandes, le Saint-Père a envoyé la lettre que voici à la présidente : Madame Gertrude Ehrle.

Vous Nous avez prié, chère fille, d'accorder Notre Bénédiction à l'Association catholique des Femmes allemandes, à l'occasion de son jubilé d'or, qu'elle célèbre le 16 novembre, en la fête de sainte Gertrude.

Avant de répondre à votre désir, remercions ensemble Dieu de cet heureux essor que, dans sa Toute-Puissance, sa miséricorde et son amour, il lui a accordé durant les cinquante premières années de son existence.

Après Dieu, Notre reconnaissance s'adresse à toutes celles qui, animées par la foi catholique et dans un dévouement inlassable, ont consacré ou consacrent leur savoir et leur travail aux fins et aux nombreuses oeuvres de leur Association. Ne citons que quelques-unes de ces oeuvres : oeuvres de formation et de consultation dans le domaine social et civique, surtout pour les questions concernant le mariage, la famille, l'éducation et l'école ; étude des problèmes de la maîtresse de maison et de l'économie domestique, de ceux de la femme au travail et dans la profession, de ceux de la femme à la campagne et des jeunes paysannes ; secours à la jeunesse féminine, chez les expulsés et les rapatriés ; assistance aux prêtres ; influence sur la radio, le film, la presse et conseils pour leur bon usage ; collaboration avec d'autres organisations de femmes, surtout catholiques, à l'intérieur du pays ou à l'étranger, pour les problèmes intéressant

• Uranius : De obitu Paulini, ni 7. - Migne, P. I., 53, 863.

tout le monde, comme par exemple, le grand problème de la paix.

La multiplicité de ces oeuvres répondait au but principal que l'Association des femmes s'était fixé : envisager les problèmes fondamentaux de la vie féminine et travailler en commun à leur solution à la lumière des principes de l'Eglise catholique. Ce but demeure ainsi que les tâches pratiques qui en découlent. Pour leur accomplissement, vous pouvez compter sur Notre participation paternelle et Nos désirs sincères.

Notre grande inquiétude pour le monde féminin et l'âme féminine, pour la dignité de la femme chrétienne, de la jeune fille, de la non-mariée comme de l'épouse et de la mère, Nous en avons fait l'objet de toute une suite d'allocutions fondamentales et Nous l'avons aussi déclarée à l'Association catholique des Femmes allemandes, il y a déjà plus d'une année, à l'occasion de sa XIIIe Réunion générale 2. Nous avons pu constater, avec satisfaction, que Notre parole a trouvé bon accueil près des femmes de votre Association et que celles-ci sont conscientes de l'importance qu'il y a de nos jours à former la personnalité chrétienne de la femme pour que inébranlablement catholique, elle vive et agisse de la richesse de sa foi.

Il y a crise du mariage.

Nous voudrions éclairer par une courte allusion ce que Nous avons traité en détail dans l'écrit mentionné plus haut : votre Association est au courant de deux grands problèmes de notre temps, la crise du mariage et la question sociale. La crise du mariage ne sera pas diminuée ou écartée par le relâchement de la doctrine du mariage chrétien, mais au contraire elle en sera de plus en plus aggravée. Si toute une série de forces naturelles et surnaturelles doivent contribuer à y remédier, il nous faut avant tout des hommes et des femmes désireux de conformer pleinement au plan divin leur vie conjugale. Il y a crise sociale. De même pour porter remède à la crise sociale les seuls moyens techniques et politiques sont insuffisants. Ce problème aussi réclame de ces hommes, dont chacun en particulier est conscient devant Dieu de ses obligations envers le prochain et l'ensemble de ses frères. Le remède est à trouver dans la formation de la personnalité. Dans les deux cas, dès lors, ce qui est prépondérant, c'est la personnalité chrétienne, l'homme catholique qui dès son enfance a appris à s'imposer des sacrifices par amour pour Dieu et pour son prochain et à renoncer à sa propre volonté. Parce que seul celui qui sait se maîtriser soi-même et être exigeant pour soi peut devenir une personnalité chrétienne.

Ainsi Nous avons indiqué le but principal auquel votre Association doit tendre durant les cinquante prochaines années à venir : la formation de la femme chrétienne à une foi profonde et à des moeurs solides, dans toutes les classes de votre peuple. Le devoir n'est pas facile. Mais il y a à votre disposition deux sources d'énergie : la prière et l'obéissance absolument fidèle aux conseils donnés par ceux qui représentent pour vous le Christ ici-bas.

Que ces deux sources d'énergie coulent toujours abondamment dans votre Association et que la plénitude de la grâce du Christ descende sur elle et sur son travail. En gage de quoi, Nous donnons avec une affection toute paternelle, à l'Association des femmes allemandes, Notre Bénédiction apostolique.

http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/b52.htm


Dernière édition par Lucie le Sam 03 Sep 2011, 4:12 pm, édité 1 fois
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Message  gabrielle Mar 20 Juil 2010, 1:28 pm

Bon dossier... Laughing
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Message  Lucie Jeu 22 Juil 2010, 12:27 pm



DISCOURS A LA JEUNESSE FÉMININE DE ROME
(12 mai 1946)1

Aux jeunes filles membres du pèlerinage organisé par la Jeunesse féminine catholique de Rome pour le premier anniversaire de la fin de la guerre, le pape recommande d'être une jeunesse croyante, pure et active.

REMERCIEMENT ET CONSÉCRATION A MARIE
Heureuses êtes-vous, chères filles, jeunes filles de Rome, qui, en groupes empressés, pareils aux vagues vivantes de la mer, avez afflué ici, en ce premier anniversaire de la fin de la guerre en Italie, pour vous consacrer comme gage de votre filiale reconnaissance, à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, dans ce centre visible de l'Eglise universelle, dans cet immense temple élevé sur la tombe du Prince des apôtres, tel un symbole de l'édifice majestueux de la foi catholique et de la civilisation chrétienne qui, depuis bientôt deux mille ans, ont apporté à Rome et à l'Italie d'incommensurables bienfaits.

Vous vous consacrez à Marie à une heure de suprême gravité pour les destinées de votre pays, c'est-à-dire à une heure où se pose, impérieuse, la question : cette foi catholique, cette civilisation romaine devront-elles, dans l'avenir aussi, donner à ce peuple sa force profonde et son empreinte ? La réponse, jeunes générations, est, sinon uniquement, du moins certes très largement, entre vos mains ; parce que de votre foi et de votre action dépendra la mesure où l'étendard du Christ, signe de salut, continuera de resplendir devant le peuple italien, également dans le chemin qui le mène à son avenir.
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/bzt.htm

Pie XII 1946 - REMERCIEMENT ET CONSÉCRATION A MARIE

TRIPLE SERMENT
Et maintenant, puisque vous désirez de Nous une parole qui vous montre et vous explique la signification concrète et la valeur pratique de l'offrande de vous-mêmes à Marie, Nous vous disons : Elevez vos coeurs, levez vos mains pour un triple serment : en témoignage de gratitude et d'amour, et pour implorer la protection de la Vierge sur votre patrie, promettez à la céleste Reine que vous voulez être partout et toujours une jeunesse croyante, une jeunesse pure, une jeunesse catholiquement active. Or, voici ce que Marie attend de vous ; voici ce que réclame de vous l'heure présente.

Jeunesse croyante.

I. — Promettez à Marie d'être une jeunesse croyante. Une jeunesse croyante est une jeunesse qui sait réagir contre la laïcisation et la vulgarité de la vie, contre son abaissement désordonné vers les choses matérielles et terrestres, contre l'oubli et la négation de Dieu. C'est une jeunesse pour laquelle le centre de la vie est Dieu, Jésus-Christ, l'éternité. Une jeunesse qui prend comme règle de sa conduite l'exhortation de Tobie à son fils : « Sois tous les jours fidèle au Seigneur. N'aie pas la volonté de pécher ni de transgresser ses lois » (Tb 4,5). Une jeunesse qui chemine et agit constamment sous le regard de Dieu, qui prie, qui sanctifie les fêtes, qui se rassemble le dimanche autour de l'autel du Seigneur pour louer Dieu et puiser dans la sainte Eucharistie la force de remplir en tout sa volonté. Une jeunesse qui, éloignée d'un christianisme purement extérieur, formaliste, de simple habitude, s'efforce de saisir toujours plus clairement et de s'assimiler toujours plus intimement et profondément les inépuisables richesses de la vérité catholique et des principes chrétiens, et avance ainsi d'un pas assuré et ferme dans le sentier de la foi. Une jeunesse qui, dès les premières années, tâche de faire passer cette foi dans l'action et dans la vie et tend, de cette façon, vers la maturité et la plénitude de la personne chrétienne. Telle est la véritable jeunesse croyante ; voilà à quoi vous vous obligez devant votre céleste Mère et devant son divin Fils.

Jeunesse pure.

II. — Promettez à Marie d'être une jeunesse pure. Le secret de la force indestructible de votre peuple a été la mère, oui, la mère chrétienne ! Pendant longtemps elle a été l'orgueil et le bonheur de votre

nation ; en elle on trouvait renfermée sa perfection naturelle, la fleur d'une jeunesse non corrompue. Cette pureté sans tache était, jusqu'à un passé récent, la règle dominante de la jeunesse féminine italienne.

Faudra-t-il maintenant, au contraire, contempler douloureusement les allées de ce jardin de Dieu foulées par les pas de l'ennemi ? Partout ce dernier progresse grâce à la puissance du mal piétinant la fleur de la jeunesse ; la majesté de l'épouse perd soudain sa splendeur, la tendresse de la mère son parfum ; dans la boue parsemée de pétales fanés, des voix sinistres exaltent le triomphe du divorce sur le mariage indissoluble et celui de la stérilité volontaire sur l'amour fécond. Seul, le front chaste est digne et capable de ceindre le diadème resplendissant des perles de la fidélité conjugale et de l'héroïsme maternel.

Il vous appartient, chères filles, de faire lever à votre suite une nouvelle génération de jeunesse féminine qui présente au Créateur, intact, inviolé, sur l'autel des noces et sur le lit de mort, le trésor de sa pureté. Cela signifie que chacune de vous doit s'enrôler pour la lutte contre les corrupteurs publics de l'innocence et de la pureté juvéniles. Sans doute, tous les bons se réjouiront si l'Etat combat au moyen de lois sages les gravures et les représentations immorales dans la presse, dans les spectacles cinématographiques, sur les scènes, à la radio. Mais c'est à vous de donner âme et vie à ces lois ; à vous de raviver la sainte croisade pour la moralité chrétienne, par la dignité et la pureté de votre esprit et de votre coeur, par la maîtrise de vos sens, par la modestie chrétienne de vos attitudes et de votre habillement, par vos paroles et par votre conduite, par le respect envers vos parents, par votre industrieuse délicatesse, attentive à rendre la vie au sein du foyer domestique, non seulement supportable pour tous, mais encore rayonnante de sérénité et de joie.

Offrez donc aujourd'hui à Marie, toujours Vierge et Mère, votre inébranlable promesse de sainte pureté ! Et elle, qu'elle daigne vous aider par son puissant secours à l'observer fidèlement jusqu'à la fin !

Jeunesse catholiquement active.

III. — Promettez à Marie d'être une jeunesse catholiquement active. Ces derniers temps, la position sociale de la femme a subi une évolution non moins rapide que profonde. La femme s'est vue transportée du sanctuaire recueilli de la famille au vaste espace et à l'agitation de la vie publique. Elle exerce aujourd'hui les mêmes professions, porte les mêmes responsabilités et jouit, même dans le domaine de la vie politique, des mêmes droits que l'homme.

Avec la soudaineté et la précipitation d'un torrent impétueux, cette révolution a rompu les digues que la nature et les habitudes avaient construites ; elle a bouleversé la femme, menaçant de la découronner de sa plus noble dignité et de l'arracher à sa mission de mère. Il serait vain de réagir et de récriminer contre une telle transformation, mais il faut conjurer le péril qu'elle comporte. Et c'est à cela que doit tendre aussi votre action.

a) Par la profession ouverte de votre foi.

Ayez avant tout le courage de vos convictions, le courage de professer ouvertement votre foi, quel que soit le poste auquel la Providence vous a placées. Que ce soit dans une administration publique ou dans une maison de commerce, dans un service domestique ou dans une usine, dans une école, un laboratoire ou une clinique, partout où vous êtes, donnez l'exemple d'une jeune catholique, consciente de sa foi, qui en connaît la doctrine, qui en observe la loi, qui sait la soutenir et, au besoin, la défendre. Certes, cette attitude exige de la sûreté et de la maîtrise de soi, de la force pour repousser tout attrait malsain, pour supporter tout renoncement nécessaire et tout sacrifice fécond. Mais c'est le moins qu'on puisse attendre d'une jeune fille chrétienne.

b) Par votre action à l'égard des autres.

