Suis-je sédévacantiste ? L'abbé Belmont s'explique

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Message  gabrielle Jeu 15 Avr 2010, 10:47 am

Il est des questions qu’on finit par se poser à soi-même, non pour anticiper quelque demande, mais parce qu’elles sont l’occasion d’exprimer avec précision ce qui est plus ou moins diffus, plus ou moins implicite dans les convictions qu’on exprime çà et là.


Dans le dernier bulletin Notre-Dame de la Sainte-Espérance (n°243 d’avril 2010) je me suis donc demandé si je suis sédévacantiste. Voici la réponse (revue et augmentée) que j’y ai apportée. Il faut au préalable que le terme sédévacantiste, forgé voici 30 ou 40 ans, signifie : qui professe que le Siège apostolique est actuellement vacant.


Je ne récuse ni ne revendique la qualification de sédévacantiste. Mais, puisque nous sommes dans le domaine du témoignage de la foi catholique, cette réponse est trop peu précise, et je m’en vais la développer.

Je ne récuse pas d’être qualifié de sédévacantiste, et cela pour deux raisons.

La raison première, principale, essentielle, est un fait : il n’y a actuellement personne sur le Siège de Saint-Pierre qui soit Pape, investi de l’autorité pontificale, revêtu de la puissance souveraine que Notre-Seigneur Jésus-Christ a confiée à saint Pierre et à ses successeurs, possédant la plénitude du triple pouvoir sur l’Église catholique.

Cette affirmation n’émane pas d’un jugement d’opinion, elle est la conclusion immédiate et inéluctable d’une impossibilité dans la foi : il est impossible d’être Pape et simultanément d’assumer l’héritage de Vatican II, ses hérésies explicites ou implicites, sa réforme liturgique protestante, sa praxis destructrice de la foi, des sacrements et de la vie chrétienne. Ce constat d’impossibilité est immédiatement fondée sur l’enseignement infaillible que l’Église donne à propos d’elle-même ; je connais donc cette impossibilité par et dans la lumière de la foi.

Ce n’est pas le lieu de donner les preuves, de réitérer les raisonnements, de manifester les points clefs de cette impossibilité : je me contente de répondre à la question posée. Oui, le Siège est vacant.


À cette raison j’ajoute une seconde, accidentelle, anecdotique. L’étiquette de sédévacantiste est infamante, elle sonne généralement comme une condamnation. Comme elle est attribuée à ceux qui, malgré leurs défauts, leurs insuffisances voire leurs égarements, s’efforcent dans la situation actuelle d’exercer l’intégrité de la foi catholique : alors, je la prends et je ne la récuse pas. Je ne vais pas, Dieu m’en préserve, me désolidariser des combattants alors que les coups pleuvent ; je ne vais pas proférer un « je ne connais pas cet homme » : ce serait lâcheté. Je réclame ma part d’infamie.



Mais ma réponse ne s’arrête pas là. Car, pour trois raisons, je ne revendique pas non plus la qualification de sédévacantiste.


Tout d’abord, je n’aime pas le néologisme sédévacantisme, parce qu’il donne l’impression d’être une doctrine particulière, un courant parmi d’autres, un parti théologique : or il n’en est rien. C’est même l’inverse qui est vrai : pour affirmer qu’aujourd’hui nous avons un Pape qui gouverne la sainte Église, il faut controuver des doctrines anti-infaillibilistes, désobéissantistes, liberté-religieusistes, liturgico-protestantiste et tutti quanti ; tandis que le sédévacantisme se caractérise par la volonté d’appliquer la doctrine universelle, pérenne, obligatoire de l’Église catholique à la situation du Siège apostolique. Même si quelqu’un pense qu’ils ont tort, il ne trouvera chez les sédévacantistes en tant que tels aucune doctrine nouvelle.

Le sédévacantisme n’est pas un principe ni un système, il est une conclusion ; il est la constatation raisonnée d’un fait qu’on désire voir disparaître au plus tôt. Voilà pourquoi l’appellation sédévacantiste me semble incongrue.

Un apologue me fera comprendre. Je regarde par la fenêtre et dis à un ami plongé dans son journal : il pleut. Lui qui regarde la météo à la télévision – et s’en contente – me dit que c’est impossible : on a annoncé le beau temps pour la journée. Je regarde à nouveau, je vérifie que ce n’est pas le voisin du dessus qui me fait une farce, que ce n’est pas l’arrosage du voisin d’à côté qui est mal réglé, que mes lunettes sont propres, puis j’affirme à nouveau qu’il pleut, puisque de l’eau tombe d’un nuage flottant dans le ciel ! Et mon ami de me dire : tu n’es qu’un pluvialiste ! Pluvialiste ? Non, mais réaliste, certainement. Sédévacantiste ? Non, mais catholique, certainement.

