Les Jacobins. (complet)
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Les Jacobins. (complet)
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Mgr. Freppel.
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A suivre : Knigge.
Mgr. Freppel.
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« Après les travaux historiques de ces dernières années, dit Mgr Freppel (1), il n'est plus permis d'ignorer la parfaite identité des formules de 1789 avec les plans élaborés dans la secte des illuminés, dont Weishaupt et Knigge étaient les promoteurs, et tout particulièrement au congrès général des loges maçonniques tenu à Wilhelmsbad en 1781. On ne saurait oublier, d'ailleurs, avec quel empressement accoururent à Paris, pour prendre une part active à tous les événements, le Suisse Pache, l'Anglais Payne, le Prussien Clootz, l'Espagnol Guzman, le Neufchâtelois Abarat, l'Américain Fournier, l'Autrichien Prey, les Belges Proly et Dubuisson, un prince de Hesse, des Polonais, des Italiens, des Bataves, et des transfuges de tous les pays dont la Révolution accepta les services et fit la fortune. »
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1 La Révolution française (à propos du centenaire de 1789). p. 34.
A suivre : Knigge.
Dernière édition par Louis le Dim 28 Fév 2010, 4:41 pm, édité 2 fois (Raison : Changement dans le titre : Complet)
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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Knigge.
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A suivre : Barruel.
Knigge.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.Les députés des loges, après avoir reçu le baptême de l'Illuminisme, retournent dans leurs pays et travaillent partout la franc-maçonnerie dans le sens qui leur a été marqué : en Autriche, en France, en Italie, en Belgique, en Hollande, en Angleterre en Pologne. « La contagion est si rapide que bientôt l'univers sera rempli d'Illuminés. » Leur centre est désormais à Francfort, du moins pour ce qui est d'organiser l'action révolutionnaire. Nous verrons ce qui y rat résolu contre la dynastie capétienne, sommet de l'ordre social européen. Knigge y établit son siège. De là, il étend de l'Orient à l'Occident et du Nord au Midi ses conspirations, il initie à ses mystères et il recrute cette multitude de tètes et de bras dont la secte .a besoin pour les révolutions qu'elle médite.
A suivre : Barruel.
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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Barruel.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Des adeptes.
Barruel.
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« Sur la France, dit Barruel, la secte a des desseins plus profonds. » Dans le plan de Weishaupt et de Knigge, les Français devaient être les premiers à agir, mais les derniers à être instruits. On comptait sur leur tempérament. « On se sentait assuré que leur activité n'attendrait pas pour éclater que soit venue l'heure où l'Europe entière serait en révolution pour abattre chez eux les autels et le trône. »
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Des adeptes.
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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Des adeptes.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : égalité et liberté.
Des adeptes.
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Il s'y trouvait cependant déjà quelques adeptes dès 1782, ceux des députés des loges qui avaient été admis au secret, lors de l'assemblée de Wilhelmsbad. Les deux plus connus, et qui devaient avoir l'action la plus funeste, étaient Dietrich (1), maire de Strasbourg, et Mirabeau.
Celui-ci. chargé d'une mission en Prusse par les ministres de Louis XVI, s'y lia étroitement avec Weishaupt et se fit initier à Brunswick à la secte des illumines, quoiqu'appartenant déjà depuis longtemps à d'autres sociétés secrètes. De retour en France, il illumina Talleyrand et d'autres collègues de la loge Les Amis réunis (1). Il introduisit aussi les nouveaux mystères dans la loge appelée des Philalètes. Les chefs de la conspiration s'occupaient alors principalement de l'Allemagne. Mirabeau leur affirma qu'en France le terrain était admirablement préparé par Voltaire et les Encyclopédistes et qu'ils pouvaient se mettre à l'œuvre en toute assurance. Ils donnèrent donc mission à Bode, conseiller intime, à Weymar, qu'ils surnommaient Aurelius, et à cet autre élève de Knigge, nommé Bayard dans la secte, et qui, de son vrai nom, était le baron de Busche, Hanovrien au service de la Hollande.
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1 C'est chez lui que fut chantée pour la première fois la Marseillaise.
2 En 1776, écrit Henri Martin, le jeune Mirabeau avait rédigé un plan de réformes, où il proposait à l'ordre maçonnique de travailler avec modération, mais avec résolution et activité soutenue, à transformer progressivement le monde, à miner le despotisme, à poursuivre l'émancipation civile, économique, religieuse, la pleine conquête de la liberté individuelle. (Histoire de France, t. XVI, p. 435.)
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : égalité et liberté.
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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égalité et liberté.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : « Éclairer »
égalité et liberté.
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Les circonstances étaient en effet, on ne peut plus favorables pour leur propagande. Comme le dit Barruel, « les disciples de Voltaire et de Jean-Jacques avaient préparé dans les loges le règne de cette égalité et de cette liberté dont les derniers mystères devenaient par Weishaupt ceux de l'impiété jet de l'anarchie la plus absolue.