En second lieu, vous devez avoir à coeur d'attirer les autres à vous. Il y a partout tant de jeunes filles qui sentent le besoin de quelque grande amie auprès de laquelle elles trouveraient affection, conseil, réconfort ; il y en a tant qui se trouvent seules, timides, égarées ; il y en a tant qui sont en danger et qui seraient désireuses d'être secourues dans leur fragilité. Vous aurez pour chacune d'elles la parole persuasive, affectueuse, opportune, adaptée à chaque cas. Pratiquez auprès d'elles les oeuvres de miséricorde aussi bien corporelles — le champ en est maintenant très vaste — que spirituelles. Parlez-leur du Christ, conduisez-les au Christ ; dévoilez à leur esprit, à leur âme, la vérité catholique dans sa beauté, les horizons radieux de la morale catholique, l'idéal séduisant de la femme et de la mère catholique, mais aussi l'idéal de la pureté dans sa plus exquise perfection, de la pureté qui renonce aux noces terrestres pour se donner entièrement à l'amour du Christ, au service du Christ pour aimer et servir le prochain dans le Christ, par l'apostolat dans ses diverses formes, au milieu de la jeunesse dans les écoles, au milieu des infirmes et des malades. Faites-leur connaître le message social de l'Eglise catholique : il assure réellement et garantit la dignité et le véritable bien des individus, des familles et de tout le peuple.

c) Par le bon exercice des droits politiques.

Un bon nombre d'entre vous jouit déjà des droits politiques, du droit de vote. A ces droits correspondent autant de devoirs ; au droit de vote, le devoir de voter, le devoir de n'accorder votre suffrage qu'aux candidats ou aux listes de candidats qui présentent non pas des promesses vagues et ambiguës, mais des garanties sûres qu'ils respecteront les droits de Dieu et de la religion. Pensez-y bien : ce devoir est pour vous sacré ; il vous oblige en conscience ; il vous oblige devant Dieu, car avec votre bulletin de vote vous avez entre les mains les intérêts supérieurs de votre patrie : il s'agit de garantir et de conserver à votre peuple sa civilisation chrétienne, à ses jeunes filles et à ses femmes leur dignité, à ses familles leurs mères chrétiennes. L'heure est grave. Soyez conscientes de votre responsabilité. Allez, allez toutes de l'avant, jeunes filles et adolescentes. Allez de l'avant par votre exemple. Allez et éclairez les consciences ignorantes, incertaines, hésitantes. Allez et instruisez de maison en maison, de famille en famille, de rue en rue, de région en région. Ne vous laissez vaincre par personne en activité, en ferveur, en zèle, en esprit de vérité, de justice, d'amour.

Que votre serment à Marie soit donc : servir avec une foi forte et une conduite exemplaire la cause de son divin Fils, par la parole, l'action, le sacrifice.

Et maintenant, ô Marie, Vierge puissante, Mère de miséricorde, bénissez vos chères filles, bénissez les promesses qu'elles vous apportent avec toute la sincérité de leur âme, avec toute la générosité de leur volonté, avec tout l'élan de leur amour. Vous les leur avez inspirées et de vous elles attendent le courage de les observer avec une indéfectible constance. Elles obéissent à l'impulsion de leur coeur ardent et prompt ; elles connaissent leur faiblesse, mais elles comptent sur vous. Vous leur donnerez la force ; vous leur accorderez la victoire. Et ensemble, avec elles, bénissez leurs soeurs, bénissez tout le peuple de la ville de Rome, tout le peuple d'Italie et le monde entier, afin que, grâce à votre maternelle intercession, les grandes résolutions d'aujourd'hui soient, pour demain, génératrices et porteuses de réconciliation, de paix, de renouveau « dans la sainteté et dans la justice », de bien et de salut temporel et éternel.

http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/bzu.htm
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Message  Lucie Sam 24 Juil 2010, 11:52 am

ALLOCUTION AUX ENFANTS DE LACTION CATHOLIQUE ITALIENNE
(15 juillet 1952) 1


Les Associations d'Enfants de l'Action Catholique italienne fêtaient ce jour le XXVe anniversaire de leur fondation. Les accueillant dans la Basilique Saint-Pierre, Pie XII déclara :

Vous ne pouvez imaginer, chers enfants, la joie que Nous éprouvons à vous accueillir en ce jour où vous célébrez le vingt-cinquième anniversaire de votre Association. Que Notre Seigneur Jésus en soit remercié, Lui qui Nous a choisi pour remplir ce rôle auprès de vous et pour vous dire combien II vous aime et combien la Sainte Eglise est soucieuse d'étendre sur vous sa protection maternelle.

Ce n'est pas sans une inspiration particulière de la grâce divine que Notre Prédécesseur de vénérée mémoire Pie XI s'est tourné vers vous. Il apparut à un si bon Pape et Pasteur que les plus tendres de ses agneaux, ceux qui exigent une plus grande vigilance, couraient le péril d'être ravis par les loups qui ont de tout temps menacé le troupeau du Christ.

Alors, sachant qu'il pouvait compter sur le dévouement absolu de ses filles, les Femmes de l'Action Catholique, il vous adressa son appel. Comme la voix du Pasteur est tout de suite écoutée par ses brebis ! Comme elles lui sont dociles ! Comme elles accourent immédiatement autour de lui pour avoir aide et défense, pour l'assurer qu'elles sont prêtes à le suivre partout où il les conduira !

C'est ainsi qu'il y a vingt-cinq ans, en 1927, les enfants les plus chers à l'Eglise et au Pape se réunirent pour la première fois à Rome. Et, en cette occasion, il leur dit : « Vous êtes le

D'après le texte italien de l'Osseroatore Romano, du 16 juillet 1952.

dernier rameau, le plus délicat, le plus beau, le plus prometteur du grand arbre de l'Action Catholique ». Et ils démontrèrent que ses espérances étaient bien fondées, comme vous le prouvez aujourd'hui vous aussi par l'ardeur extraordinaire qui vous anime en cette grande audience, par vos chants joyeux, par votre enthousiasme. Quel réconfort pour un Père de se sentir de la sorte comblé par la tendre et vive affection de ses enfants préférés ! Car il sait que ces cris, ces chants viennent du fond de votre coeur, qu'en vérité vous voulez manifester à tous ceux qui vous voient et vous entendent votre indéfectible dévotion au Vicaire du Christ.

Vous viendrez ici renouveler votre profession de foi devant l'autel qui indique le lieu où fut déposé le corps du premier Pape, après qu'il eut offert sa vie pour le Maître divin. Vous promettrez de demeurer toujours fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ, et, dès à présent, vous vous préparerez à défendre généreusement la Sainte Eglise, à devenir dans l'Action Catholique des chrétiens intrépides et saintement orgueilleux de leur nom. Un soldat ne doit pas craindre les épreuves, il ne doit pas refuser de se fatiguer pour son Chef ; il doit savoir s'imposer de nombreux renoncements. Etes-vous prêts à tout cela ? Nous en sommes sûr. Vous l'avez démontré par les efforts que vous avez accomplis au cours de cette année. Sous la tutelle vigilante des Femmes de l'Action Catholique, vous avez appris à mieux connaître Jésus, vous avez cherché à savoir plus clairement ce qu'il attend de vous. Vous avez fait tout ce que vous avez pu pour être « purs et forts » comme dit votre « devise », purs comme le lis, forts comme le chêne qui ornent votre petit insigne. Vous vous êtes appliqués à être loyaux avec tout le monde, courageux dans les épreuves, joyeux dans le travail. C'est votre loi. Vous voulez montrer ainsi que vous aimez Jésus, que vous lui êtes fidèles. « Jésus, je vous aime », lui dites-vous en le saluant chaque matin ; et vous ajoutez : « Que votre Règne arrive ». Soyez donc ses apôtres ; soyez comme « une flamme allumée par Jésus, pour qu'elle éclaire, enflamme vos frères ». Pour cela, il faut avant tout que Jésus vive dans vos coeurs ; pour qu'une flamme éclaire et réchauffe, il faut qu'elle s'élève haut. Si vous n'étiez qu'une pauvre flammette, que l'on doit protéger avec la main de crainte que le plus léger souffle de vent ne l'éteigne, comment pourriez-vous espérer que d'autres viennent à vous pour s'éclairer et se réchauffer ?

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documents pontificaux

action catholique italienne

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Soyez donc comme des foyers ardents, et pour cela approchez-vous de la source de toute lumière et de toute chaleur • que la sainte Messe et la sainte Communion soient les réserves où vous allez puiser vos forces, où vous renouvelez votre ferveur et votre générosité. Alors personne ne s'étonnera de voir éclore parmi vous tant de splendides vocations. Nous rendons grâces au Seigneur d'avoir suscité dans vos rangs de nombreuses âmes qui Lui sont consacrées ; claire preuve que la bénédiction divine s'est répandue abondante sur vous et sur celles qui vous consacrent leur temps et leurs forces.

Et se tournant vers les dames de l'Action Catholique, le Saint-Père ajoute :

Oui, chères filles de l'Action Catholique, Nous avons à vous adresser Nos félicitations pour l'admirable activité à laquelle vous vous êtes livrées sans réserve durant ces vingt-cinq années. Quelle somme de fatigues secrètes, d'efforts humbles et persévérants, mais aussi quels magnifiques résultats !

La jeunesse a traversé ces derniers temps, et traverse encore à présent, des heures difficiles. Plus que jamais c'est le moment de dire : l'ennemi, « comme un lion rugissant, rôde aux alentours, cherchant qui il peut dévorer ; résistez-lui, forts dans la foi » 2. Aussi l'Eglise se fie-t-elle à vous, afin que votre vigilance et vos sollicitudes maternelles éloignent les périls et préservent ces enfants de la corruption. Trop souvent la famille ou l'école ne donnent pas cette solide instruction religieuse qui leur serait nécessaire. Vous suppléez heureusement à cette déficience. Et quelle méthode est plus efficace et plus féconde que celle qui non seulement donne aux enfants un enseignement théorique et abstrait, mais s'emploie surtout à faire revivre devant leur esprit les faits de la vie du divin Modèle, à mettre en lumière les grands événements que commémore la liturgie, à imprégner ainsi des exemples divins non seulement leur pensée, mais également leur coeur, et leur sensibilité si délicate à cet âge.

Il est bien naturel que des âmes, mises en contact intime avec le divin Maître, cherchent à l'imiter, à lui consacrer toute leur vie, à se dévouer elles aussi au salut des autres. C'est de cela que résulte cette floraison de vocations qui forment la couronne et le plus beau titre de gloire de votre oeuvre. Et même ceux que le Seigneur n'appelle pas à l'état sacerdotal ou religieux seront plus tard, quelle que puisse être leur fonction sociale, de fidèles serviteurs de l'Eglise et des citoyens conscients de leurs devoirs envers la patrie.

Chères filles, l'oeuvre que vous accomplissez réclame un profond dévouement et beaucoup de sacrifices, mais elle est pour l'Eglise d'une valeur inestimable. Poursuivez-la, développez-la, appliquez-vous à lui gagner un nombre sans cesse plus grand d'enfants catholiques. Le Seigneur tourne vers vous son regard, il vous encourage et vous assiste par sa présence et sa grâce. En gage de celle-ci, Nous vous donnons de tout coeur, à vous, ainsi qu'à vos chers enfants, avenir et espérance de l'Eglise, Notre paternelle Bénédiction apostolique.

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Message  Lucie Lun 26 Juil 2010, 4:01 pm

FEMMES CATHOLIQUES ALLEMANDES


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LETTRE
A LA FÉDÉRATION DES FEMMES CATHOLIQUES
ALLEMANDES
(17 juillet 1952) 1


A l'occasion de la XIIIe Assemblée générale de la Fédération des Femmes catholiques allemandes, le Souverain Pontife a adressé à sa Présidente, Mademoiselle Krabbel, une lettre dont nous donnons la traduction :

L'Union des Femmes catholiques allemandes que durant de longues années vous avez conduite à travers des temps agités, avec une abnégation totale, une conscience calme et sûre du but à atteindre, avec un souci intelligent d'adaptation, le regard fixé sur Dieu, sur sa sainte volonté et sa grâce secourable, tient vers la fin de ce mois, à Bonn, sa XIIIe Assemblée générale ; votre Union a sollicité de Notre part, vu l'importance du Congrès, un message aux déléguées et Notre bénédiction ; Nous acquiesçons volontiers au voeu que vous Nous avez exprimé.