Le seul qualificatif que je revendique est celui de catholique, et catholique romain. Avec la grâce de Dieu, je n’ai pas d’autre volonté, je n’ai pas d’autre doctrine, je n’ai pas d’autre appartenance.

Une seconde raison me fait grandement hésiter à accepter une qualification de ce genre, c’est l’extrême variété de positions et d’opinions que regroupe cette étiquette mal ajustée. Les sédévacantistes affirment l’actuelle et provisoire absence d’autorité pontificale, mais cela ne leur suffit pas pour échapper à la conséquence inéluctable de cette absence : la dispersion. « Je frapperai le Pasteur, et les brebis seront dispersées » (Matth. XXVI, 31).

On trouve donc un peu de tout chez les sédévacantistes, et c’est là un nom tout à fait insuffisant pour identifier ce que je crois être l’attitude pleinement catholique face à la crise de l’Église. Car il y a deux lignes de fracture qui partagent les sédévacantistes, lignes qui marquent des divergences très graves à propos desquelles je veux « prendre parti » autant (sinon davantage) que pour l’affirmation de l’absence d’autorité :

– d’une part je refuse tout sacre épiscopal accompli sans mandat apostolique (et donc tout sacre avant la restauration de l’Autorité) ainsi que tout ce qui en découle (confirmations, ordinations etc.) ;

– d’autre part, je refuse de considérer comme non catholiques, comme hors de l’Église, les personnes qui professent la foi catholique mais qui sont en désaccord avec ce que je crois être la vérité et la ligne de conduite catholiques : je n’ai aucun titre à leur refuser les sacrements pour ce seul motif, ni d’ailleurs à accepter leurs erreurs ou à me taire à leur propos.


Ensuite, c’est la troisième raison de tempérer mon oui, j’éprouve une sympathie, je donne une adhésion à ce qu’on nomme (d’un terme bien malheureux à mon avis) la thèse de Cassiciacum. J’adhère surtout à son principe fondamental : l’intention théologale. Quand le R. P. Guérard des Lauriers a élaboré cette thèse pour rendre compte de la situation de l’Église, il a mis en œuvre le principe adéquat : devant une crise dont l’ampleur et la profondeur obligent à remettre en cause l’existence de l’autorité pontificale dans un sujet paraissant en jouir (pour une autre cause que l’invalidité de l’élection), il faut que le regard porté soit vital, qu’il se tienne à l’intérieur même de l’acte de foi théologale : il aura une portée réelle, il fera discerner la vérité, il permettra de conclure.

Autrement dit, il faut affirmer tout ce que la foi catholique nous contraint d’affirmer, nier tout ce qu’elle nous contraint de nier… et s’en tenir là. Recourir à des éléments qui sont d’une certitude d’ordre inférieur – des faits non certifiés, des raisonnements qui n’atteignent pas à cette lumière théologale, des théories théologiques (comme celles sur le Pape hérétique) que l’Église n’a pas intégrées à sa propre doctrine etc. – peut aider à comprendre, peut conforter dans la certitude de la légitimité de la conclusion, mais ne permet pas de conclure catégoriquement.


Si cette intention théologale exclut les jugements sur les personnes et les conclusions hasardeuses, elle permet d’atteindre une certitude qui relève de la foi catholique. Ce qu’on « perd » en extension, on le gagne en compréhension. Au demeurant, je n’entends pas prouver la thèse de Cassiciacum, mais exposer en quel sens je suis sédévacantiste.


Une précision s’impose cependant. Le Père Guérard des Lauriers, tant en raison de son principe qu’en raison de son argument (induction fondée sur l’ensemble des actes de Vatican II-Paul VI) a usé de la distinction pape materialiter-Pape formaliter qui est au cœur de sa thèse. Cette distinction doit être « mise à jour » : le materialiter attribué Paul VI incluait une réalité juridique du fait qu’il était le sujet canoniquement élu. Mais par la suite, l’élection a disparu avec la disparition des cardinaux (les nouveaux nommés ne l’étant pas vraiment parce que la nomination est un acte de juridiction). Le materialiter qu’on peut attribuer à Benoît XVI est beaucoup plus ténu : il ne reste rien de l’ordre juridique, il ne reste qu’un fait public (l’être-là) qui n’est qu’une disposition prochaine à être reconnu par l’Église universelle en cas de rupture avec la nouvelle religion de Vatican II. Il y a encore une continuité (qui n’est pas sans incidence sur l’apostolicité de l’Église) mais cette continuité est une continuité en puissance.

