Une majorité de médecins spécialistes favorables à l'euthanasie

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Message  Louis Mer 14 Oct 2009, 5:18 pm



Publié le 13 octobre 2009 à 10h40 | Mis à jour le 14 octobre 2009 à 09h46 :

Une majorité de médecins spécialistes se disent favorables à l'euthanasie, même si 20% d'entre eux refuseraient de la pratiquer si elle était légale.

C'est ce que révèle un sondage commandé par la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) auprès de ses 8000 membres, dont 2025 ont répondu.Au total, 84% des répondants se disent ouverts à lancer un débat sur l'euthanasie et les trois quarts affirment qu'ils seraient «probablement» ou «certainement favorables» à une ouverture à la légalisation.

Plus de la moitié des médecins qui ont répondu au sondage accepteraient d'ailleurs de pratiquer l'euthanasie «dans un cadre législatif balisé». Par contre, un répondant sur cinq s'y refuserait.

«L'euthanasie est rendue à un point aujourd'hui qui est presque identique à celui où se trouvait l'avortement il y a 21 ans. C'est exactement le même débat aujourd'hui», a déclaré le président de la FMSQ, le Dr Gaétan Barrette.


La différence, ajoute le Dr Barrette, c'est que les médecins se montrent aujourd'hui majoritairement favorables à un débat sur l'euthanasie, ce qui n'était pas le cas à l'époque avec l'avortement.

Le sondage commandé par les médecins spécialistes portait précisément sur la question de l'euthanasie et non pas sur le suicide assisté. «Le suicide assisté est un sujet en soi qui est complètement différent et qui, par définition, ne met pas en cause la pratique du médecin spécialiste, à l'opposé de l'euthanasie», a précisé le Dr Barrette.

L'euthanasie n'est pas permise selon la loi mais, dans les faits, elle est courante dans les hôpitaux. Le sondage révèle d'ailleurs que 81% des médecins ont eu conscience «souvent, parfois ou rarement» d'une telle pratique.

Il s'agit généralement de polytraumatisés de la route, en état de mort cérébrale, qui sont débranchés ou de malades en phase terminale qui reçoivent un sédatif palliatif.

C'est une question délicate qui nécessite des balises. La décision doit être prise par le médecin et son patient ou ses proches, si ce dernier est dans l'incapacité de le faire, souligne le Dr Barrette. «Plus on remonte en amont de la phase terminale, plus ça nécessite des balises parce que la question qui se pose est: où s'arrête-t-on?»

La légalisation de l'euthanasie relève du fédéral. Par contre, le gouvernement du Québec se montre préoccupé par la question.

«Il faut en faire un débat de société. Il y a eu une évolution de la société par rapport à ça. Également, ce qu'il faut, c'est clarifier les termes. On parle parfois de soins palliatifs, parfois d'euthanasie, de suicide assisté, ce sont des termes complètement différents. J'ai une ouverture à recevoir les avis des gens, à ce que, comme société, on en fasse un débat et que, si possible, on recherche un consensus», a déclaré le ministre de la Santé, Yves Bolduc.

Un groupe de travail mandaté par le Collège des médecins a recommandé au printemps que l'euthanasie fasse partie des soins de fin de vie. Le conseil d'administration du Collège doit en débattre à sa prochaine séance. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec se prononcera également après consultation de ses membres.

Le sondage Ispos Décarie commandé par la FMSQ a été mené sur l'internet et par la poste entre le 28 août et le 15 septembre 2009. La marge d'erreur est de 1,9 point de pourcentage, 19 fois sur 20.
source : Cyberpresse


14 octobre 2009

L’euthanasie


Je ne sais pas si je vais employer les mots appropriés car je ne suis pas spécialiste.

L’euthanasie, qui consiste à provoquer volontairement la mort est un meurtre. Ça me fait penser à l’histoire de l’avortement : les hommes décident volontairement quand une personne va mourir (et ici on ne parle pas de justice !).

Si quelqu’un viendrait chez-vous, le 14 octobre 2009 à 15 : 20 (l’heure à laquelle j’écris cette lettre) et qu’il décidait, de sang-froid, sain de corps et d’esprit, volontairement, de vous mettre une balle dans le cœur, ce qui provoquerait votre mort. Comment appellerions-nous cela, sinon un meurtre?

Eh bien ! c’est exactement cela dans notre cas de notre euthanasie. Les hommes décident, sans raison valable, de prendre la vie d’une personne.

Mais pour qui se prennent-ils ces hommes pour décider sans juste raison de prendre la vie de quelqu’un ? Qui a donné la vie à cet être à qui on veut l'enlever ? Qui est le Maître de la vie et de la mort ? Lui seul peut en décider comme Il lui plaît. Il en est le Maître après tout !

Si vous regarder bien l'avant-dernière phrase ci-haut, vous verrez que le pronom « il » commence par un « l » majuscule, ce qui signifie que le Maître de la vie et de la mort c’est Dieu.

Dieu est le seul qui peut en décider. Si les gens avaient encore la foi catholique, médecins, comme patients, comme gouvernement, ces choses là ne s’érigeraient pas en droit, comme on tente de le faire passer actuellement, comme ce fut le cas avec l’avortement il y a une vingtaine d’années.

Louis Mc Duff

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Message  ROBERT. Mer 14 Oct 2009, 8:36 pm



Publié le 13 octobre 2009 à 10h40 | Mis à jour le 14 octobre 2009 à 09h46 :

Une majorité de médecins spécialistes se disent favorables à l'euthanasie, même si 20% d'entre eux refuseraient de la pratiquer si elle était légale.

C'est ce que révèle un sondage commandé par la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) auprès de ses 8000 membres, dont 2025 ont répondu.Au total, 84% des répondants se disent ouverts à lancer un débat sur l'euthanasie et les trois quarts affirment qu'ils seraient «probablement» ou «certainement favorables» à une ouverture à la légalisation.

Plus de la moitié des médecins qui ont répondu au sondage accepteraient d'ailleurs de pratiquer l'euthanasie «dans un cadre législatif balisé». Par contre, un répondant sur cinq s'y refuserait.

«L'euthanasie est rendue à un point aujourd'hui qui est presque identique à celui où se trouvait l'avortement il y a 21 ans. C'est exactement le même débat aujourd'hui», a déclaré le président de la FMSQ, le Dr Gaétan Barrette.


La différence, ajoute le Dr Barrette, c'est que les médecins se montrent aujourd'hui majoritairement favorables à un débat sur l'euthanasie, ce qui n'était pas le cas à l'époque avec l'avortement.

Le sondage commandé par les médecins spécialistes portait précisément sur la question de l'euthanasie et non pas sur le suicide assisté. «Le suicide assisté est un sujet en soi qui est complètement différent et qui, par définition, ne met pas en cause la pratique du médecin spécialiste, à l'opposé de l'euthanasie», a précisé le Dr Barrette.

L'euthanasie n'est pas permise selon la loi mais, dans les faits, elle est courante dans les hôpitaux. Le sondage révèle d'ailleurs que 81% des médecins ont eu conscience «souvent, parfois ou rarement» d'une telle pratique.

Il s'agit généralement de polytraumatisés de la route, en état de mort cérébrale, qui sont débranchés ou de malades en phase terminale qui reçoivent un sédatif palliatif.

C'est une question délicate qui nécessite des balises. La décision doit être prise par le médecin et son patient ou ses proches, si ce dernier est dans l'incapacité de le faire, souligne le Dr Barrette. «Plus on remonte en amont de la phase terminale, plus ça nécessite des balises parce que la question qui se pose est: où s'arrête-t-on?»

