Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

+2
gabrielle
Via Crucis
6 participants

Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  Via Crucis Mer 14 Oct 2009, 12:19 pm

Ci-après une lettre rédigée par Mgr. Lefebvre en 1966 et publiée par Ennemond (FC)

1966 par Ennemond (2009-03-13 23:45:13) Imprimer



Mgr Lefebvre a réagi dès le Concile. Voici ce qu'il écrivait au cardinal Ottaviani, dès l'année suivant la clôture de Vatican II. Son oppositon ne date vraiment pas de 1976 !

Rome, le 20 décembre 1966

Eminence révérendissime,

Votre lettre du 24 juillet concernant la mise en doute de certaines vérités a été communiquée par les soins de notre secrétariat à tous nos supérieurs majeurs.

Peu de réponses nous sont parvenues. Celles qui nous sont parvenues d'Afrique ne nient pas qu'une grande confusion règne actuellement dans les esprits. Si ces vérités ne paraissent pas mises en doute, cependant dans la pratique on assiste à une diminution de ferveur et de régularité dans la réception des sacrements, surtout du sacrement de pénitence. On constate un respect très diminué de la Sainte Eucharistie surtout de la part des prêtres, une raréfaction des vocations sacerdotales dans les missions de langue française ; celles de langues anglaise et portugaise sont moins touchées par l'esprit nouveau, mais les revues et journaux y diffusent déjà les théories les plus avancées.

Il semble que la cause du petit nombre de réponses reçues provienne de la difficulté de saisir ces erreurs qui sont partout diffuses ; le mal se situe surtout dans une littérature qui sème la confusion dans les esprits par des descriptions ambiguës, équivoques, mais sous lesquelles on découvre une nouvelle religion.

Je crois de mon devoir de vous exposer en toute clarté ce qui ressort de mes conversations avec de nombreux évêques, prêtres, laïcs d'Europe et d'Afrique, qui ressort aussi de mes lectures en pays anglais et français.

Volontiers je suivrais l'ordre des vérités énoncées dans votre lettre, mais j'ose dire que le mal actuel me paraît beaucoup plus grave que la négation ou mise en doute d'une vérité de notre foi. Il se manifeste de nos jours par une confusion extrême des idées, par la désagrégation des institutions de l'Eglise, institutions religieuses, séminaires, écoles catholiques, en définitive de ce qui a été le soutien permanent de l'Église, mais il n'est autre que la continuation logique des hérésies et erreurs qui minent l'Eglise depuis les derniers siècles, spécialement depuis le libéralisme du dernier siècle qui s'est efforcé à tout prix de concilier l'Eglise et les idées qui ont abouti à la Révolution.

Dans la mesure où l'Eglise s'est opposée à ces idées qui vont a l'encontre de la saine philosophie et de la théologie, elle a progressé : au contraire toute compromission avec ces idées subversives a provoqué un alignement de l'Église dans le droit commun et le risque de la rendre esclave des sociétés civiles. Chaque fois d'ailleurs que des groupes de catholiques se sont laissés attirer par ces mythes, les Papes, courageusement, les ont rappelés à l'ordre, les ont éclairés et s'il le fallait condamnés. Le libéralisme catholique est condamné par Pie IX, le modernisme par Léon XIII, le sillonisme par saint Pie X, le communisme par Pie XI, le néo-modernisme par Pie XII. Grâce à cette admirable vigilance, l'Église se consolide et se développe. Les conversions de païens, de protestants sont très nombreuses : l'hérésie est en déroute complète, les États acceptent une législation plus catholique.

Cependant des groupes de religieux imbus de ces idées fausses réussissent à les répandre dans l'Action catholique, dans les séminaires grâce à une certaine indulgence des évêques et la tolérance de certains dicastères romains. Bientôt c'est parmi ces prêtres que seront choisis les évêques.

C'est ici que se situe alors le Concile qui s'apprêtait par les Commissions préparatoires à proclamer la vérité face à ces erreurs afin de les faire disparaître pour longtemps du milieu de l'Eglise. C'eût été la fin du protestantisme et le commencement d'une nouvelle ère féconde pour l'Eglise.

Or cette préparation a été odieusement rejetée pour faire place à la plus grave tragédie qu'a jamais subie l'Église. Nous avons assisté au mariage de l'Église 1avec les idées libérales. Ce serait nier l'évidence, se fermer les yeux que de ne pas affirmer courageusement que le Concile a permis à ceux qui professent les erreurs et les tendances condamnées par les Papes, ci-dessus nommés, de croire légitimement que leurs doctrines étaient désormais approuvées.