« L'égalité et la liberté, disait celui-ci, sont les droits essentiels que l'homme, dans sa perfection originaire et primitive, reçoit de la nature; la première atteinte à cette égalité fut portée par la propriété; la première atteinte à la liberté fut portée par les sociétés politiques ou les gouvernements; les seuls appuis de la propriété et des gouvernements sont les lois religieuses et civiles : donc, pour rétablir l'homme dans ses droits primitifs d'égalité et de liberté, il faut commencer par détruire toute religion, toute société civile et finir par l'abolition de toute propriété » (1).
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1. Barruel. III, 24.
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : « Éclairer »
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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« éclairer »
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : L’Epopte.
« éclairer »
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Dans ces mêmes discours, Weishaupt traçait aux initiés cette ligne de conduite pour arriver à l'anéantissement de la propriété, de la société civile et de religion, but de son institution.
« Le grand art de rendre infaillible une Révolution quelconque, c'est d'éclairer les peuples. Les éclairer, c'est insensiblement amener l'opinion publique au vœu des changements qui sont l'objet de la Révolution méditée.
» Quand l'objet de ce vœu ne saurait éclater, sans exposer celui qui l'a conçu à la vindicte publique, c'est dans l'intimité des sociétés secrètes qu'il faut savoir propager l'opinion.
» Quand l'objet de ce vœu est une Révolution universelle, tous les membres de ces sociétés tendant au même but, s'appuyant les uns les autres, doivent chercher à dominer invisiblement et sans apparence de moyens violents, non pas sur la partie la plus éminente ou la moins distinguée d'an seul peuple, mais sur les hommes de tout état, de toute nation, de toute religion. Souffler partout un même esprit, dans le plus grand silence et avec toute l'activité possible, diriger tous les hommes épars sur la surface de la terre vers le même objet.
» Voilà ce sur quoi s'établit le domaine des sociétés secrètes, ce sur quoi doit porter l'empire de l'Illuminisme.
» Cet empire, une fois établi par l'union et la multitude des adeptes, que la force succède à l'empire invisible; liez les mains à tous ceux qui résistent, subjuguez, étouffez la méchanceté dans son germe, c'est-à-dire tout ce qui reste d'hommes que vous n'aurez pas pu convaincre »
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : L’Epopte.
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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L’Epopte.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Les Amis.
L’Epopte.
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1. Instructions données à celui qui reçoit le grade d'Epopte ou prêtre illuminé pour la direction des Illuminés d'ordre inférieur.
« C'est à pratiquer nos travaux que tu es appelé aujourd’hui. Observer les autres jour et nuit; les former, les secourir, les surveiller; ranimer le courage des pusillanimes, l'activité et de zèle des tièdes; prêcher et enseigner les ignorants; relever ceux qui tombent, fortifier ceux qui chancellent, réprimer l'ardeur des téméraires, prévenir la désunion, cacher les fautes et les faiblesses, prévenir l'imprudence et la trahison, maintenir enfin la subordination envers les supérieurs, l'amour des Frères entre eux, tels et plus grands encore sont les devoirs que nous t'imposons...
Aidez-vous, appuyez-vous mutuellement; augmentez votre nombre. Etes-vous devenus nombreux à un certain point? Vous êtes-vous fortifiés par votre union? N'hésitez plus; commencez à vous rendre puissants et formidables aux méchants (c'est-à-dire à ceux qui résistent à nos projets). Par cela seul que vous êtes assez nombreux pour parler de force et que vous en parlez, par cela seul, les méchants, les profanes commencent à trembler. Pour ne pas succomber au nombre, plusieurs deviennent bons (comme nous) d'eux-mêmes et se rangent sous nos drapeaux. Bientôt vous êtes assez forts pour lier les mains aux autres, pour les subjuguer. » (Barruel, III, p. 171, 199.)
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Les Amis.
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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Les Amis.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : La mise en œuvre.
Les Amis.
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Sous le Grand Orient, la Loge des Amis réunis était chargée de la correspondance étrangère. Son Vénérable était Savalette de Lange, chargé de la garde du trésor royal, honoré par conséquent de toute la confiance du souverain, ce qui ne l'empêchait, point d'être l'homme de toutes les loges, de tous les mystères et de tous les complots. Il avait fait de sa loge le lieu de plaisirs de l'aristocratie. Tandis que les concerts et les bals y retenaient les F. :. et les S. :. de haut parage, il se retirait dans un sanctuaire où l'on n'était admis qu'après avoir juré haine à tout culte et à tout roi. Là étaient les archives de la correspondance secrète, là se tenaient les conseils mystérieux.
« Il y avait, dit Barruel, des antres moins connus et plus redoutables encore. Là on évoquait les esprits et on interrogeait les morts, ou, comme dans la loge d'Ermonville, on se livrait à la plus horrible dissolution des mœurs. »
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : La mise en œuvre.
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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La mise en œuvre.
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A suivre : Comme Barruel.