La légalisation de l'euthanasie relève du fédéral. Par contre, le gouvernement du Québec se montre préoccupé par la question.

«Il faut en faire un débat de société. Il y a eu une évolution de la société par rapport à ça. Également, ce qu'il faut, c'est clarifier les termes. On parle parfois de soins palliatifs, parfois d'euthanasie, de suicide assisté, ce sont des termes complètement différents. J'ai une ouverture à recevoir les avis des gens, à ce que, comme société, on en fasse un débat et que, si possible, on recherche un consensus», a déclaré le ministre de la Santé, Yves Bolduc.

Un groupe de travail mandaté par le Collège des médecins a recommandé au printemps que l'euthanasie fasse partie des soins de fin de vie. Le conseil d'administration du Collège doit en débattre à sa prochaine séance. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec se prononcera également après consultation de ses membres.

Le sondage Ispos Décarie commandé par la FMSQ a été mené sur l'internet et par la poste entre le 28 août et le 15 septembre 2009. La marge d'erreur est de 1,9 point de pourcentage, 19 fois sur 20.
source : Cyberpresse


14 octobre 2009

L’euthanasie

JE DIS NON À L'EUTHANASIE !!!


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Dernière édition par ROBERT. le Mer 14 Oct 2009, 8:41 pm, édité 1 fois (Raison : balises et police)
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Message  Monique Mer 14 Oct 2009, 9:33 pm

NON À L'EUTHANASIE !!! ET À L'AIDE AU SUICIDE ASSISTÉ !!!
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Message  Diane + R.I.P Jeu 15 Oct 2009, 8:23 am

NON À L'EUTHANASIE !!! ET AU SUICIDE ASSISTÉ !!! affraid
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Message  Marc-Étienne + R.I.P Jeu 15 Oct 2009, 9:10 am



Publié le 13 octobre 2009 à 10h40 | Mis à jour le 14 octobre 2009 à 09h46 :

Une majorité de médecins spécialistes se disent favorables à l'euthanasie, même si 20% d'entre eux refuseraient de la pratiquer si elle était légale.

C'est ce que révèle un sondage commandé par la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) auprès de ses 8000 membres, dont 2025 ont répondu.Au total, 84% des répondants se disent ouverts à lancer un débat sur l'euthanasie et les trois quarts affirment qu'ils seraient «probablement» ou «certainement favorables» à une ouverture à la légalisation.

Plus de la moitié des médecins qui ont répondu au sondage accepteraient d'ailleurs de pratiquer l'euthanasie «dans un cadre législatif balisé». Par contre, un répondant sur cinq s'y refuserait.

«L'euthanasie est rendue à un point aujourd'hui qui est presque identique à celui où se trouvait l'avortement il y a 21 ans. C'est exactement le même débat aujourd'hui», a déclaré le président de la FMSQ, le Dr Gaétan Barrette.


La différence, ajoute le Dr Barrette, c'est que les médecins se montrent aujourd'hui majoritairement favorables à un débat sur l'euthanasie, ce qui n'était pas le cas à l'époque avec l'avortement.

Le sondage commandé par les médecins spécialistes portait précisément sur la question de l'euthanasie et non pas sur le suicide assisté. «Le suicide assisté est un sujet en soi qui est complètement différent et qui, par définition, ne met pas en cause la pratique du médecin spécialiste, à l'opposé de l'euthanasie», a précisé le Dr Barrette.

L'euthanasie n'est pas permise selon la loi mais, dans les faits, elle est courante dans les hôpitaux. Le sondage révèle d'ailleurs que 81% des médecins ont eu conscience «souvent, parfois ou rarement» d'une telle pratique.

Il s'agit généralement de polytraumatisés de la route, en état de mort cérébrale, qui sont débranchés ou de malades en phase terminale qui reçoivent un sédatif palliatif.

C'est une question délicate qui nécessite des balises. La décision doit être prise par le médecin et son patient ou ses proches, si ce dernier est dans l'incapacité de le faire, souligne le Dr Barrette. «Plus on remonte en amont de la phase terminale, plus ça nécessite des balises parce que la question qui se pose est: où s'arrête-t-on?»

La légalisation de l'euthanasie relève du fédéral. Par contre, le gouvernement du Québec se montre préoccupé par la question.

«Il faut en faire un débat de société. Il y a eu une évolution de la société par rapport à ça. Également, ce qu'il faut, c'est clarifier les termes. On parle parfois de soins palliatifs, parfois d'euthanasie, de suicide assisté, ce sont des termes complètement différents. J'ai une ouverture à recevoir les avis des gens, à ce que, comme société, on en fasse un débat et que, si possible, on recherche un consensus», a déclaré le ministre de la Santé, Yves Bolduc.

Un groupe de travail mandaté par le Collège des médecins a recommandé au printemps que l'euthanasie fasse partie des soins de fin de vie. Le conseil d'administration du Collège doit en débattre à sa prochaine séance. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec se prononcera également après consultation de ses membres.

Le sondage Ispos Décarie commandé par la FMSQ a été mené sur l'internet et par la poste entre le 28 août et le 15 septembre 2009. La marge d'erreur est de 1,9 point de pourcentage, 19 fois sur 20.

source : Cyberpresse

14 octobre 2009

Réflexion sur l’article : Une majorité de médecins spécialistes se disent favorables à l'euthanasie, 14 octobre 2009 LA PRESSE, Pascale Breton, A-20.

Pourquoi les médecins spécialistes se montrent-ils favorables en majorité pour l’euthanasie ?
Pour mettre un terme à la souffrance ? A cause de l’échec thérapeutique, pour ne pas prolonger inutilement le temps irrévocable de fin de vie ou pour un « turnover » plus rapide de nouveaux cas ?

Pourquoi la souffrance ?

Selon Eliu dans Job :

« Le but de la souffrance c’est que Dieu parle à l’homme par la voix de la douleur et lui enseigne toutes les vertus. Tout en faisant ressortir ce caractère médicinal, préventif et didactique de la souffrance : l’utilité de la souffrance pour purifier l’homme et l’instruire ; ce qui montre que le juste lui-même peut être affligé.

L’homme n’est point sans tache aux yeux de Dieu. Il est faux que Dieu ne manifeste pas à l’homme sa volonté ; la souffrance et la maladie font partie du langage de Dieu. Cela ne doit pas décourager l’homme mais lui faire connaître ses péchés. »

Ce ne sont pas ceux qui sont les plus savants qui sont sages et qui comprennent la justice.

Dieu seul est le Maître de la vie.

Comme le disait Gilles Voyer dans La mort a son heure :

« Respectons la mort sans tenter de tout contrôler. »
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Message  ROBERT. Jeu 15 Oct 2009, 1:20 pm

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NON À L'EUTHANASIE !!!

ET NON AU SUICIDE ASSISTÉ !!!
affraid
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Message  Via Crucis Jeu 15 Oct 2009, 5:52 pm

NON A L'EUTHANASIE ! NON AU SUICIDE ASSISTE !

Pie XII a écrit une très belle lettre ou encyclique sur la manière d'agir envers les malades en fin de vie; elle était sur le FC à un moment donné dans un fil concernant l'euthanasie, il faudrait essayer de la retrouver (je ne sais pas le faire ! Embarassed ) !

