Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
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Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Actes des procès de Béatification et de Canonisation
de Saint Benoît-Joseph Labre.(tiré de la Préface de Les Splendeurs de la Foi, tome V, par M. l'abbé MOIGNO, Paris, 1882)
Dans ma pensée les SPLENDEURS de la Foi ont toujours formé 6 volumes : La Foi, 1 vol., la Révélation et la Science, 2 vol., la Raison et la Foi, 1 vol., le Miracle et la Science, 2 vol. Ce plan m'était imposé par les libres penseurs du dix-neuvième siècle, qui opposent si brutalement la raison à la FOI, la science au MIRACLE, quand cependant rien n'est plus raisonnable, ou même rien n'est parfaitement raisonnable que la Foi ; quand rien n'est plus scientifique ou plus savamment démontré que le miracle.
Dans ma pensée aussi, vieille déplus de quarante ans, le premier des deux volumes, le MIRACLE ET LA SCIENCE, devait être la reproduction exacte et aussi complète que possible des Procès de Béatification et de Canonisation d'un grand serviteur de Dieu, Ces procès, en effet, ne sont pas autre chose que la comparution du miracle au tribunal de la science (la science médicale dont il ressort, et les sciences accessoires, la physique, la chimie, l'anatomie, la physiologie, la pathologie, la médecine, la chirurgie), comparution aboutissant à un jugement solennel, irrécusable, qui approuve ou confirme, et comme fait éclatant certainement accompli, et comme miracle, la guérison instantanée, parfaite, sans récidive, de maladies déclarées incurables par les forces de la nature et les ressources de l'art.
Le tribunal appelé à prononcer ce jugement solennel, la SACREE CONGREGATION DES RITES, est le tribunal le plus auguste que l'on puisse imaginer. On ne rencontrera chez aucun peuple civilisé, ni cour d'Appel, de Cassation, d'Assises, de Hautejustice, etc, ni Aréopage, ni Sénat, etc., qui présente autant de garanties de moralité, de science, d'indépendance, de désintéressement, etc., etc. Ses membres, ou juges du premier ordre, sont tous des cardinaux, la gloire la plus pure et la plus grande de la sainte Église Catholique, Apostolique, Romaine. Aujourd'hui au nombre de vingt-six, ces juges ont à leur tête un Préfet ou Président perpétuel; et, dans chaque procès particulier, le Souverain Pontife nomme lui-même l'un d'eux à l'office de Patron et de Rapporteur de la cause. A ces Juges de premier ordre se joignent vingt-sept consulteurs, ou juges du second ordre, choisis ordinairement parmi les gloires du clergé ou des congrégations religieuses renommées par leur science, les dominicains,, les mineurs, les barnabites, les servites, les jésuites, etc. ; et chaque consulteur a le droit de se faire assister par deux Théologiens ou Canonistes.
En outre de ses Consulteurs, ou Juges de premier et de second ordre, la congrégation des Rites a ses Officiers ou son ministère public. C'est d'abord le Promoteur de la foi, qui fait fonction de procureur ou d'avocat général, qui formule les difficultés, ou observations critiques, qui soulève les objections, et ne s'arrête, après une, deux, et quelquefois trois luttes acharnées, que quand les derniers nuages sont dissipés, et qu'à bout d'arguments, il se voit forcé de se déclarer vaincu ou satisfait. Alors, et alors seulement, il dépose sa verge de Censeur, et conclut ou vote en faveur de la cause.
Après le promoteur viennent le vice-promoteur, qui le remplace au besoin, le secrétaire, qui dresse tous les procès-verbaux, le notaire, qui minute tous les actes, les procureurs et avocats consistoriaux, les Experts et les interprètes, des médecins, des physiciens, des mathématiciens même, dans les circonstances qui l'exigent. Tous ces officiers sans exception sont pris parmi les membres les plus distingués des corporations auxquelles ils appartiennent, et ils sont toujours choisis par couples de deux, chargés l'un de défendre, l'autre d'attaquer.
En outre, toutes les plaidoiries, pour ou contre, sont écrites: tout est plaidé sur mémoires déposés; rien n'est laissé au hazard de l'improvisation ou à la surprise d'une parole habile, éloquente, insidieuse. Chaque juge a sous les yeux ces plaidoiries imprimées, et peut les relire aussi souvent qu'il lui plaît. Quelle différence encore avec les cours de justice humaine, quelle incontestable supériorité !
Il ne s'agit pas, non plus, d'arrêts rendus après une ou deux audiences de quelques heures chacune. Les procès de béatification et de canonisation durent des années, de longues années, un demi-siècle, en général, et supposent des centaines, des milliers de séances particulières ou générales. Il ne s'agit pas, enfin, de l'audition, une fois pour toutes, d'un petit nombre de témoins plus pu moins éclairés, plus ou moins désintéressés, plus ou moins indépendants. Il s'agit d'enquêtes nombreuses, publiques, presqu'universelles, ouvertes dans un lieu sacré, de témoins appelés par une autorité sainte et souveraine etc., etc.
Pour mieux faire connaître ce que sont ces enquêtes, ces interrogatoires et ces témoins, nous dirons, dans un récit rapide, ce qu'ils ont été dans les procès de Béatification et de Canonisation de notre héros, saint Benoît-Joseph Labre.
A suivre.
Dernière édition par Louis le Sam 27 Fév 2010, 6:10 pm, édité 1 fois (Raison : Finaliser le titre.)
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Benoit Joseph était un étranger, un inconnu, un pauvre dénué de tout, mais jamais le suffrage populaire ne s'était exprimé d'une manière plus imposante, jamais la voix des miracles ne s'était mieux unie à l'héroïsme des vertus; aussi le Recteur de l'Église Notre-Dame-des-Monts, le père Gaètan Palma, n'hésita pas à prendre, contrairement aux usages, ou même aux régies de la sainte Eglise romaine, l’initiative de la demande d'ouverture du procès de sa béatification, un mois après sa mort. Le cardinal Vicaire, Marc-Antoine Colonna, accueillit favorablement sa demande, et le nomma postulateur de la cause. Son premier acte fut de réclamer la constitution du tribunal appelé à recueillir les informations relatives à la cause. Mgr Jérôme Volpi, archevêque de Néo-Césarée, fut nommé juge, et Dom Coselli Promoteur. SOIXANTE QUINZE témoins pour furent cités par le Postulateur, le Promoteur rn appela VINGT-SIX contre. On distribua à chacun une série de questions écrites, au nombre de CENT TRENTE-DEUX, auxquelles tous avaient à répondre en conscience. Aux questions écrites succédèrent les interrogatoires, qui prirent QUATRE CENT- DEUX SEANCES, et durèrent plus de DEUX ANS. Commencée le 6 juin 1783, cette longue investigation se termina le 22 septembre 1785. Les volumes qui les recueillirent comptent TROIS-MILLE-TROIS-CENTS PAGES; le sommaire imprimé par ordre de la Congrégation des rites compte à lui seul CINQ CENTS PAGES grand in 4°.
