3 ème dimanche après la Pentecôte (2010)
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3 ème dimanche après la Pentecôte (2010)
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3 ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
La liturgie de ce jour chante la miséricorde divine à l'égard des hommes. Comme Jésus " qui était venu appeler non les justes mais les pécheurs ", L'Esprit-Saint, qui continue l'action du Christ dans les coeurs, vient établir le règne de Dieu dans les âmes pécheresses. C'est ce que l'Église proclame dans le Bréviaire et le Missel. Les lectures du bréviaire sont consacrés en ce jour à l'histoire de Saül. Après la mort d'Héli, les Israélites s'étaient soumis à Samuel comme à un nouveau Moïse. Mais lorsque Samuel devint vieux le peuple lui demanda d'avoir un roi. Dans la tribu de Benjamin vivait alors un homme appelé Cis qui avait un fils du nom de Saül. Aucun enfant d'Israël ne l'égalait en beauté et il les surpassait tous d'une tête. Les ânesses de son père s'étant égarées, Saül s'en alla à leur recherche. Il arriva au pays de Rama, où demeurait Samuel. Il se dit : " L'homme de Dieu me dira où je les trouverai ". Comme il était en présence de Samuel, Dieu dit à ce dernier : " Voici l'homme que j'ai choisi pour régner sur mon peuple. " Samuel dit à Saül : " Les ânesses que tu as perdues il y a trois jours sont retrouvées. " le lendemain Samuel prit sa corne à huile et la répandit sur la tête de Saül, puis il l'embrassa en lui disant : " le Seigneur t'a oint comme chef sur son héritage et tu délivreras son peuple des mains de ses ennemis qui sont autour de lui. " "Saül ne fut oint qu'avec un petit vase d'huile, dit S.Grégoire, parce qu'à la fin il allait être réprouvé. Ce vase contenant en effet peu d'huile, Saül a peu reçu, recevant la grâce spirituelle pour la rejeter ensuite ". " En tout, ajoute-il ailleurs, Saül désigne les superbes et les obstinés ".
S.Grégoire dit que Saül qui fut envoyé par son père " pour chercher des ânesses perdues, est une figure de Jésus qui fut envoyé par son Père pour chercher les âmes qui étaient perdues ". Les ennemis sont alentour, continue-t-il, aussi le bienheureux Pierre dit : " Votre adversaire, le diable, rôde autour de vous ". Et comme Saül fut oint roi pour délivrer son peuple des ennemis qui l'assaillaient, ainsi le Christ, l'Oint par excellence, vint nous délivrer des démons qui cherchaient à nous perdre. On comprend dès lors le choix de l'Évangile et de l'Épître de cette messe. L'Évangile nous montre la brebis perdue et le bon Pasteur qui la recherche, la met sur ses épaules et la rentre ainsi au bercail. C'est une des plus anciennes représentations de Notre-Seigneur dans l'iconographie chrétienne. On la trouve déjà dans les catacombes. L'Épître expose à son tour les dangers auxquels sont exposés les hommes, que représente cette brebis perdue. " Veillez car le démon, comme un lion rugissant, cherche une proie à dévorer. Résistez-lui en étant forts dans votre foi. Jetez en Dieu toutes vos sollicitudes, car lui-même prend soin de vous, il vous mettra à l'abri des atteintes de vos ennemis lui qui est le protecteur de ceux qui espèrent en lui et qui n'abandonne jamais ceux qui le cherchent. Nous rappelant le sort de Saül qui, d'abord petit à ses yeux, s'enorgueillit ensuite de sa dignité royale, désobéit à Dieu et ne voulut pas reconnaître ses torts, " humilions-nous devant Dieu " et disons lui : " O mon Dieu, voyez ma misère et prenez moi en pitié ; j'ai confiance en vous, faites que je ne sois pas confondu ; et puisque sans vous, rien n'est solide, rien n'est saint, faites que nous usions de telle façon les biens temporels que nous ne perdions pas les biens éternels, donnez-nous donc, au milieu des tentations, " une stabilité inébranlable ".
Commentaire sur l'Épître
Dieu donne sa grâce aux humbles. Ne nous alarmons donc pas lorsque sa main s'appesantit sur nous, puisque c'est pour tous les chrétiens le grand moyen d'acquérir la gloire du Christ. Ayons confiance en celui qui est le Dieu de toutes grâces et recourons à lui pour ne point nous laisser surprendre par le démon qui voudrait nous faire perdre courage en raison de nos nombreuses tentations et souffrances.
Commentaire sur l'Évangile
" le nombre cent, dit S.Grégoire, est un nombre parfait. Le Créateur eut cent brebis lorsqu'il créa les anges et les hommes. Mais il en perdît une, lorsque, par le péché, l'homme abandonna les pâturages de la vie. Il laissa les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, lorsqu'il abandonna dans le ciel les choeurs des hiérarchies angéliques. Il plaça la brebis sur ses épaules, parce que revêtant la nature humaine, il prit sur lui nos péchés. Et il eut alors grande joie au ciel parmi les anges de Dieu ". L'Église, à son tour, continue l'oeuvre de Jésus en recherchant les âmes pécheresses, c'est-à-dire la drachme perdue frappée à l'effigie du roi des cieux. Elle la retrouve et il y a grande fête au ciel.
Homélie de saint Grégoire Pape
Vous avez entendu dans la lecture de l'Evangile, mes frères, que les pécheurs et les publicains s'approchèrent de notre Rédempteur et furent admis non seulement à converser, mais encore à manger avec lui. Et à cette vue les pharisiens conçurent du dédain. Déduisez de là que la vraie justice est compatissante, la fausse justice, dédaigneuse. D'ordinaire, cependant, et avec raison, les justes, eux aussi, s'indignent contre les pécheurs ; mais ce qu'inspire l'arrogance de l'orgueil est bien différent de ce qui procède du zèle de la discipline.
Le nombre cent est un nombre parfait. Le Créateur eut cent brebis lorsqu'il créa les anges et les hommes ; il en perdit une, lorsque par le péché, l'homme abandonna les pâturages de la vie. Mais laissant là les quatre-vingt-dix-neuf autres brebis, le Fils de Dieu vint en ce monde, revêtit notre nature humaine et ramena au bercail la brebis égarée. Il y eut alors grande joie au ciel parmi les anges de Dieu.
( Tiré d'un vieux missel)
3 ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
La liturgie de ce jour chante la miséricorde divine à l'égard des hommes. Comme Jésus " qui était venu appeler non les justes mais les pécheurs ", L'Esprit-Saint, qui continue l'action du Christ dans les coeurs, vient établir le règne de Dieu dans les âmes pécheresses. C'est ce que l'Église proclame dans le Bréviaire et le Missel. Les lectures du bréviaire sont consacrés en ce jour à l'histoire de Saül. Après la mort d'Héli, les Israélites s'étaient soumis à Samuel comme à un nouveau Moïse. Mais lorsque Samuel devint vieux le peuple lui demanda d'avoir un roi. Dans la tribu de Benjamin vivait alors un homme appelé Cis qui avait un fils du nom de Saül. Aucun enfant d'Israël ne l'égalait en beauté et il les surpassait tous d'une tête. Les ânesses de son père s'étant égarées, Saül s'en alla à leur recherche. Il arriva au pays de Rama, où demeurait Samuel. Il se dit : " L'homme de Dieu me dira où je les trouverai ". Comme il était en présence de Samuel, Dieu dit à ce dernier : " Voici l'homme que j'ai choisi pour régner sur mon peuple. " Samuel dit à Saül : " Les ânesses que tu as perdues il y a trois jours sont retrouvées. " le lendemain Samuel prit sa corne à huile et la répandit sur la tête de Saül, puis il l'embrassa en lui disant : " le Seigneur t'a oint comme chef sur son héritage et tu délivreras son peuple des mains de ses ennemis qui sont autour de lui. " "Saül ne fut oint qu'avec un petit vase d'huile, dit S.Grégoire, parce qu'à la fin il allait être réprouvé. Ce vase contenant en effet peu d'huile, Saül a peu reçu, recevant la grâce spirituelle pour la rejeter ensuite ". " En tout, ajoute-il ailleurs, Saül désigne les superbes et les obstinés ".