Dans cette lettre il explique que l'on peut soulager les malades en fin de vie avec les médicaments au pouvoir du médecin, médicaments dont nous savons que les doses (antidouleurs, morphine) finissent à un moment donné par provoquer la mort, à un moment donné que nous ne pouvons vraiment déterminer, à cause de la faiblesse du malade, mais qu'il faut absolument veiller, tandis que le malade est conscient à lui prodiguer toute l'aide spirituelle catholique nécessaire : accompagnement d'un prêtre, confession, sacrements, de manière à ce que le malade, lorsqu'il finit par perdre conscience sans espoir de retour, soit déjà bien préparé pour le voyage !
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Message  gabrielle Jeu 15 Oct 2009, 5:57 pm

Via Crucis a écrit:NON A L'EUTHANASIE ! NON AU SUICIDE ASSISTE !

Pie XII a écrit une très belle lettre ou encyclique sur la manière d'agir envers les malades en fin de vie; elle était sur le FC à un moment donné dans un fil concernant l'euthanasie, il faudrait essayer de la retrouver (je ne sais pas le faire ! Embarassed ) !

Dans cette lettre il explique que l'on peut soulager les malades en fin de vie avec les médicaments au pouvoir du médecin, médicaments dont nous savons que les doses (antidouleurs, morphine) finissent à un moment donné par provoquer la mort, à un moment donné que nous ne pouvons vraiment déterminer, à cause de la faiblesse du malade, mais qu'il faut absolument veiller, tandis que le malade est conscient à lui prodiguer toute l'aide spirituelle catholique nécessaire : accompagnement d'un prêtre, confession, sacrements, de manière à ce que le malade, lorsqu'il finit par perdre conscience sans espoir de retour, soit déjà bien préparé pour le voyage !

Ne vous en faites pas... je pense que j'ai cette lettre de Pie XII... je regarderai demain. sunny flower
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Message  ROBERT. Jeu 15 Oct 2009, 6:02 pm

Via Crucis a écrit:NON A L'EUTHANASIE ! NON AU SUICIDE ASSISTE !

Pie XII a écrit une très belle lettre ou encyclique sur la manière d'agir envers les malades en fin de vie; elle était sur le FC à un moment donné dans un fil concernant l'euthanasie, il faudrait essayer de la retrouver (je ne sais pas le faire ! Embarassed ) !

Dans cette lettre il explique que l'on peut soulager les malades en fin de vie avec les médicaments au pouvoir du médecin, médicaments dont nous savons que les doses (antidouleurs, morphine) finissent à un moment donné par provoquer la mort, à un moment donné que nous ne pouvons vraiment déterminer, à cause de la faiblesse du malade, mais qu'il faut absolument veiller, tandis que le malade est conscient à lui prodiguer toute l'aide spirituelle catholique nécessaire : accompagnement d'un prêtre, confession, sacrements, de manière à ce que le malade, lorsqu'il finit par perdre conscience sans espoir de retour, soit déjà bien préparé pour le voyage !

Voilà comment en effet il faut aider nos malades en phase terminale ou très malades... J'ai hâte de lire Pie XII là-dessus..
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Message  gabrielle Ven 16 Oct 2009, 10:38 am

Extrait du discours de Sa Sainteté Pie XII du 24 février 1957 1

LE IXe CONGRÈS NATIONAL

I. l'obligation de supporter la douleur physique

1. Alternative entre souffrance et transgression du devoir, 3679.

2. Légitimité d'une libre acceptation de la douleur

a) Exemple de l'accouchement sans douleur, 3680.

b) Le principe, 3681.

3. La douleur, moyen de renoncement ou de purification, 3682.

4. Elle n'est pas l'unique expression de l'héroïsme chrétien, 3683-3684.

5. Motifs légitimes d'éviter la douleur, 3685.

6. Conclusion, 3686.

II. Narcose et privation de conscience, 3687.
1. L'attitude du Christ sur la croix, 3688.

2. Motifs qui justifient la suppression de la douleur, 3689.

3. Licéité de la suppression ou diminution de la conscience
a) Divers cas :
— Paralysie des facultés de contrôle, 3690.
— Sommeil et narcose, 3691.
— Hypnose, 3692.

b) Comment juger de la licéité
— Les principes, 3693.
— Application à l'usage des stupéfiants, 3694.
— Application à la chirurgie, 3695.

4. L'enseignement de l'Evangile, 3696.


5. Conclusion, 3697.

III. L'emploi d'analgésiques pour les mourants, 3698. 1.

L'acceptation de la souffrance
a) Motifs particuliers pour les mourants, 3699.
b) Principes généraux
— Divers principes invoqués à tort, 3700.
— Rôle de l'intention volontaire, 3701.

2. La suppression de la conscience
a) Dans le cas où elle n'est pas motivée par la douleur. 3702•
b) Dans l'hypothèse d'une indication clinique sérieuse, 3703-3704.

3. Narcose et abrègement de la vie, 3705-3706.

4. Conclusion, 3707.

Vous demandiez en premier lieu, s'il y a une obligation 3679 morale générale de supporter la douleur physique. Pour répondre avec plus d'exactitude à votre question, Nous y distinguerons plusieurs aspects. Et d'abord, il est évident qu'en certains cas, l'acceptation de la douleur physique comporte une obligation grave. Ainsi toutes les fois qu'un homme est placé devant l'alternative inéluctable de supporter une souffrance ou de transgresser un devoir moral par action ou par omission, il est tenu en conscience d'accepter la souffrance. Les « martyrs » ne pouvaient éviter les tortures ni la mort, sans renier leur foi ou sans échapper à l'obligation grave de la confesser à un moment donné. Mais il n'est pas nécessaire de remonter jusqu'aux « martyrs »; on trouve à l'époque actuelle des exemples magnifiques de chrétiens qui, des semaines, des mois et des années durant, supportent la douleur et la violence physique, afin de rester fidèles à Dieu et à leur conscience.

Votre question toutefois ne se réfère pas à cette situa- 3680 tion; elle envisage plutôt l'acceptation libre et la recherche de la douleur à cause de son sens et sa finalité propre. Pour en citer tout de suite un exemple concret, rappelons l'allocution que Nous avons prononcée le 8 janvier 1956 à propos des nouvelles méthodes d'accouchement sans douleur 1. On demandait alors si, en vertu du texte de l'Ecriture : « Tu enfanteras dans la douleur 2 », la mère était obligée d'accepter toutes les souffrances et de refuser l'analgésie par des moyens naturels ou artificiels. Nous avons répondu qu'il n'existait aucune obligation de ce genre. L'homme conserve, même après la chute, le droit de dominer les forces de la nature, de les utiliser à son service, et donc de mettre à profit toutes les ressources qu'elle lui offre pour éviter ou supprimer la douleur physique.

Mais Nous avons ajouté que, pour le chrétien, celle-ci ne constitue pas un fait purement négatif, qu'elle est associée au contraire à des valeurs religieuses et morales élevées, et peut donc être voulue et cherchée, même s'il n'existe pour cela aucune obligation morale dans tel ou tel cas particulier. Et Nous continuions : « La vie et la souffrance du Seigneur, les douleurs que tant de grands hommes ont supportées et même cherchées, grâce auxquelles ils ont mûri, grandi jusqu'aux sommets de l'héroïsme chrétien, les exemples quotidiens d'acceptation résignée de la croix, que Nous avons sous les yeux, tout cela révèle la signification de la souffrance, de l'acceptation patiente de la douleur dans l'économie actuelle du salut, pendant le temps de cette vie terrestre 1. »


En outre, le chrétien est tenu de mortifier sa chair et travailler à se purifier intérieurement, parce qu'il n'est pas possible, à la longue, d'éviter le péché et de s'acquitter fidèlement de tous ses devoirs, si l'on refuse cet effort de purification et de mortification. Dans la mesure où la maîtrise de soi et des tendances déréglées est impossible à conquérir sans l'aide de la douleur physique, celle-ci devient donc une nécessité et il faut l'accepter; mais pour autant qu'elle n'est pas requise à cette fin, on ne peut affirmer qu'il existe à ce sujet un devoir strict. Le chrétien n'est donc jamais obligé de la vouloir pour elle-même; il la considère comme un moyen plus ou moins adapté, suivant les circonstances, au but qu'il poursuit.