En même temps, et dès le 16 mai 1783, une Commission épiscopale avait chargé le curé et le vicaire d'Amettes de procéder à une enquête sur les circonstances de la jeunesse de Benoît Joseph ; de très nombreux témoins, parmi lesquels son père, sa mère, ses maîtres, etc., furent entendus.
Le 28 juin de la même année, le Postulateur pressa l'évêque de Boulogne, le savant et pieux Mgr de Pressy, de commencer, dans son diocèse, la double information réclamée par les décrets d'Urbain VIII, pour constater la renommée publique des vertus et des miracles du serviteur de Dieu, et, en même temps; qu'il ne lui a été rendu aucun culte public. Monseigneur l'évêque de Boulogne institua, le 28 janvier 1784, le tribunal devant lequel devaient s'instruire ces informations. Ouvertes au commencement de mars, elles durèrent un mois, et occupèrent TRENTE-SEPT séances, aussi bien remplies qu'édifiantes. Dans le procès verbal signé le 2 juin les informateurs font cette déclaration importante. « Nous n'avons rien aperçu dans aucun témoin qui puisse nous faire conserver des soupçons sur sa sincérité ; tout, au contraire, dans leur air et dans leur maintien, nous a fait connaître que, pénétrés de la religion du serment qu'ils avaient prêté, ils avaient véritablement à cœur d'en remplir les obligations.
Mgr de Pressy se hâta d'adresser à Rome…
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Louis- Admin
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Mgr de Pressy se hâta d'adresser à Rome le résultat des graves études du tribunal qu'il avait institué. En même temps qu'à Rome et à Boulogne, des enquêtes semblables avaient lieu à Lorette, où Benoît Joseph venait souvent en pèlerinage, ainsi qu'à Paray le Monial et à l'abbaye de Sept-Fonds.
Elles étaient à peine terminées, que, de toutes parts par venaient à Rome des supplications ardentes, demandant que le nom du vénérable fut bientôt inscrit dans les fastes de l'Église.
Aussitôt que les volumineux dossiers de ces enquêtes furent entre ses mains, l'avocat, Jean-Baptiste Allegani, commença son plaidoyer en faveur de l'introduction de la cause. Imprimé à Rome, en 1787, ce plaidoyer ne compte pas moins de CINQ CENT TRENTE-TROIS pages, in-4°. Ce n'était pourtant qu'un exposé sommaire, et la discussion ne devait s'établir qu'après les observations critiques du Promoteur de la foi. Rédigées par M. Charles Erskine avec vivacité, avec violence même, en soixante-trois pages in-4°, auxquelles on eut soin d'ajouter plus de cent pages d'objections empruntées aux ennemis les plus acharnés de la Cause, elles parurent en 1791. La réponse ne se fit pas attendre. L'avocat Alegiani la composa avec une ampleur de discussion, une vigueur de polémique, une finesse d'aperçus, qui font de cette réplique un véritable chef-d'œuvre.
Le rapport présenté à la Sacrée-Congrégation des Rites, juge de ce premier conflit, par son illustre Préfet, en même temps Rapporteur de la cause, le cardinal Léon Archinti, fut favorablement accueilli et adopté par elle. Elle soumit à son tour son jugement au souverain pontife, Pie VI, le 31 mars 1792, lui demandant de procéder à l'enquête générale et officielle, qui devait aboutir à la Béatification. Cette requête fut agréée par le Pape; le serviteur de Dieu fut dès lors proclamé vénérable, et le procès apostolique était inauguré.
La Commission apostolique…
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Louis- Admin
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
…La Commission apostolique, définitivement constituée en mai 1792, informa d'abord sur la réputation de sainteté, puis sur les vertus et les miracles. Les procès-verbaux de ses TRENTE-SIX SEANCES, discutés au sein de la Congrégation des Rites et approuvés par une sentence favorable, furent sanctionnés par le souverain pontife, le 19 février 1794. Ce même procès apostolique aurait dû se poursuivre en France, à Boulogne comme à Autun, mais la Révolution avait tout bouleversé.
Il s'instruisit cependant à Lorette dans les derniers mois de 1792. En même temps, à Rome, dans une enquête complémentaire, de la fin de mars 1792 à la fin de juin 1796, on entendit QUATRE-VINGT NOUVEAUX TEMOINS. Après quoi, les juges, suivant l'usage, ordonnèrent la visite du tombeau et la reconnaissance du corps. Le nouveau Cardinal Vicaire voulut lui-même y assister avec tout le tribunal, deux médecins et deux chirurgiens assermentés, Quoique dans une dissolution très avancée, les restes du cadavre ne donnaient aucune mauvaise odeur. Le rapport des quatre experts fut lu dans une nouvelle séance du 11 juillet, et, ce jour là même, le postulateur demandait la publication du procès, qui fut ordonnée par un décret des Juges. L'ensemble de tous les actes compte TROIS MILLE NEUF CENT SOIXANTE-DIX-NEUF PAGES : La collation de la copie avec l'original ne nécessita pas moins de CINQUANTE-CINQ SEANCES de plusieurs heures chacune; elle fut déposée aux archives du Vicariat, le 20 juillet : ce fut le jour de la clôture des informations de Rome qui avaient exigé en tout CINQ CENT SOIXANTE-TROIS SEANCES.
Ce volumineux dossier fut transmis tout aussitôt à la Sacrée Congrégation. Le dépôt fait, il suffisait d'une autorisation du Souverain Pontife, avec dispense des cinquante ans, pour que la discussion des vertus et des miracles commençât.
Mais l'heure de la persécution…
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Louis- Admin
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Mais l'heure de la persécution avait sonné pour l'Église de Rome, comme pour l'Église de France, et la tempête révolutionnaire agitait violemment la barque de saint Pierre. Pie VI et Pie VII furent successivement enlevés de Rome et traînés en exil.
