Douceur du Cœur de Jésus, rendue sensible dans toute sa personne.

De l'humilité très profonde du divin Cœur de Jésus.

Jésus était devant DIEU comme celui qui n'est pas. De là cette soumission absolue, universelle; de là cette adoration incessante, ces louanges, cet abandon total, ces devoirs ineffables d'une religion très parfaite. En outre, comme, malgré son innocence infinie, le Sauveur avait pris sur lui tous les péchés de tous les pécheurs , afin de leur en obtenir le pardon et de les expier lui-même, il se voyait toujours devant la justice de DIEU , comme inféodé au péché, comme le pécheur universel. « Il s'est fait pour nous, dit saint Paul,péché et malédiction . » Ce qu'est le péché devant DIEU, JÉSUS l'était à ses propres yeux.

Aussi, tout Fils de DIEU qn'il était, il ne prenait en lui-même aucune complaisance . » Toujours anéanti en son cœur devant la majesté d'abord, puis devant la sainteté de Dieu, il était aussi parfaitement humble que parfaitement saint. « Apprenez de moi que je suis humble de cœur. »

0 JÉSUS, quel exemple ! quelle leçon ! Et j'oserais, moi vrai pécheur, moi misérable, m'abandonner encore aux illusions de la vaine complaisance ! Oh! non, plus jamais, mon divin Maître! je veux comme vous, avec vous et pour vous, « demeurer dans la vérité ; » et je ne me laisserai plus séduire par le père des orgueilleux, qui « ne sut point rester dans la vérité, in veritate non stetit (1) ».. Avec votre grâce, je n'oublierai jamais plus que par moi-même je ne suis rien, rien qu'un très misérable pécheur ; et le cri de mon cœur sera désormais celui du publicain de l'Évangile : « Seigneur, ayez pitié de moi pauvre pécheur (2) ! »

De l'humilité très profonde du divin Cœur de Jésus.

Le second signe et tout à la fois le second effet de l'humilité très-profonde du Cœur de JÉSUS, c'est sa répulsion absolue pour l'estime et la gloire du monde. La gloire lui était due sans doute, car il est DIEU, en l'unité du Père et du Saint-Esprit ; et lorsqu'au second avènement, il apparaîtra au monde dans toute la majesté de sa gloire, les Anges et les hommes l'adoreront, la face contre terre. Oui; mais, en son premier avènement, il est venu pour tuer l'orgueil qui a tué l'homme ; et, réservant pour plus tard le rayonnement de sa divinité- il nous montre uniquement, en sa vie mortelle, ce qu'est l'homme pécheur, ce qu'il doit taire, ce qu'il doit vouloir, ce qu'il doit fuir pour « se tenir dans la vérité ».

C'est pour cela que, rendant à DIEU ce qui appartient à DIEU seul, l'honneur, l'estime, la souveraineté, la majesté de la gloire et des louanges, sa sainte humanité a repoussé tout cela comme n'étant point dû au néant et au pécheur. Si parfois, comme sur le Thabor, comme au dimanche des Rameaux, comme après ses principaux miracles,il tolère autour de sa personne un certain éclat, ce n'est point pour lui, mais pour nous; c'est pour fortifier notre foi ; et dans cet éclat sa charitable humilité n'en est que plus lumineuse.

CONFITEOR a écrit:.

La référence "Mgr. de Ségur" que vous mettez à la fin de chaque fil; est-ce que ce "Mgr. de Ségur" serait de la parenté de la fameuse Comtesse de Ségur qui a fait de si merveilleux livres pour les enfants ? Si oui, peut-on encore se procurer des volumes de la Comtesse ? En passant, je soupçonne Mgr d'être un proche parent de la Comtesse, de par la profondeur de ses écrits sur l'humilité parfaite de Notre-Seigneur: APPRENEZ DE MOI QUE JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE CŒUR...

Merci...

Marie-Madeleine a écrit:

CONFITEOR a écrit:.

