« Les religions », cela n’existe pas
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« Les religions », cela n’existe pas
« Les religions », cela n’existe pas
Le frère Edouard-Marie Gallez, de la Cté St Jean, revient sur le vote suisse contre les minarets :
"La question à poser est plutôt celle du
concept de liberté «religieuse» ou «des religions» qui a été
employé en deux sens opposés. C’est autour de ce concept que s’est
nouée l’hypocrisie, et à deux niveaux.
[...] Personne n’a jamais été en mesure de le
définir. Pire : on ne se risque même plus à imaginer quels points
seraient communs à tout ce qui est catalogué comme « religion »,
l’islam et l’hindouisme traditionnel par exemple. Pourtant, on continue
à utiliser ce concept que tous les chercheurs savent vide. Ce
premier niveau d’hypocrisie va très loin : si l’on définissait la
«religion» comme système de représentation du monde centré sur une
histoire de Salut qui doit s’accomplir (ce qui vaut à peu près pour le
judéo-christianisme, assurément pour tous les phénomènes
idéologico-religieux apparus ensuite mais pas du tout pour les
croyances et rites antérieurs), il faudrait dire que l’athéisme est une
religion, ou a donné naissance à divers mouvements tout à fait
religieux, s’appuyant sur des fidèles ayant une «foi» en un ou des
sauveurs, et unis dans des « partis ». Comme par exemple le
positivisme, le communisme, ou d’autres encore. [...]
L’autre niveau de l’hypocrisie est lié à l’utilisation même du concept : il
consiste à établir imaginairement une base commune entre «les
religions» en niant leurs divergences radicales, en particulier entre
le christianisme et l’islam. C’est ainsi que l’athéisme moderne s’est
toujours justifié (par rejet de l’un et de l’autre), en particulier dans sa forme néolibérale aujourd’hui dominante. Est-ce
là une attitude scientifique ?
Celle-ci consisterait plutôt à essayer
de comprendre chacun des phénomènes dont on parle, selon leurs textes
et leur histoire respectifs. Ce n’est pas pour rien que le phénomène «islamique» a pris le nom de islâm qui signifie soumission [...]L’amalgame
propre au concept de «religions» est le pire aspect de l’hypocrisie.
Il n’existe ni justice ni État de droit sans l’exercice de la
rationalité. Or la raison nous dit que les principes respectivement à
la base du christianisme et de l’islam sont contraires l’un de l’autre,
et donc que le pouvoir civil a le droit et le devoir d’en tenir compte.
Le souci du bien commun commande de favoriser l’exercice du premier,
tandis qu’une grande réserve s’impose quant au second (que l’État n’a
certes pas à subventionner). Accueillir l’étranger, c’est lui
permettre d’apporter ce qu’il a de meilleur en le rétribuant en
conséquence, et aussi l’aider à se défaire des conditionnements qui
seraient une menace autant pour lui-même et sa famille que pour la
société qui l’accueille.
C’est
à ce point de vue et d’analyse que la question de la multiplication des
minarets dans l’espace public doit être jugée, à l’intérieur d’une
gestion politique générale de cet espace (trop souvent vendu à la
publicité commerciale, elle aussi discutable). Toute position autre ne
relève pas de la raison, mais plutôt de certains a priori affectifs ou
idéologiques, et parmi ces derniers, le concept des « religions » n’est
pas le moindre. La position des évêques suisses exprimée le 2 décembre reflétait de tels a priori, en plus d’un réflexe de boutiquier : ils voyaient dans le jugement de
la Cour européenne et dans la votation une commune «pression exercée
contre la visibilité des religions», comme si, diable ! les Suisses
allaient s’en prendre tout à coup à leurs clochers. Soyons sérieux.
[...]
Mais ceci est sans doute jugé trop compliqué pour les évêques suisses.
Y aura-t-il une âme charitable pour leur expliquer, avec des mots
simples, 1/ que «les religions», ça n’existe pas, 2/ que les cultes
religieux pré-chrétiens n’ont rien de commun avec les phénomènes
post-chrétiens (entre-temps, il y a eu le judéochristianisme, qu’ils
sont supposés connaître), et 3/ enfin, que les belles intentions
politiquement bien correctes, que nul ne leur contestera, mènent
rarement au paradis ? Un dernier point : personne ne leur
demande
d’assister à une cérémonie de pose de la première pierre d’une mosquée
– pardon, c’est dans un pays à l’ouest de la Suisse que cela s’est
passé."
Michel Janva
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/01/-les-religions-cela-nexiste-pas.html#comments
Le frère Edouard-Marie Gallez, de la Cté St Jean, revient sur le vote suisse contre les minarets :
"La question à poser est plutôt celle du
concept de liberté «religieuse» ou «des religions» qui a été
employé en deux sens opposés. C’est autour de ce concept que s’est
nouée l’hypocrisie, et à deux niveaux.