Au lieu de considérer le point de vue de l'obligation stricte, on peut aussi envisager celui des exigences posées par la foi chrétienne, l'invitation à une perfection plus grande, qui ne s'impose pas sous peine de péché. Le chrétien est-il tenu d'accepter la douleur physique pour ne pas se mettre en contradiction avec l'idéal que lui propose sa foi ? La refuser n'implique-t-il pas un manque d'esprit de foi ? S'il est incontestable que le chrétien éprouve le désir d'accepter et même de rechercher la douleur physique pour mieux participer à la passion du Christ, renoncer au monde et aux satisfactions sensibles et mortifier sa chair, il importe toutefois d'interpréter correctement cette tendance. Ceux qui la manifestent extérieurement ne possèdent pas nécessairement l'héroïsme chrétien véritable; mais il serait aussi erroné d'affirmer que ceux, qui ne la manifestent pas, en sont dépourvus.


Cet héroïsme peut, en effet, se traduire de bien d'autres manières. Lorsqu'un chrétien, jour après jour, du matin au soir, s'acquitte de tous les devoirs que lui imposent son état, sa profession, les commandements de Dieu et des hommes, lorsqu'il prie avec recueillement, travaille de toutes ses forces, résiste aux passions mauvaises, manifeste au prochain la charité et le dévouement qu'il lui doit, supporte virilement, sans murmurer, tout ce que Dieu lui envoie ! sa vie est toujours sous le signe de la croix du Christ, que la souffrance physique y soit présente ou non, qu'il la supporte ou l'évite par des moyens licites. Même si l'on ne considère que les obligations lui incombant sous peine de péché, un homme ne peut vivre ni accomplir son travail quotidien en chrétien, sans être constamment prêt au sacrifice et, pour ainsi dire, sans se sacrifier continuellement. L'acceptation de la douleur physique n'est qu'une manière, parmi beaucoup d'autres, de signifier ce qui constitue l'essentiel : la volonté d'aimer Dieu et de le servir en toutes choses. C'est dans la perfection de cette disposition volontaire que consiste avant tout la qualité de la vie chrétienne et son héroïsme.


Quels sont les motifs qui permettent dans les cas d'espèce d'éviter la douleur physique sans entrer en conflit avec une obligation grave ou avec l'idéal de la vie chrétienne ? On pourrait en énumérer un grand nombre; mais, malgré leur diversité, ils se ramènent au fait qu'à la longue, la douleur empêche l'obtention de biens et d'intérêts supérieurs. Il peut se faire qu'elle soit préférable pour telle personne déterminée et dans telle situation concrète; mais en général, les dommages qu'elle provoque forcent les hommes à se défendre contre elle; sans doute ne la fera-t-on jamais disparaître complètement de l'humanité; mais on peut contenir en de plus étroites limites ses effets nocifs.
Ainsi, comme on maîtrise une force naturelle pour en tirer parti, le chrétien utilise la souffrance comme un stimulant dans son effort d'ascension spirituelle et de purification, afin de mieux s'acquitter de ses devoirs et de mieux répondre à l'appel d'une plus haute perfection; c'est à chacun d'adopter les solutions convenant à son cas personnel, selon les aptitudes ou dispositions susdites, dans la mesure où — sans empêcher d'autres intérêts et d'autres biens supérieurs — elles sont un moyen de progrès dans la vie intérieure, de plus parfaite purification, d'accomplissement plus fidèle du devoir, de plus grande promptitude à suivre les impulsions divines. Pour s'assurer que tel est bien le cas, on consultera les règles de la prudence chrétienne et les avis d'un directeur de conscience expérimenté.

Vous tirerez aisément de ces réponses des orientations
utiles pour votre action pratique.

1. Les principes fondamentaux de l'anesthésiologie, comme science et comme art, et la fin qu'elle poursuit, ne soulèvent pas d'objection. Elle combat des forces qui, à bien des égards, produisent des effets nuisibles et entravent un plus grand bien.

2. Le médecin, qui en accepte les méthodes, n'entre en contradiction ni avec l'ordre moral naturel, ni avec l'idéal spécifiquement chrétien. Il cherche, selon l'ordre du Créateur 1, à soumettre la douleur au pouvoir de l'homme, et utilise pour cela les acquisitions de la science et de la technique, selon les principes que Nous avons énoncés et qui guideront ses décisions dans les cas particuliers.

3. Le patient désireux d'éviter ou de calmer la douleur peut, sans inquiétude de conscience, utiliser les moyens trouvés par la science et qui, en eux-mêmes, ne sont pas immoraux. Des circonstances particulières peuvent imposer une autre ligne de conduite; mais le devoir de renoncement et de purification intérieure, qui incombe aux chrétiens, n'est pas un obstacle à l'emploi de l'anesthésie, parce qu'on peut le remplir d'une autre manière. La même règle s'applique aussi aux exigences surérogatoires de l'idéal chrétien.



1 Pie XII, Discours à des médecins sur les problèmes moraux de l'analgésie. A AS XLIX (1957) 134-147.
1.A AS XLVIII (1956) 82 ss .
2 Gen. III, 16.
1 Gen. I, 28.

à suivre
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Message  ROBERT. Ven 16 Oct 2009, 3:22 pm

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J'ai hâte de lire la suite...
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Message  gabrielle Ven 16 Oct 2009, 3:40 pm

Votre deuxième question concernait la narcose et la privation totale ou partielle de la conscience de soi au regard de la morale chrétienne. Vous l'énonciez ainsi : « L'abolition complète de la sensibilité sous toutes ses formes (anesthésie générale), ou la diminution plus ou moins grande de la sensibilité douloureuse (hypo et analgésie), s'accompagnent toujours respectivement de la disparition ou de la diminution de la conscience et des facultés intellectuelles les plus élevées (mémoire, processus d'association, facultés critiques, etc.) : ces phénomènes qui rentrent dans le cadre habituel de la narcose chirurgicale et de l'analgésie pré et postopératoire sont-ils compatibles avec l'esprit de l'Evangile ? »

L'Evangile rapporte qu'immédiatement avant la crucifixion, on offrit au Seigneur du vin mêlé de fiel, sans doute pour atténuer ses souffrances. Après l'avoir goûté, il ne voulut pas le boire 1 parce qu'il voulait souffrir en pleine conscience, accomplissant ainsi ce qu'il avait dit à Pierre lors de l'arrestation : «Ne boirai-je pas le calice que mon Père m'a préparé ? 2 » Calice si amer, que Jésus avait supplié dans l'angoisse de son âme : « Père, écarte ce calice de moi ! Mais que ta volonté se fasse et non la mienne ! 3 » L'attitude du Christ envers sa passion, telle que la révèlent ce récit et d'autres passages de l'Evangile 4, permet-elle au chrétien d'accepter la narcose totale ou partielle ?

Puisque vous considérez la question sous deux aspects,

Nous examinerons successivement la suppression de la douleur et la diminution ou la suppression totale de la conscience et de l'usage des facultés supérieures.

