REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
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gabrielle
Misericordiam
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REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Sur les ennemis de notre salut:
I. - Nos véritables ennemis ne sont pas ceux qui noircissent notre réputation, qui nous dépouillent de nos biens, qui attentent même à notre vie : ce ne sont là quc des instruments dont la Providence se sert pour nous sanctifier, en nous donnant l'occasion de pratiquer l'humilité, la douceur, la charité et la patience. Si nous avons à coeur le salut de notre âme, bien loin de les haïr et de nous plaindre, au contraire, nous les aimerons davantage. Il est vrai que c'est un peu dur à un chrétien qui a lié son coeur à la terre, de se voir dépouillé de ses biens ; il est certain qu'il est un peu sensible à un orgueilleux de voir noircir sa réputation ; il n'est pas douteux qu'il est effrayant à un homme qui vit à peu près comme s'il ne devait jamais mourir, de sentir la mort qui l'environne : cependant., M. F., tout cela n'est pas ce que nous appelons nos ennemis ; au contraire, ce sont ceux qui nous conduisent au ciel, si nous voulons en profiter chrétiennement. Mais si vous désirer, maintenant savoir quels sont les ennemis que nous avons à craindre, les voici, M. F. : écoutez-le bien et gravez-le bien dans votre coeur. Nos véritables ennemis, ce sont ceux qui travaillent à dépouiller notre pauvre âme de son innocence, à lui ravir le trésor de la grâce, à la faire mourir devant le bon Dieu et à la jeter en enfer. Ah ! M. F., que de tels ennemis sont redoutables et terribles ! Et non seulement ils sont dangereux, mais nous les trouvons partout, ou plutôt nous les avons au dedans de nous-mêmes : ce qui doit nous porter à nous tenir sans cesse sur nos gardes, puisqu'il n'y aura que la mort qui nous en délivrera pour toujours. Hélas ! M. F., ce n'est pas en vain que l'on dit que « la vie de chrétien est un combat continuel (Job, VII, 1.). » Je vous dirai encore, M. F., que nous n'avons point d'ennemis plus à craindre que ceux qui sont invisibles ; et si vous désirez de les connaître, allons les trouver : c'est-à-dire, descendons dans nos coeurs, et appelons-les chacun par leurs noms, afin que nous ne puissions pas nous tromper.
Voyez-vous, M. F., ce fol amour de nous-mêmes, cette complaisance secrète dont nous sommes remplis pour nous-mêmes ? Voyez-vous comment nous nous glorifions intérieurement de notre petit mérite, de nos biens, de nos talents, de nôtre famille ; méprisant intérieurement les autres ; nous mettant au-dessus de nos égaux et au niveau de ceux qui sont au-dessus de nous ? « Je vaux bien, disons nous, celui-là ; je vaux bien mieux que celui ci, il n'est pas si bon ouvrier que moi ; il n'y a pas un ouvrage mieux fait que le mien. » Apercevez-vous, M. F., cet ennemi invisible qui vous poursuit continuellement, et qui vous fait tant de mal ? Quand votre frère ne réussit pas dans quelque chose, votre petit orgueil ne vous fait-il pas penser qu'il n'a pas su s'y prendre, et que si vous aviez été à sa place, vous vous y seriez pris de telle manière : qu'il n'est qu'une bête ; qu'il n'y comprend rien et qu'il ne suit que sa tête ? Le comprenez-vous, M. F., ce petit ennemi qui vous donne la mort sans que vous vous en aperceviez ?
Ce peu de biens que vous avez acquis, peut-être pas trop légitimement, cette figure que vous croyez être plus agréable que celle d'un autre, votre habit plus riche ou plus propre que celui de votre voisin, et mille autres choses ne vous enflent-elles pas le coeur ? et cette enflure ne paraît-elle pas jusque dans vos discours, dans votre démarche, dans votre maintien ? Voyez-vous combien vous êtes orgueilleux ? A peine parlerez-vous au pauvre, s'il vous salue en vous levant son chapeau, en vous faisant la révérence ; vous croirez faire beaucoup que de lui branler la tête, ou lui dire oui ou non. A peine le regarderez-vous, comme s'il était d'une autre matière que vous. Voyez-vous, M. F., comprenez-vous combien l'orgueil vous dévore ? Voyez-vous encore combien vous êtes sensibles à la manière dont on vous parle ? Hélas ! un mot un peu de travers, une petite plaisanterie sur votre compte, un accueil un peu froid, tout cela vous choque ; vous vous en plaignez, vous allez même jusqu'à murmurer en disant : « Ah ! on les connaît bien, ils ne sont pas des rois, ni des princes ! » Vous vous rappelez ce bien que vous leur avez fait, vous désirez de trouver l'occasion pour le leur reprocher. Mon Dieu, quel orgueil, quel amour de soi-même ! Voyez cet homme : depuis qu'il a acquis quelque richesse de terres de plus, comme il marche tête levée commençant à se joindre à ceux qu'autrefois il n'osait fréquenter, les croyant trop au-dessus de lui ! Si les affaires de votre voisin réussissent mieux que les vôtres, s'il fait quelque profit que vous avez manqué, voyez combien votre coeur est triste et chagrin ! Mais si, au contraire, il lui arrive quelque accident qui dérange ses affaires, ou qui l'humilie, de suite ne sentez-vous pas dans votre coeur une certaine joie, un plaisir intérieur ? Voyez-vous, M. F., ne sentez-vous pas cette jalousie, cette envie qui vous poursuit partout ?
Nous ne pouvons ni voir, ni sentir cette personne qui nous a offensés, hélas ! peut-être sans le vouloir, nous aimons à en parler mal ; nous aimons quand les autres en disent du mal, nous sommes contents quand nous trouvons l'occasion de la mortifier. Voyez-vous, M. F., sentez-vous cette haine et cette vengeance, cette animosité qui vous mine et vous dévore ?
Sermons du Curé D'Ars
Tome Premier - 4ème Dimanche après l'Epiphanie
I. - Nos véritables ennemis ne sont pas ceux qui noircissent notre réputation, qui nous dépouillent de nos biens, qui attentent même à notre vie : ce ne sont là quc des instruments dont la Providence se sert pour nous sanctifier, en nous donnant l'occasion de pratiquer l'humilité, la douceur, la charité et la patience. Si nous avons à coeur le salut de notre âme, bien loin de les haïr et de nous plaindre, au contraire, nous les aimerons davantage. Il est vrai que c'est un peu dur à un chrétien qui a lié son coeur à la terre, de se voir dépouillé de ses biens ; il est certain qu'il est un peu sensible à un orgueilleux de voir noircir sa réputation ; il n'est pas douteux qu'il est effrayant à un homme qui vit à peu près comme s'il ne devait jamais mourir, de sentir la mort qui l'environne : cependant., M. F., tout cela n'est pas ce que nous appelons nos ennemis ; au contraire, ce sont ceux qui nous conduisent au ciel, si nous voulons en profiter chrétiennement. Mais si vous désirer, maintenant savoir quels sont les ennemis que nous avons à craindre, les voici, M. F. : écoutez-le bien et gravez-le bien dans votre coeur. Nos véritables ennemis, ce sont ceux qui travaillent à dépouiller notre pauvre âme de son innocence, à lui ravir le trésor de la grâce, à la faire mourir devant le bon Dieu et à la jeter en enfer. Ah ! M. F., que de tels ennemis sont redoutables et terribles ! Et non seulement ils sont dangereux, mais nous les trouvons partout, ou plutôt nous les avons au dedans de nous-mêmes : ce qui doit nous porter à nous tenir sans cesse sur nos gardes, puisqu'il n'y aura que la mort qui nous en délivrera pour toujours. Hélas ! M. F., ce n'est pas en vain que l'on dit que « la vie de chrétien est un combat continuel (Job, VII, 1.). » Je vous dirai encore, M. F., que nous n'avons point d'ennemis plus à craindre que ceux qui sont invisibles ; et si vous désirez de les connaître, allons les trouver : c'est-à-dire, descendons dans nos coeurs, et appelons-les chacun par leurs noms, afin que nous ne puissions pas nous tromper.