SOURCE

Les distinctions de Ab Belmont sur le "terme" "sédévac" je les trouve pas mal...pour une fois que je comprends les distinctions d'un guérardien... Laughing

Ce qui est navrant est que les "sacres sans mandat" il les condamne, mais si ma mémoire est bonne (à confirmer) il ne dédaigne pas ceux qui proviennent de ces sacres.

Pourquoi, les sacres sont-ils mauvais, si les ordinations ( la sienne) est bonne et pourtant elle provient d'un geste sans autorité, sans juridiction, d'un geste contraire à la doctrine catholique..reconnaissance du Pontife et désobéissance radicale à ses ordres?

Mise à part, le fait d'invoquer une "suppléance de juridiction " est-ce qu'il y a quelque chose dans l'Église qui permette à un clerc d'user de ses pouvoirs reçus de façon illicite? Si cela existe... pourquoi personne ne le cite, pourquoi personne ne veut donner la référence.

La question est simple pourtant, l'Ab Belmont n'a jamais répondue à ma lettre, pourquoi? Est-ce qu'un triage se fait en fonction des personnes? Est-ce qu'un "étranger" est mal venu dans son blog... ou est-ce une question embarrassante?

Il me semble que je ne demande pas à la mer à boire...

C'est la même question , que je pose à l'Abbé Zins... il est facile de traiter les âmes de "girouettes" mais il semble bien difficile de répondre à une question.

Une énigme : Est-ce qu'on voit à Rome et dans les palais cardinalices est la Sainte Église? La finale de l'abbé Belmont le sous-tend, car, si Ratzinger se détacherait du peleton d'hérésiarques, il pourrait être le chef de l'Église... Shocked cela montre que juridiquement parlant il y aurait dans cette secte maudite .. l'apostolicité... ayoye... Des Vacances au plus vite, l'abbé est ultra fatigué ou ultra mélangé
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Message  ROBERT. Jeu 15 Avr 2010, 12:44 pm

.

Je lirai plus tard cet p.m. ces explications de l'ab Belmont... il ne récuse ni ne revendique... Shocked il est est bien mal parti à mon avis...
A tout événement, je lis son article au complet cet p.m...
ROBERT.
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Message  Via Crucis Jeu 15 Avr 2010, 2:22 pm

Aye oye ! affraid affraid affraid L'abbé Belmont est partisan de la théorie du

2+2 = 5 et 1/2

Sa dernière phrase est vraiment "sublime" et lui va comme un gant : la continuité en puissance dans la c.....ie matérialiter-formaliter !!

Son raisonnement ne tient pas debout !
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Message  ROBERT. Jeu 15 Avr 2010, 2:37 pm


Le materialiter qu’on peut attribuer à Benoît XVI est beaucoup plus ténu : il ne reste rien de l’ordre juridique, il ne reste qu’un fait public (l’être-là) qui n’est qu’une disposition prochaine à être reconnu par l’Église universelle en cas de rupture avec la nouvelle religion de Vatican II. Il y a encore une continuité (qui n’est pas sans incidence sur l’apostolicité de l’Église) mais cette continuité est une continuité en puissance.

SOURCE


Il ne récuse ni ne revendique le terme de sédévacantiste… Bien mal parti. Mais au moins, il prouve la "continuité"… par une continuité en puissance !!! Shocked Mauvaise réponse Monsieur l’ab !!!

Nous ne sortirons donc jamais de ce carcan de Cassiciacum, même "mis à jour" ? Des vacances (une puissance réduite à l’acte par la forme ?) au plus tôt s’imposeraient-elles ?

La réponse que l’ab Belmont pourrait faire à l’interrogation de Gabrielle serait la bienvenue et éclairerait d’un jour nouveau toute la question...
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Message  gabrielle Sam 17 Avr 2010, 10:54 am

La con...en puissance qui aurait une incidence sur l'apostolicité est la preuve par quatre que les tentant de la foutaise reconnaissent dans la secte une forme de l'Église Catholique...

C'est de l'hérésie pure et simple...

Ou bedon cette chose est l'Église et elle est apostolique, ou bedon cette chose n'est pas l'Église et elle n'a rien d'apostolique...

