Poésie
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Poésie
.
Le Rosaire
O guirlande suave et blanche des " Ave " !
Le rosaire, ici-bas, demeure inachevé.
C'est l'évocation très douce des mystères
Par le choeur effacé des âmes solitaires,
Pour qui ce monde n'a plus guère de rayons ;
Et le rosaire est plein de belles visions !
Coeurs pensifs, au tomber du jour fait d'heures grises,
Savourez la douceur, la pitié des églises...
Le chapelet s'égrène, et les âmes lointaines
sentent fondre, à l'instant, les rancunes, les haines.
Plus forte que la force est l'étrange douceur
De ces mots en murmure berceur ;
Et dans le soir d'automne où montent des louanges,
Plane sur nous le vol innombrable des anges.
Mme George Goyau,
née Lucie-Rose-Séraphine-Élise Faure,
fille du Président de la République Félix-Faure, franc-maçon.
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Mars 1911.
Le Rosaire
O guirlande suave et blanche des " Ave " !
Le rosaire, ici-bas, demeure inachevé.
C'est l'évocation très douce des mystères
Par le choeur effacé des âmes solitaires,
Pour qui ce monde n'a plus guère de rayons ;
Et le rosaire est plein de belles visions !
Coeurs pensifs, au tomber du jour fait d'heures grises,
Savourez la douceur, la pitié des églises...
Le chapelet s'égrène, et les âmes lointaines
sentent fondre, à l'instant, les rancunes, les haines.
Plus forte que la force est l'étrange douceur
De ces mots en murmure berceur ;
Et dans le soir d'automne où montent des louanges,
Plane sur nous le vol innombrable des anges.
Mme George Goyau,
née Lucie-Rose-Séraphine-Élise Faure,
fille du Président de la République Félix-Faure, franc-maçon.
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Mars 1911.
Dernière édition par Roger Boivin le Mar 02 Aoû 2016, 9:06 am, édité 2 fois
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Poésie
.
Le Cierge
Le cierge brûle, triste, aux pieds d'un Christ d'ivoire,
Seul, dans une chapelle aux antiques vitraux,
Dans le silence, et sa lumière expiatoire,
Met des reflets confus aux vieux ors des tableaux.
Il prie, et sa prière est une humble insistance,
Il brûle, et sa ferveur vaut mieux qu'une oraison,
Il souffre, et sa douleur est la bonne souffrance,
Il pleure, et son chagrin immense est un pardon.
J'aime l'austérité pâle du pauvre cierge
Offert en holocauste aux pieds du Christ mourant :
Son corps a la blancheur d'une robe de vierge,
Et seul il se consume ainsi qu'un coeur aimant.
C'est en vain que la foule a quitté la chapelle
Et de son pas traînant a fuit les froids parvis ;
vers l'Autel délaissé, le cierge est là, fidèle,
Et sa flamme, comme une âme en prière, vit.
Et lorsque dans la nuit muette il agonise,
Avec nos repentirs autour de lui penchés,
Dans la sérénité morose de l'église,
Le cierge, larme à larme, a pleuré nos péchés.
Etienne MICHEL.
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Juin 1911.
Le Cierge
Le cierge brûle, triste, aux pieds d'un Christ d'ivoire,
Seul, dans une chapelle aux antiques vitraux,
Dans le silence, et sa lumière expiatoire,
Met des reflets confus aux vieux ors des tableaux.
Il prie, et sa prière est une humble insistance,
Il brûle, et sa ferveur vaut mieux qu'une oraison,
Il souffre, et sa douleur est la bonne souffrance,
Il pleure, et son chagrin immense est un pardon.
J'aime l'austérité pâle du pauvre cierge
Offert en holocauste aux pieds du Christ mourant :
Son corps a la blancheur d'une robe de vierge,
Et seul il se consume ainsi qu'un coeur aimant.
C'est en vain que la foule a quitté la chapelle
Et de son pas traînant a fuit les froids parvis ;
vers l'Autel délaissé, le cierge est là, fidèle,
Et sa flamme, comme une âme en prière, vit.
Et lorsque dans la nuit muette il agonise,
Avec nos repentirs autour de lui penchés,
Dans la sérénité morose de l'église,
Le cierge, larme à larme, a pleuré nos péchés.