La disparition de la douleur dépend, comme vous le dites, soit de la suppression de la sensibilité générale (anesthésie générale), soit d'un abaissement plus ou moins marqué de la capacité de souffrir (hypo et analgésie). Nous avons déjà dit l'essentiel sur l'aspect moral de la suppression de la douleur; il importe peu, au regard du jugement religieux et moral, qu'elle soit causée par une narcose ou par d'autres moyens : dans les limites indiquées elle ne soulève pas d'objection et reste compatible avec l'esprit de l'Evangile. D'autre part, il ne faut pas nier ni sous-estimer le fait que l'acceptation volontaire (obligatoire ou non) de la douleur physique, même à l'occasion d'interventions chirurgicales, puisse manifester un héroïsme élevé et témoigne souvent en réalité d'une imitation héroïque de la passion du Christ. Toutefois cela ne signifie pas qu'elle en soit un élément indispensable; dans les interventions importantes surtout, il n'est pas rare que l'anesthésie s'impose pour d'autres motifs et le chirurgien ou le patient ne pourraient s'en passer sans manquer à la prudence chrétienne. Il en va de même de l'analgésie pré et postopératoire.

Vous parlez ensuite de la diminution ou de la suppression de la conscience, de l'usage des facultés supérieures, comme de phénomènes accompagnant la perte de la sensibilité. D'habitude, ce que vous voulez obtenir c'est précisément cette perte de sensibilité; mais souvent il est impossible de la provoquer sans produire en même temps l'inconscience totale ou partielle. Hors du domaine chirurgical, cette relation est souvent inversée, non seulement en médecine, mais aussi en psychologie et dans les enquêtes criminelles. On prétend ici déterminer une baisse de la conscience et, par là, des facultés supérieures, de manière à paralyser les mécanismes psychiques de contrôle, que l'homme utilise constamment pour se maîtriser et se conduire; il s'abandonne alors sans résistance au jeu des associations d'idées, des sentiments et impulsions volitives. Les dangers d'une telle situation sont évidents; il peut même arriver qu'on libère ainsi des poussées instinctives immorales. Ces manifestations du second stade de la narcose sont bien connues, et actuellement on s'efforce de les empêcher par l'administration préalable de narcotiques. L'arrêt des dispositifs de contrôle s'avère particulièrement dangereux, quand il provoque la révélation des secrets de la vie privée, personnelle ou familiale, et de la vie sociale. Il ne suffit pas que le chirurgien et tous ses aides soient tenus non seulement au secret naturel (secretutn naturale), mais aussi au secret professionnel (secretum officiale, secretum commissurn) à l'égard de tout ce qui se passe dans la salle d'opération. Il y a certains secrets, qui ne doivent être révélés à personne, même pas, comme le dit une for¬mule technique : uni viro prudenti et silentii tenaci. Nous l'avons déjà souligné dans notre allocution du 13 avril 1953 sur la psychologie clinique et la psychanalyse 1. Aussi ne peut-on qu'approuver l'utilisation de narcotiques dans la médication préopératoire, afin d'éviter ces inconvénients.

Notons d'abord que dans le sommeil, la nature elle-même interrompt plus ou moins complètement l'activité intellectuelle. Si, dans un sommeil pas trop profond, l'usage de la raison (usus rationis) n'est pas entièrement aboli et que l'individu puisse encore jouir de ses facultés supérieures — ce que saint Thomas d'Aquin avait déjà noté 2 — le sommeil exclut cependant le dominium rationis, le pouvoir en vertu duquel la raison commande librement l'activité humaine. Il ne s'ensuit pas, si l'homme s'abandonne au sommeil, qu'il agisse contre l'ordre moral en se privant de la conscience et de la maîtrise de soi par l'usage des facultés supérieures. Mais il est certain aussi qu'il peut y avoir des cas (et il s'en présente souvent), dans lequels l'homme ne peut s'abandonner au sommeil, mais doit rester en possession de ses facultés supérieures, pour s'acquitter d'un devoir moral qui lui incombe. Parfois, sans y être tenu par un devoir strict, l'homme renonce au sommeil pour rendre des services non obligatoires ou pour s'imposer un renoncement en vue d'intérêts moraux supérieurs. La suppression de la conscience par le sommeil naturel n'offre donc en soi nulle difficulté; cependant il est illicite de l'accepter, quand elle entrave l'accomplissement d'un devoir moral. Le renoncement au sommeil naturel peut être en outre dans l'ordre naturel expression et mise en acte d'une tendance non obligatoire vers la perfection morale.

Mais la conscience de soi peut aussi être altérée par des moyens artificiels. Qu'on obtienne ce résultat par l'administration de narcotiques ou par l'hypnose (qu'on peut appeler un analgésique psychique), cela ne comporte aucune différence essentielle au point de vue moral. L'hypnose cependant, même considérée uniquement en elle-même, est soumise à certaines règles. Qu'il Nous soit permis à ce propos de rappeler la brève allusion à l'usage médical de l'hypnose que nous avons faite au début de l'allocution du 8 janvier 1956 sur l'accouchement naturel indolore 1.

Dans la question qui nous occupe à présent, il s'agit d'une hypnose pratiquée par le médecin, au service d'une fin clinique, en observant les précautions que la science et l'éthique médicales requièrent tant du médecin qui l'emploie que du patient qui s'y soumet. A cette utilisation déterminée de l'hypnose s'applique le jugement moral que nous allons formuler sur la suppression de la conscience.

Mais nous ne voulons pas que l'on étende purement et simplement à l'hypnose en général ce que nous disons de l'hypnose au service du médecin. Celle-ci, en effet, en tant qu'objet de recherche scientifique, ne peut être étudiée par n'importe qui, mais seulement par un savant sérieux, dans les limites morales valables pour toute activité scientifique. Ce n'est pas le cas d'un cercle quelconque de laïcs ou d'ecclésiastiques, qui s'en occuperaient comme d'un sujet intéressant, à titre de pure expérience, ou même par simple passe-temps.

Pour apprécier la licéité de la suppression et de la diminution de la conscience, il faut considérer que l'action raisonnable et librement ordonnée à une fin constitue la caractéristique de l'être humain. L'individu ne pourra, par exemple, accomplir son travail quotidien, s'il reste plongé constamment dans un état crépusculaire. De plus, il est tenu de conformer toutes ses actions aux exigences de l'ordre moral. Etant donné que les dynamismes naturels et les instincts aveugles sont impuissants à assurer par eux-mêmes une activité ordonnée, l'usage de la raison et des facultés supérieures s'avère indispensable, tant pour percevoir les normes précises de l'obligation, que pour les appliquer aux cas particuliers. De là découle l'obligation morale de ne pas se priver de cette conscience de soi sans vraie nécessité.

Il s'ensuit qu'on ne peut troubler la conscience ou la supprimer dans le seul but de se procurer des sensations agréables, en s'adonnant à l'ivresse et en absorbant des poisons destinés à procurer cet état, même si l'on recherche uniquement une certaine euphorie. Au - delà d'une dose déterminée, ces poisons causent un trouble plus ou moins marqué de la conscience et même son obscurcissement complet. Les faits démontrent que l'abus des stupéfiants conduit à l'oubli total des exigences les plus fondamentales de la vie personnelle et familiale. Ce n'est donc pas sans raison que les pouvoirs publics interviennent pour régler la vente et l'usage de ces drogues, afin d'éviter à la société de graves dommages physiques et moraux. La chirurgie se trouve-t-elle dans la nécessité pratique de provoquer une diminution et même une suppression totale de la conscience par la narcose ? Au point de vue technique, la réponse à cette question relève de votre compétence.

