La charité
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La charité
Je suis en train de travailler sur la nécessité. Dans la vie d'un saint homme, MARTIN
DE PORRÈS, (canonisé par Jean XXIII donc... mais ayant fait des miracles comme ressusciter un chien galeux, et je crois qu'il y avait aussi quelque chose à propos de souris) je me souviens avoir lu qu'il désobéit à son supérieur hiérarchique en prenant un pauvre dans sa cellule. Il expliqua à son supérieur outré que le principe de la charité l'emportait sur l'obéissance.
J'ai retrouvé le saint en question :
Martin n'aimait pas désobéir. Cela serait aller contre un de ses vœux religieux mais pire, cela vaudrait aller contre la volonté de Dieu. Au moins une fois cependant, Martin se trouva dans une situation difficile. Il amenait les malades et les blessés des rues de Lima pour les soigner dans sa cellule au couvent. Ceci indisposait les frères qui se sont plaints, auprès du Prieur. Celui-ci ordonna Martin de ne plus amener les malades ou les blessés au couvent. Martin se conforma à cet ordre. Un soir, Martin rentrait au couvent lorsqu'il aperçut un Indien qui était blessé et saignait abondamment. Martin se souvint de l'ordre d'interdiction qu'il avait reçu mais réalisa que s'il laissait le pauvre homme sur le trottoir, il allait mourir avant le lever du jour. Il prit le risque d'outrepasser l'ordre d'interdiction. Il amena une fois encore le malade dans sa cellule, pansa sa blessure, lui donna une petite douche et quelque chose à manger. Tôt le matin, pensant que personne ne l'avait vu, il congédia son hôte. Mais un frère avait aperçu Martin passer outre l'ordre du Prieur. Ce jeune frère alla en parler au Prieur qui tout furieux, appela Martin pour lui demander si c'était vrai qu'il avait désobéi. Après que Martin eut avoué sa faute, le Prieur furieux lui infligea une punition. Martin l'accomplit rapidement et surtout très gaiement. Bien après, lorsque toutes les passions étaient calmées, Martin retourna voir le Prieur pour le supplier de lui pardonner sa désobéissance. Le Prieur supplia Martin de lui expliquer ce qui s'était réellement passé, comment lui qui est un réel modèle de vie religieuse admiré par tous les frères a pu passer outre l'ordre du Prieur. Martin prit la parole et dit au Prieur que lorsqu'il s'était trouvé devant la situation, il s'était bien rappelé l'ordre d'interdiction mais qu'il avait pensé que le précepte de charité précède le précepte d'obéissance. Le Prieur n'avait jamais pensé le problème en ces termes et n'avait même pas pensé à la vie religieuse en ces termes. Il regretta avoir prêté attention au frère venu lui rapporter le fait, demanda pardon à Martin pour l'avoir puni et lui dit à la fin : "Vous avez bien agi cher frère ; la prochaine fois vous pouvez recommencer de la même façon."
http://biblio.domuni.org/articleshist/martindeporres.htm
Il a aussi été vraiment béatifié : Béatification en 1837 par Grégoire XVI.
Je voudrais savoir si vous avez des textes là-dessus : comment le précepte de charité peut précéder l'obéissance : ici le cas était que le pauvre malade allait sinon mourir avant le lever du jour.
Voilà, j'ai retrouvé ce qui m'avait frappé car le bienheureux agit de façon plus générale :
Saint Martin de Porrès, dont le coeur est vibrant de charité, se permet de transporter des pauvres au couvent et
même dans sa cellule, en les couchant dans son propre lit! Évidemment, le prieur lui demande de cesser cela. Mais le frère Martin ne peut s'empêcher de continuer à veiller sur les malades, jusqu'à les porter dans sa cellule. Cette fois, on se montre sévère à son égard. Alors, ce à quoi saint Martin de Porrès répond doucement: «Pardonnez-moi. Pardonnez mon erreur et, surtout, soyez assez gentils pour m'expliquer ce qu'il faut que je fasse. Oui, excusez-moi, mais j'ignorais que le voeu d'obéissance avait préséance sur le précepte de la charité.»
Au lieu de sévir contre le frère Martin, les dominicains se ressaisissent. Ils ont compris que le frère Martin est sous l’emprise de l’Esprit Saint, et dorénavant, à partir de ce moment, on lui accorde la permission de faire tout ce que sa conscience lui dicte.
http://www.dieu-parmi-nous.com/NIC/Martin.de.Porres.pdf
Est-ce que c'est vraiment vrai que le précepte de charité précède l'obéissance ?
DE PORRÈS, (canonisé par Jean XXIII donc... mais ayant fait des miracles comme ressusciter un chien galeux, et je crois qu'il y avait aussi quelque chose à propos de souris) je me souviens avoir lu qu'il désobéit à son supérieur hiérarchique en prenant un pauvre dans sa cellule. Il expliqua à son supérieur outré que le principe de la charité l'emportait sur l'obéissance.