Etienne MICHEL.
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Juin 1911.
Dernière édition par Roger le Ven 16 Oct 2009, 1:11 am, édité 1 fois
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Re: Poésie
.
LA VISION DE SAINT DOMINIQUE
De la Reine des cieux le chevalier fidèle,
Dans le calme et la paix d'une sainte chapelle,
Saint Dominique un jour priait.
Tandis qu'à deux genoux devant sa tendre Mère,
Le saint transfiguré répandait sa prière,
Son âme dans les cieux planait.
Or, voici qu'au milieu d'une extase ineffable,
Du séjour des élus la gloire incomparable
Se dévoilait devant ses yeux ;
Et ravi dans les flots d'une pure lumière,
Il s'enivrait d'amour, de paix et de mystère :
Dominique voyait les cieux.
Son oeil plongeait au loin dans la céleste enceinte,
quand son front rayonnant d'une joie pure et sainte
soudain se couvre de pâleur.
Et le Seigneur lui dit : " Mon fils, pourquoi ces larmes,
Quand du divin séjour je vous montre les charmes ?
Mon fils, d'où vient cette douleur ? "
Il répondit : " Seigneur, dans les saintes phalanges
Qui sans cesse à vos pieds exaltent vos louanges,
Parmi vos élus triomphants,
Je ne vois point mes fils : c'étaient aussi les vôtres,
Au séjour des mortels ils étaient vos apôtres ;
Seigneur où sont donc mes enfants ? "
Des pleurs couvraient sa voix ; et dans un saint délire :
" O Mère, où sont donc mes chers fils ?
N'étaient-ils point à vous ! O Vierge titulaire,
Ils portaient votre nom, et de votre Rosaire
Ils formaient les rameaux bénis ! "
Et Marie entr'ouvrant son manteau de lumière :
" Les voici ces enfants dont tu seras le père,
Mon fils, compte-les si tu peux ! . . .
D'apôtres, de martyrs et de vierges sacrées
Une foule innombrable ornée de ses livrées
aussitôt paraît à ses yeux.
Dominique tressaille, il comprend le mystère,
Il reconnaît ses fils et sa famille entière ;
Il est au comble du bonheur.
" Béni soit Dieu, dit-il en son âme ravie,
Des enfants bien-aimés de la Vierge Marie
La place est auprès de son coeur ! "
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Août 1911
LA VISION DE SAINT DOMINIQUE
De la Reine des cieux le chevalier fidèle,
Dans le calme et la paix d'une sainte chapelle,
Saint Dominique un jour priait.
Tandis qu'à deux genoux devant sa tendre Mère,
Le saint transfiguré répandait sa prière,
Son âme dans les cieux planait.
Or, voici qu'au milieu d'une extase ineffable,
Du séjour des élus la gloire incomparable
Se dévoilait devant ses yeux ;
Et ravi dans les flots d'une pure lumière,
Il s'enivrait d'amour, de paix et de mystère :
Dominique voyait les cieux.
Son oeil plongeait au loin dans la céleste enceinte,
quand son front rayonnant d'une joie pure et sainte
soudain se couvre de pâleur.
Et le Seigneur lui dit : " Mon fils, pourquoi ces larmes,
Quand du divin séjour je vous montre les charmes ?
Mon fils, d'où vient cette douleur ? "
Il répondit : " Seigneur, dans les saintes phalanges
Qui sans cesse à vos pieds exaltent vos louanges,
Parmi vos élus triomphants,
Je ne vois point mes fils : c'étaient aussi les vôtres,
Au séjour des mortels ils étaient vos apôtres ;
Seigneur où sont donc mes enfants ? "
Des pleurs couvraient sa voix ; et dans un saint délire :
" O Mère, où sont donc mes chers fils ?
N'étaient-ils point à vous ! O Vierge titulaire,
Ils portaient votre nom, et de votre Rosaire
Ils formaient les rameaux bénis ! "
Et Marie entr'ouvrant son manteau de lumière :
" Les voici ces enfants dont tu seras le père,
Mon fils, compte-les si tu peux ! . . .
D'apôtres, de martyrs et de vierges sacrées
Une foule innombrable ornée de ses livrées
aussitôt paraît à ses yeux.