[...] Personne n’a jamais été en mesure de le
définir. Pire : on ne se risque même plus à imaginer quels points
seraient communs à tout ce qui est catalogué comme « religion »,
l’islam et l’hindouisme traditionnel par exemple. Pourtant, on continue
à utiliser ce concept que tous les chercheurs savent vide. Ce
premier niveau d’hypocrisie va très loin : si l’on définissait la
«religion» comme système de représentation du monde centré sur une
histoire de Salut qui doit s’accomplir (ce qui vaut à peu près pour le
judéo-christianisme, assurément pour tous les phénomènes
idéologico-religieux apparus ensuite mais pas du tout pour les
croyances et rites antérieurs), il faudrait dire que l’athéisme est une
religion, ou a donné naissance à divers mouvements tout à fait
religieux, s’appuyant sur des fidèles ayant une «foi» en un ou des
sauveurs, et unis dans des « partis ». Comme par exemple le
positivisme, le communisme, ou d’autres encore. [...]
L’autre niveau de l’hypocrisie est lié à l’utilisation même du concept : il
consiste à établir imaginairement une base commune entre «les
religions» en niant leurs divergences radicales, en particulier entre
le christianisme et l’islam. C’est ainsi que l’athéisme moderne s’est
toujours justifié (par rejet de l’un et de l’autre), en particulier dans sa forme néolibérale aujourd’hui dominante. Est-ce
là une attitude scientifique ?
Celle-ci consisterait plutôt à essayer
de comprendre chacun des phénomènes dont on parle, selon leurs textes
et leur histoire respectifs. Ce n’est pas pour rien que le phénomène «islamique» a pris le nom de islâm qui signifie soumission [...]L’amalgame
propre au concept de «religions» est le pire aspect de l’hypocrisie.
Il n’existe ni justice ni État de droit sans l’exercice de la
rationalité. Or la raison nous dit que les principes respectivement à
la base du christianisme et de l’islam sont contraires l’un de l’autre,
et donc que le pouvoir civil a le droit et le devoir d’en tenir compte.
Le souci du bien commun commande de favoriser l’exercice du premier,
tandis qu’une grande réserve s’impose quant au second (que l’État n’a
certes pas à subventionner). Accueillir l’étranger, c’est lui
permettre d’apporter ce qu’il a de meilleur en le rétribuant en
conséquence, et aussi l’aider à se défaire des conditionnements qui
seraient une menace autant pour lui-même et sa famille que pour la
société qui l’accueille.
C’est
à ce point de vue et d’analyse que la question de la multiplication des
minarets dans l’espace public doit être jugée, à l’intérieur d’une
gestion politique générale de cet espace (trop souvent vendu à la
publicité commerciale, elle aussi discutable). Toute position autre ne
relève pas de la raison, mais plutôt de certains a priori affectifs ou
idéologiques, et parmi ces derniers, le concept des « religions » n’est
pas le moindre. La position des évêques suisses exprimée le 2 décembre reflétait de tels a priori, en plus d’un réflexe de boutiquier : ils voyaient dans le jugement de
la Cour européenne et dans la votation une commune «pression exercée
contre la visibilité des religions», comme si, diable ! les Suisses
allaient s’en prendre tout à coup à leurs clochers. Soyons sérieux.
[...]
Mais ceci est sans doute jugé trop compliqué pour les évêques suisses.
Y aura-t-il une âme charitable pour leur expliquer, avec des mots
simples, 1/ que «les religions», ça n’existe pas, 2/ que les cultes
religieux pré-chrétiens n’ont rien de commun avec les phénomènes
post-chrétiens (entre-temps, il y a eu le judéochristianisme, qu’ils
sont supposés connaître), et 3/ enfin, que les belles intentions
politiquement bien correctes, que nul ne leur contestera, mènent
rarement au paradis ? Un dernier point : personne ne leur
demande
d’assister à une cérémonie de pose de la première pierre d’une mosquée
– pardon, c’est dans un pays à l’ouest de la Suisse que cela s’est
passé."
Michel Janva
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/01/-les-religions-cela-nexiste-pas.html#comments
JCMD67- Nombre de messages : 3567
Date d'inscription : 19/02/2009
Re: « Les religions », cela n’existe pas
Voilà une analyse très pertinente.
Il est vrai que le concept de plusieurs "religions" fausse tous les débats.
Il est vrai que le concept de plusieurs "religions" fausse tous les débats.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: « Les religions », cela n’existe pas
.
Il n'y a de véritable religion que la religion catholique. Tout le reste n'est qu'esprit sectaire.
Il n'y a de véritable religion que la religion catholique. Tout le reste n'est qu'esprit sectaire.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: « Les religions », cela n’existe pas
Il n'y a qu'une seule Religion, parcequ'il n'y a qu'un seul Dieu, et que Dieu n'a créé qu'une seule Humanité.
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: « Les religions », cela n’existe pas
.
Et Saint Paul d’ajouter :
Et Saint Paul d’ajouter :
Soyez un seul corps et un seul esprit comme vous avez été appelés à une seule espérance(…) Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême.
(Eph. IV, 5-6. Glaire.)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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