Ce ne fut qu'en 1828 que la question de l'héroïcité des vertus fut définitivement abordée par la Congrégation des Rites. Elle prit d'abord connaissance des plaidoyers de Louis Alegiani, des observations critiques du Promoteur, Vincent Pescatelli; de la réplique de l'avocat Hyacinthe Amici qui n'a pas moins de TROIS CENTS PAGES, et se terminait ainsi : « Au flambeau des actes du procès et par la voix concordante de CENT SOIXANTE TEMOINS, la plupart illustres par leur foi, par leur caractère, par leur doctrine, Dieu a convaincu de mensonge ceux-qui ont balbutié qu'il ne constait pas de la sainteté de Benoît-Joseph Labre ; notre Censeur a été lui-même forcé d'avouer que, s'il a suivi héroïquement les voies de la pénitence, il a conservé jusqu'à' la fin l'innocence du baptême. » Le cardinal Rapporteur admit ces conclusions et la Sacrée Congrégation les sanctionna par son vote. Le moment était venu pour le Souverain Pontife de prononcer solennellement, et en dernier ressort, après trois consistoires ou Réunions solennelles.
Dans la première, Anti-préparatoire, en présence du Collège entier des cardinaux, le président de la congrégation des Rites fit son rapport et lut son jugement. Chaque cardinal, à qui le secrétaire avait distribué d'avance un abrégé de la vie, des vertus et des miracles du serviteur de Dieu, donna son avis librement et indépendamment.
Dans la seconde, la Réunion préparatoire, tenue le 22 mars 1836, en présence du sacré Collège, de tous les évêques présents à Rome, des consulteurs et des officiers de la congrégation des Rites, des dignitaires de la cour romaine, des députés des villes pontificales, des Ambassadeurs des puissances catholiques, un Avocat consistorial célébra les mérites de Benoit-Joseph Labre.
Dans la troisième enfin, Réunion plénière, le 3 août 1841, le Souverain Pontife Grégoire XVI, après avoir entendu les savantes discussions des avocats et du Promoteur, soumit une dernière fois à l'appréciation du Sacré-Collège et des Évêques présents à Rome la vérité des vertus héroïques du serviteur de Dieu; puis, après avoir employé DIX MOIS ENTIERS à étudier, à réfléchir et à prier, il promulgua enfin, le 22 mai 1842, le décret qui proclame l'héroïcité des vertus du vénérable Benoît-Joseph Labre.
Enfin, quelques jours plus tard, le jour de la très sainte Trinité, après avoir longtemps imploré le secours d'en haut, après avoir célébré les saints mystères, sa Sainteté fit appeler au Vatican le cardinal Pedicini, préfet de la Congrégation des Rites, le cardinal vicaire Patrizzi, Rapporteur de la cause, le R. P. Frattini, Promoteur de la foi, le secrétaire Fatari, et leur déclara, selon la formule reçue, que LE VENERABLE BENOIT-JOSEPH LABRE AVAIT EVIDEMMENT PRATIQUE LES VERTUS THEOLOGALES ET LES VERTUS CARDINALES AU DEGRE HEROÏQUE.
Restait le procès, plus immense encore, de la constatation des miracles….
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Louis- Admin
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Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Restait le procès, plus immense encore, de la constatation des miracles. Le Postulateur de la cause, l'abbé François Virili, de la congrégation des missionnaires du Précieux Sang, fut sommé par la congrégation des Rites de soumettre trois miracles à son approbation. Celui-ci proposa :
1º La guérison instantanée et parfaite de Marie-Rose de Luca, d'une phthisie confirmée, au dernier degré.
2° La guérison instantanée et parfaite de Thérèse Tartufoli d'un ulcère invétéré de la gorge, fistuleux, sinueux, à bords calleux.
3° La guérison instantanée et parfaite de sœur Angèle-Joséphine Marini d'une obstruction ancienne, squirreuse ou pierreuse de la rate, aggravée de symptômes très alarmants d'autres maladies.
Dans l'information relative à Marie-Rose on entendit jusqu'à SOIXANTE-SEIZE TEMOINS.. Dans l'information relative à Marie Thérèse, survenue au sein d'un couvent, on se contenta de SEIZE TEMOINS oculaires. La première information, en 1824, sur la guérison de sœur Angele Marini, amena la comparution de neuf témoins, et exigea TRENTE-TROIS INTERROGATOIRES ; dans la seconde, DOUZE nouveaux témoins furent entendus.
Dès que les pièces des procès furent parvenues à Rome, le Postulateur en demanda la vérification, qui lui fut accordée en avril 1848. Alors commença le travail de l'avocat de la cause et celui du Promoteur de la Foi sur les trois miracles présentés. Ils furent soumis aux investigations les plus minutieuses; ils furent habilement attaqués par le promoteur André Frattini, mais victorieusement établis par les réponses magistrales de l'avocat François Mercurelli, qui ont quelquefois jusqu'à 300 pages, petit in-f °. Ce travail considérable ne fut publié qu'en 1853.
Immédiatement après, le R.P. Virili demanda la réunion de l'assemblée Anti-préparatoire, qui se tint chez le cardinal Patrizzi. Les guérisons de Thérèse Tarlufoli et de sœur Angele Marini furent unanimement reconnues miraculeuses. Mais la guérison de Marie-Rose de Luca fut renvoyée à l'examen de deux nouveaux médecins experts. L'un, Jean-Baptiste Girelli, conclut sans aucune hésitation au miracle ; l'autre, Charles Maggiorani, maintint que l'on ne pouvait point exclure de cette guérison les causes naturelles, tout en y voyant quelque chose d'extraordinaire. C'en était assez pour réclamer une contre-expertise confiée au docteur Valentini, professeur de clinique à l'université de Rome; celui-ci conclut absolument au miracle.
Dès lors, l'assemblée Préparatoire put se tenir…
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Louis- Admin
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Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
…Dès lors, l'assemblée Préparatoire put se tenir; elle eut lieu au Vatican, le 15 septembre 1837, et les consulteurs confirmèrent les miracles par leur suffrage unanime. Restait l'assemblée générale; elle fut tenue, le 13 mars 1859, au Vatican, en présence de sa Sainteté Pie IX. Après le rapport du Cardinal Rapporteur, les Cardinaux présents et les Consulteurs affirmèrent de nouveau unanimement, par leur vote, la vérité des trois miracles.
Pie IX, après avoir réclamé et attendu de nouvelles prières, après de mures réflexions, et aussi des supplications ferventes, rendit son jugement solennel et définitif, le jour de l'Ascension 1859.