Voyez-vous, M. F., ce fol amour de nous-mêmes, cette complaisance secrète dont nous sommes remplis pour nous-mêmes ? Voyez-vous comment nous nous glorifions intérieurement de notre petit mérite, de nos biens, de nos talents, de nôtre famille ; méprisant intérieurement les autres ; nous mettant au-dessus de nos égaux et au niveau de ceux qui sont au-dessus de nous ? « Je vaux bien, disons nous, celui-là ; je vaux bien mieux que celui ci, il n'est pas si bon ouvrier que moi ; il n'y a pas un ouvrage mieux fait que le mien. » Apercevez-vous, M. F., cet ennemi invisible qui vous poursuit continuellement, et qui vous fait tant de mal ? Quand votre frère ne réussit pas dans quelque chose, votre petit orgueil ne vous fait-il pas penser qu'il n'a pas su s'y prendre, et que si vous aviez été à sa place, vous vous y seriez pris de telle manière : qu'il n'est qu'une bête ; qu'il n'y comprend rien et qu'il ne suit que sa tête ? Le comprenez-vous, M. F., ce petit ennemi qui vous donne la mort sans que vous vous en aperceviez ?
Ce peu de biens que vous avez acquis, peut-être pas trop légitimement, cette figure que vous croyez être plus agréable que celle d'un autre, votre habit plus riche ou plus propre que celui de votre voisin, et mille autres choses ne vous enflent-elles pas le coeur ? et cette enflure ne paraît-elle pas jusque dans vos discours, dans votre démarche, dans votre maintien ? Voyez-vous combien vous êtes orgueilleux ? A peine parlerez-vous au pauvre, s'il vous salue en vous levant son chapeau, en vous faisant la révérence ; vous croirez faire beaucoup que de lui branler la tête, ou lui dire oui ou non. A peine le regarderez-vous, comme s'il était d'une autre matière que vous. Voyez-vous, M. F., comprenez-vous combien l'orgueil vous dévore ? Voyez-vous encore combien vous êtes sensibles à la manière dont on vous parle ? Hélas ! un mot un peu de travers, une petite plaisanterie sur votre compte, un accueil un peu froid, tout cela vous choque ; vous vous en plaignez, vous allez même jusqu'à murmurer en disant : « Ah ! on les connaît bien, ils ne sont pas des rois, ni des princes ! » Vous vous rappelez ce bien que vous leur avez fait, vous désirez de trouver l'occasion pour le leur reprocher. Mon Dieu, quel orgueil, quel amour de soi-même ! Voyez cet homme : depuis qu'il a acquis quelque richesse de terres de plus, comme il marche tête levée commençant à se joindre à ceux qu'autrefois il n'osait fréquenter, les croyant trop au-dessus de lui ! Si les affaires de votre voisin réussissent mieux que les vôtres, s'il fait quelque profit que vous avez manqué, voyez combien votre coeur est triste et chagrin ! Mais si, au contraire, il lui arrive quelque accident qui dérange ses affaires, ou qui l'humilie, de suite ne sentez-vous pas dans votre coeur une certaine joie, un plaisir intérieur ? Voyez-vous, M. F., ne sentez-vous pas cette jalousie, cette envie qui vous poursuit partout ?
Nous ne pouvons ni voir, ni sentir cette personne qui nous a offensés, hélas ! peut-être sans le vouloir, nous aimons à en parler mal ; nous aimons quand les autres en disent du mal, nous sommes contents quand nous trouvons l'occasion de la mortifier. Voyez-vous, M. F., sentez-vous cette haine et cette vengeance, cette animosité qui vous mine et vous dévore ?
Sermons du Curé D'Ars
Tome Premier - 4ème Dimanche après l'Epiphanie
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Néant des biens de ce monde:
1. « Qu'est-ce que votre vie? Une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4, 14).
Les vapeurs qui s'élèvent de la terre et baignent dans les rayons du soleil, présentent parfois un bel aspect; mais au moindre souffle du vent, tout se dissipe, tout s'évanouit. C'est l'image des grandeurs de ce monde. Tel seigneur est aujourd'hui redouté, flatté, entouré d'hommages par la foule: la mort le frappe-t-elle demain? Dès demain, on n'aura plus pour lui que mépris et malédictions. Oui, la mort est la fin de tout; honneurs, richesses, plaisirs.
Je vous en supplie, ô mon Dieu! Faites-moi connaître quel bien immense vous êtes, afin que je vous aimer et rien que vous.
2. La mort dépouille l'homme de tout ce qu'il possède; elle ne lui laisse rien. Voyez ce riche qu'on porte, après sa mort, hors de son palais: quel triste spectacle! Il n'y rentrera pas. D'autres viendront prendre possession de tout ce qui lui appartenait, trésors et domaines. Les serviteurs l'accompagnent jusqu'à la tombe, et se hâtent de l'abandonner en pâture aux vers. Personne ne l'estime plus, plus un seul flatteur! Hier, sur un signe de lui, tous obéissaient; aujourd'hui, on ne tient nul compte de ses ordres.
Que je suis malheureux d'avoir couru si longtemps après les vanités du monde et de vous avoir fui, ô Bien infini! Désormais, vous serez mon Dieu, mon unique richesse, mon unique amour.
3. « Pourquoi s'enorgueillit ce qui est poussière et cendre? » (Si 10, 9).
Ô homme, dit le Seigneur, ne vois-tu pas que, bientôt, tu ne seras que poussière et cendre? Cependant, vers quoi tournes-tu ton esprit et ton coeur? Considère qu'avant peu la mort te dépouillera de tout et te bannira de ce monde; puis, il te faudra rendre compte de toute ta vie. Si tu te trouves alors en défaut, quel sera ton sort pendant l'éternité?
Ah! Mon Dieu, je vous remercie. Vous m'avertissez, parce que vous voulez me sauver. Vous m'ouvrez le sein de vos miséricordes. Vous avez promis le pardon au pécheur qui se repent; de tout mon coeur je me repens; pardonnez-moi donc. Vous avez promis d'aimer qui vous aime. Je vous aime plus que toute chose; aimez-moi donc. Ne me haïssez plus comme je l'ai mérité.
Ô Marie, mon Avocate, votre protection est mon espérance.
St. Alphonse-Marie de Liguori.
La Vooie du Salut.
1. « Qu'est-ce que votre vie? Une vapeur qui paraît un instant et s'évanouit ensuite » (Jc 4, 14).
Les vapeurs qui s'élèvent de la terre et baignent dans les rayons du soleil, présentent parfois un bel aspect; mais au moindre souffle du vent, tout se dissipe, tout s'évanouit. C'est l'image des grandeurs de ce monde. Tel seigneur est aujourd'hui redouté, flatté, entouré d'hommages par la foule: la mort le frappe-t-elle demain? Dès demain, on n'aura plus pour lui que mépris et malédictions. Oui, la mort est la fin de tout; honneurs, richesses, plaisirs.