Dominique tressaille, il comprend le mystère,
Il reconnaît ses fils et sa famille entière ;
Il est au comble du bonheur.
" Béni soit Dieu, dit-il en son âme ravie,
Des enfants bien-aimés de la Vierge Marie
La place est auprès de son coeur ! "
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Août 1911
Dernière édition par Roger le Jeu 15 Oct 2009, 9:53 pm, édité 1 fois
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Re: Poésie
.
LE ROSAIRE
Âmes qui voulez fuir le mal,
venez, le rosier viginal
Vers vous se penche.
Il promet l'éternel bonheur
Avec le charme de sa fleur :
La Rose Blanche.
Elle est le jour limpide et pur,
La rose vivant dans l'azur,
Et d'elle émerge
Un parfum d'immortalité.
Elle est fleur de la Pureté,
Fleur de la Vierge.
Voyez-la, des cieux entr'ouverts,
Resplendir sur tout l'univers
Qu'elle illumine ;
Elle éclaire notre chemin,
Et sauve tout le genre humain,
La fleur divine.
***
Hommes dont le coeur est meurtri,
Âmes dont l'amour est flétri
Par la misère,
Venez au mystère sanglant
Qui nous offre des fleurs de sang
Dans le Rosaire.
En son calice, elle contient
Tout l'espoir du peuple chrétien,
La Rose Pourpre ;
Elle est fleur éclose au grand jour
sous les rayons du pur amour
Qui seul l'empourpre.
Elle est la Grâce et le Pardon,
La douce paix, et nous fait don
De sa souffrance ;
Elle est la suprême beauté ;
Fleur d'amour et de sainteté,
Fleur d'espérance.
***
Vers le ciel prenez votre essor ;
De la Rose au calice d'or
sur nous ruisselle,
A flots, la divine Bonté :
Pour guider notre humanité,
Elle étincelle.
Marie a vaincu Lucifer,
Et nous rend vainqueurs de l'enfer,
Puisqu'il abdique,
Lorsque nous avons égrené
Le Rosaire qu'Elle a donné
Par Dominique.
N'abaissons pas notre drapeau,
Luttons pour le Bien, pour le Beau !
Sur notre Histoire
Voyez resplendir au lointain
Brillante étoile du matin
La Fleur de Gloire.
Marie-Ange
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Octobre 1911.
LE ROSAIRE
Âmes qui voulez fuir le mal,
venez, le rosier viginal
Vers vous se penche.
Il promet l'éternel bonheur
Avec le charme de sa fleur :
La Rose Blanche.
Elle est le jour limpide et pur,
La rose vivant dans l'azur,
Et d'elle émerge
Un parfum d'immortalité.
Elle est fleur de la Pureté,
Fleur de la Vierge.
Voyez-la, des cieux entr'ouverts,
Resplendir sur tout l'univers
Qu'elle illumine ;
Elle éclaire notre chemin,
Et sauve tout le genre humain,
La fleur divine.
***
Hommes dont le coeur est meurtri,
Âmes dont l'amour est flétri
Par la misère,
Venez au mystère sanglant
Qui nous offre des fleurs de sang
Dans le Rosaire.
En son calice, elle contient
Tout l'espoir du peuple chrétien,
La Rose Pourpre ;
Elle est fleur éclose au grand jour
sous les rayons du pur amour
Qui seul l'empourpre.
Elle est la Grâce et le Pardon,
La douce paix, et nous fait don
De sa souffrance ;
Elle est la suprême beauté ;
Fleur d'amour et de sainteté,
Fleur d'espérance.
***
Vers le ciel prenez votre essor ;
De la Rose au calice d'or
sur nous ruisselle,
A flots, la divine Bonté :
Pour guider notre humanité,
Elle étincelle.
Marie a vaincu Lucifer,
Et nous rend vainqueurs de l'enfer,
Puisqu'il abdique,
Lorsque nous avons égrené
Le Rosaire qu'Elle a donné
Par Dominique.
N'abaissons pas notre drapeau,
Luttons pour le Bien, pour le Beau !
Sur notre Histoire
Voyez resplendir au lointain
Brillante étoile du matin
La Fleur de Gloire.