La référence "Mgr. de Ségur" que vous mettez à la fin de chaque fil; est-ce que ce "Mgr. de Ségur" serait de la parenté de la fameuse Comtesse de Ségur qui a fait de si merveilleux livres pour les enfants ? Si oui, peut-on encore se procurer des volumes de la Comtesse ? En passant, je soupçonne Mgr d'être un proche parent de la Comtesse, de par la profondeur de ses écrits sur l'humilité parfaite de Notre-Seigneur: APPRENEZ DE MOI QUE JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE CŒUR...

Merci...

Je ne sait pas du tout si Mgr de Ségur est parent avec la fameuse Comtesse de Ségur

Je ne si pas non plus si on peut se procurer des volumes de la Comtesse

C'est le cas de le dire , je ne sait pas grand chose aujourd'hui

Ne vous en faites pas, chère amie, cà ira mieux demain...

CONFITEOR a écrit:.

La référence "Mgr. de Ségur" que vous mettez à la fin de chaque fil; est-ce que ce "Mgr. de Ségur" serait de la parenté de la fameuse Comtesse de Ségur qui a fait de si merveilleux livres pour les enfants ? Si oui, peut-on encore se procurer des volumes de la Comtesse ? En passant, je soupçonne Mgr d'être un proche parent de la Comtesse, de par la profondeur de ses écrits sur l'humilité parfaite de Notre-Seigneur: APPRENEZ DE MOI QUE JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE CŒUR...

Merci...

De l'humilité très profonde du divin Cœur de Jésus.

Que deviennent devant Jésus, si humble de cœur, mes prétentions misérables à l'estime et aux louanges? ma soif de compliments,de gloriole, de succès? mes aspirations à briller, à être applaudi? mes désirs ambitieux, et tout ce cortège absurde d'illusions et de vanités, toutes filles de l'orgueil? Humble et doux JÉSUS, apprenez-moi l'humilité et détournez mon pauvre cœur des tendances perverses qui le portent a la vaine gloire. Enfin, l'humilité du Sacré-Cœur de Jésus et la vérité lui inspiraient pour le silence, la vie obscure et cachée, pour les humiliations, les outrages et tous les anéantissements qui resplendissent autour de sa naissance et de sa mort.

Rappelez-vous, de grâce, les anéantissements de tous genres que notre Sauveur très-adorable a voulu subir en son Incarnation, lorsque son infinie grandeur s'est rapetissée jusqu'à la forme d'un pauvre petit enfant, d'un humble petit esclave, enfermé dans le sein de sa créature, et recevant d'elle la vie et l'accroissement ; en sa naissance, au milieu de la pauvreté et de la misère; en toute son enfance, qui a été persécutée, exilée et comme foulée aux pieds par les hommes ; en son adolescence, et dans cette longue obscurité de Nazareth, toutes passées dans un grossier travail et dans le plus humble silence ; en sa vie publique, en sa pénitence au désert, en ses jeûnes, qu'accompagnaient les humiliantes calomnies et les persécutions des Juifs;

enfin, en sa douloureuse Passion, OÙ il se vit écrasé par les démons et par les hommes, souffleté, couvert de crachats, traité comme un blasphémateur et comme un fou, hué de tout sou peuple, condamné à mort et pendu comme un scélérat. Quelles humiliations! Quels abîmes d'anéantissements! Et il était DIEU ! Son adorable Cœur les accepta avec bonheur, parce qu'elles étaient dues au pécheur universel, au pécheur des pécheurs. Mes péchés méritaient tous ces coups ; et il portait mes péchés.

De l'humilité très profonde du divin Cœur de Jésus.

Avec l'humilité et la douceur, le Cœur de JESUS a rayonné surtout la miséricorde, la tendresse, la compassion, la bonté. Et c'est principalement sur les enfants et sur les malheureux que cette miséricorde s'est étendue. Quel touchant spectacle que celui du Fils de DIEU s'abaissant avec tant d'amour jusqu’aux enfants! Leur innocence, leur simplicité, la naïveté de leur esprit et de leur cœur ravissaient son divin Cœur et l'attiraient comme par un charme irrésistible. Ah! c'est que la simplicité innocente de l'enfant n'est au fond qu'une humilité très-pure, inconsciente d'elle-même; comme l'innocence de l'enfant n'est autre chose qu'une pureté parfaite qui s'ignore et se dilate dans la joie. Jésus aimait par-dessus tout cette humilité et cette innocence.