A force de lire des gens comme AB Belmont... on en vient à reconnaitre dans leurs écrits l'hérétiques le "subsitit in" des apostats de la secte...
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Message  ROBERT. Sam 17 Avr 2010, 5:49 pm

.

Réponse à tous les ab et autres à-tout-prix:

QUE VOTRE OUI SOIT OUI

QUE VOTRE NON SOIT NON

LES TIÈDES, JE LES VOMIRAI DE MA BOUCHE
ROBERT.
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Message  Rosalmonte Mer 28 Avr 2010, 1:58 pm

Un(e) certain(e) mimi a posté ceci sur le blog de l'abbé Belmont:

mimi sur le site Quicumque de M. l'abbé Belmont a écrit:Bonsoir M. l'abbé.

Permettez-moi de vous poser une question. D'un côté, vous le dites vous-même, vous refusez tout sacre épiscopal sans mandat apostolique. Vous vous en êtes expliqué dans un texte que j'ai lu de nombreuses fois. Mais de l'autre côté, vous acceptez les absolutions sans juridiction, bien que la juridiction soit une condition de validité de l'absolution. Vous avez également écrit là-dessus, un texte fort intéressant. Vous y disiez:

"La situation tragique de la sainte Église – absence d’autorité pontificale, colonisation des structures de l’Église par une religion hérétique et sacrilège, rareté des prêtres – et les grands périls pour l’âme que porte en lui le monde moderne : cela constitue objectivement une grave nécessité dans laquelle la suppléance de l’Église rend valide l’absolution donnée par un vrai prêtre. Dans l’acte même de l’absolution, Jésus-Christ et son Église suppléent à la juridiction manquante. Cela est d’ailleurs vrai même si le prêtre ou le pénitent se trompent quant à l’existence, à la gravité ou à la nature de la crise : le fondement de la nécessaire suppléance n’est pas dans leur jugement (vrai ou faux), mais dans la réalité objective. "

Cepandant, ni le code de droit Canon (de 1917, bien entendu), ni les théologiens ne mentionnent aucune possibilité de ce genre, savoir, une suppléance générale, extraordinaire et universelle pour cause de gravité de la crise présente.

Si donc, selon vos dires, dans l’acte même de l’absolution, Jésus-Christ et son Église suppléent à la juridiction manquante, pourquoi Notre Seigneur ne ferait-Il pas de même pour les sacres sans madat apostolique? Car, si l'on pousse jusqu'au bout votre raisonnement, il faut conclure que Notre Seigneur accorderait une suppléance de juridiction très extraordinaire, inconnue des théologiens (y compris Coronata et Gomez - j'ai fait des recherches) et du droit Canon à des prêtres pour absoudre ordinairement chaque semaine des fidèles, alors qu'Il ne pourrait suppléer à un manque de mandat pour sacrer un évêque. Il y a là un côté deux poids, deux mesures qui me tracasse grandement. Car dans ce cas, cas de crise inouïe, je pourrais fort bien descendre dans les chapelles schismatiques orthodoxes pour y entendre les sermons et me faire absoudre par un vrai prêtre, puisque nous vivons une grave nécessité dans laquelle la suppléance de l'Eglise rend valide l'absolution donnée par un vrai prêtre.

Merci M. l'abbé pour vos réponses et éclaircissements.

Bien à vous, in Christo.

Ce à quoi l'abbé Belmont a répondu:

abbé Belmont sur le site Quicumque a écrit:Bien sûr, cher ami (ou chère amie) qu'il y a deux poids et deux mesures parce qu'il y a deux choses très différentes.

La nécessité (bien réelle) n'égalise pas tout et ne rend pas tout permis : il faut en revenir à la nature des choses;

L'urgence permet aux pompiers de passer au feu rouge, elle ne leur permet pas de prendre l'autoroute à contresens !

Le sacre d'un évêque est un acte qui, par nature, édifie la hiérarchie de l'Église dont le souverain Pontife est le principe. Sacrer sans mandat apostolique, c'est (tenter de) faire une autre hiérarchie, c'est porter atteinte à la constitution de l'Église, c'est fouler le droit divin, c'est usurper un pouvoir qu'on ne possède pas.

Donner l'absolution, c'est user d'un pouvoir qu'on possède indépendamment de la juridiction, qui est une assignation de sujet. C'est d'un tout autre ordre.

Je ne suis pas en train de dire, d'ailleurs, que le cas est simple : je veux simplement souligner qu'il est impossible de passer de ce cas-là à celui des sacres sans mandat.