Lorsque le Saint Père fut monté sur son trône, le révérend père François Virili célébra dans un éloquent discours les vertus et les miracles de Benoît-Joseph.
Le Souverain Pontife, prenant alors la parole, fit l'éloge du serviteur de Dieu, exaltant l'humilité et la pauvreté qui ont jeté sur lui un si grand éclat.
Vint ensuite la supplique par laquelle l'avocat Mercurelli, au nom du Poslulateur Virili, et en son propre nom, réclama pour son illustre client les honneurs de la béatification : nous ne pouvons nous défendre de rappeler ici son admirable péroraison.
« La France entière, où le serviteur de Dieu. a reçu le jour, les pays qu'il a parcourus et ceux où la renommée de sa sainteté a retenti, Rome avant tout, et, dans Rome le quartier où il a passé ses derniers jours et rendu le dernier soupir, réclament très humblement de votre Sainteté que le nouvel habitant du ciel, proposé bientôt à la vénération des fidèles, et devenu l'objet de leur vénération, leur apprenne de nouveau par ses exemples que les moyens d'acquérir la véritable félicité ne sont ni la richesse, ni le faste, ni les voluptés, mais le mépris de ce qui passe et le désir de ce qui demeure, joint à l'humilité et couronné par la mortification.»
Le Promoteur Frattini, à son tour, déposant sa verge de Censeur et de Critique, se joint à son adversaire, réclamant l'exaltation de celui qui s'était humilié dans la plus extrême pauvreté et le plus absolu dénûment.
Enfin, après la Bénédiction Urbi et Orbi donnée du haut du belvédère de la tribune de la basilique du Vatican, Pie IX se rendit à la Sacristie des Chanoines, et là, entouré de tous ses prélats, sa Sainteté proclama le décret de Béatification du vénérable serviteur de Dieu, Benoît-Joseph Labre, protestation solennelle CONTRE LE SENSUALISNE IMPIE, QUI A ENVAHI LA SOCIÉTÉ MODERNE ET QUI NE SAURAIT ETRE ÉNERGIQUEMENT ET FRUCTUEUSEMENT COMBATTU QUE PAR LA PRATIQUE DE LA PAUVRETÉ SI AMOUREUSEMENT AIMÉE DU BIENHEUREUX BENOÎT-JOSEPH LABRE.
Un an s'était à peine écoulé que l'infatigable Postulateur sollicita…
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
…Un an s'était à peine écoulé que l'infatigable Postulateur sollicita la reprise de la cause, en vue de la Canonisation. L'avocat Mercurelli se fit l'interprète inspiré de l'Église, et le Souverain pontife lui donna gain de cause en mars 1866. Le Postulateur fit aussitôt choix de deux nouveaux miracles survenus l'un à Rome même, l'autre au mont Falisque.
A Rome, Thérèse Massetti fut guérie ssubitement, dans l'église du Vatican, le jour de la solennité de la Béatification, au moment précis où l'on découvrit l'image du bienheureux, d'un squirre cancéreux au sein gauche.
Au mont Falisque, sœur Marie Thérèse de l'Immaculée Conception, religieuse professe du monastère du Divin Amour, fut guérie subitement et parfaitement d'un cancer ulcéré de l'estomac.
Une commission composée de trois évêques fut chargée d'informer sur le miracle de Rome; DIX-HUIT TEMOINS comparurent avec la miraculée elle-même. L'avocat Hilaire Alibrandi, défendeur de la cause et le promoteur de la foi furent entendus CHACUN TROIS FOIS, et, après une très savante étude du docteur Alexandre Ceccarelli, la Sacrée congrégation des rites se prononça en faveur du miracle.
Après SIX ANNEES de discussion, commencée presque en même temps que celle de Rome, après un long débat sur les questions que les rapports des médecins experts soulevèrent, après une très remarquable consultation médicale du docteur Vincent Diori sur le cancer de l'estomac, qui a CENT DIX PAGES, grand in-4°, la congrégation préparatoire put avoir lieu au Vatican, le 23 avril 1872; la promulgation solennelle du décret approbatif des miracles, le 29 décembre; l'approbation définitive des deux miracles, donnée à l'unanimité des membres de la Sacrée congrégation, le 14 janvier 1875; le décret de Tuto, autorisant à procéder à la solennité, le 9 février de la même année.
Ce ne sont là encore que des préliminaires!...
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Louis a écrit:Ce ne sont là encore que des préliminaires!...
Merci Louis de nous démontrer, par ce fil, tout le sérieux et la gravité nécessaires pour la béatification et canonisation d'un Saint selon les règles canoniques de l’Église Catholique…
On est à des années-lumière des "canonisations" sacrilèges et à la va-vite, style "subito santo" et autres INTRUS…
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Ce ne sont là encore que des préliminaires! Il est un Jugement Suprême à prononcer, qui n'a aucun analogue dans les CAUSES de la terre, et doit tomber de la bouche du représentant direct de CELUI dont la voix du père céleste descendant des cieux disait: Voici mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toutes mes complaisances, écoutez-le.
Quand l'heure du décret de canonisation a sonné, et que le représentant de Jésus-Christ a pris place sur son Trône, le Postulateur de la cause demande instamment d'abord, plus instamment ensuite, très instamment enfin, de donner au nouveau saint sa place définitive parmi les protecteurs et les patrons du monde catholique.
A la première postulation, le Secrétaire des brefs répond au nom du très Saint Père : Prions. Le très Saint Père se lève et s'agenouille devant l'autel pour réciter les Litanies des Saints. C'est comme une invocation suprême, une dernière supplication, appelant les lumières de l'Esprit-Saint et l'assentiment de la cour céleste, avant l'admission du nouvel élu au nombre de ceux que l'Église peut et doit invoquer.
Après le chant des Litanies, le Pape remonte sur son trône, et le Postulateur redouble son instance. Le secrétaire des brefs répond une seconde fois, Prions ! On entonne le Veni Creator. Et pendant que le Postulateur resté à genoux supplie une dernière fois, très instamment, le Pape, la Tiare en tête, comme docteur infaillible et chef de l'Église universelle, prononce le décret suivant.