De l'humilité très profonde du divin Cœur de Jésus.

Voulant un jour donner à ses Apôtres une leçon d'humilité parfaite, il appela un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, l'embrassa avec une divine tendresse et leur dit. « En vérité je vous le déclare, si vous ne changez et ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez point au royaume des cieux. Celui d'entre vous qui sera humble comme cet enfant, sera le plus élevé en gloire dans le royaume des cieux.

Quiconque accueille pour l'amour de moi un de ces petits enfants m'accueille moi-même. Au contraire, quiconque est une occasion de péché pour un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attachât au cou une meule de moulin, et qu'on le précipitât au fond de la mer . » Une autre fois, comme on lui amenait des enfants afin qu'il daignât leur imposer les mains, ses disciples malmenaient et repoussaient ceux qui les présentaient. JÉSUS, s'en apercevant, s'indigna contre eux et leur dit : « Laissez venir à moi les petits enfants, et gardez-vous de les repousser; car le royaume de DIEU est pour ceux qui leur ressemblent. Et les embrassant, « il leur imposait les mains et les bénissait .» Voilà comment le Fils de DIEU chérissait les enfants, les comblait de sas saintes caresses, et se plaisait en leur petite compagnie.

De l'humilité très profonde du divin Cœur de Jésus.

Oui, le Cœur de JÉSUS était pour les enfants plein de douceur, de bénignité, de tendresse. Ce qu'il aimait en eux , nous devons l'aimer comme lui et avec lui; et l'enfance, qu'il aime et qu'il bénit, doit être pour tout vrai chrétien, un objet de respect religieux. Le saint amour des enfants est un des plus doux trésors du Sacré-Cœur et l'une des marques de l'Esprit de JÉSUS-CHRIST. Tous les Saints ont aimé les enfants.

Tout ce qui était petit et méprisé du monde, Notre-Seigneur en a fait l'objet spécial de sa tendresse miséricordieuse. Les pauvres, les affligés, les infirmes, les malades, les malheureux, en un mot tous ceux qui souffrent, il les a spécialement aimés. Il veut que nous les aimions comme lui, pour l'amour de lui. Il veut que, compatissant à leurs peines, nous leur fassions du bien. Son divin Cœur, qui est devenu notre cœur, déborde pour eux d'une charité aussi ardente que tendre, aussi forte que douce. Nous ne serions pas à JÉSUS-CHRIST si nous étions durs pour les pauvres, si nous repoussions ceux qu'il aime.

De l'humilité très profonde du divin Cœur de Jésus.

0 mon très-bon Sauveur! oui, je veux vous ressembler en cette tendre miséricorde pour les petits, les enfants et les malheureux. Le monde les dédaigne, comme il vous dédaigne vous-même, et c'est précisément pour cela que moi votre disciple, qui ne suis point du monde, je veux les aimer comme je vous aime, et vous faire du bien en leur personne.

« Tout ce que vous aurez fait au moindre de ces petits, c'est à moi-même, que vous l'aurez fait (1), » nous dites-vous en votre saint Évangile. Oh! quelle admirable règle! Et quelle lumière pour ma conduite à l'égard des enfants, des pauvres orphelins, des abandonnés, des malheureux, des affligés, de tous ceux qui recourent à moi dans leurs peines! Malheur à moi si mon cœur n'est pas pour eux le très-bon et très-doux Cœur de JÉSUS ! Malheur à moi si je maltraite mon DIEU, ou simplement si je le contriste par ma faute, en la personne du moindre de ces petits.

0 Cœur adorable, source de bonté, daignez remplir mon cœur de votre bonté et de votre tendresse, comme vous en avez rempli le cœur de vos Saints.