Alors que le Concile se préparait à être une nuée lumineuse dans le monde d'aujourd'hui si l'on avait utilisé les textes préconciliaires dans lesquels on trouvait une profession solennelle de doctrine sûre au regard des problèmes modernes, on peut et on doit malheureusement affirmer : Que, d'une manière à peu près générale, lorsque le Concile a innové, il a ébranlé la certitude de vérités enseignées par le Magistère authentique de l'Eglise comme appartenant définitivement au trésor de la Tradition.

Qu'il s'agisse de la transmission de la juridiction des évêques, des deux sources de la Révélation, de l'inspiration scripturaire, de la nécessité de la grâce pour la justification, de la nécessité du baptême catholique, de la vie de la grâce chez les hérétiques, schismatiques et païens, des fins du mariage, de la liberté religieuse, des fins dernières, etc... Sur ces points fondamentaux, la doctrine traditionnelle était claire et enseignée unanimement dans les universités catholiques.

Or, de nombreux textes du Concile sur ces vérités permettent désormais d'en douter. Les conséquences en ont été rapidement tirées et appliquées dans la vie de l'Église :

- Les doutes sur la nécessité de l'Église et des sacrements entraînent la disparition des vocations sacerdotales.

- Les doutes sur la nécessité et la nature de la "conversion" de toute âme entraînent la disparition des vocations religieuses, la ruine de la spiritualité traditionnelle dans les noviciats, l'inutilité des missions.

- Les doutes sur la légitimité de l'autorité et l'exigence de l'obéissance provoqués par l'exaltation de la dignité humaine, de l'autonomie de la conscience, de la liberté, ébranlent toutes les sociétés en commençant par l'Église, les sociétés religieuses, les diocèses, la société civile, la famille. L'orgueil a pour suite normale toutes les concupiscences des yeux et de la chair. C'est peut-être une des constatations les plus affreuses de notre époque de voir à quelle déchéance morale sont parvenues la plupart des publications catholiques. On y parle sans aucune retenue de la sexualité, de la limitation des naissances par tous les moyens, de la légitimité du divorce, de l'éducation mixte, du flirt, des bals comme moyens nécessaires de l'éducation chrétienne, du célibat des prêtres, etc.

- Les doutes sur la nécessité de la grâce pour être sauvé provoquent la mésestime du baptême désormais remis à plus tard, l'abandon du sacrement de pénitence. Il s'agit d'ailleurs surtout d'une attitude des prêtres et non des fidèles. Il en est de même pour la présence réelle : ce sont les prêtres qui agissent comme s'ils ne croyaient plus, en cachant la Sainte Réserve, en supprimant toutes les marques de respect envers le Saint Sacrement, et toutes les cérémonies en son honneur.

- Les doutes sur la nécessité de l'Église source unique de salut, sur l'Église catholique seule vraie religion, provenant des déclarations sur l'œcuménisme et la liberté religieuse, détruisent l'autorité du Magistère de l'Eglise. En effet, Rome n'est plus la "Magistra Veritatis" unique et nécessaire.

Il faut donc, acculé par les faits, conclure que le Concile a favorisé d'une manière inconcevable la diffusion des erreurs libérales. La foi, la morale, la discipline ecclésiastique sont ébranlées dans leurs fondements, selon les prédictions de tous les Papes.

La destruction de l'Église avance à pas rapides. Par une autorité exagérée donnée aux conférences épiscopales, le Souverain pontife s'est rendu impuissant. En une seule année, que d'exemples douloureux ! Cependant le Successeur de Pierre et lui seul peut sauver l'Eglise.

Que le Saint Père s'entoure de vigoureux défenseurs de la foi, qu'il les désigne dans les diocèses importants. Qu'il daigne par des documents importants proclamer la vérité, poursuivre l'erreur, sans crainte des contradictions, sans crainte des schismes, sans crainte de remettre en cause les dispositions pastorales du Concile.

Daigne le Saint-Père : encourager les évêques à redresser la foi et les mœurs individuellement, chacun dans leurs diocèses respectifs, comme il convient à tout bon pasteur ; soutenir les évêques courageux, les inciter à réformer leurs séminaires, à y restaurer les études selon saint Thomas ; encourager les supérieurs généraux à maintenir dans les noviciats et les communautés les principes fondamentaux de toute ascèse chrétienne, surtout l'obéissance ; encourager le développement des écoles catholiques, la presse de saine doctrine, les associations de familles chrétiennes enfin réprimander les fauteurs d'erreurs et les réduire au silence. Les allocutions des mercredis ne peuvent remplacer les encycliques, les mandements, les lettres aux évêques.