La mise en œuvre.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
Pour que la maçonnerie passât de la propagande doctrinale et de l'influence morale à l'action politique, un travail d'organisation et de concentration de toutes les obédiences était nécessaire. Il se fit, et le duc de Chartres, plus tard Philippe-Egalité, en fut le pivot.
Ce prince était tout désigné pour être le chef des conjurés et leur servir d'égide. « II le fallait puissant, dit Barruel, pour appuyer tous les forfaits qu'ils avaient à commettre; il le fallait atroce, pour qu'il s'effrayât peu du nombre des victimes que devaient entraîner tous ces forfaits. Il lui fallait non pas le génie de Cromwell, mais tous ses vices. Il voulait régner. Mais, pareil au démon, qui veut au moins des ruines s'il ne peut s'exalter. Philippe avait juré de s'asseoir sur le trône, dût-il se trouver écrasé par sa chute (1). » Louis XVI avait été averti, il resta dans une sécurité dont il ne reconnut l'illusion qu'à son retour de Varennes. Que n'ai-je cru, il y a onze ans ! Tout ce que je vois aujourd'hui, on me l'avait annoncé (2), »
Philippe était déjà Grand-Maître du corps écossais, le plus considérable de l'époque, quand, en 1772, il joignit à cette Grande-Maîtrise celle du Grand Orient. Ses conjurés lui amenèrent alors la Mère-Loge anglaise de France. Deux ans après, le Grand-Orient s'affilia régulièrement les Loges d'adoption et les fit ainsi passer sous la môme direction. L'année suivante, le Grand Chapitre général de France se joignait aussi au Grand-Orient. Enfin, en 1781, un traité solennel intervint entre le Grand-Orient et la Mère-Loge du rite écossais.
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1. M. Stéphane Pol a publié, en 1900, un manuscrit, inédit de Elizabeth Duplay, veuve du conventionnel Le Bas. Aux Notes éparses, on lit : « Robespierre eut une impression affreuse du vote (pour la mort de Louis XVI) du duc d'Orléans : « Quoi ! dit-il, lorsqu'il pouvait se récuser si aisément. »
La citoyenne Le Bas ajoute : « Cet homme profondément immoral et si désireux de devenir roi, avait répandu la plus grande partie de sa fortune pour parvenir à son but : les Mirabeau, les Danton, les Camille Desmoulins. les Collot-d'Herbois, les Billaud-Varennes et tant d'autres aussi méprisables que lui avaient eu part à ses prodigalités corruptrices ».
2. Histoire de la Révolution, t. II, p. 74 à 81.
Puisque Varennes se présente ici sous notre plume, rappelons que lorsque les armées allemandes étaient en marche sur Paris, le roi de Prusse fit arrêter ses troupes à Varennes et là, ayant à ses côtés Bismarck et Moltke, les deux génies de la victoire, il réunit autour de lui les principaux officiers et leur adressa ces paroles : « Vous savez où nous sommes et quel attentat s'y est accompli, il y a quatre-vingts ans. C'est d'ici que sont partis tous les malheurs qui sont tombés sur la France. Quand une nation traite ainsi son roi, la main de Dieu s'appesantit sur elle. »
A quelque temps de là, le roi Guillaume, proclamé empereur allemand, pour fruit de la victoire, rappela lui-même l'incident au cardinal de Bonnechose et le commenta de manière à en faire une leçon pour la France. (Vie du cardinal de Bonnechose, par Mgr Besson, t. II, p. 146.)
A suivre : Comme Barruel.
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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Comme Barruel.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Comte de Haugwitz, ministre de Prusse.
Comme Barruel.
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La concentration ainsi faite, on se prépara à l'action. A l'issue du convent de Wilhelmsbad, Knigge avait fondé à Francfort le groupe des Eclectiques. Ce groupe n'avait encore que quatre années d'existence, lorsqu'il fut trouvé assez nombreux et assez répandu au dehors pour en convoquer une assemblée générale à la Grande Loge Eclectique. Là, fut résolu l'assassinat de Louis XVI et du roi de Suède (1).
Le fait est aujourd'hui incontestable : les témoignages abondent. D'abord celui de Mirabeau qui, à l'ouverture des Etats-Généraux, dit en montrant le roi : « Voilà la victime »; puis celui du comte de Haugwitz, ministre de Prusse, au congrès de Vérone, où il accompagna son souverain, en 1822. Il y lut un mémoire qu'il aurait pu intituler « ma confession ». Il dit que non seulement il avait été franc-maçon, mais qu'il fut chargé de la direction supérieure des réunions maçonniques en divers pays.
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1 C'est au grand théâtre de Stockholm que Gustave III fut assassiné par quatre seigneurs de sa cour. Les meurtriers répandirent le bruit que le roi avait été frappé par un révolutionnaire français. Mais bientôt ils furent découverts. Gustave n'avait été que blessé, mais le quatorzième jour il mourut empoisonné, déclara le médecin Dalberg. Le meurtre de Gustave et l'arrivée au pouvoir de son frère étaient préparés de longue date par les loges, ainsi qu'en témoignent les papiers du duc de Sudermanie. ainsi (rue les procès-verbaux qu'il faisait dresser et qu'il paraphait à la suite des séances de magnétisme maçonnique auxquelles il avait assisté en 1783. La maçonnerie avait mis neuf ans à trouver cinq truands en Suède pour assassiner Gustave.