Vous avez choisi comme thème de votre assemblée le sujet suivant : « Le mouvement catholique des femmes dans l'évolution du monde. » Votre Union vient d'achever ses cinquante premières années d'existence. Pendant ce laps de temps, bien des choses ont changé dans les divers mouvements catholiques en général, et dans le mouvement catholique féminin en particulier. Pour ne parler que de ce dernier, les buts qu'il s'était fixés au début du siècle et qui paraissaient nouveaux et surprenants, voire même trop osés et utopiques pour certains, ont été atteints et sont devenus des acquisitions solides, voire même traditionnelles ; la raison en est simple : l'entrée inévitable de la femme dans toutes les carrières et dans tous les domaines de la vie publique s'est accomplie sur un rythme encore plus rapide que ne s'est faite l'adaptation du mouvement catholique féminin à la situation nouvelle.

Toutefois, les devoirs assumés et les droits acquis doivent être transmis, avec leur contenu que Nature et Révélation leur confèrent, selon la foi catholique, en sauvegardant un équilibre entre liberté et responsabilité, entre droit individuel et devoirs à l'égard d'autrui, entre égalité et subordination. L'éducation de la femme, la culture et l'action sociale continueront donc à progresser comme par le passé. Pareillement, en ce qui concerne l'aspect personnel, le but de votre Union a peu changé pour l'essentiel : les diverses couches du monde féminin que voulait alors rassembler en premier lieu l'Union catholique des femmes allemandes sont encore aujourd'hui, peut-être plus qu'alors, destinées à recourir à sa direction, à sa protection et à son aide.

A un autre point de vue, on peut dire que le but du mouvement catholique féminin s'est déplacé entre temps d'une manière sensible. Alors qu'il y a cinquante ans, il s'agissait d'introduire la femme catholique dans les carrières et les fonctions publiques où les appelaient les circonstances et auxquelles elles ne pouvaient plus se refuser, aujourd'hui, le devoir primordial consiste peut-être à protéger la femme et à consolider sa situation pour qu'elle ne perde pas, dans les nouvelles circonstances, sa dignité de personne comme femme et comme chrétienne. Il est vrai que de tout temps, le mouvement catholique féminin a eu comme but de former la femme pour en faire une personnalité complète et une authentique chrétienne. Mais aujourd'hui, Nous semble-t-il, ce dernier but est devenu central. Il est devenu tellement une nécessité de l'heure présente, qu'il n'a pas, certes, évincé les autres buts mais les a nettement mis au second rang.

Il semble que tout se soit ligué pour rendre difficile, voire impossible, à l'homme et au chrétien, de sauvegarder la dignité de sa personne. La technique, les méthodes de la réclame et de la propagande, de la radio et du film ne laissent plus guère de repos aux sens et empêchent ainsi tout accès vers un recueillement intérieur. Il se crée un type d'homme qui ne supporte plus de demeurer seul, ne serait-ce que pour une heure, avec soi et avec son Dieu. L'industrialisation qui livre l'individu à l'entreprise ou à l'usine est en train d'imposer ses méthodes égale-



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documents pontificaux



femmes catholiques allemandes



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ment à l'agriculture. La vie de société est caractérisée par les multiples interdépendances de l'individu et de la famille par rapport aux pouvoirs publics, aux contrôles techniques, économiques et sociaux, aux centrales et aux organismes. La vie dans les grandes villes détermine d'une manière toujours plus indiscrète la forme de l'existence humaine ; l'individu est continuellement résorbé par la masse.

Le caractère profondément tragique de cette évolution consiste dans le fait qu'elle se développe précisément au moment où des conceptions d'inspiration nettement matérialiste détruisent consciemment la personnalité humaine et tendent à faire de l'individu un élément de la masse, en utilisant pour atteindre leur but, sans considération d'aucune sorte, la situation technique, économique et sociale.

Nous n'avons pas besoin de vous démontrer quels effets délétères exerce précisément sur le monde féminin et l'âme de la femme l'évolution tendant vers une existence de masse. Les vingt dernières années vous ont fait faire des expériences tragiques. Et le passé n'est peut-être qu'une répétition générale pour un conflit plus pénible encore. Il s'agit de la dignité de la femme chrétienne, de la jeune fille, de la célibataire, tout autant que de celle de l'épouse et de la mère ; il s'agit du mariage et de la famille chrétienne, de la fidélité conjugale, de l'enfant et de son éducation. Tous ces domaines saintement réservés ont déjà subi des assauts et des attaques ennemies dans une mesure telle que jamais l'expérience de l'Eglise ne les avait connus.

Ce qu'exige l'heure présente, à savoir mettre tout en oeuvre pour développer en chacun une personnalité chrétienne, qui, d'elle-même restera fidèle à Dieu et à sa Providence dans l'ordre naturel et surnaturel, tout cela vaut aussi pour votre Union. Nous avons le ferme espoir que vous garderez devant les yeux cet appel et que vous travaillerez et vous sacrifierez à sa réalisation dans les discussions de politique intérieure concernant le mariage, le droit des parents, l'école et l'ordre social.

On parle tant de la culture européenne qu'il s'agit de sauver du passé ou de créer pour l'Europe unie de l'avenir. Que l'on se représente clairement ceci : cette culture européenne sera ou bien authentiquement chrétienne et catholique, ou alors elle sera consumée par le feu dévastateur de cette autre culture matérialiste pour qui ne comptent que la masse et la force purement physique.

Le chrétien, le catholique n'est pas peureux. Sa foi le rend toujours confiant. Vous aussi, soeurs bien-aimées, vous devez l'être. Vous avez avec vous la saine nature humaine et la grâce divine. En construisant sur elles, puissiez-vous vous mettre au travail, avec toutes les ressources de vos forces, pour donner au Christ et à l'Eglise des femmes croyantes et fortes qui soient ouvertes aux problèmes du monde actuel et à la hauteur des exigences de l'époque, mais qui soient aussi capables de remonter le courant, disposées au sacrifice là où les commandements de Dieu et la conscience parlent clairement sans laisser d'échappatoire.

Comme gage de l'accomplissement de vos espoirs et de vos efforts, Nous accordons à la Direction et aux membres de votre Union, avec notre paternelle affection, la Bénédiction apostolique en vous recommandant toutes à l'amour et à la protection de Marie, Vierge forte et Mère très pure.

« katholikentag » d'autriche



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Message  Lucie Mer 28 Juil 2010, 9:16 am

DISCOURS A L'UNION DES FEMMES ITALIENNES D'ACTION CATHOLIQUE
(2 juillet 1958) 1

Les célébrations du Cinquantenaire de l'Union des femmes italiennes d'Action catholique, ont été couronnées par une audience pontificale, au cours de laquelle le Saint-Père prononça un discours en italien, dont voici la traduction :

Ce sont les mêmes sentiments de réconfort et d'espérance, qui inondèrent le coeur magnanime de Notre Prédécesseur saint Pie X lorsqu'il approuva votre Association naissante, que vous renouvelez aujourd'hui dans Notre esprit, chères filles de l'Union des femmes de l'Action Catholique italienne, réunies autour de Nous pour célébrer avec fruit l'heureux cinquantenaire de la fondation de votre association providentielle. Si ce n'est que la splendide réalité d'oeuvres aussi nombreuses qu'insignes accomplies par l'U.D.A.C.I. en un demi-siècle d'existence, les phalanges denses et actives que celle-ci accueille sous ses drapeaux, la fidélité éprouvée au programme de fondation, mais bien plus encore à l'esprit de dévouement à l'Eglise et à son Chef, qui anima ses premiers membres, ajoutent à ces sentiments une profondeur et une vigueur, que seuls les excellents résultats déjà obtenus sont en mesure de susciter. Unissez-vous donc a l'hymne d'action de grâces que Nous élevons de tout cceur vers le Tout-Puissant pour avoir inspiré et accru de si abondantes moissons de sainteté et d'apostolat, comme l'indique lumineusement le souvenir des cinquante ans passés ; et en même temps, sachez tirer des réalisations, des épreuves, des luttes du passe des enseignements et des stimulants pour l'avenir. Afin de mieux vous aider en cela, Nous jetterons un rapide coup d'oeil sur les cinquante années écoulées de votre Union, non pas tant pour revivre les heureux moments de son histoire méritante, mais plutôt pour vous indiquer les problèmes les plus immédiats et les nécessités les plus urgentes qui vous intéressent à présent, afin que vous leur consacriez votre attention et le zèle de votre activité.



Les origines de l'Union et les encouragements de saint Pie X.

En comparant — comme de coutume en de semblables anniversaires — le développement de votre association à celui d'un organisme vivant, la pensée va spontanément à ses origines, comme à un berceau, pour ranimer cette atmosphère d'espérance qui d'habitude flotte toujours autour de toute vie nouvelle. Particulièrement vous, les mères, vous savez combien il est doux de revenir par la pensée au berceau des enfants, lorsqu'en les contemplant désormais grands vous admirez avec des regards tendres et presque furtifs la vigueur de leur jeunesse et de leur maturité, le dynamisme de leur esprit, spécialement lorsqu'il est appliqué à des oeuvres couronnées par un heureux succès. Alors qu'ils sont désormais devenus utiles au sein de la société, vous vous complaisez à les imaginer encore de tendres enfants, en vous attardant à chercher dans les souvenirs lointains et toujours vivants de leur enfance si leurs premiers cris et gestes auraient en quelque sorte laissé prévoir, dès cette époque, leur réalité présente. Or, si vous tournez le regard vers le berceau de votre Union, vous reconnaîtrez dans les premières voix, dans les desseins, dans les actes et dans les personnes, qui accompagnèrent sa fondation, autant de présages et de vitalité future, les authentiques et saines racines d'où elle tire la sève, grâce à laquelle elle s'accrut en importance et en fécondité.

Avant tout, les souvenirs des origines sont dominés par l'éminent esprit de saint Pie X, désigné par vous dans vos écrits comme « Fondateur » de l'Union, secondé par l'âme d'élite de la première présidente, Maria Cristina, de la famille des princes Giustiniani Bandini, femme de forte trempe chrétienne, prudemment hardie et ouverte aux problèmes de son temps. Sous le déchaînement de la bourrasque laïciste, qui visait non sans quelque succès à isoler l'Eglise de la vie publique et à paralyser l'action des catholiques par le vent glacé du silence et de la dérision, votre fondatrice constata qu'avait sonné l'heure