C'est pourquoi je peux, sans manquer à la logique, accepter l'un et refuser l'autre. Et je crois avoir suffisamment développé les raisons qui me font juger ainsi.

Mais ce ne sont que des raisons présentées par quelqu'un dénué d'autorité magistérielle : elles n'ont pas d'autre valeur que leur contenu, et il est loisible à chacun – du moment qu'il le fait à l'intérieur de la doctrine catholique et avec amour de la vérité – d'acquiescer ou de nier. Je n'irai pas le vouer aux gémonies pour cela !

Que le Bon Dieu vous bénisse !

Ce à quoi mimi a répondu, en substance, ceci:

M. l'abbé, vous dites "Donner l'absolution, c'est user d'un pouvoir qu'on possède indépendamment de la juridiction, qui est une assignation de sujet. C'est d'un tout autre ordre.". je suis désolé de vous contredire, mais cela s'oppose à ceci:

R.P. Augustine, A COMMENTARY ON THE NEW CODE OF CANON LAW, t.4, p.251

Can. 872

En dehors du pouvoir d’ordre, pour l’absolution valide des péchés, il faut chez le ministre un pouvoir de juridiction, ordinaire ou délégué, sur le pénitent.

Encore une fois, cela est une vérité dogmatique basée sur des sources auxquelles il n'est pas nécessaire de se référer ici.


Et surtout à ceci:

Concile de Trente, session XIV, C H A P I T R E V I I Des Cas réservez.

M AIS, comme il est de l'ordre & de l'essence de tout jugement, que nul ne prononce de Sentence que sur ceux qui luy sont soumis ; l'Eglise de Dieu a toûjours esté persuadée, & le Saint Concile confirme encore la mesme vérité, Qu'une Absolution doit estre nulle, qui est prononcée par un Prestre sur une personne, sur laquelle il n'a point de jurisdiction ordinaire, ou subdéléguée.

Alors, quid?


Vous savez ce qu'à répondu l'abbé Belmont?

Rien du tout, et le dernier message de mimi n'a même pas été publié.

Bien dommage.
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Message  Via Crucis Mer 28 Avr 2010, 2:49 pm

Rosalmonte a écrit :

Vous savez ce qu'à répondu l'abbé Belmont?
Rien du tout, et le dernier message de mimi n'a même pas été publié.

Bien dommage.

Cher Rosalmonte, vous croyez au Père Noël ? Suis-je sédévacantiste ? L'abbé Belmont s'explique 537785 Suis-je sédévacantiste ? L'abbé Belmont s'explique 537785

A moins d'un miracle du style "St Paul sur le chemin de Damas, il ne faut s'attendre à aucune réponse !!!

Mais vous aurez fait preuve de l'esprit d'enfance santa d'espérance, et de discernement nécessaire pour voir que la vérité mise sous le nez d'un interlocuteur mène au Paradis Suis-je sédévacantiste ? L'abbé Belmont s'explique 430970 Suis-je sédévacantiste ? L'abbé Belmont s'explique 430970 !
Et tant pis pour celui qui n'a pas voulu voir ! Le malheureux !
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Message  Diane + R.I.P Jeu 29 Avr 2010, 9:44 am

ous savez ce qu'à répondu l'abbé Belmont?

Rien du tout, et le dernier message de mimi n'a même pas été publié.

Bien dommage.

L'abbé Belmont ne répond jamais aux questions qui lui sont posées. Gabrielle lui a posé des questions qui sont restées sans aucune réponse même pas un accusé de réception!

Il n'a pas trop le zèle des âmes cet abbé Belmont !!
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Message  gabrielle Jeu 29 Avr 2010, 10:45 am

Merci Rosalmonte.

En effe, c'est bien dommage que l'abbé Belmont n'est pas continuer l'échange.

Je crois qu'il est coincé avec son attache à la thèse du P. des Lauriers.

Pour l'abbé, les intrus assurent une "continuité en puissance" qui a une incidence sur l'apostolicité... de là, il est serait difficile pour lui de reconnaitre les sacres sans mandat.

Car si la secte a une incidence sur l'apostolicité, c'est qu'elle a quelque chose de l'Église Catholique.
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Message  ROBERT. Jeu 29 Avr 2010, 1:39 pm

.

Des gens comme l'abbé Belmont tordent tellement la doctrine, triturent tellement le droit Canon et effectuent tellement de glissements sophistiques que l'on se retrouve avec une nouvelle doctrine, un nouveau droit Canon... qui ne sont plus l'Église...
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