« Pour l'honneur de la sainte et indivisible Trinité, pour l'exaltation de la foi catholique et le développement de la Religion chrétienne, par l'autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par la Nôtre, sur le conseil entendu de nos vénérables Frères, les cardinaux de la sainte Église romaine, les patriarches, les archevêques et évêques, nous définissons que le bienheureux Benoît-Joseph Labre est dénommé SAINT, et nous insérons son nom dans le catalogue des Saints. Nous statuons en outre que sa mémoire devra être honorée chaque année, avec une pieuse dévotion, par l'Église universelle, le 16 avril. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Tout est consommé.
Voilà le tribunal ou les tribunaux, voilà les juges, voilà les jugements !...
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
On entonne le Veni Creator. Et pendant que le Postulateur resté à genoux supplie une dernière fois, très instamment, le Pape, la Tiare en tête, comme docteur infaillible et chef de l'Église universelle, prononce le décret suivant.
Comme c'est beau, comme cela devait être impressionnant lorsque Pierre par la bouche de son Successeur déclarait Saint un de ces humbles de la terre.
Cette déclaration était à l'instant même ratifiée dans le Ciel
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
« Pour l'honneur de la sainte et indivisible Trinité, pour l'exaltation de la foi catholique et le développement de la Religion chrétienne, par l'autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par la Nôtre, sur le conseil entendu de nos vénérables Frères, les cardinaux de la sainte Église romaine, les patriarches, les archevêques et évêques, nous définissons que le bienheureux Benoît-Joseph Labre est dénommé SAINT, et nous insérons son nom dans le catalogue des Saints. Nous statuons en outre que sa mémoire devra être honorée chaque année, avec une pieuse dévotion, par l'Église universelle, le 16 avril. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Tout est consommé.
Que c'est beau ! Que dire de plus ? Venez les bénis de mon Père !
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
...Voilà le tribunal ou les tribunaux, voilà les juges, voilà les jugements ! Si l'on n'admettait pas qu'un arrêt prononcé dans ces conditions de lenteur, de maturité, de sévérité, de sollicitude d'inquisition, hors de l'influence de toute pression humaine, en présence et sous l'inspiration de Dieu, est nécessairement infaillible, et l'expression manifeste de la vérité absolue; que, par conséquent, les cinq faits éclatants de guérison qui en ont été la base essentielle et indispensable, sont des miracles incontestablement divins, il faudrait non-seulement croire, mais proclamer, comme certain, que tous les jugements rendus par les tribunaux humains, en matière criminelle, correctionnelle ou civile, non-seulement peuvent, mais doivent être considérés comme incertains, et, par conséquent, comme injustement rendus ! Cette conclusion est effrayante, mais elle est rigoureuse, inévitable, et l'on ne saurait lui échapper.
Il ne s'est agi jusqu'ici que d'une sorte de certitude extrinsèque, fondée sur l'excellence du tribunal, des procédures, des jugements. J'ose ajouter que la certitude intrinsèque fondée sur la netteté, la rigueur magistrale des arguments et des preuves invoqués à l'appui de la vérité de chacun des miracles proposés pour la béatification et la canonisation des saints en général, de saint Benoit-Joseph Labre, en particulier, ne laisse absolument rien à désirer, que toutes les plaidoiries entendues au sein de la Congrégation des Rites sont à la hauteur des plaidoyers les plus admirés des tribunaux et des barreaux humains, dans l'antiquité et dans les temps modernes. J'ai lu, pendant de longues années, les thèses de Doctorat, d'Aggrégation, de Professorat, de l'Ecole de médecine de Paris, thèses qui ont rendu glorieux les noms d'un grand nombre de lutteurs intrépides, les Jules Guérin, les Michon, les Bouvier, les Malgaigne, les Bouchardat, les Guérard, etc., etc., et je n'hésite pas à dire qu'aucune ne m'a plus satisfait, plus ravi, que les réponses éloquentes de François Mercurelli aux observations critiques du Promoteur de la Foi.
Et cependant, le dirai-je…
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Et cependant, le dirai-je, ces plaidoiries étaient de grandes et regrettables inconnues. Personne encore n'avait pu prendre connaissance de l'ensemble des pièces d'un seul procès de béatification ou de canonisation. Les actes d'un même procès, n'avaient été réunis que très accidentellement, de sorte que la démonstration complète de la vérité d'un seul miracle n'était pas faite pour le public, puisque tous ses éléments, exposé, discussion, objections, réponses, jugements, n'avaient pas été condensés en un seul tout indivisible. Il y a plus, Urbain VIII avait cru devoir défendre que ces procédures si admirables fussent imprimées. C'est qu'en effet, dans les âges bienheureux de foi simple et vive, il y eut eu peut-être quelque danger, ou du moins quelqu'inconvénient, à faire connaître aux fidèles combien d'objections, et quelles objections ! on pouvait soulever contre des faits éclatants, palpables, dont la possibilité était un dogme de foi, qui se reproduisaient si souvent et partout sous les yeux de tous. Cette défense a été levée depuis, mais ces actes ont toujours été imprimés en petit nombre avec la signature du promoteur ; ils sont le plus souvent restés entassés dans les archives de la Sacrée Congrégation des Rites ou du Vatican.
Ces procédures admirables, j'en avais une idée vague, par ce qu'en disait la renommée publique, mais je ne les connaissais réellement pas, quand, il y après de trente ans, sous une inspiration que j'aime à croire sainte et providentielle, je pris la résolution d'en publier une aussi complètement que possible. La démonstration scientifique de la Possibilité du miracle par sa Réalité est aujourd’hui absolument nécessaire, or cette démonstration scientifique n'est faite que dans et par les actes des procès de Béatification ou de Canonisation.
Sa Sainteté Léon XIII…
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Sa Sainteté Léon XIII a daigné déclarer et prouver, par des arguments trop honorables pour moi, dans ses belles lettres pontificales du 3 juillet 1870, que j'avais eu mission spéciale pour publier mes Splendeurs de la Foi: je suis, par la même autorisé à croire que j'avais mission, non moins spéciale, pour publier les Actes d'un procès de béatification et de canonisation, puisque cette publication entrait pour une part essentielle dans le plan de mes Splendeurs.