de Dieu, qui appelait votre milieu à se ranger parmi les forces saines et chrétiennes de la nation, et elle mit en avant, pour ainsi dire comme un étendard, l'incitation du Prince des apôtres : Resistite fortes in fide (1P 5, q). Cette devise, destinée à demeurer efficace également dans l'avenir, interprétait, en harmonie avec les temps et comme un appel à la rescousse, cette autre positive et universelle, choisie par saint Pie X comme programme de son pontificat : Instaurare omnia in Christo : réunir toutes choses en Jésus-Christ, les choses du ciel et celles de la terre (Ep 1,10). C'est ainsi que, dans un climat brûlant de luttes, par de hardis desseins et un dévouement humble et obéissant à l'Eglise, surgit le projet nouveau de l'Union des Femmes catholiques. Dans vos coeurs, aujourd'hui encore, résonne avec efficacité l'écho des premières exhortations adressées par le saint Pape et bien dignes d'être répétées en la circonstance de ce jour : « Unies vous pourrez mieux obtenir les moyens qui sont nécessaires pour accomplir vos devoirs dans la famille et dans la société » ; et ces autres mots de la personne qui fut chargée de guider les premiers pas de l'Union : « Descendez en lice, venez livrer les saintes batailles du Seigneur, propager par la parole et par l'exemple le royaume de Jésus-Christ, inculquer les trésors de la charité chrétienne au milieu des familles et dans la société » ; mais vous conservez avec une satisfaction particulière, parmi les souvenirs les plus chers de ces temps-là, le témoignage de confiance exprimé par saint Pie X, comme avec un accent de prophétie : « Les femmes catholiques en Italie feront de grandes choses ; ... ce seront elles qui rendront chrétienne l'Italie ». Rendre chrétienne l'Italie, développer le Royaume du Christ, remplir la mission sociale propre à la femme, de manière qu'elle apparaisse comme un ange d'amour au milieu des douleurs humaines, rendre pratiques, efficaces et appropriées aux nécessités des temps les oeuvres auxquelles la femme se consacre dans le domaine de la religion, de la charité et de l'action sociale, en un mot faire de grandes choses à l'avantage de l'Eglise et de la patrie : ce sont là les heureux présages et les buts élevés de l'Union naissante des femmes d'Action Catholique, que l'on trouve dans ses premiers documents. Votre Union connut aussi ceux qui, habitués à des visions trop étroites des hommes et des choses, jugeaient un tel idéal une pieuse illusion ou une aventure ni recommandée ni recommandable ; mais le splendide témoignage que les cinquante années écoulées sont maintenant en mesure de donner, dépose en faveur de ceux qui voulurent que la femme chrétienne prenne place dans les oeuvres extérieures de l'apostolat ; mais, en outre, il enseigne comment les oeuvres de Dieu naissent et se développent, c'est-à-dire avec l'humilité, le silence, la prière et la persévérance de la part de l'homme et, de la part de Dieu, avec son assistance efficace et décisive qui triomphe de toute faiblesse et opposition. Votre Union a revécu dans les proportions qui lui sont propres la parabole du grain de sénevé, à peu près dans toutes les phases indiquées par le divin Maître (Mt 13,3 et ss. ; Lc 13,19 Jn 12,24). Mais les aspects qui rendent mieux la ressemblance de votre Union avec la graine de l'Evangile sont sa « bonté » et son développement rapide et sûr. L'Union fut, dès le début, une « bonne graine » par la plénitude de ses buts : la formation et la pratique chrétiennes des adhérentes, l'apostolat au sein de son propre milieu, l'action à l'avantage de la société. Dans la perfection géométrique de ce triangle de vie chrétienne, conseillable à tout laïc qui vit dans le monde, l'Union a exercé une activité intense et multiforme, en s'adap-tant avec une vive intelligence aux nécessités propres à l'époque et aux régions et en amplifiant constamment les dimensions de son champ de travail et de son influence sur la nation.



multiples oeuvres entreprises et les beaux résultats obtenus.

Si Nous ne craignions de réduire votre splendide histoire à une simple énumération des oeuvres, Nous devrions Nous attarder longuement à les citer chacune ; toutefois Nous ne pouvons manquer d'en mentionner quelques-unes, comme par exemple, dans le domaine de la formation religieuse, les cours systématiques de culture qui se tiennent chaque année dans les sections distinctes, les réunions extraordinaires de spiritualité, « les tours perpétuels de dévotion à Marie », les cercles d'étude des encycliques pontificales aussitôt dès leur publication, les « Assemblées » dédiées à l'âme d'élite de la vénérable Maria Cristina de Savoie, les retraites spirituelles d'un ou plusieurs jours, les dévotions particulières de l'Union et les actes solennels de culte. Peut-être moins voyantes, ces entreprises ont été et seront toujours le secret du bon succès de toute activité extérieure dans le domaine de Dieu. Egalement imposante est la floraison des innombrables oeuvres apostoliquas, que vous avez distinguées par des titres significatifs et heureux, tels que : l'Apostolat du berceau, l'Armoire du pauvre, Mater parvulorum, le Héraut du Pape choisi dans les Concours catéchistiques. Le travail apostolique qui, lors des premières années, se proposait principalement de réprimer l'impiété alors envahissante, en affrontant, le mieux possible, les attaques de l'ennemi contre l'éducation chrétienne de la jeunesse, le caractère sacré de la famille, l'accomplissement assidu des devoirs du culte, le respect du Vicaire du Christ, a pris peu à peu des valeurs positives, comme de sainte contre-offensive, en apportant le message chrétien au-delà des retranchements de l'adversaire. Les cinquante années passées présentent également une « croissance » constante des activités civiques et sociales, en harmonie avec la vigueur accrue des autres forces catholiques. Si l'on compare les démarches timides et contrariées accomplies par l'Union à ses débuts dans le domaine de l'assistance des classes ouvrières et du service social, avec les réalisations stables et bien ordonnées du présent, on ne peut que remercier encore une fois le Seigneur d'avoir suscité in tempore necessitatis (Ps 31,6) une oeuvre aussi providentielle. On doit noter aussi que d'amples résultats ont été obtenus par un effort silencieux et tenace dans des secteurs qui, parfois, semblaient éloignés des problèmes strictement sociaux, ou même tout à fait étrangers à ceux-ci ; les nouvelles générations s'y préparaient à faire face aux aspirations de justice, en voie de maturation, et surtout s'éduquaient à la sensibilité envers le bien commun. De ces phalanges d'avant-garde qui, durant les premières décades, ne pouvaient rien faire d'autre — et elles le firent généreusement — que de protester contre les partisans du divorce, assister les veuves de guerre, procurer aux familles les nouvelles des soldats disparus, rappeler à l'opinion publique le droit de la femme au vote, sont sorties des phalanges de dirigeantes, expertes et sûres, du milieu féminin, qui se distinguent à présent avec honneur dans les différents secteurs de la vie sociale.



Un mystérieux développement, à l'image du grain de sénevé dont parle l'Evangile.

Où la ressemblance de l'Union avec la graine de l'Evangile se manifeste encore plus clairement, même par des dates et



des chiffres, c'est dans son rapide développement en une grande association, vraiment semblable à l'arbre au feuillage touffu, où les oiseaux du ciel trouvent refuge et repos (Mt 13,32). Les centaines de comités et les nombreux milliers d'adhérentes, à peu près dans toute paroisse italienne, dont parlent vos chroniques dès la première décade, sont déjà par eux-mêmes des témoignages éloquents de la santé de l'organisme et de sa discipline ordonnée. Il est toujours vrai que dans le domaine de l'association, les chiffres élevés peuvent induire en une erreur d'évaluation quant à la force effective, qui résulte davantage de la qualité que de la quantité ; toutefois, d'après ce qui a été dit et en même temps d'après les chiffres présentés à vos congrès, il est permis de conclure en faveur d'une vaste fécon-. dite de votre Union dans le secteur de l'apostolat. Sans aucun doute, les rejets jaillis de ses racines et devenus de robustes plantes autonomes sont plus persuasifs : en premier lieu l'excellente Jeunesse Féminine d'Action Catholique, l'Association des Enfants et, en partie comme greffe, en partie comme bourgeon, la branche féminine de la Fédération Universitaire. Récemment, dans l'immédiat après-guerre, quand votre Patrie se disposait à réorganiser les institutions publiques et privées, l'Union des femmes d'Action Catholique apparut, dans de nombreux cas, comme le vivier le mieux pourvu et le plus sain pour alimenter par ses adhérentes les nombreux mouvements de renaissance religieuse et sociale, que des nécessités nouvelles exigeaient également dans le domaine féminin. Fournir de bons sujets aux associations qui se proposent des buts spécifiques, à condition que cela ne conduise pas, comme vous dites, à une « saignée » de l'Union, non seulement fait honneur à votre association, mais peut-être considéré comme un de ses principaux buts. Les nécessités présentes et les problèmes du monde féminin, si différents par nature et objet, réclament parfois des groupes spécialisés, soigneusement préparés et assidus dans une action spécifique. Du reste l'Union a elle-même compris cette exigence et l'a démontrée en précisant plus nettement ses buts et en s'intéressant à des rapports de collaboration avec ces mouvements, dans un effort uni vers le but commun, qui, dans le passé, fut déjà entièrement et seulement le vôtre : amener le milieu féminin de la Nation à réaliser l'idéal chrétien dans tout secteur important de la vie. Aussi avons-Nous appris avec une vive satisfaction qu'à l'intérieur de l'Union vous vous êtes orientées vers le recrutement par catégorie, en faisant une distinction entre les milieux urbains et ruraux, dont les nécessités différentes imposent des méthodes appropriées de pénétration et de formation ; que, grâce à de bonnes ententes, en dehors ou au sein de l'Action Catholique proprement dite, soit directement soit par des activités spécifiques, vous vous occupez plus diligemment de catégories bien déterminées, telles que celles des parents, des enseignantes, des infirmières, des surveillantes de l'enfance, des jeunes filles vivant hors de leurs familles, des « émondeuses », des érnigrants et des catégories similaires ; que, parmi toutes les activités extérieures, vous préférez celles visant à la défense de la religion contre les attaques de l'athéisme et des sectes non catholiques, à la formation de mères vraiment chrétiennes, à la surveillance de la moralité de la mode, des spectacles, des moyens d'information, de la villégiature, au bon fonctionnement de l'école et de l'oeuvre éducative dans les familles ; que sur le terrain civique et social, vous vous occupez avec un zèle louable de la protection des droits et de l'observation des devoirs de la femme, de sa préparation professionnelle, en accomplissant en même temps une oeuvre de haut civisme et de charité chrétienne.



La formation et la pratique chrétienne des adhérentes, premier but de l'Union.

Comme Nous y avons déjà fait allusion au début de Notre discours, l'histoire et les réalisations présentes de votre Union doivent tendre à vous éclairer et à vous stimuler pour l'avenir que, dès à présent, Nous souhaitons encore plus fécond. De quelle façon pourrez-vous égaler et dépasser le passé ? Ayez avant tout comme solide principe que l'Union des femmes d'Action Catholique est encore nécessaire à l'Eglise et à la patrie, et qu'elle jouit toujours de la confiance du Vicaire du Christ. Les motifs qui incitèrent saint Pie X à l'approuver et à espérer beaucoup en elle, non seulement -subsistent encore aujourd'hui, mais se révèlent sans cesse plus fondés et urgents. Certains secteurs, certaines entreprises, certaines méthodes d'apostolat ne pourraient être confiés à d'autres qu'au coeur particulièrement sensible et toujours maternel de la femme. S'il fallait changer de directions, d'oeuvres, de systèmes, pour adapter l'action aux temps, aucun changement en vue de per-



fection ne peut être apporté au « triangle de vie chrétienne » déjà cité, dans lequel se trouvent circonscrites les finalités suprêmes de l'Union, c'est-à-dire la formation et la pratique chrétiennes des adhérentes, l'apostolat extérieur, l'action civique et sociale. Mais on n'insistera jamais assez sur le premier et principal des trois buts. On pourrait peut-être tolérer que la réalisation des deux autres fût empêchée par des circonstances adverses, particulièrement si l'on considère les conditions personnelles des adhérentes distinctes ; et que les buts proposés par l'Union ne soient pas atteints en raison de causes extérieures ; mais on ne pourrait souffrir un naufrage dans la formation et la pratique chrétiennes des adhérentes. C'est en elles que réside la force intime et irremplaçable de tout organisme religieux ; elles sont les sources d'où jaillissent la charité et le zèle, qui trempent les âmes dans la cohésion et dans la discipline et les rendent éclairées, généreuses et intrépides ; c'est là la force intérieure, qui atterre les adversaires, lesquels, en vain, l'envient et s'efforcent de l'égaler, en créant des mythes tirés des passions humaines. Votre Union, comme aussi les autres associations catholiques d'apostolat, ne craint pas d'autres adversaires davantage que l'aridité spirituelle de ses propres membres.

La grande responsabilité de l'aumônier.

De tout cela on conclut combien est grande la responsabilité de l'aumônier, dont le ministère exercé avec un esprit sacerdotal exemplaire et avec une vie irréprochable, consiste principalement à guider et à stimuler les âmes à la sanctification. Les statuts de l'Union, avec beaucoup de sagesse, lui attribuent une autorité considérable, non seulement parce qu'il doit garantir le titre de « catholique » à votre « action », surtout par la conformité et l'obéissance entières aux enseignements et aux intentions du Siège Apostolique, mais aussi parce qu'il doit leur communiquer le feu de sanctification de l'Esprit divin. Du reste, plus d'une fois, vous l'avez vous-mêmes noté : dans les paroisses, où une de vos Associations peut compter sur un aumônier, parfait dans l'accomplissement de ses devoirs sacerdotaux sacrés et vigilant dans l'application des normes des statuts de l'Union, la ferveur et le rythme de la vie chrétienne et des oeuvres apostoliques sont plus intenses, le niveau de l'instruction religieuse est plus élevé, l'assistance charitable est bien répartie, la défense des principes chrétiens est plus empressée, les familles sont plus saines, le peuple est plus fidèle à l'Eglise. C'est donc votre devoir de prier le Maître de la moisson, afin qu'il vous destine de tels guides et que, les ayant, vous vous laissiez conduire par eux.