Je vous en supplie, ô mon Dieu! Faites-moi connaître quel bien immense vous êtes, afin que je vous aimer et rien que vous.
2. La mort dépouille l'homme de tout ce qu'il possède; elle ne lui laisse rien. Voyez ce riche qu'on porte, après sa mort, hors de son palais: quel triste spectacle! Il n'y rentrera pas. D'autres viendront prendre possession de tout ce qui lui appartenait, trésors et domaines. Les serviteurs l'accompagnent jusqu'à la tombe, et se hâtent de l'abandonner en pâture aux vers. Personne ne l'estime plus, plus un seul flatteur! Hier, sur un signe de lui, tous obéissaient; aujourd'hui, on ne tient nul compte de ses ordres.
Que je suis malheureux d'avoir couru si longtemps après les vanités du monde et de vous avoir fui, ô Bien infini! Désormais, vous serez mon Dieu, mon unique richesse, mon unique amour.
3. « Pourquoi s'enorgueillit ce qui est poussière et cendre? » (Si 10, 9).
Ô homme, dit le Seigneur, ne vois-tu pas que, bientôt, tu ne seras que poussière et cendre? Cependant, vers quoi tournes-tu ton esprit et ton coeur? Considère qu'avant peu la mort te dépouillera de tout et te bannira de ce monde; puis, il te faudra rendre compte de toute ta vie. Si tu te trouves alors en défaut, quel sera ton sort pendant l'éternité?
Ah! Mon Dieu, je vous remercie. Vous m'avertissez, parce que vous voulez me sauver. Vous m'ouvrez le sein de vos miséricordes. Vous avez promis le pardon au pécheur qui se repent; de tout mon coeur je me repens; pardonnez-moi donc. Vous avez promis d'aimer qui vous aime. Je vous aime plus que toute chose; aimez-moi donc. Ne me haïssez plus comme je l'ai mérité.
Ô Marie, mon Avocate, votre protection est mon espérance.
St. Alphonse-Marie de Liguori.
La Vooie du Salut.
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
L'esprit de la nature:
1. L’esprit de la nature n’incline jamais à la mortification, ni extérieure, ni intérieure, ni à accepter les humiliations. Comme disent les spirituels : la nature ne veut pas mourir, mais elle cherche la délectation dans les choses de la piété, avec une gourmandise spirituelle qui s’oppose à l’esprit de foi et au véritable amour de Dieu.
Après les premières difficultés ou aridités, celui qui est conduit par cet esprit de nature ne progresse plus et abandonne la vie intérieure. Sous prétexte d’apostolat, il se livre à une activité naturelle extérieure, vit à la surface de son âme ; en lui rien de profond, il confond la charité avec la philanthropie, l’humanitarisme et le libéralisme. Cette activité naturelle se manifeste, selon l’ordre décroissant, de trois manières : 1) l’emportement, ardeur naturelle ; 2) la précipitation naturelle ; 3) le mouvement naturel, ou l’activité naturelle, non sanctifiée, nullement inspirée par l’esprit de foi ou par l’amour de Dieu.
Survienne la contradiction ou l’épreuve, alors la nature gémit, refuse de porter la croix et tombe peu à peu dans le désespoir. La ferveur initiale n’était qu’un feu, de paille subitement éteint.
Cet esprit, c’est proprement l’égoïsme, avec une parfaite indifférence pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Ce n’est pas l’amour de Dieu ou du prochain qui tient la première place dans l’âme, c’est l’amour désordonné de soi-même.
Mais pour se justifier, cet esprit de nature a sa théorie ; le principe en est le suivant : il ne faut rien exagérer, on doit éviter les excès soit dans l’austérité, soit dans la piété ; nous ne sommes pas tenus de tendre à la perfection mystique, ce serait du mysticisme. Selon cet esprit, si quelqu’un lit chaque jour privément un chapitre de l’Imitation de Jésus-Christ pour son progrès spirituel, c’est déjà un mystique. Il faut, comme on dit, avancer par la voie commune, parce que la vertu se tient dans un milieu.
Mais ils dénaturent ce principe ; le vrai sens est que la vertu morale se tient dans un milieu et est un sommet entre deux vices, l’un par excès, l’autre par défaut, ainsi la force entre la lâcheté et une audace téméraire. Il est évident que ce milieu est aussi un sommet qui s’élève entre et au-dessus de deux vices opposés l’un à l’autre. Au contraire, le milieu dont parle la théorie susdite est au bas du triangle qui figure le mont de la perfection. Car le milieu de la tiédeur, non pas entre et par-dessus deux vices opposés l’un à l’autre, mais entre le vice et la véritable vertu, c’est le milieu instable de la médiocrité, entre le bien et le mal, et plus près du mal que du bien, pas même à mi-côte, comme dans cette énumération de notes qu’on donne aux enfants de l’école : très bien, bien, assez bien, médiocre, mal, très mal. Cette théorie est donc celle de la médiocrité sous l’apparence de la vertu ; car si elle fuit les vices opposés entre eux, c’est à cause de leurs inconvénients et en raison de la commodité ou utilité personnelle, non pour l’amour du bien honnête et de la vertu. Ainsi en était-il pour l’utilitarisme d’Epicure et d’Horace. On dit de même : vin médiocre, ni bon ni mauvais, esprit médiocre, œuvre médiocre.
Discerniment des esprit.
Par le P. Garrigou-Lagrange.
1. L’esprit de la nature n’incline jamais à la mortification, ni extérieure, ni intérieure, ni à accepter les humiliations. Comme disent les spirituels : la nature ne veut pas mourir, mais elle cherche la délectation dans les choses de la piété, avec une gourmandise spirituelle qui s’oppose à l’esprit de foi et au véritable amour de Dieu.
Après les premières difficultés ou aridités, celui qui est conduit par cet esprit de nature ne progresse plus et abandonne la vie intérieure. Sous prétexte d’apostolat, il se livre à une activité naturelle extérieure, vit à la surface de son âme ; en lui rien de profond, il confond la charité avec la philanthropie, l’humanitarisme et le libéralisme. Cette activité naturelle se manifeste, selon l’ordre décroissant, de trois manières : 1) l’emportement, ardeur naturelle ; 2) la précipitation naturelle ; 3) le mouvement naturel, ou l’activité naturelle, non sanctifiée, nullement inspirée par l’esprit de foi ou par l’amour de Dieu.
Survienne la contradiction ou l’épreuve, alors la nature gémit, refuse de porter la croix et tombe peu à peu dans le désespoir. La ferveur initiale n’était qu’un feu, de paille subitement éteint.
Cet esprit, c’est proprement l’égoïsme, avec une parfaite indifférence pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Ce n’est pas l’amour de Dieu ou du prochain qui tient la première place dans l’âme, c’est l’amour désordonné de soi-même.
Mais pour se justifier, cet esprit de nature a sa théorie ; le principe en est le suivant : il ne faut rien exagérer, on doit éviter les excès soit dans l’austérité, soit dans la piété ; nous ne sommes pas tenus de tendre à la perfection mystique, ce serait du mysticisme. Selon cet esprit, si quelqu’un lit chaque jour privément un chapitre de l’Imitation de Jésus-Christ pour son progrès spirituel, c’est déjà un mystique. Il faut, comme on dit, avancer par la voie commune, parce que la vertu se tient dans un milieu.