Sans doute suis-je bien téméraire de m'exprimer de cette manière ! Mais c'est d'un amour ardent que je compose ces lignes, amour de la gloire de Dieu, amour de Jésus, amour de Marie, de son Église, du Successeur de Pierre, évêque de Rome. Vicaire de Jésus-Christ.

Daigne l'Esprit-Saint, auquel est voué notre Congrégation, venir en aide au Pasteur de l'Eglise universelle.

Que Votre Eminence daigne agréer l'assurance de mon très respectueux dévouement en Notre-Seigneur.

+ Marcel LEFEBVRE

archevêque tit. De Synnada in Phrrygia supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit.

Donc de 66 à 88, il a donc pris le temps de réfléchir et d'attendre 18 ans avant de prendre la décision fatale de sacrer des évêques !!

Il y a un fil interessant aussi sur le FC initié par Athanasios D. (avec renvois sur le site HERMAS) à propos d'autres infos sur ML concernant le lapin que Mgr. Mamie lui a posé et le coup de vache que Mgr. François Fretellière lui a fait ! Et on comprend bien pourquoi il a pu en arriver à sacrer ces évêques le pauvre ! !
Via Crucis
Via Crucis

Nombre de messages : 2900
Date d'inscription : 22/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  gabrielle Mer 14 Oct 2009, 4:06 pm

Merci pour l'info I love you


Ce texte montre bien que la situation était claire pour mgr L.

Le trouble ne fut pas tellement le temps qu'il prit pour faire des sacres, mais la façon dont il les a fait.

Le hic, est de ne pas vouloir reconnaitre la Vacance du Siège Apostolique, et par ce refus d'en arriver à la négation d'un dogme et même à la création de droit exclusif au Pontife.. ( annulation de mariage)

En 1975-76 la seule solution pour Mgr face à l'ordre de fermer la FSSPX était l'obéissance, ce refus le plaçait en état de schisme. Car l'ordre venait de son pontife qui prit la peine de lui écrire et de lui commander "au nom de son autorité apostolique" le recours suspensif était impossible, car le Code déclare qu'il ne peut avoir lieu lorsque la décision est entérinée par le pontife...

De plus, même avec un recours suspensif... l'intimé est tenu d"obéir, jusqu'à la décision finale, c'est la peine qui est suspendue , dans le cas de mgr L la sentence divinis...

Mgr L a fait fit de tout cela et procéda à des ordinations...alors le pas des sacres n'était pour lui qu'une autre étape
gabrielle
gabrielle

Nombre de messages : 19592
Date d'inscription : 25/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  Diane + R.I.P Mer 14 Oct 2009, 4:22 pm

gabrielle a écrit:

En 1975-76 la seule solution pour Mgr face à l'ordre de fermer la FSSPX était l'obéissance, ce refus le plaçait en état de schisme. Car l'ordre venait de son pontife qui prit la peine de lui écrire et de lui commander "au nom de son autorité apostolique" le recours suspensif était impossible, car le Code déclare qu'il ne peut avoir lieu lorsque la décision est entérinée par le pontife... [/b]

Donc, il ne pouvait pas exister pour les séminaristes de cette époque l’erreur commune!

La désobéissance de Mgr L était publique !
Diane + R.I.P
Diane + R.I.P

Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  ROBERT. Mer 14 Oct 2009, 9:36 pm

Diane a écrit:
gabrielle a écrit:

En 1975-76 la seule solution pour Mgr face à l'ordre de fermer la FSSPX était l'obéissance, ce refus le plaçait en état de schisme. Car l'ordre venait de son pontife qui prit la peine de lui écrire et de lui commander "au nom de son autorité apostolique" le recours suspensif était impossible, car le Code déclare qu'il ne peut avoir lieu lorsque la décision est entérinée par le pontife...

Donc, il ne pouvait pas exister pour les séminaristes de cette époque l’erreur commune!

La désobéissance de Mgr L était publique !