Egaler et dépasser le passé ! Tel est l'engagement que Nous proposons à l'Union des femmes d'Action Catholique, au seuil du second cinquantenaire. Le dépasser par la droiture d'intentions, par la multiplicité d'ceuvres, par l'abondance de résultats. La pensée d'un tel dépassement vous effraie peut-être ? C'est vrai : votre humilité chrétienne vous rappelle la faiblesse humaine et indique chez celles qui vous ont précédées dans la sainte émulation de l'apostolat des élévations extraordinaires de dons et de vertus ; peut-être les conditions présentes du monde semblent-elles plus ardues que dans le passé ; peut-être vous sentez-vous comme perdues dans l'océan de nouvelles nécessités à affronter ; peut-être l'imposante organisation des forces du mal vous décourage-t-elle. Tout cela n'est pas une raison valable pour lâcher la charrue et interrompre le sillon, parce que Dieu est avec vous. Vous êtes ses instruments, invitées par Lui à jeter la bonne semence dans le monde ; c'est pour sa gloire que vous vous livrez à vos efforts. Considérez Celle qui vous appartient particulièrement, comme Mère et Reine, la Vierge Marie, et répétez son grand acte de foi et d'humilité : Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum (Lc 1,38), comme le prononcèrent autrefois les premières adhérentes de l'Union. L'intensité de votre confiance en Dieu doit être telle qu'elle mérite l'éloge adressé jadis par le divin Maître à la femme cananéenne : « O Femme, votre foi est grande », suivi de la promesse : « qu'il vous soit fait comme vous le voulez» (Mt 15,28). Dieu offre sa puissance aux créatures qui ont humblement confiance en Lui. Ne craignez donc pas de projeter de nouvelles oeuvres, d'étendre votre rayon d'action, de vous opposer aux menées de l'ennemi apparemment plus fort que vous, de « vouloir » toute entreprise qui aboutisse à la gloire divine, au développement de l'Eglise, au salut de vos âmes et de celles des autres.

Afin que Notre voeu s'accomplisse, Nous invoquons les faveurs célestes pour vous ici présentes et pour les phalanges des adhérentes, disséminées dans la péninsule, et, de grand coeur, Nous donnons à toutes Notre paternelle Bénédiction apostolique.

http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/chm.htm
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Message  Lucie Jeu 29 Juil 2010, 10:12 am



DISCOURS AUX ASSISTANTES SPIRITUELLES DES FORCES ARMÉES D'ITALIE
(20 mai 1958) 1

Recevant en audience spéciale les dames patronnesses romaines de VAssistance spirituelle aux Forces armées d'Italie, le Saint-Père a prononcé un discours en italien, dont voici la traduction :

Soyez les bienvenues, chères filles, dames patronnesses de l'assistance spirituelle des Forces armées d'Italie. Votre travail, souvent silencieux et discret, mais toujours empreint d'une véritable charité chrétienne, vous conduit souvent auprès des soldats pour leur apporter tous les réconforts humains et, surtout, pour contribuer à la conservation et à l'accroissement de la grâce divine dans leurs âmes, en une période particulièrement délicate de leur vie.

L'Eglise et le problème de la guerre.

1. — Vous savez que l'Eglise n'accepte pas la doctrine de ceux qui croient que l'humanité est gouvernée par la loi du bellum omnium contra omnes, de même qu'elle rejette la théorie qui considère la force comme unique fondement des relations entre les Etats. La guerre, pour l'Eglise, n'est pas « creuset de vertus viriles » et encore moins « promotrice d'initiatives fécondes » : la guerre ne coopère pas du tout au progrès de la civilisation, même si elle est parfois une occasion et un stimulant pour le développement de la science et de la technique. La guerre n'est pas pour l'Eglise un droit juridique qui demeure

tel dans n'importe quelle hypothèse. Parce que le christianisme considère l'humanité comme une unique grande famille, il doit être fermement contraire à la guerre d'agression ; ce sera toujours une horrible nouvelle que des frères tuent leurs frères ; et celui qui l'annonce, comme celui qui l'apprend, doit nécessairement en être rempli d'effroi.

Mais si l'Eglise refuse d'admettre toute doctrine qui estime que la guerre est un effet nécessaire de forces cosmiques, physiques, biologiques ou économiques, elle est tout aussi opposée à admettre que la guerre soit toujours condamnable. Puisque la liberté humaine est capable de déclencher un conflit injuste au détriment d'une nation, il est certain que celle-ci peut, dans des conditions déterminées, se dresser en armes et se défendre.

Avec le combat de Caïn et d'Abel — deux frères, dont l'un était l'agresseur et l'autre la victime — commença l'histoire des batailles et des guerres ; histoire de sang et de larmes ; histoire de destructions et de mort.

Pour la possession d'une grotte ou d'un fleuve, pour s'emparer d'un bois ou pour le vol de têtes de bétail, les hommes des cavernes se combattirent ; puis ce furent des visées différentes et plus complexes qui causèrent les chocs ; jusqu'à l'envie effrénée de domination, jusqu'à la volonté perverse de subvertir tout ordre, de fouler aux pieds toute valeur humaine et divine. Tout d'abord ce fut une lutte d'homme à homme ; puis une bataille entre tribus ; ensuite une guerre entre diverses cités. Aujourd'hui la lutte ne se circonscrit pas aux combats entre des masses d'hommes armés, mais elle s'élargit jusqu'à devenir un conflit entre des peuples, dans lequel sont mobilisées toutes les énergies physiques et morales, toutes les ressources économiques et industrielles. Il n'y a plus de champ de bataille limité ; tout le territoire de l'Etat est territoire de guerre, et les armes prêtes à servir sont d'une puissance inimaginable. Le problème de la défense nationale prend donc une importance de plus en plus grande, égale à la complexité et à la difficulté de sa solution. C'est pour cela qu'aucune nation, qui veut pourvoir, comme c'est son droit et son devoir imprescriptibles, à la sécurité de ses frontières, ne peut se passer d'une armée proportionnée à ses besoins, à laquelle ne manque rien de ce qu'exige une action hardie, prompte et vigoureuse pour défendre la patrie, si elle était injustement menacée et attaquée.

Il n'y a point d'homme honnête qui puisse douter aujourd'hui de la volonté de paix qui anime l'Italie. Mais si tous les peuples aspirent indistinctement à la paix, ceux qui dirigent le sort de ces peuples peuvent, aujourd'hui comme hier, devenir la proie de passions aveugles et insensées et déclencher encore une fois — ce qu'à Dieu ne plaise — d'immenses conflits.

L'Italie doit donc avoir son armée, qui sera contraire à toute agression injuste, mais se tiendra prête, par son état d'esprit, par sa préparation technique et par le nombre et la qualité de ses armes, à toute action nécessaire et opportune de défense.

Le rôle délicat et nécessaire de l'aumônier à la caserne.

2. — C'est ainsi que passent dans les casernes d'Italie presque tous les jeunes gens jugés aptes, qui sont dans la pleine vigueur de leurs forces et dans la fleur de leur âge. Beaucoup d'entre eux se sont éloignés pour la première fois de leur village natal, quittant leurs demeures, leurs parents : ils se trouvent alors en des lieux lointains et portent un uniforme qui les rend tous égaux et les fait fraterniser dans les habitudes et dans la vie : une vie qui n'est certainement pas facile, parce que les sacrifices, les privations sont de chaque jour, de chaque heure. Certes, si une telle vie était vécue avec enthousiasme et pas seulement supportée d'un coeur inquiet, elle produirait de bienfaisants effets pour la santé physique et pour un développement humain complet et organique. Ainsi de nombreux jeunes gens, partis de chez eux pour ainsi dire gauches et incapables d'affronter la vie dans son activité complexe et multiforme, sont revenus après le service militaire avec une assurance de caractère, une maturité de comportement, une capacité de vivre, qui ont étonné et réjoui tous ceux qui les connaissaient et les aimaient.

Il serait toutefois inutile et même profondément nuisible de cacher une autre réalité, qu'il est permis à tous d'observer dans sa brutalité. Vous le savez mieux que d'autres, chères filles. Très souvent, quand les jeunes partent de chez eux, ils sont salués par une mère angoissée, par une soeur, peut-être même une fiancée, inquiète et en larmes. Ce jeune homme est pieux, il est simple ; il s'est conservé bon et aucune mauvaise habitude ne l'a encore enchaîné, aucun vice ne l'a enroulé dans ses anneaux. Que lui arrivera-t-il donc désormais à la caserne ? Là, tous ne sont pas pieux, tous ne sont pas purs ; là, il n'est assurément pas facile, parfois même il n'est pas possible, d'éviter la compagnie des méchants. Qu'arrivera-t-il à ce jeune homme pendant tout le temps où il sera contraint à vivre au milieu du tumulte, de l'agitation, des fausses lumières d'une ville pleine d'embûches et de tentations ?

L'affermissement de la santé physique et le développement humain devront-ils donc être acquis au prix de l'affaiblissement ou même de la perte de la vie divine ? Voilà le problème — un problème très grave et urgent — de l'assistance spirituelle des Forces armées. Voilà en premier lieu la nécessité de prêtres expérimentés qui connaissent l'esprit des soldats, leurs aspirations et exigences, leurs dangers et leurs tentations ; de prêtres paternels, pleins de compréhension humaine et, en même temps irréprochables dans leur vie et ardents dans un zèle apostolique éclairé. Voilà les aumôniers, auxquels les rigueurs de la vie militaire ne doivent pas enlever la douceur paternelle naturelle, de même que la liberté de mouvements ne leur enlève pas la réserve indispensable. Se rendre compte de la valeur de cette vie commune entre le prêtre et les jeunes gens pendant la période la plus délicate et la plus dangereuse, cela signifie être convaincu que les aumôniers militaires devront être choisis parmi les prêtres les meilleurs et préparés par tous les moyens ; cela signifie que l'on admet que leur travail, vraiment ardu, est parmi les plus urgents et les plus importants. En effet une si grande partie de la jeunesse d'Italie passe entre leurs mains et peut recevoir un bienfait de leur âme sacerdotale et de leur fervent apostolat.

Bienfaits d'une assistance maternelle aux jeunes soldats.

3. — A côté des aumôniers, il y a vous aussi, chères filles, membres du Patronage pour l'assistance spirituelle des Forces armées d'Italie. Si les aumôniers représentent en quelque sorte les curés lointains, vous tenez le rôle des mères et des soeurs. Votre collaboration s'est tant de fois révélée d'une efficacité peu ordinaire pour maintenir éveillée la flamme de la foi dans le coeur des jeunes gens appelés sous les armes ; c'est là le mérite de votre esprit d'abnégation et de votre action maternelle et fraternelle aussi discrète qu'affectueuse. Avec votre aide, des âmes jusqu'alors incrédules sont ainsi venues à la foi ; des coeurs demeurés éloignés sont revenus à la pratique. En lisant les rapports sur votre activité, Nous avons appris que des premières communions ont été reçues, des confirmations administrées ; l'accomplissement du précepte pascal organisé et rendu émouvant jusque dans sa digne simplicité. Les mariages régularisés ne manquent pas et il y a toute une floraison d'oeuvres bienfaisantes en faveur des détenus en prison, parfois aussi à l'avantage des familles de militaires, qui se sont trouvées privées de leur soutien presque unique.

Nous vous félicitons donc vivement, chères filles. Que le Seigneur vous bénisse et vous soutienne dans ce travail consolant. Nous prions afin que le nombre des dames patronnesses augmente et que grandisse de plus en plus votre esprit de dévouement maternel à l'assistance des soldats d'Italie. Cette Italie qui est bien-aimée de Dieu, et, pour cela, objet d'attaques particulières de ses ennemis. Cette Italie, qu'il faut certainement défendre contre toute attaque matérielle possible, mais aussi sauver des embûches spirituelles. Cette Italie pour laquelle Nous demandons au Seigneur prospérité et paix, lumière de foi et certitude de vie divine.
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Message  Lucie Ven 10 Sep 2010, 7:04 am

DISCOURS AUX JEUNES FILLES DE LACTION CATHOLIQUE ITALIENNE
(13 juillet 1958) 1

Des dizaines de milliers de jeunes filles, venues de toutes les régions d'Italie, pour célébrer à Rome le 40e anniversaire de la fondation de la Jeunesse féminine d'Action catholique italienne, se sont réunies, l'après-midi du dimanche 13 juillet, sur la place Saint-Pierre.

Le Saint-Père, sur la Sedia gestatoria, est sorti par la Porte de bronze et a parcouru l'immense foule, où les costumes régionaux formaient un merveilleux tableau de couleurs.

Parvenu au trône, qui avait été dressé sur le parvis de la Basilique, le Souverain Pontife prononça, en italien, une charmante allocution, dont voici la traduction :

Il y a quatre mois, chères filles, cette même place était remplie d'une jeunesse joyeuse et fervente, et Nous lui confiâmes notre espoir qu'un avenir meilleur se préparait pour l'Eglise et, à travers l'Eglise, pour le monde entier.

Ce ne fut pas en raison d'un enthousiasme soudain, qui, certes, pouvait sembler facile devant ce merveilleux spectacle ; ni même à cause du désir de stimuler ces jeunes gens à l'action et à la lutte pacifique pour l'avènement du règne du Christ ; mais ce fut plutôt le besoin d'exprimer Notre profonde conviction qui Nous fit évoquer devant l'immense foule de ces jeunes gens le printemps, qui vient après un rude hiver et précède un été fécond et chargé de fruits.

Notre espoir se renforce aujourd'hui en observant l'allégresse de vos visages, en pensant au parfum de vos âmes, en contemplant la splendeur de la vie divine qui est en vous, qui trans-


JEUNESSE FÉMININE D'ACTION CATHOLIQUE 373
paraît de tout votre être ; et voici qu'à Nos yeux de Père cette place semble se transformer, comme par enchantement, en un magnifique parterre fleuri.

Chères filles, vous êtes certainement à la fleur de l'âge, à la fleur de la vie ; vous êtes donc la fleur de l'Eglise, la fleur de l'humanité, la fleur du monde. Fleurs toujours merveilleuses dans leur variété incalculable.



Les différentes fleurs qui ornent la terre.

I. — Qui ne connaît la variété des fleurs ? Elle résulte des lieux où elles prospèrent, des époques où elles éclosent, des soins qu'elles réclament, de la différence de couleurs et de parfums, de la diversité de but auquel elles sont destinées.

Le premier don du printemps ce sont les primevères : petites étoiles, pleines de nectars odorants, souvent au niveau du gazon ou repliées par leur poids sur leur fragile tige. Il y a des fleurs qui s'épanouissent isolées au sommet d'une tige ou qui se réunissent en grappes de forme et de densité diverses ; des fleurs qui s'ouvrent tout le long d'une tige ou à l'extrémité de celle-ci avec des ramifications et longueurs combinées, donnant l'impression de n'être qu'une seule et grande fleur. Il y a des fleurs de montagne, exposées aux rigueurs du froid, aux averses diluviennes, aux puissantes rafales des vents ; des fleurs des champs, qui naissent et croissent de façon presque désordonnée et sans soins particuliers : qui peuvent être cueillies ou laissées se faner ou être foulées aux pieds ; des fleurs de jardin, qui, aux derniers jours de l'hiver, est déjà tout une attente et puis se transforme, comme à l'improviste, en un tapis multicolore. Des fleurs pour lesquelles on prépare la terre, auxquelles on procure les aliments appropriés, dont on choisit les types. Et il y a les fleurs de serre qui est un accessoire du jardin, propre à la culture de plantes qui, en plein air, ne germeraient pas ou ne fleuriraient que très lentement ; des fleurs de serre, où tout est réglé, la lumière, la chaleur, l'humidité ; qui naissent, se développent et se multiplient, sans être pour ainsi dire touchées par l'influence de l'atmosphère extérieure, mais qui, toutefois, doivent avoir de l'air, quand la température le permet, dans le but d'éviter qu'elles ne pourrissent ou que leur croissance ne soit faible.

Les fleurs de la jeunesse féminine.

II. — En parlant de fleurs, c'est à vous que Notre pensée s'adressait avec insistance. Est-ce que certaines d'entre vous ne sont pas exposées, comme les fleurs de montagne, à l'assaut des vents et au choc des tempêtes ? Et que sont les railleries dont vous êtes parfois l'objet, les insinuations par lesquelles on tente de rendre moins brillant votre charme spirituel ; que sont les outrages par lesquels on cherche à vous décourager, les invitations au mal par lesquelles on veut tendre des lacets
à vos âmes, pour les lier ensuite par les chaînes du péché ? D'autres sont dans la condition des fleurs des champs, parce qu'il n'y a personne chez elles qui les assiste convenablement : petites fleurs sauvages, que l'Association a découvertes et accueillies ; aussi tant d'entre vous, qui seraient restées privées d'assistance et ne se seraient pas développées ou auraient vu leur tige se courber et les pétales de leurs corolles se disperser, embellissent maintenant et ornent elles aussi le monde dans lequel elles vivent. Mais on peut dire qu'une grande partie d'entre vous sont nées et ont grandi dans des jardins bien cultivés ; l'Association a pour ainsi dire pu vous y prendre dans ses bras
quand vous étiez des Toutes-Petites ; elle vous a soutenues quand vous étiez des Benjamines ; elle vous a guidées, comme en vous tenant par la main, quand vous étiez des Aspirantes ; toutes jeunes, vous faisiez avec impatience les premiers pas sur le chemin de la vie spirituelle et de l'action apostolique.

Aujourd'hui que vous êtes des Adhérentes, elle vous encourage, vous éclaire et vous dirige dans les premiers heurts avec la vie, dans les premières batailles de votre jeunesse parfois tourmentée. Parmi vous, celles qui vivent comme en serre — Nous entendons parler des élèves internes d'Instituts religieux — trouvent certainement dans l'Association d'Action Catholique — comme du reste dans d'autres semblables, que l'Eglise bénit et recommande — un moyen approprié pour profiter sans cesse davantage des soins particulièrement intenses qui vous sont prodigués.

Les destinées particulières des jeunes filles.

III. — Mais en parlant de la variété des fleurs, Nous faisions allusion à la diversité du but auquel elles sont destinées. Et Nous voudrions ici que votre méditation s'arrêtât sur deux types de fleurs, qui, d'une façon ou d'une autre, devraient toutes vous comprendre : il y a en effet des fleurs qui demeurent toujours telles et sont destinées à être cueillies sans avoir donné naissance au germe de nouvelles vies ; et des fleurs qui, tout d'abord, embellissent la plante et, ensuite, les pétales tombés, cèdent la place aux fruits.

a) La vocation à la virginité.

a) Quelques-unes d'entre vous — pas toutes ni même la plupart — seront appelées par Dieu à la consécration virginale. Nous ferions certainement tort à votre générosité et à votre enthousiasme traditionnel, si Nous craignions de vous parler avec clarté, comme il convient à un Père qui confie ses anxiétés à ses filles et qui sait qu'elles sont toutes prêtes, toutes ardentes à se dévouer sans condition au Christ et à l'Eglise.

Regardez le monde, chères filles. Il semble indifférent aux valeurs de l'esprit, souvent même hostile à tout ce qui lui rappelle Dieu, ses exigences et ses désirs ; et cependant, il invoque la présence des vierges chrétiennes, partout où il y a une faiblesse à soutenir, un réconfort à apporter, une larme à essuyer. Les orphelins veulent une mère ; les malades cherchent quelqu'un qui les assiste avec désintéressement et amour ; les vieillards souffrants implorent un soutien filial ; les parents et tuteurs demandent des écoles et des instituts dirigés par des religieuses ; les lieux de mission supplient que leur soient envoyées des phalanges de femmes consacrées à Dieu. Le Pape sait que les requêtes parviennent nombreuses chaque jour ; que tandis que tant de jeunes filles, dans de nombreux secteurs de la vie, demeurent oisives et murmurent tristement : nemo nos conduxit (Mt 20,7) ; personne ne nous a embauchées, ce serait précisément le cas de répéter presque avec angoisse : messis quidem multa (Mt 9,37) : la moisson est grande, mais les ouvriers pour la récolter sont en petit nombre.

Donc si, vraiment, le Seigneur vous appelait, répondez généreusement « oui ». Oh ! Nous le savons, chères filles, vous devrez renoncer à un père, à une mère, à l'époux humain, aux enfants ; renoncer à ce que vous possédez -et pour ainsi dire jusqu'à vous-mêmes. Mais soyez sans crainte : dans ce renoncement, il y a une joie profonde, indicible, déjà sur la terre ; et puis, dans le ciel, une auréole spéciale de gloire vous attend, parce que vous serez parmi ceux qui « suivent l'Agneau partout où il va » : sequuntur Agnum quocumque ierit (Ap 14,4).

b) Le saint état du mariage chrétien.

b) Il y en a d'autres parmi vous — et elles sont la grande majorité — que Dieu a appelées ou appellera bientôt à être des fleurs, qui ne demeureront pas telles, parce qu'elles devront donner, un jour, des fruits, s'il plaît à Dieu, dans un saint foyer.

Nous avons dû, en diverses occasions, réprouver l'erreur de ceux qui affirment que la vierge chrétienne est quelque chose de mutilé, d'incomplet : quelque chose qui ne permet pas d'atteindre la perfection de son être. La virginité est, au contraire, comme une existence angélique, elle est par son excellence un état supérieur à celui du mariage 2. Mais d'autre part, cette supériorité n'enlève rien à la beauté et à la grandeur de la vie conjugale.

Soyez donc conscientes, chères filles, et dès à présent, de la grandeur de l'épouse chrétienne, de la mère chrétienne. Si vous avez en vous cette conscience opportune et claire, vous serez induites à ne rien omettre pour vous préparer dignement à la sublime mission qui vous attend. Un jour — Nous vous le souhaitons paternellement — vous vous agenouillerez au pied de l'autel et vous aurez à côté de vous un jeune homme résolu à vivre avec vous sa vie. Ce jour-là, vous serez liés par un lien dont Dieu est l'auteur, dont la matière est des plus nobles, dont l'acceptation est sacrée ; un contrat que Jésus a voulu élever à la dignité de sacrement, en le mettant ainsi au nombre des choses qui sont et apparaissent les conséquences les plus suggestives et les plus salutaires de l'Incarnation.

2 Encyclique Sacra Virginitas, 25 mars 1954 ; A. A. S., XXXXVI, pp. 161-191 ; cf. Documents Pontificaux 1954, pp. 79-118.


En effet, Dieu s'étant fait homme, la nature humaine devint un instrument de vie pour le Verbe divin, pour la seconde Personne de la Sainte Trinité. Les oeuvres humaines du Christ furent ainsi des oeuvres de Dieu et eurent en conséquence une valeur divine. Car l'Incarnation est le mystère par lequel un corps et une âme humaine formèrent avec la nature divine du Verbe une seule personne, si bien que l'apôtre Jean put écrire : « Le Verbe s'est fait chair » (Jn 1,14).

Un effet de la grâce, qui est conférée « dans la mesure que le Christ a jugé bon de l'accorder » (Ep 4,7), est que les hommes, avec leur âme, leur intelligence, leur volonté et leur action, et même avec leur corps, sont réellement appelés à participer à la nature divine et deviennent des fils de Dieu. De la sorte, les noces chrétiennes également acquièrent une dignité spéciale, et en vertu du sacrement du mariage une institution humaine — la communauté familiale — se transforme en instrument d'action divine, si bien qu'elle est sanctifiée directement et que votre union conjugale reçoit une empreinte toute particulière de Dieu.

Mais si votre état doit être un jour si grand ; si vous êtes appelées à être un jour des coopératrices de Dieu dans la transmission de la vie, il est nécessaire que chez vous naisse et se fortifie de plus en plus la volonté résolue d'être saintes : d'être telles comme épouses, dans l'union conjugale elle-même et dans l'exercice même de votre amour. A côté de la candide phalange des vierges, que Nous souhaitons voir s'accroître davantage chaque jour, il y aura de la sorte la multitude des saintes épouses. Celles-ci ne se contenteront pas de demander à Dieu la simple bénédiction de leur amour et de leur union, mais imploreront auprès de Lui qu'il dépose un germe mystérieux dans leurs âmes, devenues comme une seule âme avec leur époux : un germe qui fleurira et fructifiera dans leur sanctification et celle de leurs enfants.

Chères jeunes filles d'Action Catholique ! En ce printemps de l'Eglise, vous devez fleurir : florete flores.

Toute tentative de vous flétrir, de vous faire perdre le parfum qui constitue votre charme, doit vous trouver indomptables et prêtes à toute épreuve. Fleurissez, chères filles, et multipliez-vous. Multipliez-vous comme se multiplient les fleurs, celles conservées précieusement dans les serres, celles cultivées dans les jardins, celles éparses dans les champs, celles qui ondulent sur les cimes des montagnes.