Au point de vue moral, les principes formulés précédemment en réponse à votre première question s'appliquent pour l'essentiel aussi bien à la narcose qu'à la suppression de la douleur. Ce qui compte, en effet, pour le chirurgien en tout premier lieu, c'est la suppression de la sensation douloureuse, non celle de la conscience. Quand celle-ci reste éveillée, les sensations douloureuses violentes provoquent aisément des réactions souvent involontaires et réflexes, capables d'entraîner des complications indésirables et d'aboutir même au collapsus cardiaque mortel. Préserver l'équilibre psychique et organique, éviter qu'il ne soit violemment ébranlé, constitue pour le chirurgien comme pour le patient un objectif important, que seule la narcose permet d'obtenir. Il est à peine nécessaire de faire remarquer que, s'il fallait s'attendre à ce que d'autres interviennent d'une manière immorale pendant que le malade est inconscient, la narcose susciterait des difficultés graves, qui imposeraient des mesures adéquates.

A ces règles de morale naturelle, l'Evangile ajoute-t-il 3696 des précisions et des exigences supplémentaires ? Si Jésus-Christ au Calvaire a refusé le vin mêlé de fiel, parce qu'il voulait en pleine conscience boire jusqu'à la lie le calice que le Père lui présentait, il s'ensuit que l'homme doit accepter et boire le calice de douleur toutes les fois que Dieu le désire. Mais il ne faudrait pas croire que Dieu le désire toutes les fois que se présente une souffrance à supporter, quelles qu'en soient les causes et les circonstances. Les paroles de l'Evangile et le comportement de Jésus n'indiquent pas que Dieu veuille cela de tous les hommes et à tout moment, et l'Eglise ne leur a nullement donné cette interprétation. Mais les faits et gestes du Seigneur gardent une signification profonde pour tous les hommes. Innombrables sont en ce monde ceux qu'oppriment des souffrances (maladies, accidents, guerres, fléaux naturels), dont ils ne peuvent adoucir l'amertume.

L'exemple du Christ sur le Golgotha, son refus d'adoucir ses douleurs, leur sont une source de consolation et de force. D'ailleurs, le Seigneur a averti les siens que ce calice les attend tous. Les Apôtres, et après eux les martyrs par milliers, en ont témoigné et continuent à en témoigner glorieusement jusqu’à ce jour. Souvent toutefois l'acceptation de la souffrance sans adoucissement ne représente aucune obligation et ne répond pas à une norme de perfection. Le cas se présente régulièrement, quand existent pour cela des motifs sérieux et que les circonstances n'imposent pas le contraire. On peut alors éviter la douleur, sans se mettre aucunement en contradiction avec la doctrine de l'Evangile.

La conclusion des développements précédents peut donc se formuler ainsi : dans les limites indiquées et si l'on observe les conditions requises, la narcose entraînant une diminution ou une suppression de la conscience est permise par la morale naturelle et compatible avec l'esprit de l'Evangile.

II Nous reste à examiner votre troisième question : «L'emploi d'analgésiques, dont l'usage émousse toujours la conscience, est-il permis en général, et pendant la période postopératoire en particulier, même chez les moribonds et les patients en péril de mort, quand on a pour cela une indication clinique ? Est-il permis même en certains cas (porteurs de cancers inopérables, de maladies inguérissables), où l'atténuation de la douleur intolérable s'effectue probablement aux dépens de la durée de la vie, qui en est abrégée ? »


1 S. MATTH. XXVII, 34.
2 S. JEAN XVIII, 11.
3 S. MATTH. XXVI, 38, 39 ; S. Luc xxii, 42-44.
4 S. Luc xii, 50.
1 AAS XLVI (1953) 278 ss.
2 S. THOMAS, I, q. 84, a. 8.
1 Cf. A AS XLVIII (1956) 82 ss.
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Message  ROBERT. Ven 16 Oct 2009, 5:52 pm

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Merci Gabrielle pour ces enseignements de l'Église au sujet de l'obligation de supporter la douleur physique, de la narcose et privation de

conscience et de la troisième partie qui s’annonce des plus intéressantes, concernant l'emploi d'analgésiques pour les mourants. Peut-être

serait-il utile d’envoyer à la FMOQ et à la FMSQ ces lumineux et consolants textes de Pie XII ?
ROBERT.
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Message  gabrielle Sam 17 Oct 2009, 9:06 am

Cette troisième question n'est au fond qu'une application des deux premières au cas spécial des mourants et à l'effet particulier d'un abrègement de la vie.

Que des mourants aient plus que d'autres l'obligation 3699 morale naturelle ou chrétienne d'accepter la douleur ou de refuser son adoucissement, cela ne ressort ni de la nature des choses ni des sources de la révélation. Mais comme, selon l'esprit de l'Evangile, la souffrance contribue à l'expiation des péchés personnels et à l'acquisition de plus amples mérites, ceux dont la vie est en péril ont certes un motif spécial de l'accepter, car, avec la mort toute proche, cette possibilité de gagner de nouveaux mérites risque de disparaître bientôt. Mais ce motif intéresse directement le malade, non le médecin qui pratique l'analgésie, à supposer que le malade y donne son accord ou même l'ait demandé expressément. Il serait évidemment illicite de pratiquer l'anesthésie contre la volonté expresse du mourant (quand il est sui iuris).


Quelques précisions s'avèrent ici opportunes, car il n'est 3700 pas rare qu'on présente ce motif d'une manière incorrecte. On tente parfois de prouver que les malades et les moribonds sont obligés de supporter des douleurs physiques pour acquérir plus de mérites, en se basant sur l'invitation à la perfection, que le Seigneur adresse à tous : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait 1 » ou sur les paroles de l'Apôtre : « Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification 2. » Parfois on avance un principe de raison, selon lequel aucune indifférence ne serait permise à l'égard de l'obtention (même graduelle et progressive) de la fin dernière, vers laquelle l'homme tend; ou le précepte de l'amour de soi bien ordonné, qui imposerait de chercher les biens éternels dans la mesure où les circonstances de la vie quotidienne permettent de les atteindre; ou même le premier et plus grand commandement, celui de l'amour de Dieu par-dessus tout, qui ne laisserait aucun choix dans la mise à profit des occasions concrètes offertes par la Providence.

Or, la croissance de l'amour de Dieu et de l'abandon à sa 3701 volonté ne procède pas des souffrances mêmes, que l'on accepte, mais de l'intention volontaire, soutenue par la grâce; cette intention, chez beaucoup de moribonds, peut s'affermir et devenir plus vive, si l'on atténue leurs souffrances, parce que celles-ci aggravent l'état de faiblesse et d'épuisement physique, entravent l'élan de l'âme et minent les forces morales, au lieu de les soutenir. Par contre, la suppression de la douleur procure une détente organique et psychique, facilite la prière et rend possible un don de soi plus généreux. Si des mourants consentent à la souffrance, comme moyen d'expiation et source de mérites pour progresser dans l'amour de Dieu et l'abandon à sa volonté, qu'on ne leur impose pas d'anesthésie; on les aidera plutôt à suivre leur voie propre. Dans le cas contraire, il ne serait pas opportun de suggérer aux mourants les considérations ascétiques énoncées plus haut, et l'on se souviendra qu'au lieu de contribuer à l'expiation et au mérite, la douleur peut aussi fournir l'occasion de nouvelles fautes.