On fait le même raisonnement ici depuis des années, c'est clair, c'est net, c'est catholique... Vos conclusions sont logiques et vraies...
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  Régis Jeu 15 Oct 2009, 3:44 pm

Chère Via Crucis,

Permmettes-moi de vous dire que je suis très déçu que vous puissiez encore vous appitoyez sur les pleurnicheries sententales de Lefèbvre et je ne partage pas du tout votre coup de coeur !

Marcel commence à revenir sur ses grands mérites d'avoir été choisi pour la préparation du Concile où, nous dit-il, il avait préparer d'excellent schémas pour la restauration de l'Eglise.

C'est ici que se situe alors le Concile qui s'apprêtait par les Commissions préparatoires à proclamer la vérité face à ces erreurs afin de les faire disparaître pour longtemps du milieu de l'Eglise. C'eût été la fin du protestantisme et le commencement d'une nouvelle ère féconde pour l'Eglise.


Moi aussi j'était très beau à vingt ans mais pourquoi en parler puisque je suis vieux et obèse et qu'il faut que je me prépare à bien mourir. Or, les schémas à Marcel n'ont servi strictement à rien puisqu'ils ont été abandonnés, ou peut-être que c'était simplement pour faire croire qu'on avait l'intention de bien commencer, de restaurer l'Eglise et réaffirmer la plus pure doctrine. Le retour par Marcel sur cette glorieuse période est complètement déplacé puisque le Concile est devenu l'institution d'une abominable religion et que ce glorieux laudateur de sa personne a fini par signer toutes les hérésies de cette monstrueuse religion.

Ensuite il nous décrit tout l'aggiornamento dans les faits sur le terrain....MAIS tout cela n'est dû qu'à la nouvelle Religion dont il est l'HERESIARQUE NOTOIRE avec Paul VI.
Pourquoi s'intéresser aux effets quand la CAUSE est déjà si CLAIRE?

Ce texte de justification n'est qu'un tissu de mensonge. Marcel dit:

Ce serait nier l'évidence, se fermer les yeux que de ne pas affirmer courageusement que le Concile a permis à ceux qui professent les erreurs et les tendances condamnées par les Papes, ci-dessus nommés, de croire légitimement que leurs doctrines étaient désormais approuvées
.


Menteur, Marcel, tu nous fais croire que le Concile a permis à ceux qui professent l'erreur de croire à leur fausse doctrine.
NON, Marcel, c'est bien plus que cela. C'est ton bébé, ton concile à toi, ta religion à toi, ton église à toi, qui est la source de toutes les erreurs indépendamment de ceux qui étaient dèjà hérétiques avant le Concile.
,

lorsque le Concile a innové, il a ébranlé la certitude de vérités enseignées par le Magistère authentique de l'Eglise comme appartenant définitivement au trésor de la Tradition.
*

Menteur à nouveau, Le Concile n'a pas SEUELEMENT ébranlé la certitude des vérités, il a ensegné l'erreur et notamment la source de toute les erreurs LE SYNCRETISME RELIGIEUX !


-
Les doutes sur la nécessité de l'Église source unique de salut, sur l'Église catholique seule vraie religion, provenant des déclarations sur l'œcuménisme et la liberté religieuse, détruisent l'autorité du Magistère de l'Eglise. En effet, Rome n'est plus la "Magistra Veritatis" unique et nécessaire.


Marcel, ici tu n'es qu'un Antechrist qui OSE rallier les fidèles attachés à la tradition à ton église antechristique. Tu veux faire croire que l'église conciliaire que tu viens d'égratigner est bien "l'Église source unique de salut" et tu OSES nous le faire croire malgré la honteuse contradiction où tu nous dit que Rome n'est plus la "Magistra Veritatis" unique et nécessaire"

La destruction de l'Église avance à pas rapides
.

Faux jeton ! Tu cries au loup après que tu aies dévoré toi-même les brebis en t'associant à tes confrères ces loups dévorants qui ont détruit le troupeau innocent !

Que le Saint Père s'entoure de vigoureux défenseurs de la foi,


Quelle conclusion !

Marcel, tu rêves probablement d'être de ces défenseurs auxquels Paul VI devrait faire appel !

Mais POURQUOI FAIRE !
Tu as fondé une nouvelle religion et une nouvelle église avec lui, comment, Paul VI pouvait-il avoir besoin de toi pour autre chose et pour quoi faire !

Ce sacrilète n'était-il pas suffisant ? Fallait-il encore rajouter un petit étalage de tradition et de messe de Saint Pie V dans un petit coin obsure pour les nostagiques.