Mais ils dénaturent ce principe ; le vrai sens est que la vertu morale se tient dans un milieu et est un sommet entre deux vices, l’un par excès, l’autre par défaut, ainsi la force entre la lâcheté et une audace téméraire. Il est évident que ce milieu est aussi un sommet qui s’élève entre et au-dessus de deux vices opposés l’un à l’autre. Au contraire, le milieu dont parle la théorie susdite est au bas du triangle qui figure le mont de la perfection. Car le milieu de la tiédeur, non pas entre et par-dessus deux vices opposés l’un à l’autre, mais entre le vice et la véritable vertu, c’est le milieu instable de la médiocrité, entre le bien et le mal, et plus près du mal que du bien, pas même à mi-côte, comme dans cette énumération de notes qu’on donne aux enfants de l’école : très bien, bien, assez bien, médiocre, mal, très mal. Cette théorie est donc celle de la médiocrité sous l’apparence de la vertu ; car si elle fuit les vices opposés entre eux, c’est à cause de leurs inconvénients et en raison de la commodité ou utilité personnelle, non pour l’amour du bien honnête et de la vertu. Ainsi en était-il pour l’utilitarisme d’Epicure et d’Horace. On dit de même : vin médiocre, ni bon ni mauvais, esprit médiocre, œuvre médiocre.
Discerniment des esprit.
Par le P. Garrigou-Lagrange.
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Mortification de l'amour-propre:
– Par le support des injures
Tenez-vous prêt à accepter pour le nom de Jésus tous les opprobres, toutes les peines, toutes les contradictions, sinon vous ne pourriez être son disciple.
Quant au moindre désir de grandeur, sous quelque prétexte que ce soit, de charité ou autre chose, c'est la tête du serpent infernal qui se dresse : tout de suite il faut l'écraser avec le bâton de la croix, vous souvenant de l'humilité et de la cruelle Passion de l'Homme-Dieu qui a fui les honneurs de la royauté pour souffrir la croix sans regarder à la honte.
Toute humaine louange est un poison mortel qu'il faut fuir avec horreur. Réjouissez-vous donc si on vous méprise et soyez intimement persuadé du bien fondé de ce mépris, car vous ne méritez que dédain.
– Par la considération de notre misère
Ne perdez jamais de vue vos défauts ni vos péchés et tâchez d'en pénétrer la misère. Quant aux défauts du prochain, faites en sorte de ne pas les voir, jetez-les derrière vous. Si vous ne pouvez vous empêcher de les remarquer, diminuez-les, excusez-les miséricordieusement, et ingéniez-vous à porter secours à vos frères. (3)
Détournez ainsi les yeux du corps et de l'esprit de la vue des autres afin que vous puissiez vous considérer vous-même avec plus d'attention.
– L'imperfection de nos bonnes œuvres
Examinez-vous avec soin et jugez-vous loyalement. Que chacune de vos actions, de vos paroles, de vos pensées soit passée au crible pour y trouver matière à componction. Dites-vous que le bien que vous faites est loin d'être parfait, qu'il y manque la ferveur nécessaire, qu'il est toujours souillé d'imperfections nombreuses, de sorte que toute votre justice peut à bon droit être comparée à un linge sale et dégoûtant.
St. Vincent Ferrier.
Traité de la Vie Spirituelle.
La pauvreté volontaire.
– Par le support des injures
Tenez-vous prêt à accepter pour le nom de Jésus tous les opprobres, toutes les peines, toutes les contradictions, sinon vous ne pourriez être son disciple.
Quant au moindre désir de grandeur, sous quelque prétexte que ce soit, de charité ou autre chose, c'est la tête du serpent infernal qui se dresse : tout de suite il faut l'écraser avec le bâton de la croix, vous souvenant de l'humilité et de la cruelle Passion de l'Homme-Dieu qui a fui les honneurs de la royauté pour souffrir la croix sans regarder à la honte.
Toute humaine louange est un poison mortel qu'il faut fuir avec horreur. Réjouissez-vous donc si on vous méprise et soyez intimement persuadé du bien fondé de ce mépris, car vous ne méritez que dédain.
– Par la considération de notre misère
Ne perdez jamais de vue vos défauts ni vos péchés et tâchez d'en pénétrer la misère. Quant aux défauts du prochain, faites en sorte de ne pas les voir, jetez-les derrière vous. Si vous ne pouvez vous empêcher de les remarquer, diminuez-les, excusez-les miséricordieusement, et ingéniez-vous à porter secours à vos frères. (3)
Détournez ainsi les yeux du corps et de l'esprit de la vue des autres afin que vous puissiez vous considérer vous-même avec plus d'attention.
– L'imperfection de nos bonnes œuvres
Examinez-vous avec soin et jugez-vous loyalement. Que chacune de vos actions, de vos paroles, de vos pensées soit passée au crible pour y trouver matière à componction. Dites-vous que le bien que vous faites est loin d'être parfait, qu'il y manque la ferveur nécessaire, qu'il est toujours souillé d'imperfections nombreuses, de sorte que toute votre justice peut à bon droit être comparée à un linge sale et dégoûtant.
St. Vincent Ferrier.
Traité de la Vie Spirituelle.
La pauvreté volontaire.
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Eviter la trop grande familiarité:
N'ouvrez pas votre coeur à tous indistinctement; mais confiez ce qui vous touche à l'homme sage et craignant Dieu.
Ayez peu de commerce avec les jeunes gens et les personnes du monde.
Ne flattez point les riches, et ne désirez point de paraître devant les grands.
Recherchez les humbles, les simples, les personnes de piété et de bonnes moeurs, et ne vous entretenez que de choses édifiantes.
N'ayez de familiarité avec aucune femme, mais recommandez à Dieu toutes celles qui sont vertueuses.
Ne souhaitez d'être familier qu'avec Dieu et les anges, et évitez d'être connu des hommes.
Il faut avoir de la charité pour tout le monde, mais la familiarité ne convient point.
Il arrive que, sans la connaître, on estime une personne sur sa bonne réputation, mais, en se montrant, elle détruit l'opinion qu'on avait d'elle.
Nous nous imaginons quelquefois plaire aux autres par nos assiduités, et c'est plutôt alors que nous commençons à leur déplaire par les défauts qu'ils découvrent en nous.
L'Imitation de Jésus-Christ
Tomas de Kempis. Livre premier - Avis utiles pour entrer dans la vie intérieure.
N'ouvrez pas votre coeur à tous indistinctement; mais confiez ce qui vous touche à l'homme sage et craignant Dieu.
Ayez peu de commerce avec les jeunes gens et les personnes du monde.
Ne flattez point les riches, et ne désirez point de paraître devant les grands.
Recherchez les humbles, les simples, les personnes de piété et de bonnes moeurs, et ne vous entretenez que de choses édifiantes.
N'ayez de familiarité avec aucune femme, mais recommandez à Dieu toutes celles qui sont vertueuses.
Ne souhaitez d'être familier qu'avec Dieu et les anges, et évitez d'être connu des hommes.
Il faut avoir de la charité pour tout le monde, mais la familiarité ne convient point.
Il arrive que, sans la connaître, on estime une personne sur sa bonne réputation, mais, en se montrant, elle détruit l'opinion qu'on avait d'elle.
Nous nous imaginons quelquefois plaire aux autres par nos assiduités, et c'est plutôt alors que nous commençons à leur déplaire par les défauts qu'ils découvrent en nous.