J'ai retrouvé le saint en question :
Martin n'aimait pas désobéir. Cela serait aller contre un de ses vœux religieux mais pire, cela vaudrait aller contre la volonté de Dieu. Au moins une fois cependant, Martin se trouva dans une situation difficile. Il amenait les malades et les blessés des rues de Lima pour les soigner dans sa cellule au couvent. Ceci indisposait les frères qui se sont plaints, auprès du Prieur. Celui-ci ordonna Martin de ne plus amener les malades ou les blessés au couvent. Martin se conforma à cet ordre. Un soir, Martin rentrait au couvent lorsqu'il aperçut un Indien qui était blessé et saignait abondamment. Martin se souvint de l'ordre d'interdiction qu'il avait reçu mais réalisa que s'il laissait le pauvre homme sur le trottoir, il allait mourir avant le lever du jour. Il prit le risque d'outrepasser l'ordre d'interdiction. Il amena une fois encore le malade dans sa cellule, pansa sa blessure, lui donna une petite douche et quelque chose à manger. Tôt le matin, pensant que personne ne l'avait vu, il congédia son hôte. Mais un frère avait aperçu Martin passer outre l'ordre du Prieur. Ce jeune frère alla en parler au Prieur qui tout furieux, appela Martin pour lui demander si c'était vrai qu'il avait désobéi. Après que Martin eut avoué sa faute, le Prieur furieux lui infligea une punition. Martin l'accomplit rapidement et surtout très gaiement. Bien après, lorsque toutes les passions étaient calmées, Martin retourna voir le Prieur pour le supplier de lui pardonner sa désobéissance. Le Prieur supplia Martin de lui expliquer ce qui s'était réellement passé, comment lui qui est un réel modèle de vie religieuse admiré par tous les frères a pu passer outre l'ordre du Prieur. Martin prit la parole et dit au Prieur que lorsqu'il s'était trouvé devant la situation, il s'était bien rappelé l'ordre d'interdiction mais qu'il avait pensé que le précepte de charité précède le précepte d'obéissance. Le Prieur n'avait jamais pensé le problème en ces termes et n'avait même pas pensé à la vie religieuse en ces termes. Il regretta avoir prêté attention au frère venu lui rapporter le fait, demanda pardon à Martin pour l'avoir puni et lui dit à la fin : "Vous avez bien agi cher frère ; la prochaine fois vous pouvez recommencer de la même façon."
http://biblio.domuni.org/articleshist/martindeporres.htm
Il a aussi été vraiment béatifié : Béatification en 1837 par Grégoire XVI.
Je voudrais savoir si vous avez des textes là-dessus : comment le précepte de charité peut précéder l'obéissance : ici le cas était que le pauvre malade allait sinon mourir avant le lever du jour.
Voilà, j'ai retrouvé ce qui m'avait frappé car le bienheureux agit de façon plus générale :
Saint Martin de Porrès, dont le coeur est vibrant de charité, se permet de transporter des pauvres au couvent et
même dans sa cellule, en les couchant dans son propre lit! Évidemment, le prieur lui demande de cesser cela. Mais le frère Martin ne peut s'empêcher de continuer à veiller sur les malades, jusqu'à les porter dans sa cellule. Cette fois, on se montre sévère à son égard. Alors, ce à quoi saint Martin de Porrès répond doucement: «Pardonnez-moi. Pardonnez mon erreur et, surtout, soyez assez gentils pour m'expliquer ce qu'il faut que je fasse. Oui, excusez-moi, mais j'ignorais que le voeu d'obéissance avait préséance sur le précepte de la charité.»
Au lieu de sévir contre le frère Martin, les dominicains se ressaisissent. Ils ont compris que le frère Martin est sous l’emprise de l’Esprit Saint, et dorénavant, à partir de ce moment, on lui accorde la permission de faire tout ce que sa conscience lui dicte.
http://www.dieu-parmi-nous.com/NIC/Martin.de.Porres.pdf
Est-ce que c'est vraiment vrai que le précepte de charité précède l'obéissance ?
Dernière édition par Lucie le Sam 20 Mar 2010, 5:43 pm, édité 3 fois (Raison : précisions)
Lucie- Nombre de messages : 1241
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: La charité
Bonjour, chère Lucie.
Voilà une bien grave question.
Pour un religieux... les voeux sont un culte rendu à Dieu, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'un geste est posé en fonction d'un voeu, le religieux rend un culte véritable à Dieu.
Dans l'ordre des vertus, la Charité est la Reine. Là-dessus pas de problème.
Mais, lorsqu'une âme consacrée reçoit un ordre de son supérieur, cet ordre doit être pris comme venant de la bouche même de Dieu.
Supposons que deux frères soient chargés d'aller porter un panier de nourriture à une personne X. Ils ont sur eux ( chacun) leur ration de nourriture.
Chemin faisant, il rencontre un pauvre qui se meurt de faim. Que doivent-ils faire, donner la nourriture et par le fait désobéir ou passer outre le pauvre et manquer à la charité...
La solution qui s'offre à eux... est de donner LEUR NOURRITURE, la charité leur commande de se priver et de donner. Ainsi, ils obéissent et pratiquent la charité.
Dans le cas de Saint Martin de Porrès... les supérieurs ont reconnu une inspiration directe de l'Esprit-Saint et lui ont donné la permission.