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Comte de Haugwitz, ministre de Prusse.
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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Comte de Haugwitz, ministre de Prusse.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Louis XVI et le roi de Suède (1 de 2)
Comte de Haugwitz, ministre de Prusse.
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Sa confession :
« C'est en 1777 que je me chargeai de la direction des Loges de Prusse de Pologne et de Russie.
« J'y ai acquis la ferme conviction que tout ce » qui est arrivé en France, depuis 1788, la Révolution française, enfin, y compris l'assassinat du Roi avec toutes ses horreurs, non seulement avait été » décidé dans ce temps, mais que tout avait été préparé par des réunions, des instructions, des serments et des signaux qui ne laissent aucun doute sur l'intelligence qui a tout préparé et tout conduit. »
« Que ceux qui connaissent mon cœur et mon intelligence jugent de l'impression que ces découvertes produisirent sur moi (1). »
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1. L'écrit de cet homme d'Etat a été publié pour la première fois à Berlin en 1840, dans l'ouvrage intitulé. Dorrev's Denkscrifften und Briefen zur charackteristik der wet und litteratur. (T. IV, p. 211 et 221.) La citation ci-dessus est tirée de Histoire et documents sur la franc-maçonnerie, par le Dr Eckert.
comme Barruel
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Louis XVI et le roi de Suède (1 de 2)
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Louis- Admin
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Re: Les Jacobins. (complet)
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Louis XVI et le roi de Suède (1 de 2)
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Louis XVI et le roi de Suède (2 de 2) : pour achever de convaincre
Louis XVI et le roi de Suède (1 de 2)
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En 1875, le 7 avril, le cardinal Mathieu, archevêque de Besançon, écrivit à l'un de ses amis une lettre qui fut communiquée à M. Léon Pagès et publiée par celui-ci. On y lit :
« Il y eut à Francfort en 1784, une assemblée de francs-maçons, où furent convoqués deux hommes considérables de Besançon, M. de Raymond, inspecteur des postes, et M. Marie de Bouleguey, président du Parlement. Dans cette réunion, le meurtre du roi de Suède et celui de Louis XVI furent résolus... Le dernier survivant (des deux) l'a dit à M. Bourgon (Président de chambre honoraire à la Cour) qui a laissé une grande réputation de probité, de droiture et de fermeté parmi nous. Je l'ai beaucoup connu et pendant bien longtemps, car je suis à Besançon depuis quarante-deux ans et il est mort assez récemment. Il a raconté souvent le fait « à moi et à d'autres. »
Mgr Besson, alors vicaire général du cardinal Mathieu et depuis évêque de Nîmes, compléta cette révélation en ces termes :
« Je puis confirmer la lettre du cardinal par des détails qui ne sont pas sans intérêt et qui m'ont été racontés souvent à Besançon, non seulement par M. le président Bourgon, mais par M. Weiss, bibliothécaire de la ville, membre de l'Institut et le principal auteur de la Biographie universelle, publiée sous le nom de Michaud. M. Bourgon et M. Weiss étaient des hommes de bien dans toute la force du mot... M. de Raymond vécut jusqu'en 1839. Ce fut lui qui leur révéla le secret des loges, sur la condamnation de Louis XVI, à un âge où l'on ne doit plus au monde que la vérité. M. Weiss et M. le président Bourgon citaient encore sur ce sujet les aveux du baron Jean Debry, préfet du Doubs. Franc-maçon, conventionnel et régicide, ce personnage, que les événements avaient éclairé, joua, à Besançon un rôle honorable, dans les douze années qu'il y passa de 1801 à 1814. »
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Louis XVI et le roi de Suède (2 de 2) : pour achever de convaincre
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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Louis XVI et le roi de Suède (2 de 2) : pour achever de convaincre
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : L’esprit de la Révolution…
Louis XVI et le roi de Suède (2 de 2) : pour achever de convaincre
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Mais voici qui achèvera de convaincre. Dans les premiers jours de mars 1898, le R. P. Abel, Jésuite de grande renommée en Autriche, dans l'une de ses conférences pour hommes données à Vienne à l'occasion du Carême, dit : « En 1784, il y eut à Francfort une réunion extraordinaire de la grande Loge Eclectique. Un des membres mit aux voix la condamnation à mort de Louis XVI, roi de France, et de Gustave, roi de Suède. Cet homme s'appelait Abel. C'était mon grand-père. » Un journal juif, La nouvelle Presse libre, ayant reproché à l'orateur d'avoir ainsi déconsidéré sa famille, le P. Abel dit à la conférence suivante : « Mon père, en mourant, m'a marqué, comme sa dernière volonté, que je m'appliquerais à réparer le mal que lui et nos parents avaient fait. Si je n'avais pas eu à exécuter cette prescription du testament de mon père, daté du 31 juillet 1870, je ne parlerais point comme je le fais (1). »
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1 Le P. Abel est fils du fameux ministre de Bavière dont la carrière mérite d'être rappelée en deux mots.