L'Imitation de Jésus-Christ
Tomas de Kempis. Livre premier - Avis utiles pour entrer dans la vie intérieure.
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Qu'il faut aimer Jésus-Christ par-dessus toutes choses:
Heureux celui qui comprend ce que c'est que d'aimer Jésus, et de se mépriser soi-même à cause de Jésus.
Il faut que notre amour pour lui nous détache de tout autre amour, parce que Jésus veut être aimé seul par-dessus toutes choses.
L'amour de la créature est trompeur et passe bientôt; l'amour de Jésus est stable et fidèle.
Celui qui s'attache à la créature tombera avec elle; celui qui s'attache à Jésus sera pour jamais affermi.
Aimez et conservez pour ami Celui qui ne vous quittera point alors que tous vous abandonneront, et qui, quand viendra votre fin, ne vous laissera point périr.
Que vous le vouliez ou non, il vous faudra un jour être séparé de tout.
Vivant et mourant, tenez-vous donc près de Jésus et confiez-vous à la fidélité de celui qui seul peut vous secourir lorsque tout vous manquera.
Tel est votre bien-aimé, qu'il ne veut point de partage; il veut posséder seul votre coeur et y régner comme un roi sur le trône qui est à lui.
Si vous saviez bannir de votre âme toutes les créatures, Jésus se plairait à demeurer en vous.
Vous trouverez avoir perdu presque tout ce que vous aurez établi sur les hommes et non sur Jésus !
Ne vous appuyez point sur un roseau qu'agite le vent et n'y mettez pas votre confiance, car toute chair est comme l'herbe, et sa gloire passe comme la fleur des champs.
Vous serez trompé souvent si vous jugez des hommes d'après ce qui paraît au-dehors; au lieu des avantages et du soulagement que vous cherchez en eux, vous n'éprouverez presque toujours que du préjudice.
Cherchez Jésus en tout, et en tout vous trouverez Jésus. Si vous vous cherchez vous-même, vous vous trouverez aussi, mais pour votre perte.
Car l'homme qui ne cherche pas Jésus se nuit plus à lui-même que tous ses ennemis et que le monde entier.
L'Imitation de Jésus-Christ.
Livre deuxième - Instruction pour avancer dans la vie intérieure.
Heureux celui qui comprend ce que c'est que d'aimer Jésus, et de se mépriser soi-même à cause de Jésus.
Il faut que notre amour pour lui nous détache de tout autre amour, parce que Jésus veut être aimé seul par-dessus toutes choses.
L'amour de la créature est trompeur et passe bientôt; l'amour de Jésus est stable et fidèle.
Celui qui s'attache à la créature tombera avec elle; celui qui s'attache à Jésus sera pour jamais affermi.
Aimez et conservez pour ami Celui qui ne vous quittera point alors que tous vous abandonneront, et qui, quand viendra votre fin, ne vous laissera point périr.
Que vous le vouliez ou non, il vous faudra un jour être séparé de tout.
Vivant et mourant, tenez-vous donc près de Jésus et confiez-vous à la fidélité de celui qui seul peut vous secourir lorsque tout vous manquera.
Tel est votre bien-aimé, qu'il ne veut point de partage; il veut posséder seul votre coeur et y régner comme un roi sur le trône qui est à lui.
Si vous saviez bannir de votre âme toutes les créatures, Jésus se plairait à demeurer en vous.
Vous trouverez avoir perdu presque tout ce que vous aurez établi sur les hommes et non sur Jésus !
Ne vous appuyez point sur un roseau qu'agite le vent et n'y mettez pas votre confiance, car toute chair est comme l'herbe, et sa gloire passe comme la fleur des champs.
Vous serez trompé souvent si vous jugez des hommes d'après ce qui paraît au-dehors; au lieu des avantages et du soulagement que vous cherchez en eux, vous n'éprouverez presque toujours que du préjudice.
Cherchez Jésus en tout, et en tout vous trouverez Jésus. Si vous vous cherchez vous-même, vous vous trouverez aussi, mais pour votre perte.
Car l'homme qui ne cherche pas Jésus se nuit plus à lui-même que tous ses ennemis et que le monde entier.
L'Imitation de Jésus-Christ.
Livre deuxième - Instruction pour avancer dans la vie intérieure.
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Soyez le bienvenu Misericordiam, et merci pour ce dossier, il y aura beaucoup de matières qui pourront faire des sujets et d'échanges et d'appronfondissements.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Merci, cher Misericordiam, pour ce dossier et bienvenue sur Te Deum ! !
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Misericordiam a écrit :
Oui, en effet, ceux que nous prenons pour nos ennemis sont en réalité nos bienfaiteurs puisqu'à cause d'eux nous aurons au Ciel une augmentation de gloire! !
C'est pourquoi nous devons les aimer de tout notre coeur! ! !
- Nos véritables ennemis ne sont pas ceux qui noircissent notre réputation, qui nous dépouillent de nos biens, qui attentent même à notre vie : ce ne sont là quc des instruments dont la Providence se sert pour nous sanctifier, en nous donnant l'occasion de pratiquer l'humilité, la douceur, la charité et la patience. Si nous avons à coeur le salut de notre âme, bien loin de les haïr et de nous plaindre, au contraire, nous les aimerons davantage
Oui, en effet, ceux que nous prenons pour nos ennemis sont en réalité nos bienfaiteurs puisqu'à cause d'eux nous aurons au Ciel une augmentation de gloire! !
C'est pourquoi nous devons les aimer de tout notre coeur! ! !
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Misericordiam a écrit:Voyez-vous, M. F., ce fol amour de nous-mêmes, cette complaisance secrète dont nous sommes remplis pour nous-mêmes ? Voyez-vous comment nous nous glorifions intérieurement de notre petit mérite, de nos biens, de nos talents, de nôtre famille ; méprisant intérieurement les autres ; nous mettant au-dessus de nos égaux et au niveau de ceux qui sont au-dessus de nous ? « Je vaux bien, disons nous, celui-là ; je vaux bien mieux que celui ci, il n'est pas si bon ouvrier que moi ; il n'y a pas un ouvrage mieux fait que le mien. » Apercevez-vous, M. F., cet ennemi invisible qui vous poursuit continuellement, et qui vous fait tant de mal ? Quand votre frère ne réussit pas dans quelque chose, votre petit orgueil ne vous fait-il pas penser qu'il n'a pas su s'y prendre, et que si vous aviez été à sa place, vous vous y seriez pris de telle manière : qu'il n'est qu'une bête ; qu'il n'y comprend rien et qu'il ne suit que sa tête ? Le comprenez-vous, M. F., ce petit ennemi qui vous donne la mort sans que vous vous en aperceviez ?
Il avait bien raison le Saint Curé , quoi de plus fou que de prétendre avoir ou pouvoir faire mieux que l'autre. Les oeuvres bonnes viennent de Dieu, les hommes ne sont que des instruments inutiles, que Dieu dans sa miséricorde daigne prendre à son service.
Alors, lorsque nous réalisons en profondeur cette vérié, et que nous regardons d'un petit air hautain le travail d'un autre, en se disant, je peux faire mieux: nous sommes insensés, car cela est comme dire: Je peux faire mieux que Dieu!!!!
Ce qui motive cela, mise à part l'orgeuil, est sans doute la vaine gloire et l'attachement à ce que dans une vie nous pouvons faire de bien... aurais-je construit les plus belles cathédrales, écrit les plus gands et édifiants livres de spiritualité... ce qui compte c'est la gloire de Dieu, car du jour au lendemain, Dieu peut faire passer ma cathédrale au feu... et retirer du marché mon livre...