Fleurissez et multipliez-vous ; mais employez-vous à acquérir chaque jour davantage la conscience que d'autres fleurs ornent d'autres corbeilles dans le merveilleux jardin unique qu'est l'Eglise. Regardez toutes ces fleurs, toutes ces corbeilles, chères filles, avec une profonde sympathie et avec un pur esprit fraternel de collaboration. A cet épanouissement de la charité parmi vous et de vous-mêmes avec toutes les autres sera subordonné l'épanouissement même de vos âmes.

Il y a une Femme — vous le savez — sur laquelle Dieu voulut poser son regard avec une tendresse infinie, l'ayant destinée à être sa Mère. Son amour tout-puissant lui conserva intacte l'auréole virginale et, en même temps, lui donna la couronne d'épouse et la dignité de mère.

Regardez-la comme un modèle qui n'a pas été ni ne peut être surpassé : regardez Marie, lis des vallées, qui néanmoins fructifia par l'œuvre du Saint-Esprit et donna au monde Jésus.

Si vous la regardez, si vous l'imitez, votre fraîcheur demeurera intacte, votre parfum inaltérable, votre charme immuable.
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Message  Lucie Sam 29 Jan 2011, 12:58 pm

DISCOURS AUX MEMBRES DE L'UNION DES LIGUES FÉMININES CATHOLIQUES
(14 avril 1939) 1

Ce jour, le Souverain Pontife reçut en audience les 700 participants au Congrès international qui s'est ouvert à Rome le 11 avril et réunit les deux sections de l'Union internationale des Ligues féminines d'Action catholique. A près avoir écouté les adresses d'hommage de Mme Steenberghe, présidente de l'Union, et de Mlle de Hemptinne, présidente de la section des jeunes, le Saint-Père rappela à l'assemblée la mission providentielle de l'Action catholique à l'heure actuelle.

1 D'après le texte français de Discorsi e Radiomessaggi, t. I, p. 43. Les sous-titres sont de la Documentation Catholique, t. XL, col. 619.

C'est avec un vif sentiment de joie et d'espérance que Nous vous recevons aujourd'hui, dames et jeunes filles déléguées par l'Union internationale des Ligues féminines catholiques à son 10e Congrès. Avec joie, car vous représentez ici des millions d'âmes, généreuses comme les vôtres, prêtant comme vous à l'apostolat hiérarchique de l'Eglise, à travers le monde, un concours docile et dévoué. Avec espoir, car votre visite elle-même, et la pensée que vous avez eue de tenir ce congrès près du Siège apostolique, sont pour Nous, de votre part, les gages d'un travail toujours plus éclairé et plus actif.

Thème du congrès indiqué par Pie XI : formation et préparation de la femme catholique à l'apostolat.

Vous êtes venues à Rome pour prier et pour étudier ensemble un beau et ample programme, condensé en quelques mots, qui restent pour vous les novissima verba de Notre prédécesseur Pie XI, de vénérée mémoire : formation et préparation de la femme catholique, dans ses divers champs d'apostolat, pour la restauration chrétienne de la société contemporaine.

La formation, la préparation à l'apostolat ? Ecoutez saint Paul vous en révéler les bases mêmes, en vous proposant l'exemple de Jésus-Christ : « La grâce de Dieu Notre-Seigneur s'est manifestée... Elle nous enseigne... à vivre dans le siècle présent avec tempérance, justice et piété... Ne vous conformez pas au siècle présent, mais transformez-vous par le renouvellement de l'esprit» (Tt 2,11-13 Rm 12,2).

C'est bien là le programme d'une formation spirituelle parfaite : car l'apostolat le plus efficace, irremplaçable, est celui d'une vie sainte et pieuse, agissant par l'exemple et par la prière. Voilà pourquoi, entre les formes diverses de votre activité, cet apostolat de l'exemple occupe la première place. Voilà aussi pourquoi vous venez avant tout prier et demander le secours de la grâce sur ce tombeau du Prince des apôtres, qui semble être ici-bas une source abondante de secours surnaturels et le point de départ de tout apostolat fécond.

En vous y voyant aujourd'hui, Notre pensée se reporte vers ces nobles et ardentes chrétiennes qui, dès l'origine de l'Eglise, ont collaboré avec les apôtres et les pasteurs d'âmes à la diffusion de l'Evangile, méritant d'être louées par la hiérarchie d'alors et d'avoir «leurs noms», disait saint Paul, «inscrits au livre de vie» (Ph 4,3). C'est de ces femmes et jeunes filles que les affiliées de vos Ligues continuent les glorieuses traditions. Aussi, vos travaux font votre éloge et Nous révèlent combien vastes déjà sont vos « champs d'apostolat », que vous voulez encore élargir.

Apostolat social : conquête du milieu par le milieu.

Il fut un temps — peut-être — où l'activité apostolique de la femme pouvait se limiter à sauvegarder et entretenir la vie chrétienne du foyer. Il n'en va pas ainsi de nos jours, où toute la vie familiale subit nécessairement et immédiatement l'influence du milieu social dans lequel elle se développe.
De cette ambiance sociale dépendra, pour une large part, la température spirituelle de la famille, donc sa vie morale et religieuse. Voilà pourquoi la femme catholique d'aujourd'hui prend conscience de ses devoirs sociaux. C'est à mieux comprendre ces devoirs, par une étude en commun, que travaillent vos Congrès ; c'est à les mieux remplir toujours que s'applique l'effort de vos Ligues. Ainsi s'expliquent les formes, si admirablement variées, de cet effort.

Toutes pareilles, en effet, dans leur principe, parce qu'elles concernent toujours la défense nécessaire des droits de Dieu et des âmes, vos oeuvres d'apostolat sont multiples et diverses dans leur exercice, parce que vous les adaptez à la diversité des pays et des temps.

Car l'apôtre, pour être écouté, doit parler, non pas à des représentants de quelque humanité abstraite qui serait de tous les pays, de tous les temps et de toutes les conditions, mais à tel ou tel groupe de ses semblables, à tel âge, dans tel pays, à tel échelon de la hiérarchie sociale. C'est là une des règles d'or tracée par le Pontife à jamais regretté, qui fut un grand promoteur de l'Action catholique et qui en reste maintenant l'invisible inspirateur.

Tout cela, vous le savez. Et vous savez aussi que l'Action catholique étant une collaboration à l'apostolat hiérarchique, ses membres doivent être soumis à la hiérarchie ecclésiastique à laquelle appartient de droit la mission apostolique, ainsi que son organisation dans le monde entier : Euntes, docete omnes gentes (Mt 28,19). C'est précisément pour cela que vous venez, comme vous le disiez tout à l'heure, en apportant ici vos informations, qui sont riches et consolantes, recevoir des directives, qui seront surtout encourageantes.

II
La collaboration féminine pour ramener à Dieu le monde qui le méconnaît par le retour à Dieu et à l'Evangile.

Dans toutes les grandes oeuvres humaines, comme dans l'oeuvre humano-divine de la Rédemption, Dieu a fait de la femme l'associée et l'auxiliaire de l'homme. Mais cette collaboration féminine dans la diffusion et la défense du royaume de Dieu Nous semble plus opportune aujourd'hui que jamais.


En effet, le mal dont souffre l'humanité est l'oubli, la méconnaissance, parfois même la négation absolue des réalités invisibles, des plus nobles valeurs morales et de tout idéal surnaturel. En ce siècle de mécanisme, la personne humaine n'est souvent qu'un instrument perfectionné de travail ou — hélas ! — de combat. La jouissance matérielle et immédiate attise et borne tout ensemble l'ambition des foules.

Notre société humaine menace de n'en être bientôt plus une, tant ses éléments constitutifs se désagrègent, sous nos yeux, dans l’égoïsme matérialiste, ou se dressent les uns contre les autres. Ce qu'il reste de véritable vie sociale tend à n'être plus régi que par le jeu des intérêts individuels et la compétition des appétits collectifs.

Il est vrai, les tentatives ne manquent pas pour refaire, dans cette dispersion des personnalités humaines, quelque unité. Mais les plans propagés pécheront toujours par la base s'ils partent du même principe que le mal auquel ils voudraient remédier. On ne guérira pas la blessure, on ne bridera pas la déchirure profonde de notre humanité individualiste et matérialiste par un système, quel qu'il soit, s'il reste lui-même matérialiste dans ses principes et mécanique dans ses applications.

Pour panser cette plaie, il n'est qu'un baume efficace : le retour de l'esprit et du coeur humain à la connaissance et à l'amour de Dieu, le Père commun, et de celui qu'il a envoyé pour sauver le monde, Jésus-Christ. Or, pour verser l'onction de ce baume sur les chairs vives d'une humanité meurtrie par tant de chocs, les mains des femmes semblent providentiellement préparées, rendues plus douces par la sensibilité plus affinée, par la tendresse plus délicate du coeur.

La mission sociale des dames et jeunes filles catholiques.

A vous donc, dames et jeunes filles catholiques, de vous pencher vers la grande blessée ; guidées et aidées par Dieu, relevez-la, encouragez-la ; refaites de cette multitude grégaire une société organique, dans la paisible hiérarchie des fonctions et des charges, dans le respect des devoirs et des droits, dans l'harmonieuse coordination des familles stables et fécondes. Que par vous la multiplicité des groupes ethniques retrouve l'unité de la filiation divine et de la fraternité humaine. Que le communisme recule et disparaisse devant la communauté des hommes ; que leur communauté s'achève dans la communion chrétienne.


Alors seulement se réalisera cette unité dans l'ordre, unitas ordinis, dont parle saint Thomas, et qui doit être l'idéal de vos âmes, le but suprême de vos efforts. Mais alors aussi, en travaillant pour le bien universel, chacune de vous travaillera pour le salut de sa patrie et pour le bonheur de sa famille, précisément parce que l'ordre est un : il ne peut régner dans les âmes, dans les nations, dans l'humanité tout entière, que si chaque chose est à sa place ; si Dieu, par conséquent, occupe partout la seule place qui lui convienne : la première. Et alors enfin, dans la stabilité de l'ordre, descendra sur la terre cette paix qu'appellent le désir angoissé des peuples et, douloureux entre tous, le sanglot désespéré des mères.

Voilà votre mission ; elle est très haute ; elle veut de l'élan, de la persévérance ; il y faudra parfois de l'héroïsme. Mais elle est assurée de la victoire parce que l'esprit finit toujours par vaincre la matière, et le droit par triompher sur les ruines accumulées par la violence. L'histoire le montre et Dieu nous l'a promis : la mesure de notre victoire est celle de notre foi : Haec est victoria, quae vincit mundum, fides nostra (1Jn 5,4).


Les deux sections de l'Union, fleurs et fruits du même arbre.

Est-il besoin d'ajouter que, pour faire régner l'ordre et la paix autour d'elles, vos Ligues doivent d'abord les sauvegarder en elles-mêmes ? A cet égard, il Nous plaît singulièrement de voir, dans votre Union internationale, se juxtaposer harmonieusement, à la section des dames, celle des jeunes filles. Ce sont comme les fleurs et les fruits, qui parfois ornent ensemble certains arbres privilégiés. A côté des ouvrières déjà chargées de mérites et riches d'expérience se rangent joyeusement les apprenties qui aspirent à se dévouer et pour cela demandent « préparation et formation », recevant les conseils de leurs devancières, moins comme des leçons imposées que comme des trésors offerts. Chacune des deux sections a ses méthodes et ses pratiques ; car là encore une adaptation de chacune à son milieu est nécessaire. Mais sous ces différences extérieures brûle dans les âmes — pour lesquelles il n'y a pas d'âge — la même flamme intérieure d'un zèle purement surnaturel.

Aussi par l'intercession de la très douce Vierge Marie, dont vous avez eu la délicate attention de Nous offrir les images telles qu'elles sont vénérées dans chacun de vos chers pays, Nous appelons la protection toujours plus efficace de Dieu sur les évêques qui vous envoient, sur vous-mêmes, sur toutes les affiliées de vos Ligues — que vous représentez — sur leurs familles et les vôtres, sur vos travaux et les leurs, et Nous vous accordons de tout coeur, comme gage des faveurs divines, la Bénédiction apostolique.
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Message  gabrielle Sam 29 Jan 2011, 1:07 pm

Comme c'est lumineux lorsqu'un Pape parle à ses enfants
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Message  Lucie Mer 02 Fév 2011, 11:53 am

ALLOCUTION AUX DIRECTEURS DE L'APOSTOLAT DE LA PRIÈRE
(27 septembre 1956)

APOSTOLAT DE LA PRIÈRE

Le Saint-Père indique la différence entre l'association de « l'Apostolat de la prière » et « l'Apostolat des laïcs ».