Lorsque le moment fut venu, et que je demandai à la Sacrée congrégation des Rites, par l'intermédiaire de mon savant et vénérable ami, Mgr Fabiani, chanoine de Sainte Marie Majeure, l'autorisation de publier les procès de béatification et de canonisation de saint Benoit-Joseph Labre, et, par conséquent, la livraison, ou mise en main, de toutes les pièces essentielles de ces procès, j'ignorais complètement, je le répète, la valeur intrinsèque des actes de ces procédures sans rivales. Je ne m'en étais pas encore fait une idée, quand je les confiai à mon très savant ami, M. l'abbé Gainet, auteur de la Bible sans la Bible, mon compagnon de route à Rome, qui eut avec moi l'honneur et le bonheur de se prosterner aux pieds de l'immortel Pontife Léon XIII, pour qu'il les fit traduire, sous sa direction, par ses plus savants confrères du diocèse de Reims. Je ne les ai connues que lorsque je les ai lues, en épreuves, et qu'il s'est agi de donner à la traduction son dernier degré possible de fidélité, d'exactitude, d'élégance. Mais, à partir de ce moment, quoique cette révision et ces corrections aient été un travail excessif et difficile à l'excès, mon admiration a été grande, et elle n'a pas cessé de croître jusqu'à la fin. Je dois même dire que ces exposés et ces plaidoyers ont eu pour moi un charme immense, tant ils sont vrais, éloquents et victorieux, tant ils apportent satisfaction à l'esprit et de soulagement au cœur.
Je ne suis pas médecin, mais…
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
...Je ne suis pas médecin, mais, dans l'espoir que je serais appelé un jour aux Missions de la Chine, j’ai quelque temps étudié la médecine sous des maîtres éminents, Récamier et Roux, l'un médecin en chef, l'autre chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Paris. Plus tard mes devoirs de journaliste encyclopédique m'ont mis dans l'heureuse nécessité de lire le plus grand nombre des journaux de médecine et de chirurgie, la Gazette médicale, l'Union médicale, la Gazelle des hôpitaux, le Moniteur des hôpitaux, les Mémoires de médecine et de chirurgie, les Mémoires de la chirurgie militaire, etc., de les dépouiller, la plume à la main, de traiter un nombre considérable de questions d'étiologie, de diagnostic, de thérapeutique, etc., de manier chaque jour les dictionnaires de médecine de chirurgie, et de thérapeutique, etc., etc.
Je ne suis donc pas médecin, mais, et ne m'est-il pas permis d'y voir un indice nouveau d'une mission spéciale, tant de connaissances acquises m'ont fait plus que médecin, en quelque sorte, et elles m'avaient surabondamment préparé à mener à bonne fin l'immense publication que j'achève aujourd'hui. En l'absence de cette science encyclopédique, j'aurais été forcé d'accepter la collaboration d'un médecin, ou plutôt de confier ce travail presque en entier à un médecin que j'aurais cherché partout, sans le rencontrer nulle part, qui n'aurait pas compris l'état réel de la question, qui aurait fait-à chaque instant fausse route, et ne serait jamais arrivé au but. Il faut que j'en fasse la confidence, j'ai tenté dans cette direction un essai de quelques jours, qui a pensé tout compromettre. Si mon travail laisse à désirer, ce ne sera pas la science médicale qui m'aura fait défaut, d'autant plus que j'ai pu, quand il était nécessaire, recourir non-seulement aux sources, mais à des médecins savants et amis, très expérimentés.
Je me fais illusion peut-être, mais j'espère que le très grand nombre des médecins qui consentiront à lire mon livre seront, bon gré, malgré, amenés à reconnaître que, les cinq miraculées de Saint Benoît-Joseph Labre, qui bénira et fécondera leur lecture, ont été incontestablement guéries, en dehors de toutes les forces de la nature et des ressources de l'art : Marie-Rose de Luca d'une phthisie confirmée, au dernier degré; Thérèse Tartufoli, d'un ulcère invétéré de la gorge, fistuleux, sinueux, à bords calleux : Angèle-Joséphine Marini, d'une obstruction ancienne squirrheuse ou pierreuse de la rate; Thérèse Massetti d'un squirrhe cancéreux au sein ; Marie Thérèse de l'Immaculée Conception, d’un cancer ulcéré de l'estomac.
Le poumon, la gorge, la rate, le sein, l'estomac ce sont des organes essentiels ; ces maladies forment un ensemble remarquable ; et quel précieux fond d'instruction cet ensemble apportera à ceux, prêtres ou laïques, qui liront ce volume.
Voilà le sentiment qui m'inspirait, quand je demandai à la sacrée congrégation des Rites, pour les reproduire, les pièces du procès de béatification et de canonisation de l'a¬vant dernier des saints placés sur les autels.
Il me reste à dire…
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Louis- Admin
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
…Il me reste à dire, aussi brièvement que possible, pourquoi, ayant à choisir entre TRENTE-QUATRE procès de béatification et de canonisation, jugés par la congrégation des rites, d'après les règles si savamment et si sagement formulées par-Benoît XIV, je me suis arrêté à saint Benoît-Joseph Labre, le dernier de tous.
Je réponds sans hésiter, par vénération et par amour pour Pie IX. Ce grand et pieux Pontife daigna avoir de l'affection pour moi, il me l'a souvent témoignée par l'intermédiaire de son Eminence la cardinal Bonaparte, et il m'a donné de son affection une preuve éclatante. Or, l'acte le plus surnaturel, le plus courageux, le plus glorieux du pontificat de Pie IX fut la béatification de saint Benoît-Joseph Labre, le pauvre des pauvres, béatification, que l'impiété, la libre pensée, la Franc-maçonnerie, l'enfer accueillirent avec tant de rage, une rage qui ne s'éteindra jamais.
Voilà le motif premier de mon choix ; voici le second.
Benoît-Joseph a voulu être le dernier des saints ; aucun saint ne s'est fait aussi humble aussi petit, aucun ne s'est plus anéanti ! II a été au plus haut degré un de ces riens humains, qui, échangeant leur néant contre la toute puissance divine, sont seuls capables de confondre les plus forts. Et j'ai voulu qu'il fut le premier à nous apporter la démonstration scientifique du miracle, moyen, peut-être le plus efficace, de ramener à la foi ceux des incrédules du dix-neuvième siècle qui n'ont pas péché contre le Saint-Esprit, c'est à dire qui ont gardé une certaine bonne foi, qui ne repoussent pas de parti pris la vérité démontrée et reconnue comme vérité.
Saint Benoît-Joseph en outre est un saint tout à fait extraordinaire, qu'aucun lien, même infiniment petit, ne tenait attaché à la terre, qui était toujours en prière, toujours prêt à entrer en extase, ou mieux, toujours en extase, toujours prêt à monter vers le ciel, faisant sans cesse des actes héroïques d'amour de Dieu et du prochain.