Non, dans la tombe nous apporterons rien avec nous, et nos oeuvres, sont déjà jugées par Dieu, seul la pureté d'intention et l'amour compte.
Nous sommes vraiment des serviteurs inutiles
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Merci beaucoup par votre bienvenue.
Merci aussi Marie-Madeleine et Parce Domine.
Est tout-à-fait dans la vie caché dont nous pouvons nous plonger sur notre coeur, en nous regardant quel disposition a lui, le but de nos actions... Est-ce que c'est le Bon Dieu que nous trouvons là? Cherchons nous cette intimité avec Notre Seigneur, ou plutôt nous agissons pour avoir des consolations qui nous viennent des hommes? Ô, misserables de nous! Tout le Ciel nous est donné, ce ciel que nous pouvons vivre déjà ici à condition de le desirer, et nous tombons dans la poussière en cherchant là nos allégresses. Memento homo, quia pulvis eris et pulverem reverteris.
Merci aussi Marie-Madeleine et Parce Domine.
Est tout-à-fait dans la vie caché dont nous pouvons nous plonger sur notre coeur, en nous regardant quel disposition a lui, le but de nos actions... Est-ce que c'est le Bon Dieu que nous trouvons là? Cherchons nous cette intimité avec Notre Seigneur, ou plutôt nous agissons pour avoir des consolations qui nous viennent des hommes? Ô, misserables de nous! Tout le Ciel nous est donné, ce ciel que nous pouvons vivre déjà ici à condition de le desirer, et nous tombons dans la poussière en cherchant là nos allégresses. Memento homo, quia pulvis eris et pulverem reverteris.
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
"Misericordiam" a écrit:
Merci, cher Misericordiam pour cette belle réflexion ! !
Au plaisir de vous relire ! !
Est tout-à-fait dans la vie caché dont nous pouvons nous plonger sur notre coeur, en nous regardant quel disposition a lui, le but de nos actions... Est-ce que c'est le Bon Dieu que nous trouvons là? Cherchons nous cette intimité avec Notre Seigneur, ou plutôt nous agissons pour avoir des consolations qui nous viennent des hommes? Ô, misserables de nous! Tout le Ciel nous est donné, ce ciel que nous pouvons vivre déjà ici à condition de le desirer, et nous tombons dans la poussière en cherchant là nos allégresses. Memento homo, quia pulvis eris et pulverem reverteris.
Merci, cher Misericordiam pour cette belle réflexion ! !
Au plaisir de vous relire ! !
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Soyez le bienvenue cher Misericordiam, votre dossier est très enrichissant et à méditer.
Que Dieu bénisse votre travail pour sa sainte gloire !
Au plaisir de vous relire.
Que Dieu bénisse votre travail pour sa sainte gloire !
Au plaisir de vous relire.
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
.
Bienvenue sur Te Deum, Misericordiam; j'ai commençé à relire Vos sermons du Saint Curé d'Ars.. Quelqu'un disait un jour que s'il y avait eu 10 Curé d'Ars quand celui-ci vivait, le démon aurait reculé de 100 ans. Continuez votre beau travail d'édification des âmes et au plaisir de vous relire..
Que Dieu vous garde toujours dans son Cœur Sacré.
Bienvenue sur Te Deum, Misericordiam; j'ai commençé à relire Vos sermons du Saint Curé d'Ars.. Quelqu'un disait un jour que s'il y avait eu 10 Curé d'Ars quand celui-ci vivait, le démon aurait reculé de 100 ans. Continuez votre beau travail d'édification des âmes et au plaisir de vous relire..
Que Dieu vous garde toujours dans son Cœur Sacré.
Dernière édition par CONFITEOR le Sam 07 Mar 2009, 8:20 pm, édité 1 fois
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
.
Bienvenue sur cette Tribune, Misericordiam, tribune qui est maintenant aussi la vôtre;
et merci de vos textes pour la méditation et la réflexion...
vous êtes notre sermon du Carême, si je puis dire, sermon d'éternité.
Que le Bon Dieu vous garde dans son Amour et ce, à n'importe quel prix.
Bienvenue sur cette Tribune, Misericordiam, tribune qui est maintenant aussi la vôtre;
et merci de vos textes pour la méditation et la réflexion...
vous êtes notre sermon du Carême, si je puis dire, sermon d'éternité.
Que le Bon Dieu vous garde dans son Amour et ce, à n'importe quel prix.
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17614
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Misericordiam a écrit:Memento homo, quia pulvis eris et pulverem reverteris.
Qu'elle est vrai cette phrase, y pensons-nous assez ? Souviens-toi, ô homme...
Ce qui me fait penser à une autre,et qui va à peu près comme ceci: marche en la présence de Dieu et tu seras un homme parfait.
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17614
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Des quatre principaux supplices des damnés, auxquels se rapportent tous les autres.
.- Ma fille, ma langue ne pourra jamais dire ce que souffrent ces pauvres âmes. Il y a trois vices principaux l'amour-propre, l'estime de soi-même et l'orgueil, qui en découle, avec toutes ses injustices, ses cruautés, ses débauches et ses excès ; il y a aussi dans l'enfer quatre supplices qui surpassent tous les autres : le damné est d'abord privé de ma vision, et cette peine est si grande, que, s'il était possible, il aimerait mieux souffrir le feu et les autres tourments, et me voir, qu'être exempt de toute souffrance et ne pas me voir.
2.- Cette peine en produit une seconde, qui est le ver de la conscience qui la ronge sans cesse. Le damné voit que, par sa faute, il s'est privé de ma vue et de (57) la société des anges, et qu'il s'est rendu digne de la société et de la vue du démon.
3.- Cette vue du démon est la troisième peine, et cette peine double son malheur. Les saints trouvent leur bonheur éternel dans ma vision ; ils y goûtent dans la joie la récompense des épreuves qu'ils ont supportées avec tant d'amour pour moi et tant de mépris pour eux-mêmes. Ces infortunés, au contraire, trouvent sans cesse leur supplice dans la vision du démon, parce qu'en le voyant ils se connaissent et comprennent ce qu'ils ont mérité par leurs fautes. Alors le ver de la conscience les ronge plus cruellement et les dévore comme un feu insatiable. Ce qui rend cette peine terrible, c'est qu'ils voient le démon dans sa réalité ; et sa figure est si affreuse, que l'imagination de l'homme ne pourrait jamais le concevoir.
4.- Tu dois te rappeler que je te le montrai un seul instant au milieu des flammes, et que cet instant fut si pénible, que tu aurais préféré, en revenant à toi, marcher dans le feu jusqu'au jugement dernier plutôt que de le revoir ; et cependant ce que tu en as vu ne peut te faire comprendre combien il est horrible, car la justice divine le montre bien plus horrible encore à l'âme qui est séparée de moi, et cette peine est proportionnée à la grandeur de sa faute.
5.- Le quatrième supplice de l'enfer est le feu. Ce feu brûle et ne consume pas, parce que l'âme, qui est incorporelle, ne peut être consumée par le feu comme la matière ; ma justice veut que ce feu la brûle et la torture sans la détruire, et ce supplice est en rapport avec la diversité et la gravité de ses fautes.