D'abord libéral, agent du parti prusso-maçonnique, en Bavière, et par conséquent fidèle à la tradition do son père, le franc-maçon de 1784, le ministre Abel se convertit à la suite de la mort de sa femme, et devint ce que les Prussiens appellent un clérical, un ultramontain, car c'est de Prusse que sont sortis ces deux mots, immédiatement adoptés par nos loges.
Abel fut renversé en 1847 par... la danseuse Lola Montes. Le roi voulait la créer comtesse, et il fallait pour cela un acte d'indigénat, que le ministre refusa de signer. Il fut congédié et remplacé par Maurer, le premier protestant qui fut ministre en Bavière. Sou premier acte fut la signature de l'acte demandé.
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : L’esprit de la Révolution…
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
Cet homme avait reçu une grâce ou avait un sens de l'honneur peu commun.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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L’esprit de la Révolution…
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Chénier.
(note de Louis : Je parle de Chénier, parce que ça me fait rappeler qu’au Québec, en 1970, on a eu le Front de Libération du Québec un groupe révolutionnaire québécois et qu’il y avait une cellule de ce Front qui s’appelait la cellule Chénier.)
L’esprit de la Révolution…
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En 1888, M. Auguste Carion publia à Lyon (Librairie Vitte) cette brochure : La Vérité sur l'Ancien régime et la Révolution. Nous y trouvons ce passage qui entre dans l'ordre d'idées développé par MM. Charpentier et Cochin:
Il se trouve dans certains cahiers (des doléances du Tiers-Etat en 1789), écrit M. Carion, des propositions où perce l'esprit révolutionnaire. M. Taine donne l'explication de ce fait. Des avocats, des procureurs, des notaires de petites villes avaient écrit de leur chef des doléances et présenté ses cahiers au chef-lieu du bailliage, sans avoir même assemblé la communauté pour lui en donner lecture. (Voir Taine, l'Ancien Régime, p. 5109.) (La Vérité sur l'Anc. Régime, Carion, p. 68.)
M. L. Ricaud dans un livre considérable : La Bigorre et les Hautes-Pyrénées pendant la Révolution. (Paris, librairie Honoré Champion, et Tarbes, librairie Croharé, 1894), fait la même observation pour la région pyrénéenne. Examinant les 260 cahiers de doléances du Tiers-Etat qui sont conservés dans les Archives du département des Hautes-Pyrénées, M. Ricaud a recherché comment chaque ι commune avait rédigé le sien, et il trouve que ces cahiers n'ont nullement été rédigés par les communes.
Voici d'abord, dit-il, les cahiers d'Argelès-Bagnères et de Bonnemazon. Au premier instant, on remarque qui ni ¡l'un ni l'autre n'a été composé dans le village dont il exprime les doléances. L'un et l'autre, en effet, sont conçus dans les mêmes termes et écrits presqu'entièrement de la même main. Cela indique une commune origine; car il est impossible que ces deux villages, séparés par une dis- tance assez considérable et sans rapports de voisinage, aient eu les mêmes idées, en même temps que deux écrivains, pour les exprimer dans les mêmes termes et avec la même écriture. De plus, l'auteur des deux pièces avait laissé des blancs pour qu'on y insérât le nom du village, celui des députés qui serait nommés, ainsi que la date du jour où la communauté se réunirait pour signer son cahier et choisir son mandataire... (La Bigorre, p. 12, 13).
Dans les Hautes-Pyrénées, huit ou dix villages voisins déposèrent parfois le même cahier écrit sur le même papier avec la même écriture , tandis que pour d'autres groupes de localités, les paysans se bornaient à recopier des formules générales qu'on leur avait données (La Bigorre, p. 15 à 21).
Il en fut de même, d'ailleurs, à quarante lieues de la Bigorre, dans l'Armagnac, où un rapport du 29 mai 1789, émané du marquis de Fodoas, qui gouvernait cette contrée, nous apprend que « ... Sur un seul brouillon, (les avocats, procureurs et notaires des petites villes) faisaient, pour toutes les communes, des copies pareilles, qu'ils vendaient bien cher aux conseils de chaque paroisse de campagne. » (Cité par M. Ricaut, La Bigorre, p. 21.)
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Chénier.
(note de Louis : Je parle de Chénier, parce que ça me fait rappeler qu’au Québec, en 1970, on a eu le Front de Libération du Québec un groupe révolutionnaire québécois et qu’il y avait une cellule de ce Front qui s’appelait la cellule Chénier.)
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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Beaucoup d'hommes exceptionnels ont parsemé l'histoire récente par paires:
au 18e siècle, il y eut M. Abel et son fils le Père Abel;
Au 19e siècle, les Abbés Augustin et Joseph Lemann;
Au 19e siècle, les Abbés Théodore et Alphonse-Marie Ratisbonne.
Beaucoup d'hommes exceptionnels ont parsemé l'histoire récente par paires:
au 18e siècle, il y eut M. Abel et son fils le Père Abel;
Au 19e siècle, les Abbés Augustin et Joseph Lemann;
Au 19e siècle, les Abbés Théodore et Alphonse-Marie Ratisbonne.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
Robert a dit:
Oui, c'est la particularité des juiifs....quand ils se convertissent, ils le font par paires, de cette façon ça leur permet d'aller deux fois plus vite que nous !
Ceci est peut-être un présage de leur conversion fulgurante annoncée par les prophéties !
Pour le coup, on ne va pas jouer les racistes !
Beaucoup d'hommes exceptionnels ont parsemé l'histoire récente par paires:
au 18e siècle, il y eut M. Abel et son fils le Père Abel;
Au 19e siècle, les Abbés Augustin et Joseph Lemann;
Au 19e siècle, les Abbés Théodore et Alphonse-Marie Ratisbonne.
Oui, c'est la particularité des juiifs....quand ils se convertissent, ils le font par paires, de cette façon ça leur permet d'aller deux fois plus vite que nous !
Ceci est peut-être un présage de leur conversion fulgurante annoncée par les prophéties !
Pour le coup, on ne va pas jouer les racistes !
Régis- Nombre de messages : 509
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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(note de Louis : Je parle de Chénier, parce que ça me fait rappeler qu’au Québec, en 1970, on a eu le Front de Libération du Québec un groupe révolutionnaire québécois et qu’il y avait une cellule de ce Front qui s’appelait la cellule Chénier.)
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : « Spontanéité »
(note de Louis : Je parle de Chénier, parce que ça me fait rappeler qu’au Québec, en 1970, on a eu le Front de Libération du Québec un groupe révolutionnaire québécois et qu’il y avait une cellule de ce Front qui s’appelait la cellule Chénier.)
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André Chénier qui avait été adepte enthousiaste des idées qui ont produit la Révolution, qui l'a conduit lui-même à l'échafaud, avait bien vu, lorsqu'il disait : « Ces Sociétés, se tenant toutes par la main, forment une espèce de chaîne électrique autour de la France. Au même instant, dans tous les coins de l'empire, elles s'agitent ensemble, poussant les mêmes cris, impriment les mêmes mouvements. »
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : « Spontanéité »
Dernière édition par Louis le Mar 23 Fév 2010, 6:17 pm, édité 1 fois
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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« Spontanéité »
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Le fil électrique de Chénier…
« Spontanéité »
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A mesure qu'approche l'ouverture des Etats Généraux, les sociétés secrètes redoublent d'activité pour discréditer la famille royale et ébranler le gouvernement. Grâce aux adeptes répandus partout, les mots d'ordre se transmettent, les légendes circulent, l'agitation se propage, les troubles éclatent : le tout se fait sans qu'aucune organisation paraisse. C'est un mouvement, c'est une révolution qui paraît spontanée. Cependant des adeptes placés à la cour endorment la méfiance royale, les uns sachant ce qu'ils font, les autres ne se rendant point compte, telle la princesse de Lamballe auprès de la Reine.
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Le fil électrique de Chénier…
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Louis- Admin
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Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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Le fil électrique de Chénier…
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Le nerf de la guerre.
Le fil électrique de Chénier…
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« D'insaisissables délateurs, dit Louis Blanc, faisaient circuler d'un lieu à un autre, comme par un fil électrique, les secrets dérobés aux cours, aux collèges, aux chancelleries, aux tribunaux, aux consistoires. On voyait séjourner dans les villes certains voyageurs inconnus, dont la présence, le but, la fortune, étaient autant de problèmes. »
Il montre Cagliostro remplissant le rôle de commis-voyageur de la franc-maçonnerie en France et en Italie, en Pologne et en Russie.
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Le nerf de la guerre.
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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Le nerf de la guerre.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : La Bastille.
Le nerf de la guerre.
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Rien ne se fait sans argent, et les révolutions moins que tout le reste.
Le comité directeur, présidé par Sieyès, et qui comprenait entre autres Condorcet, Barnave, Mirabeau, Pétion, Robespierre, Grégoire, ne manquait point de recueillir et d'amasser des fonds pour la grande entreprise.
Doudat, dans un livre publié en 1797, dit : « Ce fut par les francs-maçons que s'établirent une correspondance générale et les levées des deniers nécessaires au parti (de la Révolution). Ces levées sous le nom de rétributions franc-maçonniques se firent dans tous les pays de l'Europe et servirent, sans que tous les Frères y prévissent, à alimenter la Révolution de France. Avec ces fonds, le parti entretenait d'un bout du royaume à l'autre des émissaires et, à Paris, des résidents; il jetait des candidats dans les corporations d'arts et métiers, il soudoyait des agents, des espions, lâchait des prédicants et des assassins. C'était à Nîmes qu'était le trésor, c'était là qu'aboutissaient tous les canaux qui, répondant aux divers repaires des calvinistes, amenaient et distribuaient les contributions, et d'un coup de levier, mettaient toutes leurs machines en mouvement. Cet argent servit à soudoyer des émissaires dans toute la France pour diriger les assemblées bailliagères. Il servit à mettre le peuple sous les armes ». (Les Véritables auteurs de la Révolution de France, p. 451-456).