Des milliers de personnes l'ont vu, les bras croisés sur la poitrine, le corps soulevé de terre et comme suspendu en l'air, le visage enflammé, resplendissant d'une vive lumière depuis les pieds jusqu'à la tête. Chaque jour, pendant huit longues années, il passa toutes ses matinées aux pieds de la madone de Notre-Dame du Mont, à genoux, mais touchant à peine, ou même ne touchant pas la terre, immobile sous les yeux de Marie, tout occupé d'elle, se consumant d'amour, laissant échapper à demi voix ces invocations tendres : Ma mère ! oh ! Marie ! oh ! ma mère !
Le miracle est en permanence et brille de tout son éclatants lieux de pèlerinage, dans les sanctuaires bénis consacrés par l'apparitions de la très Sainte Vierge, d'un archange, d'un ange, par le berceau, la demeure, le tombeau des grands serviteurs de Dieu ; etc. Or, saint Benoit Joseph Labre fut le pèlerin des pèlerins, sa vie ne fut qu'un long pèlerinage. De Parray-le-Monial, où il vint tout d'abord apprendre plus parfaitement à être pauvre d'esprit, doux et humble de cœur, il s'élança vers Notre-Dame-de-Liesse, le Mont-Saint-Michel, Lorette, Home, le Mont-Gargan, Bari, Saint-Jacques de Compostelle, etc., etc. Si La Salette, Lourdes, Pont-Main, la Basilique du Vœu National, avaient existé ; il serait venu à la Salette, à Lourdes, à Pont-Main, à Montmartre. Et j'aime à croire, que sa vocation, fut de condenser en sa personne la vertu de tous les miracles ! c'est donc bien à lui qu'il fallait demander la démonstration solennelle du Miracle.
Saint Benoît-Joseph Labre enfin est le plus merveilleux peut-être des thaumaturges. Le nombre de ses miracles authentiquement recueillis a dépassé de beaucoup le chiffre de deux cents; et le plus éclatant, le plus incompréhensible de tous les miracles, la multilocation, ou la présence à la fois en plusieurs lieux, qu'on rencontre très rarement dans les Annales de l'Église, qui ne se produisit qu'une ou deux fois dans la vie des saints illustres qui en furent favorisés, était presque habituelle à Benoît-Joseph Labre. Qui pourrait dire combien de fois il fut en même temps, et dans l'hospice Mancini, où il rentrait chaque soir, et aux pieds du Saint-Sacrement, dans celle des églises de Rome où se célébraient les quarante heures ?' Qu'on me le pardonne, saint Benoît-Joseph était plus qu'un saint, plus qu'un ange ordinaire: c’était un séraphin, ou mieux une sorte d'incarnation divine, un autre Jésus-Christ. Rien de lui ne vivait en lui, Jésus-Christ seul était sa vie ! À son souvenir, comme saint Jean Chrysostome au souvenir du Grand Paul, je reste confondu, stupéfait, anéanti; j'admire et j'admire encore, je vénère et je vénère encore, je prie et je prie encore, j'aime et j'aime encore. Dans ces conditions, c'était comme un acte de justice distributive, que les premiers procès publiés de béatification et de canonisation fussent ceux du saint dont la vie toute entière fut un miracle incessant et éclatant, un miracle de premier ordre.
Voilà le second motif qui m'animait, quand je demandai à la sacrée congrégation des Rites la collection des pièces de la Cause de l'illustre mendiant.
Plus tard cependant j'eus un scrupule qui m'arrêta presque court…
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Louis- Admin
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Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
…Plus tard cependant j'eus un scrupule qui m'arrêta presque court. Les cinq-miraculées de saint Benoît-Joseph Labre sont des femmes, et il entrait dans mon programme que le sujet de l'un au moins des miracles fut un homme ! C'était, je l'avoue, un léger manque de foi, auquel je n'attachais pas d'ailleurs une grande importance, mais que je crus devoir soumettre à l'appréciation de sa Sainteté Léon XIII, au beau jour de l'Audience particulière qu'elle daigna mJaccorder. Mais j'avais à peine ouvert mon cœur que le grand Pontife me rassura. « Oh! non, ne changez pas ! Votre choix est excellent! Restez fidèle à saint Benoît-Joseph et à Pie IX. ! Quand il s'agit de miracles féminins, comme il vous plaît de les appeler, la Sacrée congrégation des Rites est encore plus sur ses gardes et plus sévère; elle exige une surabondance de preuves extraordinaires, et, s'il était possible; le miracle serait rendu encore plus certain.
Et en effet, dès que je me mis à l'œuvre, je constatai sur le champ que, par cela même qu'il est féminin, le miracle fait la partie incomparablement plus belle au Promoteur de la Foi, à l'avocat du diable, qui ne manque jamais de donner une place énorme à l'hystérie, à la névrose, et leur fait jouer un rôle immense ; dans la maladie pour dissimuler sa gravité, dans la guérison pour lui enlever tout ce qu'elle pouvait présenter de miraculeux, pour en faire un effet, ou même un jeu de la nature. Mes lecteurs seront heureux de constater par eux mêmes la profonde sagesse du jugement porté par le très saint Père.
Je suis donc resté fidèle à Benoît-Joseph, à Pie IX! Cette fidélité sera la gloire elle bonheur do ma vie ! Quelle gloire et quel bonheur, en effet, que d'avoir été appelé le premier à combler une lacune infiniment regrettable, à faire briller une des splendeurs les plus éclatantes de la sainte Église catholique, apostolique, romaine, admirable surtout, comme Dieu, dans ses saints, dans les saints innombrables qu'elle engendre, et qu'elle engendre seule, parce que seule elle est divine ! MIRABILIS DEUS IN SANCTIS SUIS.
M. Renan a fait, dans la préface de sa vie de Jésus-Christ…
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Louis- Admin
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Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
…M. Renan a fait, dans la préface de sa vie de Jésus-Christ, cet aveu étrange, mais précieux : « Si le MIRACLE A QUELQUE REALITE, mon livre est un tissu d'erreurs. Si, au contraire, LE MIRACLE EST UNE CHOSE INADMISSIBLE, j'ai eu raison d'envisager les livres qui contiennent des récits miraculeux, comme des légendes pleines d'incertitude et d'erreurs de parti pris.»