S.Grégoire dit que Saül qui fut envoyé par son père " pour chercher des ânesses perdues, est une figure de Jésus qui fut envoyé par son Père pour chercher les âmes qui étaient perdues ". Les ennemis sont alentour, continue-t-il, aussi le bienheureux Pierre dit : " Votre adversaire, le diable, rôde autour de vous ". Et comme Saül fut oint roi pour délivrer son peuple des ennemis qui l'assaillaient, ainsi le Christ, l'Oint par excellence, vint nous délivrer des démons qui cherchaient à nous perdre. On comprend dès lors le choix de l'Évangile et de l'Épître de cette messe. L'Évangile nous montre la brebis perdue et le bon Pasteur qui la recherche, la met sur ses épaules et la rentre ainsi au bercail. C'est une des plus anciennes représentations de Notre-Seigneur dans l'iconographie chrétienne. On la trouve déjà dans les catacombes. L'Épître expose à son tour les dangers auxquels sont exposés les hommes, que représente cette brebis perdue. " Veillez car le démon, comme un lion rugissant, cherche une proie à dévorer. Résistez-lui en étant forts dans votre foi. Jetez en Dieu toutes vos sollicitudes, car lui-même prend soin de vous, il vous mettra à l'abri des atteintes de vos ennemis lui qui est le protecteur de ceux qui espèrent en lui et qui n'abandonne jamais ceux qui le cherchent. Nous rappelant le sort de Saül qui, d'abord petit à ses yeux, s'enorgueillit ensuite de sa dignité royale, désobéit à Dieu et ne voulut pas reconnaître ses torts, " humilions-nous devant Dieu " et disons lui : " O mon Dieu, voyez ma misère et prenez moi en pitié ; j'ai confiance en vous, faites que je ne sois pas confondu ; et puisque sans vous, rien n'est solide, rien n'est saint, faites que nous usions de telle façon les biens temporels que nous ne perdions pas les biens éternels, donnez-nous donc, au milieu des tentations, " une stabilité inébranlable ".
Commentaire sur l'Épître
Dieu donne sa grâce aux humbles. Ne nous alarmons donc pas lorsque sa main s'appesantit sur nous, puisque c'est pour tous les chrétiens le grand moyen d'acquérir la gloire du Christ. Ayons confiance en celui qui est le Dieu de toutes grâces et recourons à lui pour ne point nous laisser surprendre par le démon qui voudrait nous faire perdre courage en raison de nos nombreuses tentations et souffrances.
Commentaire sur l'Évangile
" le nombre cent, dit S.Grégoire, est un nombre parfait. Le Créateur eut cent brebis lorsqu'il créa les anges et les hommes. Mais il en perdît une, lorsque, par le péché, l'homme abandonna les pâturages de la vie. Il laissa les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, lorsqu'il abandonna dans le ciel les choeurs des hiérarchies angéliques. Il plaça la brebis sur ses épaules, parce que revêtant la nature humaine, il prit sur lui nos péchés. Et il eut alors grande joie au ciel parmi les anges de Dieu ". L'Église, à son tour, continue l'oeuvre de Jésus en recherchant les âmes pécheresses, c'est-à-dire la drachme perdue frappée à l'effigie du roi des cieux. Elle la retrouve et il y a grande fête au ciel.
Homélie de saint Grégoire Pape
Vous avez entendu dans la lecture de l'Evangile, mes frères, que les pécheurs et les publicains s'approchèrent de notre Rédempteur et furent admis non seulement à converser, mais encore à manger avec lui. Et à cette vue les pharisiens conçurent du dédain. Déduisez de là que la vraie justice est compatissante, la fausse justice, dédaigneuse. D'ordinaire, cependant, et avec raison, les justes, eux aussi, s'indignent contre les pécheurs ; mais ce qu'inspire l'arrogance de l'orgueil est bien différent de ce qui procède du zèle de la discipline.
Le nombre cent est un nombre parfait. Le Créateur eut cent brebis lorsqu'il créa les anges et les hommes ; il en perdit une, lorsque par le péché, l'homme abandonna les pâturages de la vie. Mais laissant là les quatre-vingt-dix-neuf autres brebis, le Fils de Dieu vint en ce monde, revêtit notre nature humaine et ramena au bercail la brebis égarée. Il y eut alors grande joie au ciel parmi les anges de Dieu.
( Tiré d'un vieux missel)
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
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