Ajoutons quelques mots sur la suppression de la conscience de soi chez les mourants, dans la mesure où elle n'est pas motivée par la douleur. Puisque le Seigneur a voulu subir la mort en pleine conscience, le chrétien désire l'imiter en cela aussi. L'Eglise d'ailleurs donne aux prêtres et aux fidèles un Ordo commendationis animae, une série de prières, qui doivent aider les mourants à quitter cette terre et à entrer dans l'éternité. Mais si ces prières conservent leur valeur et leur sens, même quand on les prononce près d'un malade inconscient, elles apportent normalement à qui peut y participer lumière, consolation et force. Ainsi l'Eglise laisse-t-elle entendre qu'il ne faut pas, sans raisons graves, priver le mourant de la conscience de soi. Quand la nature le fait, les hommes doivent l'accepter mais ils ne le feront pas de leur propre initiative, à moins d'avoir pour cela de sérieux motifs. C'est d'ailleurs le vœu des intéressés eux-mêmes, lorsqu'ils ont la foi; ils souhaitent la présence des leurs, d'un ami, d'un prêtre, pour les aider à bien mourir. Ils veulent garder la possibilité de prendre leurs dispositions ultimes, de dire une dernière prière, un dernier mot aux assistants. Les en frustrer, répugne au sentiment chrétien, et même simplement humain. L'anesthésie employée à l'approche de la mort, dans le seul but d'éviter au malade une fin consciente, serait non plus une acquisition remarquable de la thérapeutique moderne, mais une pratique vraiment regrettable.

Votre question se posait plutôt dans l'hypothèse d'une indication clinique sérieuse (par exemple, douleurs violentes, états maladifs de dépression et d'angoisse). Le mourant ne peut permettre et encore moins demander au médecin qu'il lui procure l'inconscience, si par là il se met hors d'état de satisfaire à des devoirs moraux graves, par exemple, de régler des affaires importantes, de faire son testament, de se confesser. Nous avons déjà dit que le motif de l'acquisition de plus grands mérites ne suffit pas en soi à rendre illicite l'usage de narcotiques. Pour juger de cette licéité, il faut aussi se demander si la narcose sera relativement brève (pour la nuit ou pour quelques heures) ou prolongée (avec ou sans interruption) et considérer si l'usage des facultés supérieures reviendra à certains moments, pour quelques minutes au moins ou pour quelques heures, et rendra au mourant la possibilité de faire ce que son devoir lui impose (par exemple de se réconcilier avec Dieu). Par ailleurs, un médecin consciencieux, même s'il n'est pas chrétien, ne cédera jamais aux pressions de qui voudrait, contre le gré du mourant, lui faire perdre sa lucidité, afin de l'empêcher de prendre certaines décisions.


Lorsqu'en dépit des obligations qui lui incombent, le mourant demande la narcose pour laquelle il existe des motifs sérieux, un médecin consciencieux ne s'y prêtera pas, surtout s'il est chrétien, sans l'avoir invité par lui-même ou mieux encore par l'intermédiaire d'autrui, à remplir auparavant ses devoirs. Si le malade s'y refuse obstinément et persiste à demander la narcose, le médecin peut y consentir sans se rendre coupable de collaboration formelle à la faute commise. Celle-ci, en effet, ne dépend pas de la narcose, mais de la volonté immorale du patient; qu'on lui procure ou non l'analgésie, son comportement sera identique : il n'accomplira pas son devoir. Si la possibilité d'un repentir n'est pas exclue, on n'en possède toutefois aucune probabilité sérieuse; et même qui sait s'il ne s'endurcira pas dans le mal ?

Mais si le mourant a rempli tous ses devoirs et reçu les derniers sacrements, si des indications médicales nettes suggèrent l'anesthésie, si l'on ne dépasse pas dans la fixation des doses la quantité permise, si l'on a mesuré soigneusement l'intensité et la durée de celle-ci et que le patient y consente, rien alors ne s'y oppose : l'anesthésie est moralement permise.


Faudrait-il y renoncer, si l'action même du narcotique abrégeait la durée de la vie ? D'abord toute forme d'euthanasie directe, c'est-à-dire l'administration de narcotique afin de provoquer ou de hâter la mort, est illicite, parce qu'on prétend alors disposer directement de la vie. C'est un des principes fondamentaux de la morale naturelle et chrétienne, que l'homme n'est pas maître et possesseur, mais seulement usufruitier de son corps et de son existence. On prétend à un droit de disposition directe, toutes les fois que l'on veut l'abrègement de la vie comme fin ou comme moyen. Dans l'hypothèse que vous envisagez, il s'agit uniquement d'éviter au patient des douleurs insupportables, par exemple, en cas de cancers inopérables ou de maladies inguérissables.

Si entre la narcose et l'abrègement de la vie n'existe aucun lien causal direct, posé par la volonté des intéressés ou par la nature des choses (ce qui serait le cas, si la suppression de la douleur ne pouvait être obtenue que par l'abrègement de la vie), et si au contraire l'administration de narcotiques entraîne par elle-même deux effets distincts, d'une part le soulagement des douleurs, et d'autre part l'abrègement de la vie, elle est licite; encore faut-il voir s'il y a entre ces deux effets une proportion raisonnable, et si les avantages de l'un compensent les inconvénients de l'autre. Il importe aussi d'abord de se demander si l'état actuel de la science ne permet pas d'obtenir le même résultat, en employant d'autres moyens, puis de ne pas dépasser, dans l'utilisation du narcotique, les limites de ce qui est pratiquement nécessaire.


En résumé, vous Nous demandez : « La suppression de la douleur et de la conscience par le moyen des narcotiques (lorsqu'elle est réclamée par une indication médicale), est-elle permise par la religion et la morale au médecin et au patient (même à l'approche de la mort et si l'on prévoit que l'emploi des narcotiques abrégera la vie) ? » Il faudra répondre : « S'il n'existe pas d'autres moyens et, si, dans les circonstances données, cela n'empêche pas l'accomplissement d'autres devoirs religieux et moraux : Oui. »

Comme Nous l'avons déjà expliqué, l'idéal de l'héroïsme chrétien n'impose pas, au moins d'une manière générale, le refus d'une narcose justifiée par ailleurs, pas même à l'approche de la mort; tout dépend des circonstances concrètes. La résolution plus parfaite et plus héroïque peut se trouver aussi bien dans l'acceptation que dans le refus.



1 S. MATTII. v, 48 2 I Thess. iv, 3.

Fin du texte de Pie XII.

Une longue lettre fut déjà envoyé au Collège des médecins... elle suivra
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Message  Diane + R.I.P Sam 17 Oct 2009, 10:31 am

Voici la réponse de plusieurs personnes au sujet de l’euthanasie!

Toujours le même refrain!

On ne choisit pas de naître, choisissons au moins de mourir avec dignité!

A quoi ça sert de souffrir?

La majorité des personnes ne connaissent même pas la valeur de la souffrance!

Grâce d’expiation pour nos péchés la souffrance est peu connue et aimer!

Dans les hôpitaux, les personnes qui souffrent blasphèment Dieu, il l’accuse d’être méchant et ils disent que s’il était bon, il ne nous ferait pas souffrir!

Comme depuis V 2 le péché n’existe pas où sont déjà tous pardonné par le Dieu de miséricorde, ils n’ont surtout pas besoin d’expiation! !

Oui, vieille chanson que j’ai entendue plusieurs fois!
affraid
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Message  Roger Boivin Jeu 20 Juil 2017, 12:08 am

Une majorité de médecins spécialistes favorables à l'euthanasie

Est-ce vrai ?