Mais advenant le cas où cela n'aurait pas été, saint Martin aurait dû obéir, l'ordre étant de ne pas entrer les malades dans le monastère...
Or, rien n'aurait empêché Saint Martin de prendre soin du malade sur place... là où il se trouvait, sans le ramener au couvent, ainsi la charité et l'obéissance aurait été sauve...
Je vais tenter de trouver un auteur qui parlerait de cela...
Pour les souris: Saint Martin les nourrissait aux grands désespoirs de son compagnon de cuisine. Les souris venaient tous les jours vois Saint Martin et ce dernier leur donnait des miettes tombées de la table...
D'ailleurs en raison de cela, il est invoqué lorsque des souris font du grabuge dans une maison.
Anecdocte: Chez moi le système à chauffage ( fournaise à l'huile) était dans une petite pièce fermée. il y avait toujours des souris... ma mère plaça une statue de Saint Martin en lui demandant de chasser les souris, eh bien! elles ont pris la petite statue... alors, ma mère plaça une image de Saint Martin ( genre poster) comble des combles, elles ont transporté l'image....sans la ronger, c'était hallucinant, lorsqu'on pense qu'un simple morceau de papier oublier dans cette pièce se retrouvait littéralement déchiqueté par les souris et répandus aux 4 coins de la pièce ....
Il y avait un film sur ce saint : "Le moine au balai"
Voilà une bien grave question.
Pour un religieux... les voeux sont un culte rendu à Dieu, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'un geste est posé en fonction d'un voeu, le religieux rend un culte véritable à Dieu.
Dans l'ordre des vertus, la Charité est la Reine. Là-dessus pas de problème.
Mais, lorsqu'une âme consacrée reçoit un ordre de son supérieur, cet ordre doit être pris comme venant de la bouche même de Dieu.
Supposons que deux frères soient chargés d'aller porter un panier de nourriture à une personne X. Ils ont sur eux ( chacun) leur ration de nourriture.
Chemin faisant, il rencontre un pauvre qui se meurt de faim. Que doivent-ils faire, donner la nourriture et par le fait désobéir ou passer outre le pauvre et manquer à la charité...
La solution qui s'offre à eux... est de donner LEUR NOURRITURE, la charité leur commande de se priver et de donner. Ainsi, ils obéissent et pratiquent la charité.
Dans le cas de Saint Martin de Porrès... les supérieurs ont reconnu une inspiration directe de l'Esprit-Saint et lui ont donné la permission.
Mais advenant le cas où cela n'aurait pas été, saint Martin aurait dû obéir, l'ordre étant de ne pas entrer les malades dans le monastère...
Or, rien n'aurait empêché Saint Martin de prendre soin du malade sur place... là où il se trouvait, sans le ramener au couvent, ainsi la charité et l'obéissance aurait été sauve...
Je vais tenter de trouver un auteur qui parlerait de cela...
Pour les souris: Saint Martin les nourrissait aux grands désespoirs de son compagnon de cuisine. Les souris venaient tous les jours vois Saint Martin et ce dernier leur donnait des miettes tombées de la table...
D'ailleurs en raison de cela, il est invoqué lorsque des souris font du grabuge dans une maison.
Anecdocte: Chez moi le système à chauffage ( fournaise à l'huile) était dans une petite pièce fermée. il y avait toujours des souris... ma mère plaça une statue de Saint Martin en lui demandant de chasser les souris, eh bien! elles ont pris la petite statue... alors, ma mère plaça une image de Saint Martin ( genre poster) comble des combles, elles ont transporté l'image....sans la ronger, c'était hallucinant, lorsqu'on pense qu'un simple morceau de papier oublier dans cette pièce se retrouvait littéralement déchiqueté par les souris et répandus aux 4 coins de la pièce ....
Il y avait un film sur ce saint : "Le moine au balai"
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: La charité
Un petit miracle domestique. Elle avait essayé une image du bienheureux Martin de Porrès et pas d'un autre st Martin ? En tous cas, si j'ai des souris, je saurais quoi faire.
Lucie- Nombre de messages : 1241
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: La charité
C'était bien Saint Martin de Porrès....
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: La charité
Une dame au lac saint-Jean, m'avait raconté que l'eau montait dans sa cave (ou une cave), alors elle (ou on) y a placé l'image de saint Martin de Porrès; et l'eau s'arrêta au niveau même où l'image fut placée.
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La charité
gabrielle a écrit: Anecdocte: Chez moi le système à chauffage ( fournaise à l'huile) était dans une petite pièce fermée. il y avait toujours des souris... ma mère plaça une statue de Saint Martin en lui demandant de chasser les souris, eh bien! elles ont pris la petite statue... alors, ma mère plaça une image de Saint Martin ( genre poster) comble des combles, elles ont transporté l'image....sans la ronger, c'était hallucinant, lorsqu'on pense qu'un simple morceau de papier oublier dans cette pièce se retrouvait littéralement déchiqueté par les souris et répandus aux 4 coins de la pièce ....
Saint Martin devait sourire avec Marie, les Anges et les Saints..
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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