Oui, ils Paul VI et tes confrères en religion n'ont pas compris tout de suite ta perversité sublime, ce baiser de Judas...mais ils ont fini par comprendre que c'était bien là la cerise sur le gâteau pourri de l'église conciliaire.

Chère Via Crucis, réfléchissez bien, lisez entre les lignes, Marcel n'est pas un enfant de coeur, bien loin de là !

Régis

Nombre de messages : 509
Date d'inscription : 30/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  gabrielle Jeu 15 Oct 2009, 5:08 pm

Pour faire honneur à la Vérité, il n'y avait pas que Mgr L au conciliabule....

Il fut plus connu que les autres dans le milieu, mais il ne faut pas oublier les autres.

Via a parfaitement le droit de poster un texte écrit par Mgr L qui est depuis sa mort un fait de l'histoire, sans se faire rabrouer avec des termes violents et peu courtois. C'est en faisant le tour de tous les écrits qu'on arrive à faire une analyse plus complète.

je ne partage pas du tout votre coup de coeur

Elle ne vous demande pas de le partager, elle donne son avis.
gabrielle
gabrielle

Nombre de messages : 19592
Date d'inscription : 25/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  Régis Ven 16 Oct 2009, 4:51 pm

Oh excusez pour la violence ! Je vais m'adoucir puisque cela vous paraît souhaitable :

Luther a pris le temps de réfléchir avant de s'engager dans son entreprise et il a attendu avec patience pour se séparer de l'Eglise. Il a été victime de personnes qui lui ont fait des coups de vache !

On comprend bien pourquoi il en est arrivé à faire des choses qui dans des conditions normales lui aurait été interdite le pauvre !

Je vous conseille d'ailleurs un forum qui permet de justifier sa position !


ça va comme ça ?

Régis

Nombre de messages : 509
Date d'inscription : 30/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  Roger Boivin Ven 16 Oct 2009, 7:44 pm

BON !
C'ést quoi s'qui s'pass'icite ?!



















Bon !
Que se passe-t-il ici ?!
sunny
Roger Boivin
Roger Boivin

Nombre de messages : 13140
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  Régis Sam 17 Oct 2009, 2:50 am

Bon cher Roger, je dois des explications !

J'ai vécu longtemps et trop longtemps dans le traditionalisme et j'ai vu jouer cette petite guégèrre presque aimable, un peu joueuse que l'on faisait à l'église conciliaire un peu comme des accrochages entre deux jeunes frères ou soeurs qui prouvent par là qu'ils s'aiment bien.

Et quand j'ai lu cette lettre de Lefèbvre à Ottaviani cela m'a rappelé cette aimable comédie qui a permis de faire sombrer dans l'Eglise conciliaire les meilleurs fidèles pourtant attachés à la foi catholique. Ottaviani étant lui même l'auteur de "l'infâme trahison", il s'agissant d'une correspondance entre infâmes.

J'ai aussi été au pélerinage à Rome en 1971 qui avait pour but de s'agenouiller aux pieds du "Saint Père" alias Montini, pour lui demander de nous rendre la Messe, la Traditon et la Sainte Ecriture!

Il y a seulement un an, j'ai loué les Miséricorde de Dieu pour avoir permis par deux forums Deo Juvante et Te Deum de renverser cette odieuse machination aux allures nian nian !

Alors, c'est vrai quand j'ai vu que Marcel a eu cette démarche dès après le Concile en 1966 et qu'il pouvait encore prétendre avoir son petit crédit, cela m'a mis hors de moi et comme l'a très bien constaté Gabrielle j'ai réagi avec violence en fonçant droit devant.

Pendant cette période du traditionalisme, jamais l'église conciliaire n'a été comparée à l'islam ni même à l'anglicanisme et jamais les fondateurs de cette église syncrétique n'ont été comparé à Luther et aux effets catastrophiques sur le monde. Alors que si la religion de Luther à gagné la moitié de l'Europe, elle a épargné l'autre ! Alors que la religion conciliaire a touché le monde entier faisant de nous-mêmes ses victimes de choix.

Nous avons eu la chance inouïe sur nos deux forums de toucher la gravité sans précédent de ce qui nous est arrivé à la lumière des enseignements les plus authentiques de l'Eglise. Nous en avons gouté les fruits de libération. "La vérité vous rendra libres"

Or, j'ai vu le risque d'un retour en arrière avec les mêmes pièges qui nous ont déjà séduits, c'est pourquoi je n'ai fait qu'un bond. J'ai demandé à Via Crucis de lire entre les lignes de Marcel. J'aurais pu dire que Marcel et tout le traditionalisme doit être décodé et une fois décodé, c'est bien pire que l'islam ou le protestantisme, c'est infiniment plus pervers.