1) Commençons par la différence particulière qui existe entre « l'Apostolat de la prière » et « l'Apostolat des laïcs ». Il Nous semble certain que jamais les fidèles n'ont été plus invités qu'aujourd'hui, à exercer l'apostolat. De plus, Nous savons que nombre d'esprits soutiennent que tous les chrétiens doivent s'enrôler dans cet apostolat. En quoi cependant, il faut user de modération et de prudence. Pour exercer l'apostolat, sont requises des qualités particulières et profondes d'âme, et même certaines conditions de vie, qui ne sont pas le fait de tout le monde ; les fidèles ne sont pas tous d'excellents catéchistes, orateurs ou propagateurs de la doctrine catholique ; ils ne sont pas tous capables de toucher et d'attirer à leur cause ceux avec qui ils vivent ; en outre, dans le souci d'une famille qu'ils ont été appelés à fonder et qui doit toujours tenir la première place dans leurs préoccupations, beaucoup ne trouvent plus ni loisirs ni forces pour les oeuvres particulières de l'apostolat.

Il signale un apostolat à la portée de tous : celui de la prière et du bon exemple.

Cependant tous les fidèles peuvent exercer deux genres ou deux formes d'apostolat : celui du bon exemple et celui de la prière. Ces formes d'apostolat, en effet, ne requièrent ni temps ni forces spéciaux. Il y est seulement demandé que chacun s'y montre chrétien sincère et vive en étroite union avec le Christ. Le but de votre association est précisément d'instruire les fidèles de ces préceptes et de ces règles de vie et de les y exercer. Votre zèle peut donc toucher tous ceux qui, animés d'un esprit d'apostolat, ne peuvent cependant s'adonner aux oeuvres particulières de l'apostolat.


Une autre forme d'apostolat exige outre les deux conditions précédentes, une vie intérieure intense.

2) Mais, il ne s'agit pas seulement de ceux-là, car si l'apostolat de la prière et celui du bon exemple portent en eux-mêmes leur fruit, et se suffisent presque à eux-mêmes, cela ne peut se dire de certains genres d'apostolat. En effet, ceux-ci exigent déjà dans celui qui s'y livre l'esprit d'oraison et l'exemple parfait d'une vie chrétienne, comme il est dit dans les constitutions de votre association4. « C'est par les choses intérieures (c'est-à-dire des vertus solides et l'étude des choses spirituelles) que l'on peut donner de l'efficacité aux choses extérieures, selon la fin qui nous est proposée », ainsi que l'enseigne fort bien l'usage de tous les jours.

C'est pourquoi Nous souhaitons vivement que tous ceux qui s'appliquent aux œuvres extérieures de l'apostolat, s'adonnent à l'apostolat de la prière, et s'imprègnent de son esprit : clercs et laïcs, hommes et femmes, auxiliaires de l'apostolat hiérarchique dans l'Action catholique ou dans les autres associations.
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Message  Lucie Sam 03 Sep 2011, 4:23 pm

Voilà les discours sur les femmes que j'ai pu réunir. J'ai enlevé les discours aux jeunes époux et ceux pour les religieuses et éducatrices.

Il y a un discours charnière sur les femmes et leur mission sociale et politique : le DISCOURS AUX DIRIGEANTES FÉMININES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE, le 21 octobre 1945. A partir de ce moment-là, le Saint-Père parle du rôle politique et social des femmes, et les appelle à un apostolat dans la vie publique.

S.S. Pie XII : "La femme est, en fait, tenue hors de la maison, non seulement en raison de son émancipation proclamée, mais souvent aussi par les nécessités de la vie, par l'obsédant aiguillon du pain quotidien. On prêchera donc en vain le retour au foyer, aussi longtemps que dureront les conditions qui, en bien des cas, la contraignent à en rester éloignée. Et ainsi se manifeste le premier aspect de votre mission dans la vie sociale et politique qui s'ouvre devant vous. Votre entrée dans cette vie s'est produite soudainement, par l'effet de bouleversements sociaux dont nous sommes les témoins. Qu'importe ! Vous êtes appelées à y prendre part. Laisseriez-vous à d'autres, à celles qui se sont faites les promotrices ou les complices de la ruine du foyer familial, le monopole de l'organisation sociale dont la famille est l'élément principal comme unité économique, juridique, spirituelle et morale ? Le sort de la famille, le sort de la communauté humaine sont en jeu : ils sont entre vos mains, tua res agitur. Toute femme, par conséquent, sans exception, a, entendez bien, le devoir, le strict devoir de conscience de ne pas rester absente, d'entrer en action (dans les formes et de la manière qui conviennent à la condition de chacune), pour contenir les courants qui menacent le foyer, pour combattre les doctrines qui ébranlent ses fondements, pour préparer, ordonner et mener à bien sa restauration."


1939 :
DISCOURS AUX MEMBRES DE L'UNION DES LIGUES FÉMININES CATHOLIQUES

1940 :
DISCOURS AUX JEUNES ÉPOUX ET AUX FILLES DE MARIE DE LA PAROISSE DE SANTA MARIA IN AQUIRO
ALLOCUTION A UN GROUPE DE DAMES DE CHARITÉ (13 mars 1940)
ALLOCUTION AUX JEUNES FILLES DE L'ACTION CATHOLIQUE

1941 :
ALLOCUTION AUX JEUNES FILLES DE L'ACTION CATHOLIQUE DE ROME MEMBRES DE LA CROISADE DE LA PURETÉ

ALLOCUTION AUX MÈRES DE FAMILLES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE

1942 :
ALLOCUTION AUX ENFANTS DE MARIE

1943 :
DISCOURS AUX JEUNES FILLES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE

1945 :
ALLOCUTION A DES JEUNES FILLES SUR LEUR APOSTOLAT PROVIDENTIEL

DISCOURS AUX OUVRIÈRES CATHOLIQUES D'ITALIE

DISCOURS AUX DIRIGEANTES FÉMININES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE

1947 :
DISCOURS AUX GROUPES DE « RENAISSANCE CHRÉTIENNE »

LE MOUVEMENT DE « RENAISSANCE CHRÉTIENNE »

SES FONDEMENTS : FOI CATHOLIQUE PLEINE ET ENTIÈRE

TÉMOIGNAGE D'UNE VIE CHRÉTIENNE SANS RÉSERVES NI CONCESSIONS

ZÈLE ENFLAMMÉ

FORMES D'APOSTOLAT EXIGÉES DE TOUS

L'ACTION APOSTOLIQUE RÉSERVÉE A UNE ÉLITE

ALLOCUTION A L'UNION INTERNATIONALE DES LIGUES FÉMININES CATHOLIQUES

1. — UNE FOI VIVE ET SURNATURELLE

2. — PAS DE FAUX SPIRITUALISME

3. — FIDÉLITÉ DANS L'ACTIVITÉ SOCIALE AU PROGRAMME SOCIAL DE L'ÉGLISE
4. — LA PLACE ET LE ROLE DE LA FEMME
DANS LA VIE POLITIQUE

1948 :
ALLOCUTION AUX JEUNES FILLES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE (5 septembre 1948)

1949 :
DISCOURS A L'ASSOCIATION DE L'ACTION CATHOLIQUE FÉMININE ITALIENNE

1950 : (vérifier années)
DISCOURS AU PEUPLE APRÈS LA CANONISATION DE SAINTE MARIE GORETTI

HOMÉLIE PRONONCÉE LORS DE LA MESSE CÉLÉBRÉE EN L'HONNEUR DE SAINTE MARIE GORETTI

ALLOCUTION AUX MEMBRES DE LA JEUNESSE FÉMININE CATHOLIQUE ESPAGNOLE

ALLOCUTION A LA JEUNESSE OUVRIÈRE CATHOLIQUE FÉMININE D'ITALIE

ALLOCUTION AUX ASPIRANTES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE

1952 :
LETTRE A LA VICOMTESSE DE CUREL PRÉSIDENTE DE LA LIGUE FÉMININE DACTION CATHOLIQUE FRANÇAISE

ALLOCUTION AUX ENFANTS DE MARIE

FEMMES CATHOLIQUES ALLEMANDES
LETTRE

A LA FÉDÉRATION DES FEMMES CATHOLIQUES
ALLEMANDES

ALLOCUTION À UN GROUPE DE JEUNES FILLES DU MOUVEMENT «OASIS»

1953 :

LETTRE A LA PRÉSIDENTE DES FEMMES CATHOLIQUES D'ALLEMAGNE

ALLOCUTION AUX JEUNES FILLES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE

1954 :

ALLOCUTION AUX ENFANTS DE MARIE IMMACULÉE
LETTRE

LETTRE DE LA SACRÉE CONGRÉGATION DU CONCILE SUR LA MODESTIE DU VÊTEMENT

1955 :
PRIÈRE A MARIE REINE

LETTRE
A L'ASSOCIATION DES ENSEIGNANTES CATHOLIQUES ALLEMANDES

CATHOLIQUES DE BELGIQUE
ALLOCUTION AUX DIRIGEANTES DU MOUVEMENT DES GUIDES CATHOLIQUES

GUIDES CATHOLIQUES

ALLOCUTION AUX JEUNES FILLES DE LACTION CATHOLIQUE ITALIENNE

RADIOMESSAGE A LA JEUNESSE FÉMININE DACTION CATHOLIQUE ESPAGNOLE

JEUNESSE FEMININE ESPAGNOLE

1956 :
DISCOURS A LA SECTION FÉMININE DU COMITÉ INTERNATIONAL POUR L'UNITÉ ET L'UNIVERSALITÉ DE LA CULTURE

DISCOURS
AUX JEUNESSES FÉMININES CATHOLIQUES

ALLOCUTION A UN GROUPE DE JEUNES FILLES ESPAGNOLES DE LACTION CATHOLIQUE

JEUNES FILLES ESPAGNOLES

ALLOCUTION A DES JEUNES FILLES DE LA FÉDÉRATION DES PATRONAGES DE BELGIQUE

RADIOMESSAGE AUX FEMMES ITALIENNES EN PÈLERINAGE A NOTRE-DAME DE LORETTE

1957 :
PRIÈRE A MARIE, REINE DE L'UNIVERS, A L'INTENTION DES FEMMES CHRÉTIENNES (22 mai 1957)

DISCOURS AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES FAMILIALES

DISCOURS AUX ORGANISATIONS FÉMININES CATHOLIQUES

TROIS ASPECTS DE L'APOSTOLAT DE LA FEMME CATHOLIQUE
I L'APOSTOLAT DE LA VÉRITÉ

II
L'APOSTOLAT DE L'AMOUR

III
L'APOSTOLAT DE L'ACTION

DISCOURS À DES DAMES CATÉCHISTES

PRIÈRE DE LA FAMILLE CHRÉTIENNE

1958 :
DISCOURS A DES EMPLOYÉES DE MAISON

DISCOURS A LA FÉDÉRATION ITALIENNE DES ASSOCIATIONS DE FAMILLES NOMBREUSES

ALLOCUTION A DES RELIGIEUSES ÉDUCATRICES ET A LEURS ÉLÈVES

PRIÈRE POUR LA JEUNESSE FÉMININE CATHOLIQUE D'ITALIE

ALLOCUTION AUX CONGRÉGATIONS MARIALES FÉMININES D'ITALIE

DISCOURS AUX ASSISTANTES SPIRITUELLES DES FORCES ARMÉES D'ITALIE

DISCOURS AUX DAMES DE LA COLONIE AMÉRICAINE DE ROME

DISCOURS A L'UNION DES FEMMES ITALIENNES D'ACTION CATHOLIQUE

DISCOURS AUX JEUNES FILLES DE LACTION CATHOLIQUE ITALIENNE

JEUNESSE FÉMININE D'ACTION CATHOLIQUE
Lucie
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Apostolat de la femme à travers les documents pontificaux Empty Re: Apostolat de la femme à travers les documents pontificaux

Message  gabrielle Dim 04 Sep 2011, 7:32 am

Félicitations! C'est tout un travail.
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Apostolat de la femme à travers les documents pontificaux Empty Re: Apostolat de la femme à travers les documents pontificaux

Message  Roger Boivin Dim 04 Sep 2011, 7:50 am

Apostolat de la femme à travers les documents pontificaux 873726 ..Bonjour Lucie .
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