Une majorité de médecins spécialistes favorables à l'euthanasie Collec17



16 juillet 2017

La conscience et les médecins canadiens

Depuis la légalisation de l’euthanasie, il y a un an, nous voyons qu’il y a une forte pression politique pour normaliser sa pratique au Canada. Pourtant, beaucoup de médecins s’opposent toujours à cette pratique. Nombre d’entre eux désireraient qu’elle soit rigoureusement restreinte. Et plusieurs, pour des raisons de conscience, personnelle ou professionnelle, refusent catégoriquement d’y collaborer.

Malheureusement, nos politicien(ne)s ne nous permettent aucun doute quant à leur intention d’ignorer le jugement des médecins dissidents, et d’étouffer leur opposition. Or, les pires de ces politiciens semblent se trouver parmi les rangs de notre propre profession.

Considérons, à titre d’exemple, la nouvelle politique (2015) http://www.cpso.on.ca/CPSO/media/documents/Policies/Policy-Items/Human-Rights.pdf?ext=.pdf, du College of Physicians and Surgeons of Ontario, au sujet du « Droit de Conscience » de ses membres.

Cette politique est identifiée comme étant une simple mis à jour révisée, mais en réalité elle s’apparent peu à la version précédente (2008). https://www.cpso.on.ca/uploadedFiles/downloads/cpsodocuments/policies/policies/human_rights.pdf

Et la raison en est évidente : sans jamais parler franchement de l’euthanasie, du suicide assisté, ou même de l’aide médicale à mourir, cette nouvelle politique fut, dès le départ, façonnée pour faciliter une redéfinition radicale, à la manière Orwellienne, de « l’euthanasie », de l’homicide en soin médical. Cela oblige, effectivement, tous les médecins ontariens à participer au programme d’euthanasie.

De manière pratique :

« Dans le cas où des médecins ne voudraient pas fournir certains soins pour des raisons de conscience ou de religion, ces derniers sont tenus de référer le patient à un autre fournisseur de soins. »

Bien-sûr, on voit, ici, l’obstacle principal à la collaboration de nombreux docteurs qui considèrent le fait d’orienter leurs patients vers d’autres agences de mort  comme étant aussi horrible que de pratiquer eux-mêmes l’acte d’euthanasier.

Cependant, le problème éthique ne s’arrête pas à  l’obligation de référer le patient à d’autres ressources. Il y a également le « devoir d’informer » :

« Les médecins doivent fournir de l’information à propos de toutes les options cliniques qui peuvent être disponibles ou appropriés pour répondre aux besoins cliniques du patient ou à ses préoccupations ».

« Les médecins ne doivent pas retenir de l’information au sujet d’une procédure ou d’un traitement pour des raisons de conflit avec leur conscience ou leur croyance religieuse ».

Prenez bien note des italiques ajoutés : apparemment, le médecin se trouverait dans l’obligation d’informer ses patients de toutes les options légalement disponibles, même si elles s’avèrent inappropriées ! Et cette obligation aurait préséance sur toute conviction morale ou professionnelle du médecin.

L’aspect impératif de ce “devoir d’informer” dépasse même celui du « devoir de référer”. Dans chaque cas où les critères associés à l’euthanasie seraient satisfaits, il y aurait obligation de soumettre le patient aux terribles stress et doutes soulevés par le constat, ainsi imposé, qu’il fait partie du groupe select de personnes pour lesquelles l’euthanasie est devenue praticable. Aucune objection de jugement, aucune objection de conscience, ne pourrait excuser le médecin du devoir de livrer ce message effroyable, avec la suggestion implicite qu’il véhicule.

En Ontario, donc, par proclamation du CPSO, le rôle du médecin serait réduit à celui d’une machine distributrice automatique qui afficherait les options d’euthanasie mandatés par l’état, et qui offrirait passivement de boutons correspondants que le patient puisse actionner.

Évidemment, la force et l’étendu d’un telle politique sont extraordinaires. Le jugement professionnel est la fondation de la pratique médicale. Le « Droit de Conscience » est à la base de tout notre système de démocratie séculaire. Tous les deux sont écartés. Nous devons réellement nous trouver devant une situation de crise colossale pour justifier de telles mesures draconiennes !

Mais voilà. Il n’existe aucune urgence semblable.

Rappelons-nous que le programme original d’euthanasie nous fut vendu comme la réponse impérative au sort de ce patient hypothétique, au seuil de la mort et affligé de souffrances, à la fois, insoutenables et intraitables. Rappelons aussi, comment ce cas extrême, que dis-je, ce cas virtuellement mythique, fut exploité pour nous acheminer doucement vers tous ces morts, sans rapport, que nous devons craindre actuellement. Encore, de nouveau, une stratégie similaire se poursuit. Cette fois, le besoin absolu, pour tous les médecins, de faire la promotion de l’euthanasie (en tout temps et auprès de leurs patients les plus vulnérables), nous est présenté comme le prix nécessaire pour pallier à la possibilité hypothétique qu’un seul patient puisse être frustré dans son désir de mourir.

On nous demande de croire que n’importe quel fardeau réel, qu’il soit financier, professionnel ou moral, serait justifié quand il est question de faciliter une seule mort volontaire et idéalisée. Ce serait un genre d’inversion grotesque de la proposition voulant que « aucun prix n’est trop élevé, pourvu qu’un seul enfant puisse vivre… », qui devient dans la discussion actuelle : « pourvu qu’une seule personne puisse mourir… »

D’autres juridictions, pas moins respectables que l’Ontario, ont épousé des principes tout à fait opposés. Et il n’existe aucune évidence que quiconque aurait souffert, ou souffrira ultérieurement.

Le Manitoba élabore actuellement une loi http://web2.gov.mb.ca/bills/41-2/pdf/b034.pdf  qui reconnaitrait explicitement le droit de non-participation et de non-orientation des patients vers l’euthanasie pour les médecins, ainsi que pour les autres professionnels de la santé. Deux des principaux hôpitaux de Winnipeg ont signalé leur refus de permettre l’euthanasie dans leur établissement.

Dans l’État de Vermont, une bataille judiciaire autour des mêmes principes s’est soldée, dernièrement, par une victoire complète des droits des médecins http://www.adflegal.org/detailspages/press-release-details/victory-for-vermont-health-professionals-after-pro-suicide-group-drops-appeal .

Et en Ontario, un groupe de médecins, dévoués et courageux, a récemment engagé une action à ce sujet http://policyoptions.irpp.org/magazines/may-2017/mandating-physicians-to-participate-in-assisted-suicide/ contre le CPSO; les arguments furent écoutés Juin 13-15, 2017.

Ce jugement sera rendu plus tard dans l’année. Nous espérons que la cour tranchera, cette fois, du bon côté !

Mais nonobstant la nature de ce jugement, le temps qu’il faudra, la dépense; nonobstant les efforts législatifs qui peuvent être éventuellement exigés : Cette politique autoritaire du College of Physicians and Surgeons of Ontario n’est ni nécessaire, ni justifiée. Elle n’est pas désirable. Elle n’est même pas raisonnablement défendable. Elle est extrême. Elle est irrationnelle. Surtout, elle serait profondément préjudiciable pour les médecins,  leurs patients, et tout le système médical. Elle représente une injustice et une honte qui ne peuvent être acceptées.


http://collectifmedecins.org/la-conscience-et-les-medecins-canadiens/

Roger Boivin
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