Marie-Ange
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Octobre 1911.
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Poésie
.
NOEL
Et Verbum caro factum est
Ce soir je méditais sous le ciel insondable,
Angoissé, quand je vis s'allumer doucement
Une étoile nouvelle, et j'aperçus l'étable
Et la Vierge en prière, et l'Enfant-Dieu dormant.
Et j'ouïs une voix qui me disait : Contemple
Le mystère sacré qui met Dieu près de toi.
Le Verbe s'est fait chair et voici l'humble temple
Où l'ineffable Amour se révèle à la Foi.
Ah ! tu pourras l'aimer ce Dieu qui te ressemble,
Ce petit enfant nu qui sur la paille tremble
Pour apaiser ta crainte et forcer ton amour.
Dieu ne réside plus dans les cieux, solitaire,
Mais il demeure avec les pauvres de la terre,
Et, dans chaque détresse, il appelle au secours.
PIERRE HERVELIN.
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Décembre 1911.
NOEL
Et Verbum caro factum est
Ce soir je méditais sous le ciel insondable,
Angoissé, quand je vis s'allumer doucement
Une étoile nouvelle, et j'aperçus l'étable
Et la Vierge en prière, et l'Enfant-Dieu dormant.
Et j'ouïs une voix qui me disait : Contemple
Le mystère sacré qui met Dieu près de toi.
Le Verbe s'est fait chair et voici l'humble temple
Où l'ineffable Amour se révèle à la Foi.
Ah ! tu pourras l'aimer ce Dieu qui te ressemble,
Ce petit enfant nu qui sur la paille tremble
Pour apaiser ta crainte et forcer ton amour.
Dieu ne réside plus dans les cieux, solitaire,
Mais il demeure avec les pauvres de la terre,
Et, dans chaque détresse, il appelle au secours.
PIERRE HERVELIN.
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Décembre 1911.
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Poésie
.
Au Golgotha
Attendite et videte
Si est dolor sicut dolor meus.
Vous qui passez devant la Croix infâme
Où Jésus meurt, les pieds percés de clous,
Aux longs sanglots poussés par une femme
Arrêtez-vous.
Vous qui marchez avec insouciance,
sans nul effroi du mal où vous glissez,
Prêtez l'oreille à votre conscience
Réfléchissez.
Vous qui brillez sous l'azur sans tempête
Où votre étoile un jour étincela,
Ne dressez point superbement la tête,
Inclinez la.
Sur le Calvaire, ensemble deux victimes
Dont les douleurs vous émeuvent si peu,
Pour expier vos plaisirs et vos crimes,
S'offrent à Dieu.
Elles n'ont pas de couronne embaumée ;
Elle n'ont pas de calice enivrant ;
Elle n'ont pas la gloire et sa fumée :
Tout est navrant.
Aux deux martyrs, le fiel après l'épine ;
Aux deux martyrs, l'insulte et l'abandon ;
Au Fils divin, à la Mère divine,
Criez : Pardon.
R. P. Baudry, O. P.
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Mars 1912.
Au Golgotha
Attendite et videte
Si est dolor sicut dolor meus.
Vous qui passez devant la Croix infâme
Où Jésus meurt, les pieds percés de clous,
Aux longs sanglots poussés par une femme
Arrêtez-vous.
Vous qui marchez avec insouciance,
sans nul effroi du mal où vous glissez,
Prêtez l'oreille à votre conscience
Réfléchissez.
Vous qui brillez sous l'azur sans tempête
Où votre étoile un jour étincela,
Ne dressez point superbement la tête,
Inclinez la.
Sur le Calvaire, ensemble deux victimes
Dont les douleurs vous émeuvent si peu,
Pour expier vos plaisirs et vos crimes,
S'offrent à Dieu.
Elles n'ont pas de couronne embaumée ;
Elle n'ont pas de calice enivrant ;
Elle n'ont pas la gloire et sa fumée :
Tout est navrant.
Aux deux martyrs, le fiel après l'épine ;
Aux deux martyrs, l'insulte et l'abandon ;
Au Fils divin, à la Mère divine,
Criez : Pardon.
R. P. Baudry, O. P.
" LE ROSAIRE POUR TOUS "
Mars 1912.
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
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