6.- Ces quatre principaux tourments sont accompagnés de beaucoup d'autres, tels que le froid, le chaud et les grincements de dents. Voilà comment seront punis ceux qui, après avoir été convaincus d'injustice et d'erreur pendant, leur vie, ne se seront pas convertis et n'auront pas voulu, à l'heure de leur mort, espérer en moi et pleurer l'offense qu'ils m'avaient faite plus que la peine qu'ils avaient méritée. (59)
OEUVRES DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE
TRAITE DE LA DISCRETION
.- Ma fille, ma langue ne pourra jamais dire ce que souffrent ces pauvres âmes. Il y a trois vices principaux l'amour-propre, l'estime de soi-même et l'orgueil, qui en découle, avec toutes ses injustices, ses cruautés, ses débauches et ses excès ; il y a aussi dans l'enfer quatre supplices qui surpassent tous les autres : le damné est d'abord privé de ma vision, et cette peine est si grande, que, s'il était possible, il aimerait mieux souffrir le feu et les autres tourments, et me voir, qu'être exempt de toute souffrance et ne pas me voir.
2.- Cette peine en produit une seconde, qui est le ver de la conscience qui la ronge sans cesse. Le damné voit que, par sa faute, il s'est privé de ma vue et de (57) la société des anges, et qu'il s'est rendu digne de la société et de la vue du démon.
3.- Cette vue du démon est la troisième peine, et cette peine double son malheur. Les saints trouvent leur bonheur éternel dans ma vision ; ils y goûtent dans la joie la récompense des épreuves qu'ils ont supportées avec tant d'amour pour moi et tant de mépris pour eux-mêmes. Ces infortunés, au contraire, trouvent sans cesse leur supplice dans la vision du démon, parce qu'en le voyant ils se connaissent et comprennent ce qu'ils ont mérité par leurs fautes. Alors le ver de la conscience les ronge plus cruellement et les dévore comme un feu insatiable. Ce qui rend cette peine terrible, c'est qu'ils voient le démon dans sa réalité ; et sa figure est si affreuse, que l'imagination de l'homme ne pourrait jamais le concevoir.
4.- Tu dois te rappeler que je te le montrai un seul instant au milieu des flammes, et que cet instant fut si pénible, que tu aurais préféré, en revenant à toi, marcher dans le feu jusqu'au jugement dernier plutôt que de le revoir ; et cependant ce que tu en as vu ne peut te faire comprendre combien il est horrible, car la justice divine le montre bien plus horrible encore à l'âme qui est séparée de moi, et cette peine est proportionnée à la grandeur de sa faute.
5.- Le quatrième supplice de l'enfer est le feu. Ce feu brûle et ne consume pas, parce que l'âme, qui est incorporelle, ne peut être consumée par le feu comme la matière ; ma justice veut que ce feu la brûle et la torture sans la détruire, et ce supplice est en rapport avec la diversité et la gravité de ses fautes.
6.- Ces quatre principaux tourments sont accompagnés de beaucoup d'autres, tels que le froid, le chaud et les grincements de dents. Voilà comment seront punis ceux qui, après avoir été convaincus d'injustice et d'erreur pendant, leur vie, ne se seront pas convertis et n'auront pas voulu, à l'heure de leur mort, espérer en moi et pleurer l'offense qu'ils m'avaient faite plus que la peine qu'ils avaient méritée. (59)
OEUVRES DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE
TRAITE DE LA DISCRETION
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Dieu t'offre le pardon de tes péchés.
Exorde : La pénitence est l'oeuvre de Dieu et non celle de l'homme.
Bienheureux celui qui n'a jamais eu le coeur triste et n'a jamais ressenti d'affliction parce qu'il n'a pas péché contre Dieu.
Bienheureux celui qui n'a jamais eu à dire : Seigneur, j'ai péché, j'ai le plus profond regret parce que j'ai péché et t'ai offensé, etc.
" Voici, en effet, que désormais toutes les générations me diront bienheureuse " (1). Nous nommons tous bienheureuse, cette bienheureuse Vierge qui n'a jamais eu le coeur triste pour avoir offensé Dieu car elle ne l'a jamais offensé le moins du monde, n'ayant jamais péché. Que chacun interroge sa conscience et il saura quel bien Dieu lui a fait en lui évitant de succomber à des fautes qui le rempliraient de remords et d'angoisse, l'amenant à dire " J'ai péché et j'ai perdu la grâce de Dieu ". Eviter le péché est l'oeuvre de Dieu, vous relever après avoir péché est aussi son oeuvre.
Comme le dit plus haut Augustin, " la pénitence n'est pas le fait de l'homme, mais de Dieu " (2).
--------------
(1) Lc. 1, 48.
(2) saint augustin, Enchirid., C2 (ML 49-271).
Voici la paraphrase de la sainte Ecriture, comme le dit le Seigneur : Ce n'est pas vous qui m'avez choisi (sic) mais c'est moi qui vous ai choisis (3). Lorsqu'on agit par la grâce de Dieu, on dit que c'est l'oeuvre de Dieu et non celle de l'homme. Car l'homme par lui-même n'a pas de force pour faire peu de cas des choses de ce monde si Dieu ne la lui donne pas. C'est pourquoi Dieu dit : Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis. C'est ainsi que la pénitence est oeuvre de Dieu et non de l'homme. Dieu veut dire que nous avons beau nous tourmenter, il est vain de penser faire une pénitence profitable, s'il n'étend pas sa main sur nous.
Celui qui pèche mortellement, se jette dans un puits profond, d'où il ne pourra sortir si Dieu, par sa miséricorde, ne lui donne la main et l'en retire.
Voyez comment il dit : " Convertissez-nous à vous, Seigneur, et nous serons convertis " (4). La pénitence que nous nous infligeons est d'autant plus mauvaise qu'elle est plus grande, telle la pénitence de Judas qui se repentit tant de son péché et en eut un si grand chagrin qu'il en vint à douter de la miséricorde de Dieu et à perdre l'espérance.
La pénitence que s'impose l'homme comporte un grand repentir du péché, mais aussi un manque de confiance en la miséricorde de Dieu. Celle qui vient de Dieu comporte un grand repentir du péché et en même temps une grande confiance en la miséricorde
--------------
(3) Jo. 15, 16.
BIENHEUREUX JEAN D'AVILA
SERMONS DE CARÊME
Exorde : La pénitence est l'oeuvre de Dieu et non celle de l'homme.
Bienheureux celui qui n'a jamais eu le coeur triste et n'a jamais ressenti d'affliction parce qu'il n'a pas péché contre Dieu.
Bienheureux celui qui n'a jamais eu à dire : Seigneur, j'ai péché, j'ai le plus profond regret parce que j'ai péché et t'ai offensé, etc.
" Voici, en effet, que désormais toutes les générations me diront bienheureuse " (1). Nous nommons tous bienheureuse, cette bienheureuse Vierge qui n'a jamais eu le coeur triste pour avoir offensé Dieu car elle ne l'a jamais offensé le moins du monde, n'ayant jamais péché. Que chacun interroge sa conscience et il saura quel bien Dieu lui a fait en lui évitant de succomber à des fautes qui le rempliraient de remords et d'angoisse, l'amenant à dire " J'ai péché et j'ai perdu la grâce de Dieu ". Eviter le péché est l'oeuvre de Dieu, vous relever après avoir péché est aussi son oeuvre.
Comme le dit plus haut Augustin, " la pénitence n'est pas le fait de l'homme, mais de Dieu " (2).
--------------
(1) Lc. 1, 48.
(2) saint augustin, Enchirid., C2 (ML 49-271).