Vous comprendrez ma violence aussi en sachant que je me suis sorti du traditionalisme dans les années 80 et que j'ai pu élevé mes 15 enfants DANS L'EGLISE CATHOLIQUE, grâce immense indépendamment de la misère de ce que j'ai pu leur transmettre...évidemment. Or parmi les 15, 5 ont rejoint la secte, un sixième est sur le chemin qui y mène (le sedevacantisme basé sur la catholicité de Lefèbvre) et ce n'est peut-être pas fini.

Alors, tenant compte de tous ces éléments vous comprendrez mieux la violence que j'ai eu contre Lefèbvre et non pas contre Via Crucis évidemment....bien au contraire.

Voilà pourquoi aussi dans mon dernier post, je me suis essayé à faire en sorte de donner le même traitement de faveur à Luther que l'on risque de le faire à Lefèbvre. Ceci n'étant en rien pour la louange de Luther mais pour la nécessaire réaction que l'on doit à tous les hérétiques et PARTICULIEREMENT à TOUS les HERESIARQUES...comme Marcel !

Régis

Nombre de messages : 509
Date d'inscription : 30/08/2009

Revenir en haut Aller en bas

Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966 Empty Re: Lettre de ML dépeignant déjà la situation catastrophique en 1966

Message  Roger Boivin Sam 17 Oct 2009, 6:48 am

Oui, j'avais tout compri.

Sauf, vu les sentiments de chacun, n'y a-t-il pas danger de verser dans l'une ou l'autre dérive à son sujet. A moins que ce soit moi qui ai l'esprit trop libéral : Dieu m'en préserve ou m'en guérisse !

Le Pasteur a été frappé, et les brebis emportées; etcet évêque aussi. Menait-il un combat sincère, ou était-il de mèche ? Moi, quoiqu'insufisement instruit sur le sujet - il me faudrait parcourir tout ce qui s'est écrit sur nos deux forums en ce qui le concerne, et encore là ! - je suis porté à croire qu'il a mal manoeuvrer, qu'il a failli en ceci ou cela; il a mal passé l'épreuve. Quoiqu'on puisse analyser paroles, faits et gestes, en ce qui concerne sa conscience je laisse là le soin à Dieu d'en juger; tout me dépasse trop de toute façon.

Mais tout semblait à un moment donné, si je ne me trompe, reposer entre ses mains; du moins étant évêque, il possédait de par sa situation, sa tâche, sa responsabilité, un pouvoir exceptionnel. Mais il a été emporté; et les conséquenses ont été davantage désastreuses : les baptisés sont partis tous à la dérives, ou l'on accélérée; les désafections, les sectes se sont multipliées à la manière du protestatisme; à peine en reste-t-il dans l'Arche de salut - quoique ceux qui sont sincères, puissent au moins appartenir à l'âme de l'Église - . Et là si j'avais de la verve ou étais sufisement bien inspiré, instruit, je pourrais dire de belles choses, de grandes vérités; mais qui suis-je moi petit vermissau ? ( je parle uniquement de moi ici ).

S'il aurait été parfait dans toutes ses démarches, s'il était resté parfaitement catholique en tout, la digue aurait-elle été suffisante pour stoper ce tsunami ( comment ce mot s'écrit ?) Certes avec Dieu tout est possible; mais sans versrer dans le fatalisme, qu'en était-il des vues de Dieu ? Là les plus doctes auraient de quoi à dire.

Le fait est que nous en sommes rendus là dans une situation de plus en plus périlleuse; que nous n'avons plus que le Rosaire pour nous accrocher, qu'il faut s'unir de plus en plus et totalement à Jésus crucifié, à Jésus qui s'immole sur la croix; totalement sacrifier notre vie, la remettre entre ses mains, être prêt à verser son sang s'il le faut, le désirer même, et pour la gloire de Dieu; que la grâce pour résiter et rester ferme dans le combat de la foi - je dirais même de l'espérance et de la charité -, nous est toujours suffisante... Belles paroles que tout ça, et sans onction plus est !

Que Dieu nous vienne en aide ! serrons-nous les coudes.
Roger Boivin
Roger Boivin

Nombre de messages : 13140
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum