Dimanche de la Septuagésime
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Dimanche de la Septuagésime
Homélie de saint Grégoire Pape
Il est dit que le royaume des cieux est semblable à un père de famille qui loue des ouvriers pour cultiver sa vigne. Or, qui peut être plus justement représenté par le père de famille que notre Créateur, qui gouverne ceux qu'il a créés, et qui possède ses élus dans le monde, comme un maître a ses serviteurs dans sa maison ? Il possède une vigne, à savoir l'Église universelle, qui a poussé autant de serments qu'elle a produit de saints, depuis le juste Abel jusqu'au dernier élu qui doit naître à la fin du monde. Et tous ceux qui, avec une foi correcte, se sont appliqués et ont exhorté à faire le bien sont les ouvriers de cette vigne. Ceux de la première heure, ainsi que ceux de la troisième, de la sixième et de la neuvième, désigne l'ancien peuple hébreux, qui, depuis le commencement du monde, s'efforçant, en la personne de ses saints, de servir Dieu avec une foi droite, n'a pour ainsi dire pas cesser de travailler à la culture de la vigne. Mais à la onzième heure les Gentils sont appelés, et c'est à eux que s'adressent ces paroles: " pourquoi êtes-vous ici tout le jour sans rien faire ? ". Tous les hommes sont donc appelés à travailler dans la vigne du Seigneur, c'est à dire à se sanctifier et à sanctifier le prochain en glorifiant par là même Dieu puisque la sanctification consiste à ne chercher qu'en Lui notre bonheur suprême.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Dimanche de la Septuagésime
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Merci Arthur.
Merci Arthur.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Dimanche de la Septuagésime
Il trouva sa mission en bon état. Les conversions de la première heure s'étaient maintenues, puisqu'on le voit, à peine revenu de Rome, qu'il distribue pour la première fois la confirmation aux fidèles, et elles se multiplièrent après son retour. C'est alors que, sur le conseil de ses néophytes, il conçut un projet hardi, auquel il n'aurait probablement jamais pensé auparavant.
Pour donner aux païens de la Hesse une preuve décisive de l'impuissance de leurs dieux, il résolut d'abattre le chêne sacré de Thor, qui s'élevait sur la montagne de Gudenberg, à Geismar, à l'ouest de Fritzlar. ( Nous voyons que saint Boniface n'était pas imprégné de l'esprit de Vatican II)
Le culte des arbres et des sources était un des éléments essentiels de la religion des anciens Germains; on conçoit les sentiments que devait leur inspirer l'audace du missionnaire portant la cognée sur le chêne divin, et, sans doute, ils la lui auraient fait payer cher, si le sauf-conduit de Charles Martel ne l'avait protégé contre leur fureur.
Au surplus, la conviction que le dieu outragé saurait punir lui-même le blasphémateur devait leur permettre d'assister au sacrilège avec un calme relatif. Mais l'arbre, à peine entamé par les haches de Boniface et des siens, tomba, dit le biographe, renversé par un vent impétueux, et se fendit en quatre. Un grand nombre de païens, convaincus par cette espèce de jugement de Dieu, se convertirent sur l'heure à la foi chrétienne.
Une chapelle dédiée à saint Pierre, que Boniface éleva avec le bois du chêne de Thor à l'emplacement de ce triomphe, en conserva le souvenir à la postérité. C'était encore l'esprit de saint Grégoire qui s'affirmait ici, dans la sollicitude avec laquelle le culte nouveau restait fidèle aux lieux consacrés par le prière païenne.
La chute du chêne de Geismar n'est pas l'unique épisode de l'activité du saint que l'histoire nous ait conservé par cette date; vers le même temps, il élevait une chapelle, dédiée à l'archange saint Michel, au sommet de la roche basaltique du haut de laquelle Amoeneburg regarde les belles forêts de la Hesse.
Et là, comme à Geismar, vint se placer à côté du sanctuaire une maison qui servait de résidence aux coopérateurs de l'apôtre, et qui devait être le noyau d'un monastère d'abord, d'une chrétienté ensuite. Si nous étions plus renseignés, il est probable que nous aurions encore à mentionner d'autres fondations, que l'absence de témoignages positifs nous a réduits à ignorer.
La légende, il est vrai, est moins réservée; elle connaît une multitude de temples détruits et d'églises bâties dans ce pays par saint Boniface à l'époque dont il s'agit. Mais, si n'est plus vraisemblable dans l'ensemble, rien n'est moins prouvé dans le détail, et l'histoire ne gagnerait rien à suppléer par des relations légendaires au silence des sources authentiques.
Il suffira de dire que dès lors les résultats du zèle de Boniface durent être grands, puisqu'un évêque voisin, probablement Gerold de Mayence, voulut revendiquer pour son diocèse les jeunes chrétientés qui venaient de surgir de terre. Le saint se plaignit au souverain pontife de cet intrus qui n'avait pas semé et qui voulait moissonner, et Grégoire II écrivit au duc Charles pour le prier d'y mettre bon ordre. Selon toute probabilité, l'usurpateur aura dû renoncer à sa tentative.
Pour donner aux païens de la Hesse une preuve décisive de l'impuissance de leurs dieux, il résolut d'abattre le chêne sacré de Thor, qui s'élevait sur la montagne de Gudenberg, à Geismar, à l'ouest de Fritzlar. ( Nous voyons que saint Boniface n'était pas imprégné de l'esprit de Vatican II)
Le culte des arbres et des sources était un des éléments essentiels de la religion des anciens Germains; on conçoit les sentiments que devait leur inspirer l'audace du missionnaire portant la cognée sur le chêne divin, et, sans doute, ils la lui auraient fait payer cher, si le sauf-conduit de Charles Martel ne l'avait protégé contre leur fureur.
Au surplus, la conviction que le dieu outragé saurait punir lui-même le blasphémateur devait leur permettre d'assister au sacrilège avec un calme relatif. Mais l'arbre, à peine entamé par les haches de Boniface et des siens, tomba, dit le biographe, renversé par un vent impétueux, et se fendit en quatre. Un grand nombre de païens, convaincus par cette espèce de jugement de Dieu, se convertirent sur l'heure à la foi chrétienne.
Une chapelle dédiée à saint Pierre, que Boniface éleva avec le bois du chêne de Thor à l'emplacement de ce triomphe, en conserva le souvenir à la postérité. C'était encore l'esprit de saint Grégoire qui s'affirmait ici, dans la sollicitude avec laquelle le culte nouveau restait fidèle aux lieux consacrés par le prière païenne.
La chute du chêne de Geismar n'est pas l'unique épisode de l'activité du saint que l'histoire nous ait conservé par cette date; vers le même temps, il élevait une chapelle, dédiée à l'archange saint Michel, au sommet de la roche basaltique du haut de laquelle Amoeneburg regarde les belles forêts de la Hesse.
Et là, comme à Geismar, vint se placer à côté du sanctuaire une maison qui servait de résidence aux coopérateurs de l'apôtre, et qui devait être le noyau d'un monastère d'abord, d'une chrétienté ensuite. Si nous étions plus renseignés, il est probable que nous aurions encore à mentionner d'autres fondations, que l'absence de témoignages positifs nous a réduits à ignorer.
La légende, il est vrai, est moins réservée; elle connaît une multitude de temples détruits et d'églises bâties dans ce pays par saint Boniface à l'époque dont il s'agit. Mais, si n'est plus vraisemblable dans l'ensemble, rien n'est moins prouvé dans le détail, et l'histoire ne gagnerait rien à suppléer par des relations légendaires au silence des sources authentiques.
Il suffira de dire que dès lors les résultats du zèle de Boniface durent être grands, puisqu'un évêque voisin, probablement Gerold de Mayence, voulut revendiquer pour son diocèse les jeunes chrétientés qui venaient de surgir de terre. Le saint se plaignit au souverain pontife de cet intrus qui n'avait pas semé et qui voulait moissonner, et Grégoire II écrivit au duc Charles pour le prier d'y mettre bon ordre. Selon toute probabilité, l'usurpateur aura dû renoncer à sa tentative.
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Dimanche de la Septuagésime
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Que vos fidèles, Seigneur, soient fortifiés par vos dons, afin que, les recevant, ils les recherchent et que les recherchant, ils les reçoivent sans fin. Par Jésus-Christ, votre Fils, Notre-Seigneur.
( Dimanche de la Septuagésime, Postcommunion, extrait de Dom Gaspard Lefebvre, p.261, Paris 1951.)
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Dimanche de la Septuagésime
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Merci de cet aparté de Saint Boniface...
Merci de cet aparté de Saint Boniface...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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