Mirabeau, dans son livre La Monarchie prussienne (1), publié avant les événements dont il fut lui-même l'un des grands acteurs, en parle ainsi : « La maçonnerie en général, et surtout la branche des Templiers, produisait annuellement des sommes IMMENSES par les frais des réceptions et les contributions de tout genre : une partie était employée en dépenses d'ordre, mais une autre TRES CONSIDERABLE coulait dans une caisse générale dont personne, excepté les premiers d'entre les frères, ne savait l'emploi. »
Même renseignement nous est donné par les papiers secrets trouvés chez le cardinal de Bernis. Deschamps cite l'un de ces documents appartenant au club de propagande annexé au comité directeur des Philalèthes qui avait pour mission non seulement de coopérer à la Révolution de France, mais de travailler à l'introduire chez les autres peuples de l'Europe.
On y voit que, le 23 mars 1790, il y avait en caisse 1.500.000 francs, dont le duc d'Orléans avait fourni 400.000 francs; le surplus avait été donné par d'autres membres à leur réception. D'autres clubs ou loges avaient d'autres ressources. La caisse générale de la franc-maçonnerie comptait en 1790, vingt millions de livres, argent comptant; suivant les comptes rendus il devait s'y trouver dix millions de plus avant la fin de 1791. Lorsque Cagliostro fut arrêté à Rome par la police pontificale en septembre 1789, il avoua que la maçonnerie avait une grande quantité d'argent dispersé dans les banques d'Amsterdam, Rotterdam, Londres. Genève, Venise, que lui, Cagliostro, avait reçu six cents louis comptants, la veille de son départ pour Francfort (2).
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(1) Tome VI. p. 67.
(2) Deschamps, II, p. 126.
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : La Bastille.
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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La Bastille.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : La grande peur.
La Bastille.
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La Bastille tombe (1).
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1. Preuve que la Révolution française a été organisée par une association cosmopolite : Auguste Vaqueria a écrit dans le Rappel du 27 messidor an 102, autrement dit, 15 juillet 1794, un article qui se terminait par ces mots :
« Maître de la Bastille, le peuple la démolit, et il sembla qu'un poids était enlevé de dessus la poitrine du monde.
« Ce ne fut pas seulement la France qui respira. A Londres, il y eut un banquet où Sheridan but « à la destruction de la Bastille, à la Révolution. »
« La prise de la Bastille fut donnée comme sujet de concours dans les Universités anglaises.
« L'Italie l'acclama par la bouche d'Alfiéri.
« A Saint-Pétersbourg, on s'embrassait dans les rues en pleurant de joie.
« C'est qu'en effet tous les peuples étaient intéressés à la délivrance du peuple fraternel qui ne travaille pas pour lui seul et qui, lorsqu'il fait une déclaration des droits, déclare, non les droits du Français, mais les droits de l'homme »
M. de Ségur qui était alors à Saint-Pétersbourg a écrit dans ses Mémoires : « Quoique la Révolution ne fût assurément menaçante pour personne à Saint-Pétersbourg, je ne saurais exprimer l’enthousiasme qu'excitèrent parmi les négociants, les bourgeois et les jeunes gens d'une classe plus élevée, la chute de cette prison d'Etat et le premier triomphe d'une liberté orageuse. Français, Russes, Anglais, Danois, Allemands, Hollandais se félicitèrent comme si on les eût débarrassés d'une chaîne qui pesait sur eux. Chacun sentait qu'une nouvelle aurore se levait ».
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : La grande peur.
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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La grande peur.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Mondialiser la Révolution.
La grande peur.
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Qui était assez puissant pour soulever en même temps la même peur, à travers une immense étendue de territoire par les mêmes procédés, par les mêmes mensonges? Comment expliquer un tel mouvement, si ce n'est par l'action concertée d'une secte répandue sur tous les points du royaume, afin de rendre possibles les crimes qu'elle méditait?
Pour les accomplir, il fallait le concert des têtes et des bras. Pour diriger les uns et les autres, Mirabeau appelle ses F. :. conjurés dans l'église des religieux connus sous le nom de Jacobins; et bientôt l'Europe entière ne connaît les chefs et les acteurs de la Révolution que sous le nom de Jacobins. Il désigne à lui seul tout ce que comprend de plus violent la conjuration contre Dieu et contre son Christ, contre les rois et contre la société.
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : Mondialiser la Révolution.
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
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Mondialiser la Révolution.
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FIN.
Mondialiser la Révolution.
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Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.Le projet de la franc-maçonnerie ne se bornait point à jacobiniser la France, mais l'univers entier: aussi avons-nous vu l'Illuminisme porté simultané-mont dans tous les pays.
La loge établie rue Coq-Héron, présidée par le duc de la Rochefoucauld, était devenue spécialement celle des grands maçons et s'occupait de la propagande européenne; c'est là que se tenaient les plus grands conseils. Celui qui a le mieux connu cet établissement est M. Girtaner. Dans ses Mémoires sur la Révolution française, il dit : « Le club de la Propagande est très différent de celui des Jacobins, quoique tous les deux se mêlent souvent ensemble. Celui des Jacobins est le grand moteur de l'Assemblée nationale. Celui de la Propagande veut être le moteur du genre humain. Ce dernier existait déjà en 1786; les chefs en sont le duc de la Rochefoucauld, Condorcet et Sieyès. Le grand objet du club propagandiste est d'établir un ordre philosophique, dominant sur l'opinion du genre humain. Il y a dans cette société deux sortes de membres, les contribuables et les non-payants. Le nombre des payants est d'environ cinq mille; tous les autres s'engagent à propager partout les principes de la société et à tendre toujours à son objet. »
Leurs efforts ne furent pas stériles. « De tous les phénomènes de la Révolution, dit Barruel, le plus étonnant sans doute, et malheureusement aussi le plus incontestable, c'est la rapidité des conquêtes qui ont déjà fait la révolution d'une si grande partie de l'Europe, et qui menacent d'en faire la révolution de l'univers; c'est la facilité avec laquelle ses armées ont arboré son drapeau tricolore et planté l'arbre de son égalité et de sa liberté désorganisatrices dans la Savoie et la Belgique, en Hollande et aux rives du Rhin, en Suisse et au delà «les Alpes, du Piémont, du Milanais et jusqu'à Rome même. » Puis, après avoir accordé à la valeur des troupes françaises et à l'habileté de ses chefs la part qui leur est due dans ces conquêtes, il ajoute : « La secte et ses complots, ses légions d'émissaires secrets devancèrent partout ses armées. Les traîtres étaient dans les forteresses pour en ouvrir les portes, ils étaient jusque dans les armées de l'ennemi, dans les conseils des princes pour en faire avorter les plans. Ses clubs, ses journaux, ses apôtres avaient disposé La populace et préparé les voies. »
Barruel donne de nombreuses preuves de cette affirmation. L'histoire sincère des conquêtes de la République et de l'Empire l'a confirmée.
FIN.
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les Jacobins. (complet)
Louis a écrit:.
Des adeptes.
.Il s'y trouvait cependant déjà quelques adeptes dès 1782, ceux des députés des loges qui avaient été admis au secret, lors de l'assemblée de Wilhelmsbad. Les deux plus connus, et qui devaient avoir l'action la plus funeste, étaient Dietrich (1), maire de Strasbourg, et Mirabeau.
Celui-ci. chargé d'une mission en Prusse par les ministres de Louis XVI, s'y lia étroitement avec Weishaupt et se fit initier à Brunswick à la secte des illumines, quoiqu'appartenant déjà depuis longtemps à d'autres sociétés secrètes. De retour en France, il illumina Talleyrand et d'autres collègues de la loge Les Amis réunis (1). Il introduisit aussi les nouveaux mystères dans la loge appelée des Philalètes. Les chefs de la conspiration s'occupaient alors principalement de l'Allemagne. Mirabeau leur affirma qu'en France le terrain était admirablement préparé par Voltaire et les Encyclopédistes et qu'ils pouvaient se mettre à l'œuvre en toute assurance. Ils donnèrent donc mission à Bode, conseiller intime, à Weymar, qu'ils surnommaient Aurelius, et à cet autre élève de Knigge, nommé Bayard dans la secte, et qui, de son vrai nom, était le baron de Busche, Hanovrien au service de la Hollande.
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1 C'est chez lui que fut chantée pour la première fois la Marseillaise.
2 En 1776, écrit Henri Martin, le jeune Mirabeau avait rédigé un plan de réformes, où il proposait à l'ordre maçonnique de travailler avec modération, mais avec résolution et activité soutenue, à transformer progressivement le monde, à miner le despotisme, à poursuivre l'émancipation civile, économique, religieuse, la pleine conquête de la liberté individuelle. (Histoire de France, t. XVI, p. 435.)
Tiré de La Conjuration anti chrétienne. Op. cit.
A suivre : égalité et liberté.
Le démon connaît la puissance du chant sur les masses. Aussi, comme il exploite avec fureur cette mystérieuse puissance ! La Révolution a opéré des prodiges avec un hymne populaire. La "Marseillaise" fait encore chanceler les trônes après avoir gorgé de sang la monstrueuse guillotine. Serons-nous moins zélés pour les chants de Dieu, qu'on ne l'est pour les chants do l'enfer ?
LE CHANT POPULAIRE DANS NOS ÉGLISES - 1885 : Par l'bbé Gingras - http://www.archive.org/stream/cihm_04104#page/23/mode/2up
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
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