Voici la paraphrase de la sainte Ecriture, comme le dit le Seigneur : Ce n'est pas vous qui m'avez choisi (sic) mais c'est moi qui vous ai choisis (3). Lorsqu'on agit par la grâce de Dieu, on dit que c'est l'oeuvre de Dieu et non celle de l'homme. Car l'homme par lui-même n'a pas de force pour faire peu de cas des choses de ce monde si Dieu ne la lui donne pas. C'est pourquoi Dieu dit : Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis. C'est ainsi que la pénitence est oeuvre de Dieu et non de l'homme. Dieu veut dire que nous avons beau nous tourmenter, il est vain de penser faire une pénitence profitable, s'il n'étend pas sa main sur nous.
Celui qui pèche mortellement, se jette dans un puits profond, d'où il ne pourra sortir si Dieu, par sa miséricorde, ne lui donne la main et l'en retire.
Voyez comment il dit : " Convertissez-nous à vous, Seigneur, et nous serons convertis " (4). La pénitence que nous nous infligeons est d'autant plus mauvaise qu'elle est plus grande, telle la pénitence de Judas qui se repentit tant de son péché et en eut un si grand chagrin qu'il en vint à douter de la miséricorde de Dieu et à perdre l'espérance.
La pénitence que s'impose l'homme comporte un grand repentir du péché, mais aussi un manque de confiance en la miséricorde de Dieu. Celle qui vient de Dieu comporte un grand repentir du péché et en même temps une grande confiance en la miséricorde
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(3) Jo. 15, 16.
BIENHEUREUX JEAN D'AVILA
SERMONS DE CARÊME
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
De l’assaut de la vaine gloire.
Le troisième assaut, c’est celui de la vaine gloire et de la présomption. Sous ce rapport, veillez à ne pas vous laisser entraîner, sous quelque prétexte que ce soit, au moindre mouvement de complaisance en vous-même ou en vos actions ; glorifiez-vous uniquement dans le Seigneur, dans sa miséricorde, dans les mérites de sa vie et de sa Passion. Humiliez-vous de plus en plus à vos propres yeux jusqu’à votre dernier soupir ; et si vos bonnes œuvres vous reviennent à la mémoire, reconnaissez que c’est Dieu qui en est l’auteur. Implorez son secours, mais ne l’attendez point de vos mérites, si nombreuses et si éclatantes qu’aient été vos victoires. Tenez-vous toujours dans une crainte salutaire, et confessant ingénument que toutes vos œuvres seraient inutiles si Dieu ne vous recueillait à l’ombre de ses ailes, vous vous confierez uniquement en sa protection. Si vous suivez fidèlement ces avis, vos ennemis ne pourront prévaloir contre vous ; et vous vous ouvrirez ainsi le chemin pour passer joyeusement à la Jérusalem céleste.
combat spirituel par Laurent Scupoli
Le troisième assaut, c’est celui de la vaine gloire et de la présomption. Sous ce rapport, veillez à ne pas vous laisser entraîner, sous quelque prétexte que ce soit, au moindre mouvement de complaisance en vous-même ou en vos actions ; glorifiez-vous uniquement dans le Seigneur, dans sa miséricorde, dans les mérites de sa vie et de sa Passion. Humiliez-vous de plus en plus à vos propres yeux jusqu’à votre dernier soupir ; et si vos bonnes œuvres vous reviennent à la mémoire, reconnaissez que c’est Dieu qui en est l’auteur. Implorez son secours, mais ne l’attendez point de vos mérites, si nombreuses et si éclatantes qu’aient été vos victoires. Tenez-vous toujours dans une crainte salutaire, et confessant ingénument que toutes vos œuvres seraient inutiles si Dieu ne vous recueillait à l’ombre de ses ailes, vous vous confierez uniquement en sa protection. Si vous suivez fidèlement ces avis, vos ennemis ne pourront prévaloir contre vous ; et vous vous ouvrirez ainsi le chemin pour passer joyeusement à la Jérusalem céleste.
combat spirituel par Laurent Scupoli
Misericordiam- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
et si vos bonnes œuvres vous reviennent à la mémoire, reconnaissez que c’est Dieu qui en est l’auteur
Voilà, une pierre de touche de la spiritualité, Dieu est l'unique auteur des bonnes oeuvres, nous n'avons à notre crédit que le péché.
Cette prise de conscience en profondeur, amène un détachement souverain de ce que l'on fait, car Dieu étant l'unique auteur et propriétaire de ces oeuvres, il peut alors en disposer à son gré.
Cela donne à l'âme une paix inaltérable, car elle ne saurait concevoir de préoccupations pour quelque chose qui repose entre les mains de Dieu.
C'est pour cela, que saint François de Sales pouvait dire, que si son oeuvre était détruite, il prendrait 15 minutes de pause et recommencerait. Car l'oeuvre qu'il a fait appartenait en propre à Dieu, et si Dieu avait décidé cette épreuve, sa main ne devenait pas moins adorable que lorsqu'il la faisait fructifier.
Misericordiam, merci pour tous ces textes...
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Misericordiam a écrit:Eviter la trop grande familiarité:
Ne souhaitez d'être familier qu'avec Dieu et les anges, et évitez d'être connu des hommes.
L'Imitation de Jésus-Christ
Tomas de Kempis. Livre premier - Avis utiles pour entrer dans la vie intérieure.
Ca me fait penser à un adage que quelqu'un m'avait dit un jour; je ne sais pas si cà vient des Saintes Écritures : Pour vivre heureux, vivons cachés..."
On pourrait ajouter: ... dans le Cœur de Jésus et de Marie...
Merci Misericordiam pour vos extraits d'auteurs spirituels qui m'aident grandement...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: REFLEXIONS POUR COMMENCER UNE VRAI VIE SPIRITUELLE
Parce Domine a écrit:et si vos bonnes œuvres vous reviennent à la mémoire, reconnaissez que c’est Dieu qui en est l’auteur
Voilà, une pierre de touche de la spiritualité, Dieu est l'unique auteur des bonnes oeuvres, nous n'avons à notre crédit que le péché.
Cette prise de conscience en profondeur, amène un détachement souverain de ce que l'on fait, car Dieu étant l'unique auteur et propriétaire de ces oeuvres, il peut alors en disposer à son gré.
Cela donne à l'âme une paix inaltérable, car elle ne saurait concevoir de préoccupations pour quelque chose qui repose entre les mains de Dieu.
C'est pour cela, que saint François de Sales pouvait dire, que si son oeuvre était détruite, il prendrait 15 minutes de pause et recommencerait. Car l'oeuvre qu'il a fait appartenait en propre à Dieu, et si Dieu avait décidé cette épreuve, sa main ne devenait pas moins adorable que lorsqu'il la faisait fructifier.
Misericordiam, merci pour tous ces textes...
D'accord avec vous chère Parce Domine, il y a beaucoup d'âmes qui sont dans l'illusion à ce niveau là.
Tout ce qu'on fait appartient à Dieu , et souvent Dieu sur la terre éprouve notre détachement, pour savoir si on est prêt à tout lui sacrifier! !
C'est surprenant quelque fois de voir réagir les âmes qui jouissent d'une sainteté peu commune, mais incroyablement attachées à ce qu'elles font! !
Comme le disait si bien Misericordiam , il faut sonder notre coeur pour savoir si notre travail est vraiment fait pour la plus grande gloire de Dieu où si on recherche la vaine gloire! ! !
S'il est vraiment fait pour Dieu l'âme n'aura pas de difficulté à sacrifier son travail à Dieu ! !
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
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