Enchérissant sur son émule, M. Ernest-Havet a osé dire : « Non seulement Jésus n'a jamais fait de miracles, mais j'ajoute hardiment qu'on n'a pas pu dire, qu'on n'a pas pu croire cela ! CE N'EST QU'A DISTANCE, et longtemps après, qu'on a imaginé de pareilles choses ! Quand la critique refuse de croire au miracle, ELLE N'A PAS BESOIN D'APPORTER DE PREUVES à l'appui de sa négation. CE QU'ON RACONTE EST FAUX, SIMPLEMENT, PAR CE QUE CE QU'ON RACONTE N'A PAS PU ETRE. »
Et voici que, pour la première fois, j'apporte, la démonstration rigoureuse et complète par la science la plus avancée, la consécration éclatante par le tribunal le plus auguste et le plus éclairé de l'univers, de cinq miracles, en tout semblables aux miracles de l'Évangile, opérés de nos jours, en pleins dix-huitième et dix-neuvième siècles! L'incrédulité, débusquée de son avant-poste, l'Impossibilité ! est donc ramenée forcément sur le terrain du Fait. Or? le plus grand des miracles, si ce n'était pas la plus monstrueuse des absurdités, serait que CE QUI EST NE FUT PAS !
O médecins, car c'est à vous surtout que s'adresse mon livre, vous dont la sainte Écriture a dit:
« La science du médecin lui fera porter haut la tête, et lui vaudra les louanges des grands. »
« Le Très-Haut a donné au médecin la science, par laquelle la vertu des médicaments arrive jusqu'à lui, et cette science le fera honorer. »
Voici que je vous offre une occasion unique de remplir une mission de salut, d'exercer une influence éminemment bienfaisante. J'ai mis sous vos yeux, avec les preuves les plus irrécusables à l'appui, cinq guérisons certainement miraculeuses, de maladies incurables par les forces de la nature ou les ressources de l'art, de maladies que vous n'avez jamais guéries subitement, complètement, irrévocablement. Or si, comme je n'en doute pas, après m'avoir lu, votre conviction est faite, vous faisant à votre tour juges de faits que vous aurez examinés à fond, exprimez-la par ce simple mot, avec votre signature, CONSTAT, il conste ! Votre adhésion n'est nullement nécessaire à la constatation de la vérité, mais, si vous me l'accordez, elle aura une portée immense. Prononcé par cent ou deux cents médecins seulement, ce CONSTAT produira des effets merveilleux ; il fermera la bouche à l'incrédulité, et contribuera puissamment au retour à la Foi dans notre belle et chère Patrie. J'ai fini.
Oh PETIT GRAND SAINT !...
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Louis- Admin
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Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Louis a écrit:…Oh PETIT GRAND SAINT !...
Un petit grand Merci Louis...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
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Louis- Admin
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Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Béatification et de Canonisation de Saint Benoît-Joseph Labre. (complet)
Oh PETIT GRAND SAINT ! je vous ai appartenu uniquement dans ces deux dernières années de ma vie. Le travail de rédaction et d'impression de cet énorme volume m'a absorbé tout entier. Daignez le bénir et assurer son succès. Ouvrez les yeux et touchez le cœur de ceux qui le liront. Des circonstances indépendantes de ma volonté, ménagées sans doute par l'éternel ennemi de Dieu et le vôtre, qui ne voulait à aucun prix de la démonstration scientifique du miracle, ont rendu mon travail tellement difficile, qu'il est resté forcément imparfait au point de vue, secondaire heureusement, de la distribution et de la correction typographiques. Jetez un voile sur ces défauts, faites qu'ils passent inaperçus, afin que le succès de cet ouvrage, entrepris uniquement pour la gloire de Dieu et la vôtre, ne soit pas trop amoindri. Votre devise est la mienne : LUI, Jésus-Christ, IL FAUT QU'IL CROISSE, moi, il faut que je diminue! Je lui ai été assez fidèle pour me sentir capable de supporter sans trop de peine l'humiliation que les imperfections dont je parle doivent m'attirer. Mais vous, saint Benoît-Joseph, vous lui avez été fidèle jusqu'à l'héroïsme; elle a été le mobile de votre vie toute entière. Depuis le berceau jusqu'à la tombe, vous n'avez pas cessé un instant de diminuer volontairement, incessamment, indéfiniment, pour faire croître Jésus-Christ en vous et hors de vous, partout et toujours ! Et c'est ainsi que VOUS êtes parvenu à vous anéantir au point qu'il n'y avait plus en vous rien de vous, que Jésus-Christ vivait seul en vous ! Comme récompense de ma bonne volonté, je ne vous demande qu'une grâce : obtenez que ce bienheureux anéantissement s'opère aussi en moi! J'aurai alors à mon tour échangé ma faiblesse contre la force divine ; je confirmerai mes frères dans la Foi !
15 avril 1882, jour où je suis entre dans ma soixante-dix-neuvième année !
F. MOIGNO.
P. S. — Qu'il me soit permis d'exprimer ma reconnaissance à M. l'abbé Menin, mon collaborateur aux Mondes, aumônier des Dames carmélites de Saint-Denis, qui m'a tant aidé dans la coordination des innombrables matériaux que j'avais à mettre en œuvre, et dans la correction des épreuves. Sans lui, que de fois je me serais perdu dans un labyrinthe sans fin.
Je dois aussi de grands remerciements à M. l'abbé Deramecourt, professeur au petit Séminaire d'Arras. Son histoire de la Canonisation du bienheureux Joseph Labre (Arras, Pradier 1881; In-18, 160 p.) pouvant seule me fournir les noms, les dates et les nombres sans lesquels cette Préface eut été impossible, et qui lui donnent tant d'intérêt.
F.M.
FIN.
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
LE BIENHEUREUX BENOÎT JOSEPH LABRE - F. M. J. Desnoyers - 1862.
LE BIENHEUREUX BENOÎT JOSEPH LABRE, célèbre pèlerin français
sa vie, ses vertus, ses miracles, avec l'histoire de la procédure pour sa béatification - F. M. J. Desnoyers - 1862 :
http://www.archive.org/stream/lebienheureuxben01desn#page/n3/mode/2up
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009
LA VIE ADMIRABLE DU SAINT MENDIANT ET PÉLERIN BENOIT-JOSEPH LABRE -- Léon Aubineau -- 1888.
LA VIE ADMIRABLE DU SAINT MENDIANT ET PÉLERIN BENOIT-JOSEPH LABRE -- Léon Aubineau -- 1888 :
http://www.archive.org/stream/lavieadmirabledu00aubi#page/n7/mode/2up
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009
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